SINODE PIBOUIN // réunion des fidèles - end

≡ Ancien Administratrice

Sinode Pibouin

La lune, ballon de baudruche, monte doucement dans le ciel qui se pare de couleurs nocturnes. Un air froid souffle, ébouriffant nos pelages, tandis que nous avançons vers la pierre de lune, dans un silence religieux, parcourant d'un pas rapide les couloirs de pierre de la grotte de la Vie, retour figuré dans les entrailles rocheuses d'une mère céleste. Nous avançons vers nos rêves, nos Étoiles. Chemin faisant, je cogite, je pense à l'absence de Cœur de Neige, vieille chatte aveugle, et à celle de la jeune Songe Lunaire. Elle ne devait pas avoir les épaules assez solides. Ce soir, si nos Ancêtres le veulent, son apprentie prendra sa place, elle qui se tenait un peu nerveusement mais bien droite, raide comme la justice, aux Quatre Chênes. J'ai plus de crainte pour le petit Nuage des Ruisseaux, baptisé seulement un jour auparavant. Il est venu escorté par un guerrier - il se serait surement perdu sans lui. J'ai foi en nos Étoiles, elle nous indiqueront la marche à suivre. Elle nous guideront.

Nous débouchons dans la cavité abritant la pierre de lune. L'espace est encore assez sombre, les ombres se meuvent sur les stalagmites, le son d'un doux clapotement joue avec l'écho. Je ferme les yeux, et laisse les rêves venir à moi. La prière peut commencer.

Tête baissée, je murmure des litanies avant de relever le visage. Je suis dans un endroit sombre, les contours semblent mous, les perspectives sont biaisées. J'entends des bribes de conversations, qui s'envolent rapidement vers les cieux. des rires, discrets, meurent étouffés dans les coins de mon cerveau. Je me tourne et me retourne, je cherche la sortie, je ne vois rien et me heurte à des surfaces à l'odeur étrange. Encore un demi-tour, et je vois Dernière Danse. Je ferme les yeux, les r'ouvre, elle est toujours là, Lenlen aussi, elle pleure. Un corps, à ses pieds. Dernière Danse s'en va, traverse la paroi qui me retient prisonnier. Des traces noires s'échappent des yeux d'Esprit Lent, un liquide épais, poisseux, qui la recouvre progressivement. Je crie, j'essaye de tendre la patte vers elle, de lui ôter du visage, elle va s'étouffer avec, mais chaque fois que je me rapproche la pièce semble s'allonger, et mes pattes ne se renferment que sur le vide, et non pas ma sœur. J’étreins le vent. Le corps se rapproche de moi, Lenlen se noie dans cette mare noire et disparait, fond, le corps grandit, je ne vois pa son visage il grandit et grandit et grandit et ses pattes sont longues, longues, sa tête crève le plafond, les parois se meurent, et tombent en lambeaux, derrière tout n'est que câbles et ampoules brisées, le corps grandit encore je ne sais pas de qui il s'agit mais cela me serre le cœur je le connais et il va il va il va sans doute mourir disparaître mourir je suffoque

Et je me réveille. Je tremble. J'attends que les autres sortent de leurs rêves. J'ai peur. Je ne sais pas ce que veut dire mon songe. Je garde la bouche fermée, nous ne parlerons qu'une fois sorti. Les têtes se relèvent, les corps s'ébrouent, d'un accord tacite nous nous dirigeons tous vers la sortie. j'espère que les Étoiles ont été plus claires avec mes collègues.

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SINODE PIBOUIN // réunion des fidèles - end Meow11

call me daddy, but it's pure and fluff and it cured my depression; volga ♥♥

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get in the robot soucieux, or feulement will have to do it; igge ♥♥

nix & volga vous me saucez:

■ Guérisseuse

The Heavens of Death

“ Vous m’avez abandonnée. Je ne peux plus compter sur personne. Pas même sur ma famille. Que des cauchemars se répandent. Vous en serez les seuls responsables ” feat. les Guerisseurs et les Etoiles

Le silence. L’angoisse. Le doute. La solitude. La détresse...
Depuis la rétrogradation de sa mentor, Nuage Hivernal sentait l’espoir l’abandonner. Tout lui semblait maintenant froid et vide... même si Songe Lunaire n’aura jamais été très importante aux yeux de l’apprentie, elle fut jadis celle qui lui servait de modèle. Celle qui lui apprit, celle qui restait toujours positive pour sortir sa chère élève des situations déplaisantes...
Se retrouver seule du jour au lendemain dans une tanière humide avec comme seule compagnie des feuilles séchées et des racines avait fait l’effet d’un coup de griffe sur la gorge. Mais personne ne pouvait comprendre... vu ce que l’on pensait des guérisseurs au sein du Tonnerre, elle n’était pas prête à recevoir une once de bienveillance de la part de ses compagnons. Elle se débrouillerait seule, une fois de plus.
D’un geste brusque, elle secoua violemment la tête, alors que des pensées déprimantes lui venaient à l’esprit. Ce soir, elle allait être nommée guérisseuse. Du moins, elle l’espérait. Arriver devant ses ancêtres avec un air monotone ne l’aiderait pas vraiment... alors autant contenir sa tristesse, le temps d’une nuit.

Ils avançaient en silence alors que la lune brillait déjà dans le ciel. Nuage Hivernal sentait une sorte de tension. Peut-être se faisait-elle des idées ? Après tout, les clans étaient en paix. Il n’y avait aucune raison de s’en faire. Du moins, elle essayait d’y croire, d’une manière ou d’une autre.
Elle remarqua cependant assez vite l’absence de Cœur de Neige, la guérisseuse du Clan de la Rivière. La pauvre avait décédé, laissant les autres guérisseurs s’occuper de son élève, l’abandonnant dans une situation des plus déplaisantes.
Mais la future guérisseuse ne s’occupait guère des problèmes de ses compères. Tant qu’elle n’y était pas mêlée, elle ne s’y risquerait pour rien au monde. De plus, son esprit restait préoccupé par un autre problème... Cœur de Coyote. Ses petits avaient vu le jour, peu de temps avant la demie-lune. Mais Nuage Hivernal restait perplexe. À chaque fois que ses yeux croisaient ceux de la descendance du lieutenant, elle ressentait un vif pincement au cœur. Comme si quelqu’un s’amusait à y planter une aiguille...

Mais soudainement, alors qu’ils arrivaient enfin près de la pierre de lune, elle sentit son pouls augmenter. De l’angoisse ? Étrange. Elle n’avait guère l’habitude de s’inquiéter pour si peu. En temps normal, elle serait excitée, vivante et emplie de joie. Mais actuellement, ses yeux bleus prenaient une lueur peu rassurante. C’est alors, après une rude hésitation, qu’elle se décida à s’allonger près de la pierre froide. Le contact lui donna un frisson glacé inhabituel. Pourquoi sentait-elle ses membres trembler ? Il ne s’était encore rien passé !
Cependant, elle préféra ne rien faire, tentant de balayer ses inquiétudes d’un simple mouvement de tête. Puis, d’un geste lent et progressif elle posa son museau brun sur la surface froide. Que les étoiles me protègent. Je suis prête à accomplir mon destin... songea-t-elle avec douceur, laissant le sommeil l’emporter sur les terres éternelles.

Mais alors qu’elle espérait tomber dans un lieu peuplé de chats aux corps transparents dont l’accueil la ravirait plus que tout, elle se retrouva dans une forêt humide et dense. Autour d’elle le silence régnait. Aucun oiseau de chantait. Même le vent semblait s’être fait aspirer. Elle était juste seule, assise sur un tapis de mousse.

— Il y a quelqu’un ?

Sa voix résonna comme un caillou que l’on jette contre la paroi d’un tunnel. Et sans même qu’elle ait eu le temps d’analyser sa position, une silhouette se forma dans l’ombre. Elle eut un hoquet de surprise lorsqu’elle crut apercevoir son sosie parfait. La femelle s’était approchée de l’apprentie, plongeant son regard bleu dans les yeux interrogatifs de Nuage Hivernal. Cette dernière était paralysée. Elle aurait voulu poser toutes les questions du monde. Et pourtant, il lui restait impossible d’ouvrir la gueule, ou même de bouger les moustaches. Elle s’était transformée en une vulgaire statue de chair.

La femelle crème finit par se lever, tournant autour de sa prisonnière. Nuage Hivernal sentit rapidement des nausées la gagner, elle était perdue... mais alors que les paysages se déformaient, effectuant des spirales inégales, une voix douce s’éleva dans l’air... Je connais cette voix... je la connais... songea-t-elle en fermant les yeux.

— Une et une font deux...

Nuage Hivernal rouvrit brusquement les yeux alors qu’un sentiment réconfortant l’envahissait... Autour d’elle, des chats apparurent en masse. Mais deux d’entre eux se démarquèrent, avançant au milieu de la prairie. Ils s’assirent l’un en face de l’autre et acquiescèrent en se donnant un coup de patte affectueux. Que font-ils ? se demanda l’apprentie, tentant à nouveau de se lever... mais en vain.

— Des profonds sillons creusent le 3...

En l’espace d’un instant, Nuage Hivernal sentit une douleur vive lui transpercer le ventre. Sous ses pattes, le sol se craquelait, laissant s’envoler les illusions précédentes. Elle eut beau essayer de planter ses griffes, rien à faire. Tout s’effondrait. Même les arbres laissèrent place à une énorme faille dans le sol... Et l’apprentie, terrorisée, ne cessait de hurler, mais rien à faire. Elle resta victime de ce désastre, plongée dans une sorte de distorsion vague. Tout ce qu’elle réussit à faire, c’est sombrer dans les profondeurs de la terre... emportée comme un vulgaire grain de poussière.

— Le ciel s’assombrit devant le 4...

La terre craquelée laissa place à une étendue d’arbre et de plantes dont les cris trouèrent les tympans de la femelle. Elle entendit des félins hurler de douleur, les arbres appeler à l’aide et les plantes mourir, souillées par des vagues de sang. L’apprentie hurla à son tour, déchirée par tant de douleur. Son cœur résonnait dans chaque partie de son corps. Elle avait l’impression de porter la peine de chaque être de ce monde... Et ce ciel. Il se noircissait un peu plus à chaque seconde. Aucune étoile ne le recouvrait. Pas même un astre. Le vide total.
Mais alors qu’elle relevait la tête, quelque peu libérée de sa paralysie, quelque chose l’aspira, amenant son âme vers le ciel. Elle fut plongée dans un liquide noir visqueux, privée d’air... ses pattes s’immobilisaient un peu plus à chaque fois qu’elle tentait de se libérer. Elle se sentait mourir, à petit feu...

— Prenez garde, la lumière des étoiles vacille...

Soudainement, le temps d’un claquement de doigt, elle fut libérée de ses chaînes...
Elle volait... du moins, elle était en plein milieu d‘un ciel resplendissant. Autour d’elle, une étendue infinie d’étoiles scintillantes... toute douleur physique avait disparue... pourtant, son âme portait une trace indélébile... elle était recroquevillée sur elle-même, fixant l’horizon avec des yeux vides, dont on avait ôté la moindre trace de joie...
Et, alors qu’elle relevait la tête pour contempler le ciel bleu nuit, elle crut apercevoir une étoile différente. La couleur qu’elle prenait se confondait avec un violet foncé où se mélangeait un noir agité. Cette étoile commença alors à grandir, rongeant le ciel et détruisant toutes ses sœurs. L’apprentie, horrifiée, regarda le spectacle avec un visage détruit. Des larmes salées se mirent à couler le long de ses joues. Je ne comprends pas... pourquoi dois-je supporter un tel présage ? Pourquoi est-ce toujours à moi que l’on envoie la douleur ?!

— Le faux prophète est là.

La femelle crème réapparut devant l’apprentie. Elle la contempla sans afficher la moindre émotion. Le Clan des Étoiles ne se préoccupait-il donc pas de la souffrance de leurs loyaux serviteurs ? Nuage Hivernal, se releva alors, chancelante. Elle ne comprenait toujours pas la signification de cette prophétie. Mais vu ce qu’elle venait de vivre, elle pouvait être certaine que le futur ne serait guère un havre de paix...
Mais soudainement, alors qu’elle se redressait pour faire face à son ancêtre, un voile noir les entoura. La dernière chose que l’apprentie aperçut furent deux paires d’yeux brillant dans le noir, accompagnées d’un sourire meurtrier. L’odeur du sang l’entoura alors à nouveau, teintant sa vision d’un rouge profond...

— Non ! Pas à nouveau !... Par pitié ! Je t’en supplie...

Elle s’était allongée sur le sol, plongeant la tête entre ses pattes. Mais alors qu’elle s’apprêtait à vivre un nouveau supplice, l’atmosphère changea, laissant place à des bruits qui lui étaient familiers... les oiseaux... une rivière ?... le doux bruissement des feuilles... et, cette odeur...

— Nous te souhaitons la bienvenue sur le territoire du Clan des Étoiles, Nuage Hivernal.

L’apprentie leva faiblement la tête et reconnût ce chat. Elle le connaissait trop bien pour l’ignorer...

— Pétale de Myosotis ? Pourquoi ne suis-je pas... ça n’était pas... un rêve ? Explique-moi, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Que m’arrive-t-il je ne comprends pas ! Pourquoi ai-je donc fait ce cauchemar ! Explique-moi !

Elle s’était levée, toujours aussi chancelante. Sa mère la fixait comme si elle lui reprochait quelque chose. Mais en la voyant rester silencieuse, l’apprentie se tut. De plus, au même moment, elle remarqua que de nombreux guerriers s’étaient rassemblés.

— Moi, Pétale de Myosotis, guerrière du Clan des Étoiles, j'en appelle à vous mes compagnons pour que vous vous penchiez sur cette Apprentie. Elle s'est entraînée dur afin de comprendre la voie du Guérisseur et, avec votre aide, elle servira son Clan pour des lunes.
Nuage Hivernal, promets-tu de respecter la voie du Guérisseur, de rester en dehors des rivalités claniques, même au péril de ta vie ?

L’apprentie écarquilla les yeux. Comment pouvaient-ils faire fis de ses rêves en enchaînant avec un baptême ?! Elle était perdue, elle se sentait inconnue et impuissante face à tous ces guerriers. Ils n’en avaient décidément rien à faire d’elle... ils l’utilisaient comme moyen de communication rapide... un petit cauchemar par ci, un petit cauchemar par là. Mais oui bien sûr, ça ne fait pas de mal sachant que ce sont des rêves ! Avaient-ils pensé à elle avant de penser à leurs petites affaires ? S’étaient-ils imaginé une seule seconde que l’apprentie aurait pu en souffrir ? Ce qui arrivait en ce moment même. Les guérisseurs ne sont donc que de simples objets ? Elle aurait dû s’en douter... comment un tel code pouvait cacher un amour sincère ? Ils ne se préoccupaient que de la survie des Clans. Que leurs guérisseurs sombrent dans la tristesse et la solitude, ils n’en avaient rien à faire...

— Oui.

Son ton s’était fait froid et méprisant. Sa mère même l’avait abandonnée. Elle était définitivement seule. Seule pour survivre dans cette solitude qui continuerait de la ronger jusqu’à sa mort.
Tête baissée, griffes ancrées dans le sol, elle se murmura des mots rassurants pour éviter de sauter à la gorge de sa tendre mère.

— Alors par le pouvoir du Clan des Étoiles, je te donne ton nom de Guérisseuse : Nuage Hivernal, à partir de maintenant, tu t'appelleras Nuit Hivernale. Nos Ancêtres rendent honneur à ton courage à ta foi.

Des acclamations distinguées se firent dans les rangs. Mais Nuit Hivernale ne sourit point. Elle conclut simplement la cérémonie en appliquant le geste qu’elle aurait dû partager avec Songe Lunaire... Sa mère la dégoûtait. Elle aurait presque préféré l’accomplir en compagnie d’Étoile de Suie. Elle au moins, elle ne mentait pas à ses guerriers. Et on pouvait toujours compter sur sa sincérité.
Mais l’erreur fut là. Les ancêtres avaient confié une prophétie bien trop grande pour un esprit si faible. Peut-être là croyaient-ils loyale au point de pouvoir la manipuler ? Dans tous les cas, ils s’étaient trompés. Leur absence l’avait changée à jamais. Après tout, quand l’on renie un admirateur, il ne peut que se rebeller...

Nuit Hivernale leva brusquement la tête. Son corps tout entier ressentait encore par moment les douleurs qu’il avait dû encaisser. Autour d’elle, ses compères se réveillaient, les uns après les autres. Lorsqu’elle vit Esprit Soucieux se diriger vers la sortie, elle fit de même, se relevant avec peine. Ses muscles s’etaient refroidis, à tel point qu’elle avait l’impression de ressembler à une pierre... Une et une font deux, des sillons creusent le trois, le ciel s’assombrit devant le 4. Prenez garde, la lumière des étoiles vacille, le faux prophète est là... le faux prophète... un félin ?, se répéta-t-elle, tentant de trouver une solution... Oh elle ne le faisait pas pour ses ancêtres mais pour son Clan. Et même si elle en haïssait les trois quarts, il fallait bien quelqu’un pour protéger les futurs guerriers.
Dire que, même sa grand-mère, Perle de Rosée était restée spectatrice, accomplissant son rôle à merveille. Elle qui aimait tant sa petite fille... lui faire endurer une telle souffrance... comment est-ce possible ?

Elle ne dirait rien aux guérisseurs. Seule sa cheffe en serait informée. De plus, cette dernière saura avoir un avis objectif et rester calme, comparé à ses compères. Eux ne feraient que paniquer et répandre le doute. Et elle ne prendrait pas le risque de diviser les Clans plus qu’ils ne le sont déjà... même si... maintenant, l’idée ne lui aurait pas déplut. Rien de mieux qu’un bon bain de sang. N’est-ce pas, très chers ancêtres ?

#iwhae pour epicode

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SINODE PIBOUIN // réunion des fidèles - end 854500Hiv

Nix

Lou :

▬ Guerrière

Si maman si, France Gall

Cœur Fleuri éternua. Cela lui sembla fort peu de circonstance, mais cela eut au moins l’avantage de briser le silence pesant qu’il y avait entre les guérisseurs. Cette assemblée semblait misérable de l’extérieur : deux mentors et leurs apprentis, ainsi que les apprentis-guérisseurs du Tonnerre et de la Rivière, accompagnés de guerriers inconnus au bataillon, avec lesquels Cœur Fleuri s’était donné la peine de faire un brin de causette. Ne pas voir Cœur de Neige lui faisait un drôle d’effet, et l’écaille devait avouer que la femelle blanche lui manquait plus que de raison. Était-ce à cause du fait qu’elle ne porte aucunement Esprit Soucieux dans son cœur ? Peut-être, peut-être pas. Cela semblait un peu léger, comme explication. L’absence de Songe Lunaire n’avait pas l’air de l’affecter autant …

La guérisseuse secoua doucement la tête. Cette réunion était absurde : deux apprentis sans mentors, un illuminé et une indécise. La belle affaire ! En silence, la bande se lança à l’assaut de la Pierre de Lune. Malgré toutes les réunions qu’elle avait déjà effectuées, la guérisseuse était toujours aussi impressionnée par ce gigantesque caillou. Elle se rappela brutalement les trois chefs qu’elle avait accompagnés ici : Etoile Fauve, Etoile de Sable et enfin sa propre sœur, Etoile Vaillante. Elle avait vu deux de ces chefs disparaître, dont l’une avait rendu l’âme devant ses yeux, sans qu’elle puisse rien faire …

Pour faire taire ses pensées, Cœur Fleuri colla nerveusement son nez à la pierre sacrée. La grotte disparut autour d’elle. Un sentiment de bonheur irradia sa poitrine, qui l’encourageait à ouvrir les yeux. Force de l’Ours se trouvait face à elle. L’écaille fit un pas en arrière, interdite, un peu de méfiance au fond du cœur, malgré le fait qu’elle soit comblée de le voir ici. Ses pudeurs volaient progressivement en éclats tandis qu’elle laissait ses sentiments l’envahir : ce félin, elle l’appréciait bien plus qu’un beau-frère, bien plus qu’un ami, son cœur se serrait bien plus que de raison quand elle lui parlait. Tout ne pouvait pas s’expliquer par ses nombreux séjours dans son antre …

L’air était doux, le félin courait dans sa direction, un sourire ravi sur les lèvres. En trottinant, Cœur Fleuri vint à sa rencontre, mais ses mots s’étranglèrent quand, au moment de l’appeler joyeusement, il se brisa en deux, comme un arbre frappé par la foudre. Terrifiée, la guérisseuse s’immobilisa. Force de l’Ours semblait s’être divisé en ses deux enfants, Nuage d’Alcidés et Cri des Albatros. Elle n’arrivait pas à bouger, elle avait l’impression d’étouffer, et devant ses yeux, les couleurs auparavant si vives semblaient ternir, noircir, jusqu’à découper uniquement les silhouettes de ses neveu et nièce sur un fond d’ocre. Continuant la course de leur père, les visages du petit bicolore et l’albinos se dirigeaient droit vers elle, et bondirent soudain avec une haine sans pareille sur la femelle.

L’écaille ouvrit de grands yeux. Elle avait de nouveau le nez fixé à la Pierre de Lune, et son souffle était court. Jetant un regard circulaire autour d’elle, elle ne vit que des regards songeurs. Sans un mot, la troupe retourna vers l’entrée de la grotte. Une fois sortis, le silence pesait à nouveau, et Cœur Fleuri décida de briser la glace en demandant d’une voix qu’elle espérait assurée :

« J’espère que les Etoiles vous ont envoyé des songes plus limpides que les miens … Sinon on risque d'en avoir pour longtemps ! Comment était ton premier songe, Nuage des Ruisseaux ? Et toi, Nuage Hivernal, tout s'est bien déroulé malgré l'absence de Songe Lunaire ? »

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Esprit Lent - Papillon Blanc

(c) Louuuu

Rouge Pivoine :

Anciennement Perce-Neige:

▬ Guerrier

Le soir approche. Hier, à l'heure du Partage mon nom s'est couvert de Nuage, je suis devenu Apprenti. Mais pas vraiment un Apprenti ordinaire puisque j'ai choisi la voix des Guérisseurs. Et ce soir se tient la demi-lune, la réunion des Guérisseurs. Je suis un peu nerveux de m'y présenter sans un mentor, comme ce qui se passe habituellement, mais notre situation n'est pas ordinaire, Coeur de Neige nous ayant quitté. Un accident si bête. Enfin, si les Etoiles ne me voulaient pas proche d'elles, elles auraient sûrement envoyé un message à Etoile de Pierre. Non ce qui m'inquiète plus c'est la réaction des trois autres Clans. Mais non!! Nuage des Ruisseaux, secoue toi. Peu importe ce qu'ils en penseront, tu ES le soigneur, le seul soigneur de ce Clan, de ton Clan alors tu feras de ton mieux. Je sors de l'Antre du Guérisseur. La nuit dernière a été courte, c'est difficile de dormir seul, dans cet endroit. Surtout lorsque l'on est habitué à la chaleur de la Pouponnière. L'odeur de Coeur de Neige est toujours omniprésente, mais je sais que bientôt mon odeur la couvrira. C'est mon Antre depuis hier.

Un fois à l'extérieur, je me dirige vers le centre du camp, où j'ai aperçu la fourrure rousse d'Ecaille d'Or. Il est encore tôt, mais les chats du Clan de la Rivière sont les plus éloignés de la Pierre de Lune. Et je ne suis pas dupe, je n'ai que 6 Lunes, le voyage sera long. Il faut partir assez tôt. À peine arrivé que la nouvelle Guerrière se lève, c'est parti. En sortant du camp, je n'arrive pas à retenir un frisson. La dernière fois que je suis sorti, c'était avec Père. Heureusement qu'on n'aura pas à passer par les Rochers du Soleil. Plus loin je me tiens d'eux, mieux je me porte. À la place, nous longeons la rivière jusqu'au Pont que nous traversons. Nous continuions notre route, cheminant jusqu'aux Quatre Chênes, bien plus grand que je ne me l'imaginais des histoires que l'on nous contait Petits. Nous ne nous arrêtons pas jusqu'à la frontière du Vent. L'odeur étrangère me frappe, une odeur de lapin et de vent. Ecaille d'Or m'attend. Je prends une respiration et avance. Être sur des terres ennemies ne me plaît pas fortement, mais c'est le chemin pour la Pierre de Lune. Nous avançons encore lorsque Ecaille d'Or lève son museau et me fait signe de m'arrêter. Nerveux je tourne la tête autour de moi, avant de comprendre en voyant arriver un groupe de chats sûrement du Clan du Vent. Ils nous regardent en plissant les yeux de méfiance. Après un coup d'oeil à la Guerrière, je m'avance, me présentant comme le nouvel Apprenti Guérisseur du Clan de la Rivière, leur apprenant en même temps le décès de la Guérisseuse. Cette information, de toute façon, sera sue dès demain, via les autres Guérisseurs. Ils nous laissent partir et nous avançons vers le chemin du Tonnerre. Je m'inquiète, je n'en ai jamais vu. Un monstre passe, ses grands yeux lumineux. À toute vitesse je dois me plaquer au sol pour éviter d'être emporté. Après moult vérifications, nous traversons sans encombre le chemin et arrivons à la Pierre de Lune.

Près de l'entrée de la grotte de vie, je vois d'autre félins, attendant aussi. Je m'avance parmi eux, me présente, justifie l'absence de Coeur de Neige. Ecaille d'Or restera dehors, j'espère qu'il ne fera pas trop froid pour elle. Je suis les autres et nous entrons. À peine une patte posée que l'odeur de froid et d'humidité, une odeur suffocante, me prend. J'ai besoin de deux ou trois respirations pour retrouver un rythme plus ou moins normal. Dans le noir complet nous traversons des chemins et je ne peux que m'orienter en suivant l'odeur des autres qui connaissent. Et puis nous arrivons. L'éclat de la Pierre de Lune m'éblouit et j'écarquille les yeux. Elle est belle, très belle, attirante comme si elle nous appelait. Et nous nous avançons, sans un mot, je les vois poser leur museau contre la pierre avant de se coucher, je m'avance donc, un peu hésitant et pose mon museau sur la pierre de lune. Je frissonne sous le froid puis mes yeux se ferment et je me sens tomber vers le sol, en douceur. Les ténèbres m'accueillent et je m'angoisse. Est-ce normal? Puis soudain la lumière revient. Et je ne suis plus dans une grotte froide, mais dans le camp de la Rivière. Est-ce là qu'un chat des Etoiles doit venir me voir? Je regarde le camp s'activer sans que personne ne me voit, puis une silhouette se détache et j'en perds mes mots, un sentiment de culpabilité serrant ma gorge. Le félin noir s'approche, ses yeux plus perçants que dans mon souvenir... Etoile du Corbeau.

hRp: désolée du retard j'avais mal compris un truc >....< Du coup j'attends l'intervention de Nix Cute

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SINODE PIBOUIN // réunion des fidèles - end G7f2

Spoiler:

**♠ Fondatrice Nix** Grosse branleuse

Spoiler:

Personnage joué : Etoile du Corbeau (décédé)

Les faibles enfantent des faible me disait mon père.

La voix du mâle noir brisa le silence imperturbable de la forêt blanche et froide qui s'étendait à 'linfinité. Etoile du Corbeau avait un regard dur, perçant, plus encore que de son vivant. Derrière lui, des chats plus ou moins luminescents se tenaient immobiles. Des anciens guerriers du Clan, même un chaton se tenait parmi eux. L'ancien meneur leur tournait le dos, impassible, le regard braqué sur son fils.

Voici que mon fils, le seul que j'ai rencontré du moins, me revient guérisseur. Quel incroyable gâchis...

Etoile du Corbeau releva d'avantage le menton, l'air sévère. Non loin de lui, un vieux mâle blanc couturé de cicatrices grogna avec approbation tandis qu'une petite femelle grise jeta à Nuage des Ruisseaux un regard plein de compassion. Les avis des autres guerriers semblaient partagés, certains ne semblaient pas d'accord avec Etoile du Corbeau mais gardaient el silence, comme s'ils n'avaient pas été autorisé à parler lors de ce rêve.

Ne crois pas que je suis là pour discuter tendrement avec toi, Nuages des Ruisseaux.

Désormais je ne suis plus ton père, mais un fantôme. Un fantôme qui va t'apporter une vision du futur.

Le vieux chat échangea un regard avec une femelle blanc non loin, qui souriait obstinément. Coeur de Neige, qui était décédé il y a peut de temps, semblait capable d'entendre et de comprendre les mots de son chef, elle qui était d'ordinaire sourde. Ses lèvres bougèrent, pourtant aucun son n'en sortit. Etoile du Corbeau penchait l'oreille, l'air pensif, comme s'il entendait des paroles que personne d'autre ne pouvait distinguer.

Tu as raison.

Ecoute moi bien, novice, car la survie de ton Clan dépendra de l'interprétation de mes paroles ! Un vent mauvais arrive, il est pourri et fera pourrir le monde dès qu'il le touchera. Vous ne pourrez pas y échapper mais vous pouvez y survivre... Si votre foi reste inébranlable.

Etoile du Corbeau eut un rire mauvais et secoua la tête.

Mais... Je doute sincèrement que ton chef soit à la hauteur. Ne t'épuise pas à leur passer le bonjour. Un Clan de traitres ne mérite pas ma bénédiction orale.

Le noiraud tourna le dos à Nuage des Ruisseaux, n'attendant pas qu'il lui répondre. L'assemblée de chat le suivit paisiblement, pourtant, sur leur sillon, de minuscules taches noires apparurent au sol, comme une moisissure, qui engloba la forêt blanche dans sa totalité...

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@ Cataries ♥

Ancien perso (Eau de Marbre):

■ Guérisseur

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☆ Sinode Pibouin ☆
^{Début de l'automne 2017 - NUAGE D'ALCIDÉS, ESPRIT SOUCIEUX,
NUAGE DES RUISSEAUX, COEUR FLEURI et NUAGE HIVERNAL}
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« J’espère que les Etoiles vous ont envoyé des songes plus limpides que les miens, fit sa chère tante en brisant le silence. Sinon on risque d'en avoir pour longtemps !

Comment était ton premier songe, Nuage des Ruisseaux ? (C'était le plus jeune guérisseur ici) Et toi, Nuage Hivernal, (elle, celle qui avait les plus longs poils) tout s'est bien déroulé malgré l'absence de Songe Lunaire ? »

À côté de Coeur Fleuri, le petit chat blanc et noir leva le bout de son nez pour peser sur elle un regard insistant. Son nez se plissa d'un chagrin confus. Tu ne me le demandes pas à moi, ma tante...? Nuage d'Alcidés détourna vite les yeux, les abaissant sur ses pattes, ravalant ses mots sans le mot tout en réprimant un frisson du dos à la secousse d'un petit coup de vent. Il faisait plus froid dehors, la nuit, sous la lune et les étoiles, aussi à défaut de parler aux autres apprentis Nuage d'Alcidés se mut en lui-même.

La brise dehors entra en lui, venant secouer les longues herbes des Landes de son esprit, venant porter à son nez l'arôme de ses pensées. Nuage d'Alcidés renifla la première : peut-être sa tante préférait s'enquérir des autres guérisseurs avant lui en signe de politesse. C'était sensé : à s'intéresser aux autres de la sorte, Coeur Fleuri leur paraissait altruiste, et ainsi, elle aidait l'image qu'ils donnaient de leur Clan. La brise se fit plus forte en dégageant d'autres arômes: peut-être qu'il se trompait. (Alcidés sentit son souffle chevroter dans sa gorge.) Peut-être qu'il se trompait et le songe de sa tante le concernait - ce qui pourrait expliquer pourquoi elle ne lui portait aucun regard en ce moment. C'était peut-être ça! En prétendant que son songe était trouble, Cœur Fleuri se sauvait l'occasion d'en parler, mettant aux autres la pression de justifier le leur.

Le Vent dans sa tête devint violent et les Landes furent secouées d'un bruissement comme comme le grondement du Chemin du Tonnerre. Et si personne ne répondait à la question de Cœur Fleuri? Si personne ne répondait à sa question, c'est l'image de Cœur Fleuri qui en souffrirait! Que dirait-on de sa tante, qui pose des questions dans le vide, sans même considérer le silence de ses pairs? Et lui, non seulement son apprenti mais aussi son neveu, sa propre famille, partageant son sang - et s'il était comme elle à leurs yeux? À poser des questions au vide pour avoir l'air sot? Le vent criait maintenant.

Son songe à lui lui revenait, encore trouble, où il se voyait se lever plus tôt que d'habitude, un peu avant l'aube, dans une tanière qui disparaissait derrière ses pas. Faon Sauvage l'accueillait avec le sourire en sautillant, et arrivé à sa hauteur, il faisait sa taille. Deux chatons. Et ils jouaient. Dans une plaine où s'étendait du thym à portée de vue lui et le maintenant jeune Faon Sauvage jouaient, se pourchassaient, caracolaient dans la chaleur du soleil, battant les fleurs de pissenlit qui s'envolaient autour d'eux en créant une nuée de poussière volatile. La poussière s'épaississait et devenait de la brume et Faon Sauvage prenait la tête pendant qu'Alcidés le pourchassait derrière. Faon sauvage s'évasa dans la brume comme une ombre, délaissant Alcidés qui se freina dans sa course pour regarder autour de lui à la recherche d'un repère. Il n'y avait plus d'herbe. Plus de plantes. Et surtout plus de thym. Juste un bourdonnement de plus en plus fort avant que son dos ne s'arque, le poil gonflé, et que ses yeux ne croisent ceux du MONSTRE qui lui fonçait dessus.

Et il s'était réveillé.

Et repenser à son songe fit taire le vent de son anxiété, retrouvant un sourire un peu las à ses babines. Quel idiot. Bien sûr que Cœur Fleuri ne lui avait pas demandé son songe, à lui. C'était son apprenti - et les apprentis guérisseurs ne racontent jamais le secret de leur rêve. Alors c'est dans le silence, pour respecter ce secret, que Nuage d'Alcidés se rangea contre sa tante sur rien qu'un doux petit ronron, se pardonnant de l'avoir accusée de la sorte sans la moindre preuve. Il avait hâte de rentrer et d'aller dormir - mais pour de vrai, cette fois, dans sa tanière avec les arômes de l'herbier, pas à côté de la froide pierre de lune, froide comme le sol du Chemin du Tonnerre.

HRP:

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SINODE PIBOUIN // réunion des fidèles - end Virtue_and_vice___14_juillet_2018_by_louaseau-dch91hi

▬ Guerrier

Etoile du Corbeau. Mon père. Il a l'air aussi vivant qu'il y a quelque jour, le même air impénétrable, le même pelage noir. Mais l'odeur diffère. Bien que notre odeur est encore présente, il a aussi une autre odeur, une odeur d'étoile. Sa première phrase résonne dans le silence qui s'est installé tandis que le décor se change en une forêt blanche. Je frissonne. Sa voix n'a pas changé. Les mots me sont sûrement adressés. Ça fait mal. Et en même temps, je le savais. Je retiens un gémissement pitoyable et me tiens droit. J'étais sûr que Père ne voyait cette voie n'était que faiblesse. Mais je ne peux pas faire marche arrière. Et cela continue. Oui Père, je sais que toute ma vie je n'ai été que déception à vos yeux. Je sais que je ne serais jamais à la hauteur du grand Etoile du Corbeau, je ne serais jamais un fier Guerrier, un vaillant Lieutenant ou encore un valeureux Chef. Je ne serais à vos yeux qu'un pitoyable Guérisseur, un lamentable chat ayant échoué à vos espérances. Je ne prête pas attention aux autres chats pourtant présents. Je ne fixe que le corps de Père, ce corps dépourvu de tout ce sang qui hante mes rêves. Les mots suivants me blessent.Bien plus que les autres. Il n'est plus mon père. Il n'est plus ce chat qui s'est interposé entre moi et les félins du Tonnerre. Il n'est plus cette entité si fiable et toujours là, dans un coin de mon coeur, comme un pilier inébranlable. Il est un membre des Etoiles, nos seules possibles interactions seront chimères, seulement présentes dans mes rêves. Le pelage blanc de Coeur de Neige s'avance. Et elle parle. Enfin semble parler. Aucun son ne sort de ses lèvres, et pourtant Pèr... Etoile du Corbeau semble comprendre. Il me regarde à nouveau et de sa bouche sortent des phrases, des mots, un message des Etoiles. Je frissonne et ouvre grand les yeux. Ça semble mauvais, si mauvais. Le rire de l'ancien chef résonne un peu dans le silence et me glace plus encore que ses mots. C'est vraiment très mauvais. Sur une dernière "aimable" phrase, le voilà qui se détourne, qui part, suivi de tous les autres félins. Leurs pas laissent derrière eux des traces, ressemblant à des moisissures. Elles grandissent, grandissent encore et encore, avalent la forêt immaculé et étouffe mon cri tandis que je me réveille en sursaut, le coeur battant, les pattes tremblantes, la respiration affolée. Je mets un temps avant de constater que je suis de retour dans la grotte froide et à l'odeur humide. Je prends un temps avant de sortir. Je suis le dernier. J'avance doucement dans le couloir, j'ai l'impression d'être aveugle, ce n'est pas simple. Je sors enfin à l'air libre et inspire profondément avec soulagement. La première à prendre la parole est la Guérisseuse Venteuse. Que puis-je dire? Je n'ai pas envie de raconter ce rêve, la relation entre pè... Etoile du Corbeau et moi restera entre nous. J'ouvre la bouche et réponds enfin.

"C'était... étrange. Savez-vous s'il y a eu des précédents? D'un Apprenti sans mentor?"

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Spoiler:

≡ Ancien Administratrice

Cœur Fleuri, loin de moi l'idée de te contredire, tu es notre doyenne et une guérisseuse émérite, mais nos Ancêtres ne veulent pas que l'on révèle leurs premiers rêves. En revanche, quelqu'un d'autre a-t-il vu quelque chose qu'il souhaiterait partager ?
Je les regarde tous, l'air un peu endormi, un peu frigorifié. Certains ont de drôles de regard, et je suppose que je ne suis pas le seul à avoir reçu une vision noire.
Pour ma part, je pense que cela concerne une personne de mon Clan, j'irai la prévenir que les Étoiles la mettent en garde. Nuage Hivernal, heu, enfin, Hivernal, tout s'est bien passé ? Nuage d'Alcidés, rien de néfaste de ton côté ?
Quel curieux tableau je dois leur offrir, à tous, mettant ainsi de côté la xénophobie dont la vieille du Vent connaît les flammes, ainsi que son neveu, celui qui a l'air niais.
Nuage des Ruisseaux, puisque feue Cœur de Neige - qu'elle chasse dans la Toison Argentée - ne peut pas s'occuper de ton apprentissage, je peux le faire, Nuage Ensoleillé est déjà en bonne voie d'acquérir les connaissances nécessaires pour me seconder efficacement. Hivernal, tu es trop jeune, et toi, Cœur Fleuri, je pense qu'avec le récent changement de chef, le Clan doit encore être en ébullition, je ne voudrais pas t’imposer une tâche. Cela va à tout le monde ?

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call me daddy, but it's pure and fluff and it cured my depression; volga ♥♥

SINODE PIBOUIN // réunion des fidèles - end Sussie10

get in the robot soucieux, or feulement will have to do it; igge ♥♥

nix & volga vous me saucez:

■ Guérisseuse

The Heavens of Death

feat. les Guerisseurs et les Etoiles

Latmosphère pesait. Et on ne peut pas dire que la nouvelle guérisseuse arrangeait les choses. Son air était des plus froids. Elle fixait le sol avec haine et insistance. Si elle avait su, elle se serait jetée sous une voiture au lieu de venir se faire charrier par les étoiles. Quel honneur ! Un vrai plaisir ! Franchement, elle s'en souviendrait toute sa vie de cette nuit. Limite elle devrait poster une photo de groupe dans son antre, histoire d'y penser un peu tous les jours. Certains appréciaient la douleur.

— J’espère que les Etoiles vous ont envoyé des songes plus limpides que les miens … Sinon on risque d'en avoir pour longtemps ! Comment était ton premier songe, Nuage des Ruisseaux ? Et toi, Nuage Hivernal, tout s'est bien déroulé malgré l'absence de Songe Lunaire ?

L'apprentie haussa les épaules alors que Nuage d'Alcidés détournait les regard, sûrement jaloux. Oh, pauvre petit... tata t'a oublié. Comme c'est triste... je me demande quelle gueule tu feras quand elle finira écrasée par un Bipède, songea-t-elle en laissant échapper un rire moqueur bien discret. Puis, alors que l'autre chaton s'informait sur sa situation... peu désirable, l'autre vaseux l'ouvra, histoire de poser son grain de sel. Il pouvait pas la fermer, une fois dans sa petite vie minable ? Ça serait trop demandé ?

— Cœur Fleuri, loin de moi l'idée de te contredire, tu es notre doyenne et une guérisseuse émérite, mais nos Ancêtres ne veulent pas que l'on révèle leurs premiers rêves. En revanche, quelqu'un d'autre a-t-il vu quelque chose qu'il souhaiterait partager ?

Non. Pas vraiment. Même si au fond, ça serait drôle. Lui dire que ses petites étoiles adorées allaient crever. Sa réaction aurait été certaine... Mais bon. La sagesse avant la bêtise.

— Pour ma part, je pense que cela concerne une personne de mon Clan, j'irai la prévenir que les Étoiles la mettent en garde. Nuage Hivernal, heu, enfin, Hivernal, tout s'est bien passé ? Nuage d'Alcidés, rien de néfaste de ton côté ?

Occupe-toi de tes oignons le rat, songea-t-elle en faisant un geste négatif de la tête. Tout s'était meeeeeerveilleusement bien passé, non ? Elle avait reçu un meeeeerveilleux accueil, des plus honorables. Même sa famille était venue embrasser chaleureusement leur descendance. Mais quelle belle soirée ! Comme pourraient dire les Bipèdes : "Champagne !"

— Nuage des Ruisseaux, puisque feue Cœur de Neige - qu'elle chasse dans la Toison Argentée - ne peut pas s'occuper de ton apprentissage, je peux le faire, Nuage Ensoleillé est déjà en bonne voie d'acquérir les connaissances nécessaires pour me seconder efficacement. Hivernal, tu es trop jeune, et toi, Cœur Fleuri, je pense qu'avec le récent changement de chef, le Clan doit encore être en ébullition, je ne voudrais pas t’imposer une tâche. Cela va à tout le monde ?

Nuit Hivernale fit basculer ses sourcils, s'arborant d'une expression provocatrice. Sa queue battait l'air et ses yeux fixaient le matou (du moins, pas très masculin) avec un soupçon de méchanceté très peu marqué, voire beaucoup, beaucoup, beaucoup marqué.
Rapidement, elle ouvrit sa grande gueule, encore vexée du jour où elle a rencontré ce rat des égouts, aussi peu attirant que crédible.

— Je ne pense pas avoir besoin d'un rat des marécages pour venir m'apprendre comment ramasser des feuilles. Je tiens également à garder un air sain dans mon antre... non pas que l'odeur croupie de votre eau me dérange, loin de là. Du moins, il me semble.

Son regard se tourna vers la guérisseuse du Clan du Vent. Elle se doutait qu'il réagirait, mais elle préféra le couper, histoire de le chauffer.

— Mon rêve ? Ah oui, très beau. Franchement, c'était honorable. J'ai même reçu le nom de Nuit Hivernale. C'était pas très long, mais j'ai bien aimé le bruit de l'eau. Claire.

#iwhae pour epicode

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Nix

Lou :

■ Guérisseur

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☆ Sinode Pibouin ☆
^{Début de l'automne 2017 - NUAGE D'ALCIDÉS, ESPRIT SOUCIEUX,
NUAGE DES RUISSEAUX, COEUR FLEURI et NUAGE HIVERNAL}
^{══════════════════════════════════}

— « Cœur Fleuri, (les Étoiles soient louées merci enfin une réponse pour briser ce silence et suivre la question de Cœur Fleuri) loin de moi l'idée de te contredire, tu es notre doyenne et une guérisseuse émérite, mais nos Ancêtres ne veulent pas que l'on révèle leurs premiers rêves.

En revanche, quelqu'un d'autre a-t-il vu quelque chose qu'il souhaiterait partager ?

Son intervention divine avait la voix d'Esprit Soucieux. À ses oreilles elle sonnait fausse - le vent de son souvenir lui rappelait plutôt les feulements et les crachats à l'égard de sa sœur, ce jour d'hiver pendant le blizzard. Mais cet Esprit Soucieux-là jouait les diplomates - et bien qu'il était soulageant d'entendre sa voix exempte de raillerie et de condescendance,

« Nuage d'Alcidés, rien de néfaste de ton côté ? »

Nuage d'Alcidés ne mordait pas. Il se disait que c'était le froid qui l'avait pacifié.

— Bien sûr que non, Esprit Soucieux. » La discussion suivait son cours.

— « C'était... étrange. dit alors Nuage des Ruisseaux, l'apprenti-guérisseur du Clan de la Rivière. Il était le plus jeune ici. Savez-vous s'il y a eu des précédents? D'un apprenti sans mentor?
— Nuage des Ruisseaux, l'apostropha Soucieux, puisque feue Cœur de Neige - qu'elle chasse dans la Toison Argentée - ne peut pas s'occuper de ton apprentissage, je peux le faire, Nuage Ensoleillé est déjà en bonne voie d'acquérir les connaissances nécessaires pour me seconder efficacement.

Hivernal (l'apprenti tourna sa tête vers elle), tu es trop jeune, et toi, Cœur Fleuri (puis vers sa tante), je pense qu'avec le récent changement de chef, le Clan doit encore être en ébullition, je ne voudrais pas t’imposer une tâche. Cela va à tout le monde ?

L'arôme d'une pensée lui était venue au nez où Nuage des Ruisseaux, plus jeune que lui, se retrouvait à être apprenti-guérisseur avant lui. Il n'avait pas fini sa formation, certes, mais le rang restait le même. Nuage des Ruisseaux ne devait pas avoir plus que six lunes alors que lui avait été choisi à huit. Il ne s'était pas soucié par l'air agité de la guérisseuse du Clan du Tonnerre (sans doute son rêve l'avait perturbée) mais elle fit vite comprendre qu'elle avait été piquée au vif:

— « Je ne pense pas avoir besoin d'un rat des marécages pour venir m'apprendre comment ramasser des feuilles, elle lança à Soucieux, peu amène. Nuage d'Alcidés se para d'un sourire intérieur. Bien dit.

Je tiens également à garder un air sain dans mon antre... non pas que l'odeur croupie de votre eau me dérange, loin de là. Du moins, il me semble. »

La Tonnerre passa à autre chose tout de suite ensuite:

— « Mon rêve ? Ah oui, très beau. Franchement, c'était honorable. Elle s'empressait. J'ai même reçu le nom de Nuit Hivernale. C'était pas très long, mais j'ai bien aimé le bruit de l'eau. Claire.

Alcidé tiqua de l'oreille. Nuit Hivernale, c'était un joli nom, mais tout ce qui avait trait à l'hiver remuait de vieux souvenirs auxquels il n'aimait pas trop penser. Il se permit d'ajouter:

— Tant que personne n'ait rêvé d'un second blizzard...

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