You Know You're Right | W/ Cri des Corbeaux & Brise d'Eté - abandon

Climb

Ses épaules le démangeaient encore. Sa nuque le tiraillait. Après son deuxième combat contre une vipère, en compagnie de Nuage d’Automne, il avait eu la bonne idée de se confronter à Cœur de Coyote. Le combat n’avait pas duré très longtemps. Juste assez pour que le lieutenant se libère du poids qui lui pesait sur le cœur depuis trop longtemps. Cri des Corbeaux n’avait jamais compris leur relation, entre le granite et lui. Étaient-ils rivaux ? Amis ? Confidents ? Il n’en savait rien. Toujours est-il que les deux félins avaient du mal à exprimer leurs sentiments. Et leur combat les avaient peut-être un peu rapprochés.


Le Corbeau n’avait pas été sélectionné pour patrouiller. Songe Lunaire lui avait dit de se reposer alors il était censé rester au camp. Censé. Cri des Corbeaux n’était pas du genre à respecter les ordres insignifiants, même s’il avait énormément de respect avec les guérisseurs. Il se sentait capable de sortir, ne serait-ce que pour prendre l’air. Tourner en rond, très peu pour lui. Alors il se leva, s’étira, faisant craquer ses vertèbres et sa nuque. Il se lécha le poitrail, enlevant le peu de poussière qu’il y avait dessus et se dirigea vers la sortie du camp, avant d’apercevoir une fourrure rousse dans un coin du camp. La féline était de bonne compagnie, pas trop chiante ni trop bavarde, elle n’était pas le genre de personne que Cri des Corbeaux voulait éviter, pour ne pas provoquer un bain de sang. Il appréciait Brise d’Été. Alors il se dirigea vers elle et, comme la dernière fois, l’invita à une partie de chasse.


« Bonjour Brise d’Été. Voudrais-tu retenter le massacre que nous avons fait la dernière fois à la chasse ? »


Il agita les moustaches et, d’un signe de queue, l’invita à le suivre. Il s’enfonça dans le tunnel menant à la sortie du camp et grimpa le petit ravin qui abritait le camp du Tonnerre. Il s’arrêta pour attendre la guerrière et, ensemble, ils s’enfoncèrent dans la forêt. Le Corbeau n’avait aucune idée d’où aller. Ils se déplaçaient dans la forêt sans vraiment de but, hormis trouver du gibier qui ne semblait pas vouloir se montrer. Alors sans trop savoir pourquoi, alors que les deux félins avaient essuyé un cuisant échec il y a quelques jours à cet endroit, Cri des Corbeaux se dirigea vers le Grand Sycomore. Quelle ne fut pas sa surprise quand il aperçut l’éclat gris de la fourrure d’une souris dans la petite clairière qui bordait le grand arbre. Le Corbeau leva la queue, indiquant à Brise d’Été de ne pas bouger, et il s’avança, faisant glisser ses pattes sur le sol il se rapprocha lentement, et bondit quand le vent commença à agiter les feuilles des arbres. Il n’eut qu’à tuer la souris d’un coup de croc. Il se releva et regarda la guerrière rousse en se léchant les babines.


« Eh bien, on dirait que la chance est de notre côté cette fois. »


Il se préparait à repartir à la chasse quand les feuilles au-dessus de lui frémirent. Il leva la tête, pensant tomber sur un oiseau et pensant pouvoir grimper pour l’attraper. Mais ses yeux perçurent les teintes d’une fourrure qu’il ne connaissait que trop bien. Curieux de le voir perché là-haut.


« Oye, Cœur de Coyote, tu te prends pour une souris volante ? »


Ouais, il aimait bien titiller la fierté du lieutenant. Plus qu’avec n’importe quel félin.

GALLINEA

HRP:

Des fois, Brise d'Été voulait vraiment avoir un apprenti. Les matinées ou elle n'avait pas patrouille étaient longues si bien qu'elle s'était mise dans un coin du camp baignant au soleil. C'était agréable, elle était si bien qu'elle somnolait presque. Cependant, elle sentit quand même que quelqu'un s'approchait, ses oreilles s'étaient tournées vers cette personne. Un œil ambré puis deux s'ouvrirent et elle distingua la silhouette noire de Cri des Corbeaux. Mmmh... La dernière fois qu'ils s'étaient parlés c'était pendant cette partie de chasse il y a quelques jours. Quelle horreur, même si elle chassait bien, la guerrière savait qu'elle avait souvent la poisse mais alors ce jour là c'était encore pire. Il venait pour la même chose cette fois ?

- Bonjour Brise d’Été. Voudrais-tu retenter le massacre que nous avons fait la dernière fois à la chasse ?

- Avec plaisir.

Elle savait qu'il n'avait pas fait attention à ce qu'elle avait dit. C'était le genre de chat qui mettait vite à profits ses idées, pas le temps d'attendre. Elle se releva, s'étira de tout son long (comme d'hab quoi) et le rejoignait, en marchant cette fois. Ils s'enfoncèrent dans la forêt, la rousse n'avait pas aucune idée d'où il allait. Elle cherchait une effluve, une proie, quelque chose pour se venger de son échec passé. Mais Cri des Corbeaux fut plus rapide qu'elle. D'un geste de la queue, il lui demanda d'attendre sans bouger, ce qu'elle fit. Un petit vent chaud les caressa tandis que le guerrier avait réussi à attraper la fameuse souris. Oui !

- Eh bien, on dirait que la chance est de notre côté cette fois.

- Oui c'est génial ! Avait-elle répondu, ravie.

Mais quelque chose attira leur attention. Des feuilles bruissaient et tombait par terre. Y avait quelque chose ou quelqu'un là haut. Brise d'Été apercevait une fourrure qui ne lui était pas inconnue. Une personne qui lui était proche depuis son enfance mais qui s'était un peu détaché récemment, il était très occupé maintenant. C'était Cœur de Coyote. Mais il faisait quoi, perché là haut ?

Oye, Cœur de Coyote, tu te prends pour une souris volante ?

La femelle se dit que c'était une chance qu'il soit là. Voilà une bonne opportunité de passer du temps avec lui aussi, son pote de toujours voir frangin. Elle appréciait vraiment le lieutenant. Il l'avait peut être pas vu alors la rousse fit entendre sa voix joyeuse.

Salut !

Climb

SLes feuilles se mirent à remuer un peu plus, Cri des Corbeau plissa les yeux. Le lieutenant n’était pas perché très haut, pourtant le petit mâle noir aurait juré qu’il avait failli tomber.


« Vas te faire voir, Petit Cri. J’essaie d’apprendre à parler à tes ancêtres les cervelles de moineaux et tu viens de me déranger dans besogne. »


Les yeux du félin gris étaient attirés par le sol. Il semblait hésiter, perplexe. Les apprentis avaient toujours ce regard la première fois qu’il grimpait aux arbres. Est-ce que le lieutenant avait peur ? Dans tous les cas, il ne semblait pas du tout à l’aise. Pourquoi était-il monté à cet arbre alors ? Cri des Corbeaux sortit les griffes, prêt à monter en cas d’urgence. Brise d’Été arriva derrière le vétéran et remarqua elle aussi le lieutenant et le salua d’une voix enjouée. Ils avaient de bien se connaître. Et de bien s’entendre. Sa présence fit descendre le Coyote de l’arbre, dans un atterrissage peu glorieux. Il était aussi agile qu’un blaireau. Le Corbeau comprenait mieux pourquoi il n’était pas à l’aise dans l’arbre. Mais pourquoi était-il monté alors ?
Le lieutenant s’approcha, salua le vétéran et se dirigea immédiatement vers Brise d’Été pour lui murmure quelque chose à l’oreille. Cri des Corbeau grogna. Il n’aimait pas qu’on parle dans son dos. Surtout que le lieutenant n’était pas du genre à faire ça. Le petit sourire que lui glissa le Coyote en se détachant de la femelle lui fit planter ses griffes dans le sol. Ce n’était pas le moment de se battre. Pas une nouvelle fois.


« Et vous alors, que faites vous ici ? Vous m’espionnez ? N’ayez crainte, il n’y a pas de félin de l’Ombre qui se cache dans ce buisson. »


Cri des Corbeaux cracha


« On est venu admirer tes prouesses à l’escalade. Oye Petit Coyote, tu pourrais porter tes attributs masculins et parler en face, je suis sûr que ça doit être très intéressant. »


Cri des Corbeaux et Cœur de Coyote ne pourrait certainement jamais avoir une conversation normale. Le vétéran était sûrement le seul du Clan à pouvoir s’adresser de la sorte au lieutenant. Beaucoup seraient morts ou exilés du Clan. Peut-être que ça pimentait leur vie, de s’entre-tuer à chaque parole.
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GALLINEA

HRP:

Vas te faire voir, Petit Cri. J'essaie d'apprendre à parler à tes ancêtres les cervelles de moineaux et tu viens de me déranger dans ma besogne.

Eh ? Brise d'Été savait que Cœur de Coyote était du genre... Provocateur et il semblerait que ce soit aussi le cas de Cri des Corbeaux. Pourtant, ils exagéraient un peu quand même : On aurait dit deux apprentis. Son "frère" venait finalement de descendre sans trop de confiance visiblement. Il salua le guerrier noir et se dirigea vers elle. Visiblement être malpoli ne le dérangeait pas.

Méfie toi de celui-là, c'est à la fois le plus grand guerrier que je connaisse et... le félin le plus acerbe que j'ai jamais rencontré

Pardon ? Brise d'Été fronça les sourcils et fusilla Cœur de Coyote du regard. Qu'est-ce qui lui prenait ? Là je veux bien savoir qu'il est parfois taquin mais ça c'était de la méchanceté gratuite. Pourquoi il me met en garde comme ça ? Cri des Corbeaux n'est pas si horrible que ça. Fallait simplement se donner la peine de lui dire un mot. La guerrière espérait que le mâle noir avait eu tord ce jour là, des gens l'appréciaient dans le camp. J'espérait que Coco en fasse partie... On verra bien.

Et vous alors, que faites vous ici ? Vous m’espionnez ? N’ayez crainte, il n’y a pas de félin de l’Ombre qui se cache dans ce buisson.

Brise d'Été leva les yeux au ciel. Ce qu'il pouvait être bête parfois, ça le rendait marrant. C'est en partie pour ça que la rousse l'aimait bien, il n'était pas ennuyant.

On est venu admirer tes prouesses à l’escalade. Oye Petit Coyote, tu pourrais porter tes attributs masculins et parler en face, je suis sûr que ça doit être très intéressant.

Bon, je vais les laisser entre chatons de 6 lunes hein. D'un pas nonchalant elle s'agrippa au tronc d'arbre que Coeur de Coyote avait précédemment franchi et se posa sur une branche, jolie vue pour les observer.

Allez-y continuez, votre aînée vous regarde !

Elle les regardait d'un air moqueur et malicieux. Elle aussi elle pouvait faire le chaton, elle était même spécialisée dans le domaine mais n'utilisait pas souvent cette "capacité" aussi inutile que dérangeante.