Pendant que le loup n'y est pas ft. Cri des Corbeaux - abandon

Heroes

Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Le guerrier avait du mal à dormir, bougeait dans tous les sens. La tanière des guerriers était devenue une étuve que Cri des Corbeaux ne supporta pas longtemps. Le soleil s’était à peine levé que, déjà, le guerrier gris sombre était sorti du camp. Prenant une proie sur le tas de gibier en route, il était parti à la recherche d’un endroit frais où se reposer un moment, avant de reprendre ses activités de guerrier.
Alors il s’engouffra dans les territoires du Clan du Tonnerre, trottinant jusqu’à trouver l’endroit idéal pour poser ses nobles fesses. Un carré de mousse sous un grand chêne ferait l’affaire. Il s’installa, s’allongeant sur le tapis vert encore humide de la rosée matinale et entama son campagnol. Il ne mit pas longtemps à avaler le petit animal et finit par une longue toilette pour s’assoupir ensuite.



Il se réveilla en sursaut. Il n’avait pas dormi longtemps, juste assez pour que la chaleur monte un peu plus dans la forêt. Le Corbeau se leva alors et s’étira. Par ce temps, le gibier allait certainement être dans un état second, idéal pour réussir sa chasse. Cri des Corbeaux se mit donc en route, les sens en alerte, le nez au vent, il ne mit pas longtemps à trouver sa première proie. Une grosse souris sautillait entre les herbes, tenant dans sa bouche une graine qui ressemblait fortement aux graines que les guérisseurs donnaient pour calmer la douleur. Le chasseur s’aplatit et se mit à ramper, ses pattes semblaient à peine toucher le sol, ses yeux n’étaient attirés que par la fourrure grise du rongeur et il se prépara à bondir lorsqu’un cri retentit.


« Sors de là saleté ! Viens te battre, je te défonce quand tu veux ! »


La souris s’enfuit bien vite, replongeant dans son terrier tandis que le guerrier se figea. La voix semblait jeune et il pensa tout de suite à une intrusion. Une apprentie du Clan du Tonnerre contre un ennemi inconnu. Le sens du vent ne permettait pas au vétéran gris foncé de situer exactement la position de la novice, alors il se mit à se faufiler entre buissons et arbustes, à la recherche de l’adversaire. Il ne mit pas longtemps à repérer une forme rousse qui semblait aux prises avec quelque chose d’invisible. Et les souvenirs de sa chasse avec Cœur de Coyote remontèrent immédiatement à l’esprit du Corbeau. Un serpent. Certainement une vipère. Alors il accéléra. La petite venait de plaquer le reptile au sol et laissa échapper un cri de victoire lorsque la bête se faufila sous un rocher. Alors le Nuage baissa sa garde, et se retourna lorsque Cri des Corbeaux apparut. Sans savoir, ou en oubliant, que les serpents étaient aussi fourbes qu’un félin de l’Ombre, la novice tourna le dos au rocher et c’est à ce moment que la vipère refit surface. Sans hésiter, Cri des Corbeaux bondit, se plaçant entre la vipère et l’apprentie. Le reptile siffla, et effectua une danse que le Corbeau commençait à connaître. La morsure encore présente sur sa nuque le chauffait. Cette fois, il serait plus vigilant. Se remémorant les attaques du lieutenant, le vétéran bondit sur la tête de la bête et pivota, sur ses pattes avant, essayant de lui tordre la tête. Il planta ses griffes et s’écarta, pour trouver un nouvel angle d’attaque.


« Oye gamine je peux savoir ce que tu fous encore ici ? »

GALLINEA