RP de Sombre Secret et Patte de Corbeau

Dans la pouponnière, la petite nouveau-née ne cessait pas de ronronner et de gigoter. Ses petits yeux étoilés d'un gris argenté fixaient le museau de son père, qui semblait inquiet d'une raison inconnue. Remuant la queue, elle se mit à gémir. Elle cherchait le lait de sa mère et sa faim la faisait miauler tristement de plus en plus fort. Son petit sourire amusé se transformait en pleurs. La pauvre cherchait encore sa mère des yeux, pour finalement détourner les yeux sur son père, qui avait la tête baissée. Elle se calme puis cesse de gigoter, fixant son père. Finalement, elle tend les oreilles pour entendre un mot de son père:

-Désolé, ma fille...

En signe d'incompréhension, elle penche la tête, les yeux brillants. Elle commença à se fâcher, puis poussa un petit miaulement rauque, semblable à celui d'un corbeau. Son ventre grognait de plus en plus et elle n'aime pas du tout ce petit gargouillement. Elle attendait que sa mère revienne pour la nourrir. Mais elle ne revenait point

Nous étions dans la pouponnière, ma fille et moi. Sa mère était partie. Elle gémissait. La peine m’envahit. Je baissa la tête. Ma fille me regarda. *Elle va mourir et se sera de ma faute!*Je dis, tout penaud:
-Désolé, ma fille...
Ma fille pencha la tête, les yeux pétillants. Elle poussa un petit miaulement rauque, comme celui d'un corbeau. Je n'en pouvais plus! Il fallait trouver une reine. Je pris la chatonne dans la gueule, alla voir le guérisseur et une guerrière. La guerrière accepta d'allaiter Patte de Corbeau. La guérisseur lui donna de la bourrache. Je restais près de Patte de Corbeau. Au moins, elle saura qu'elle avait un père.
La femelle enroula Patte de Corbeau et l'allaita.

Affamée, Patte de Corbeau buvait le lait à s'en étouffer, dans la chaleur de la guerrière. Elle ne reconnaissait pas l'odeur, qui n'étais évidemment pas l'odeur de sa mère, mais elle s'en fichait; elle avait trop faim. À grande gorgée, elle buvait comme si elle n'avait pas mangé depuis des mois. Ses papilles s'alourdissaient. Elle commençait à avoir le ventre plein et la chaleur l'endormait. Lentement, elle lâcha la tétine puis ferma les yeux. Elle poussa un bref bâillement. Elle s'endormit. Un cauchemar la perturbait. C'était noir partout. Elle voyait son père et sa mère, qu'elle avait automatiquement reconnu. Elle avait beau crier, aucun son ne sortait de sa bouche! Elle s'agita, mais sa mère continuait de partir. Dans son rêve bizarre, elle fût prise par son père, qui allait dans le sens opposé. Vers une horde de chat.

Puis en sursaut, elle poussa un miaulement d'horreur en se réveillant. Elle n'était plus dans la chaude fourrure de la guerrière, mais dans la fourrure de son père, réconfortante.

La guerrière partis chasser pour le clan. Elle restait quand même une guerrière. Je me mis contre ma fille et la regarda. Je lui donna quelques coups de langue. La chatonne se réveilla. Mon coeur battait. Patte de Corbeau était si petite à côté de moi. Je mis la truffe sur le pelage de la chatonne et la frotta avec. Avec ma queue, je la caressa. Puis, je la rapprocha de moi, dans ma fourrure, épaisse et chaude. Je ronronna. La chatonne avait les yeux pétillants. Moi aussi d'ailleurs. La guerrière m'amena un mulot et repris sa place auprès de Patte de Corbeau. Je dégusta mon mulot vite fait et lécha le pelage de la reine. Je partis à l'entrée de la pouponnière et monta la garde.
[C'est court, mais j'avais pas trop d'idée.]

De retour dans les pattes de la mystérieuse guerrière, je regarde mon père à l'entrée de la pouponnière. Je me demande bien ce qu'il fait! Il fixe partout, et continue de me jeter de bref coup d'oeil. Quelque chose de rugueux se mit à me hérisser la tête. C'est humide! Je me rend compte que c'est la guerrière qui me lèche.
''Pourquoi elle me fais ça?'' me demandais-je.
Je tente de pousser un miaulement, mais je me demande encore une autre chose.
''Pourquoi mon miaulement est si rauque?''.
Je continue de miauler pour lui faire comprendre que je n'aime pas ça. On dirait qu'elle a compris. À force d'être assise, je commence à être engourdie...
Je tente de me lever, en vain. La guerrière me tenait la queue!
En grognant, je réessaie. Elle me laisse, je crois qu'elle croyait que je voulais voir mon papa.
Je me dirige vers lui.

Du coin de l'oeil, dans mon reflet, une paire de yeux démoniaques me fixent au loin. C'est gros. C'est grand et c'est roux. Je prends peur et je me cache entre les pattes de mon père, cessant de miauler pour lui dire qu'il y a une bête, non-loin d'ici. Si c'est à peine qu'il m'accorde un regard!

A l'horizon. Il y a un renard! Je bondis sur le renard, le poil hérisser. Mes griffes vont de partout sur la tête du renard, les morsures vont de partout. Je combattais le renard tant bien que mal. Des guerriers vinrent m'aider et je pus protégé Patte de Corbeau.
- Tu es en sécurité avec moi.
Je pris la chatonne et l'amena passa par un trou derrière la pouponnière. Je sortis dans la forêt, les pattes raides.
[Continu plus tard]

Dans la gueule de papa, on file à toute vitesse. Plein de questions viennent à ma tête.
''Était-ce la paire de yeux démoniaques?''
''Veut-il m'abandonner?''
''Ou même me tuer?!''
''Veut-il maman?..''
Bref, toutes ces questions à travers ce vent de fou! Mes oreilles étaient bouchées à cause de la forte brise, donc je n'entendais aucun cris du clan. Nous filions vers nulle part. Bon sang, où pouvions-nous aller?
Prise d'une confiance inconnue, je donne des coups de pattes pour lui dire d'arrêter.
Le seul son qui parvenait à mes oreilles était le croassement des corbeaux en choeur. Je parvint à lui donner un petit coup de griffe à la truffe, pour qu'il s'arrête.

Patte de Corbeau me griffa le museau. Il y eu soudain un mouvement. Un renard surgit.
- Patte de Corbeau reste près de moi.
Je griffa le renard, le mordis. En vint, mais, le renard était costaud. Le sang giclait et je fini tant bien que mal à faire partir de renard. Patte de Corbeau avait l'air de trembler. Je la pris dans ma gueule et monta dans un arbre. Je m'allongea autour de la chatonne et commença à la lécher.
Tout était calme. Il faisait nuit. Il n'y avait personne. Je descendis de l'arbre et repartis au camp avec Patte de Corbeau.
Le camp. Pleins de chats étaient blessés. Je mis la chatonne avec la reine qui est censés la gardée. Je partis me coucher dans la tanière des guerriers, pour un sommeil sans rêves.

J'étais dans la pouponnière. Je tremblais, j'étais terrifiée. Le machin démoniaque a attaqué mon père. J'avais encore du sang sous mes pattes. Nous avions avec chance échappé à cet assassin. Mais une chose me tramait encore. J'avais l'impression que cette horde de corbeau voulaient que je vienne vers eux. Avaient-ils un lien avec mon nom?
Je me couche en boule sur la mousse, les yeux cernés de terreur. Je grelotte, mais pour l'instant, je veux dormir. Je ferme les yeux en faisant l'erreur d'être emportée dans des milliers de cauchemars. J'ouvre les yeux aussi vite que l'éclair, comme une vision maudite. Je tremble. J'étais encore en une pièce. Pas dans la gueule de la bête. Mais son grognement était le gargouillement de mon ventre, qui recommençait de grogner. Péniblement, je me lève jusqu'à l'entrée de la tanière, en laissant des traces de sang. La pluie s'abattait. En face de moi, plus loin se trouve la tanière des guerriers. J'y vois mon père, couché au fond. L'aube est à peine levée, donc je retourne me coucher, me fourrant dans les pattes de la reine en frissonnant.