I pray to the stars. (Libre) - abandon

Une soirée idéale. Le ciel était d'une beauté rare et les étoiles scintillaient déjà superbement. Flaque d'Eau était enjouée, comme à son habitude. Le ciel de l'été réservait aux félins de sublimes surprises. Aussi la guerrière avait décidé de se rendre sur les Falaises pour contempler les étoiles. Elle avait proposé à qui voulait l'entendre une promenade, gazouillant pendant près d'une heure que la soirée allait être la plus sublime de la belle saison. Le point de vue des Marais était superbe... Mais pas aussi superbe que sur les falaises, pensa la femelle. Sa rencontre avec la solitaire l'avait confortée dans son idée de destinée. Chaque rencontre est due à la bonne volonté de nos ancêtres, se disait-elle chaque jour.

La nuit tombée, ses yeux habitués à l'obscurité, elle s'en alla vers les territoires libres accompagnés de deux félins désireux de l'accompagner. Cependant, lorsqu'il fallut traverser une branche du Chemin du Tonnerre, elle fut seule à rejoindre l'autre côté. Les deux félins plus jeunes qui la suivaient avaient trop peur de traverser. Ils étaient plus jeunes qu'elle et n'avaient certainement pas eu l'occasion de les traverser avant cette soirée là.

- Les Falaises se méritent ! avait-elle gazouillé.

Lassée d'attendre qu'ils se décident, elle leur lança de rejoindre le campement. Après tout, l’ascension des Falaises étaient plus compliquée de nuit et l'immense boule de feu était sur le point de se coucher. Flaque d'Eau atteint le point le plus haut lorsque le soleil déversait ses derniers rayons. Les Falaises projetaient leurs ombres sur les alentours et la guerrière de l'Ombre resta un instant à contempler le coucher de soleil. Une fois ça fait, elle décida de rejoindre le point sur lequel elle s'installait lors de ses visites. Cependant, elle fut arrêtée net dans son élan par une odeur. Une odeur ennemie. Une odeur... du Clan de la Rivière. Tétanisée, ne sachant que faire, la guerrière resta là un instant, sans bouger. L'odeur ne disparaissait pas. Avant que l'autre ne puisse la sentir, elle s'avança discrètement comme elle savait si bien le faire et pu contempler ce félin qui lui avait volé sa place. Courroucée et indignée, elle hésita cependant à le héler. Il vient certainement prier ses ancêtres, je ne devrai pas le déranger, se dit-elle. Mais comment était-il parvenu ici ? Il avait forcément dû traverser un des territoires qui ne lui appartenait pas. Flaque d'Eau aimait bien les étrangers, tant qu'ils ne faisaient pas de mal. Parano comme pas deux, la calicot s’imagina ce matou envahissant l'Ombre, racontant les résultats de son espionnage à son chef qui marchait maintenant sur le Campement. Ils mangeaient les petits de Douce Ancolie et celui de Fleur Noire, ils chassaient chez elle, chez eux, chez tout le monde, leurs ancêtres n'étaient pas fiers, ils se faisaient la guerre et et et

- Hé toi, feula-t-elle, le regard fou. Comment es-tu arrivé ici ? Déclines ton identité !

Jamais Flaque d'Eau n'avait semblé si agressive. Mais l'étranger avait réveillé chez elle un étrange sentiment de possessivité.