Rencontre [Pv.Belle-de-Nuit]

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Rencontre

Avec Belle-de-Nuit

La lune,presque pleine, plongeait le camp dans une douce lumière crémeuse.
J'aimais sortir à ce moment de la nuit. Le silence avait quelque chose d’apaisant.
Les souffles réguliers de mes camarades de clans rendaient la nuit plus douce. Je n'avais plus à supporter les apprentis maladroits et les chatons avides de découverte...
La petite vallée où jadis je vivais me manque parfois. Je leva la tête et regarda les étoiles. Peut-être que quelqu'un me protège de là-haut? Un bruissement me fit tourner la tête vers l'antre des guerriers. L'ombre furtive ce déplaça et alla s’asseoir près de l'entrée du camp. Son corps svelte et sa fourrure sombre se confondait avec les ténèbres de la nuit. Je me mis sur mes pattes et me dirigea vers cette chatte. N'étais-ce pas le temps de socialiser? Lorsqu'elle me vit s'orienter vers elle, elle ne bougea pas d'un poil et détourna le regard. Je m'assis à ses côtés. Je n'avais aucune idée quoi dire lors d'une nouvelle rencontre. Je décidai d'y aller simple.
«Salut.»
Pour toute réponse, elle me regarda. Ses iris étaient d'un mauve éblouissant.
Les fins traits de son visage semblaient sévères,mais j'étais sûr qu'elle n'était pas ce genre de personne. J'agitai les oreilles, légèrement embarrassé. Moi qui n'était pas bon pour les discutions et ce genre de truc, elle ne me facilitait pas la tâche...

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Rencontre ft. Orage de Braise

Un jour, j’ai tout compris. Le firmament était plus grand que l’on pensait, et un jour tout le monde y passait. Les gens partaient, comme des étoiles filantes. On ne pouvait pas les empêcher de fuir. Ils s’en allaient, sans pouvoir dire au revoir ou comprendre ce qui se passait. Sans savoir s’il y avait un monde au-dessus, j’y croyais, fermement. Que les gens bien avaient la chance de garder leur âme plus haute que les autres. D’avoir une autre vie. Tout le monde y allait. Là-bas.

Le ciel était sans étoile. Là-bas, il y en avait des millions. Ici, les faibles rayons de lunes éclairaient doucement. En haut, on ne voyait que cette lumière. Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage, libre territoire sans grillage. Ici, nos rêves sont étroits. C'est pour ça que j'irai là-bas. Là-bas, faut du cœur et faut du courage, mais tout est possible à mon âge. Si tu as la force et la foi, le pouvoir est à portée de tes griffes. C'est pour ça que j'irai là-bas. Ici, tout est joué d'avance, et l'on n'y peut rien changer. Tout dépend de ta naissance, et moi je ne suis pas bien née. Un jour, je la rejoindrai, et je serais enfin heureuse.
Les bruits incessants, les ronflements de certains et le brouhaha des oiseaux dehors. Cette symphonie quotidienne, que j’écoute à maintes reprises depuis quelques lunes. Elle n’est pas si désagréable, lorsque l’on y pense. C’est la mélodie de la vie, comme la bise qui passe dans tes oreilles dans la lande, une sensation de bien-être. Pourtant, depuis ce jour, je déteste certaines personnes. Autant les mâles, les guérisseurs et les autres. Je n’ai pas fait confiance à personne depuis si longtemps. J’ai perdu mes amies au combat, dans des disputes ou des changements radicaux. J’aurais simplement apprécié pouvoir avoir quelqu’un avec qui partager ce monde que j’aimais tant étant petite. Lorsque je croyais que le soleil pouvait être là la nuit et la même chose pour la lune. Ou que les arcs-en-ciel pouvaient être noirs et blanc. Maintenant que mon monde n’était plus si idyllique, si parfait, si changeable, tout pouvait basculer. Je pourrais devenir cruelle dans un instant, ou commencer à adorer les mâles dans quelques temps. Mais je n’en ai pas envie. Je les ai toujours détestés, et cela ne changera pas.
Je me levai de la surface moelleuse, pensant quelques instants plus tôt que c’était un nuage. C’était merveilleux, la lumière qui régnait à l’extérieur. Les faibles rayons qui éclairaient le camp, tel un drap lunaire qui nous protégeait. J’aurais pu rester là, contemplant la magnificence du ciel, cet esprit libre. Tel le cheval sauvage dans sa vallée sans fin, il s’étendait sans fin sur la forêt. Il était le chef des astres, le maître de tout. Même les bipèdes ne pouvait rien sur lui. Dans la Plaine Étoilée, la forêt ou les rivages, c’était leur espèce de Clan des Étoiles. Qui sait, peut-être mon esprit irait-il le rejoindre et conquérir le ciel ? D’un mouvement, je montais sur une corniche, près de l’entrée du camp. Je pointai le museau vers le ciel, humant toutes les bonnes odeurs de la nature.
Pourtant, elles n’étaient pas tous bonnes. Une odeur de mâle, forte et puissante, me parvint. Ne pouvait-on pas être seul quelques instants ? Je tournai légèrement la tête, voyant la silhouette noire aux yeux ambrés s’avancer vers moi. Comptait-il faire le beau avec moi, ou s’ennuyait-il simplement ? Je ne bougeai pas d’un poil, retournant mon regard vers le ciel. Je sentais son regard ardent sur moi, l’ambre ravageant l’iris de ses yeux. Par mémoire, si je me souvenais d’une lointaine conversation, c’était Orage de Braise, un jeune guerrier de notre Clan. Un zéphyr souffla, apportant une douce utopie à mes pensées. Mon pelage rencontra le sien, les deux couleurs charbons ne faisant qu’un. Je bougeai discrètement, de sorte qu’il n’en remarque rien. J’avais, tout de même, eu une bonne maîtrise de mon caractère, assez pour être polie.

« Salut »

Quel bel accordement. Ses oreilles bougèrent lorsque je décidais de ne rien répondre. Le malaise c’était bien installé, comme chaque fois que quelqu’un venait à ma rencontre. Serais-je assez en forme pour lui lancer une réplique cinglante, ou me contenterais-je d’une brève salutation ? Si je me contentai de hocher la tête, retournerait-il paresser avec les autres ?

« Salutations. N’arrives-tu pas à dormir, ou le simple fait d’embêter quelqu’un te fait plaisir ? »

Ma voix fut douce, berçante, charmante. Tout d’une femelle. Mais dans ma tête, je lui hurlais de partir avant que je ne le chasse, lui disait à quel point je détestais ceux de son sexe. Le mépris que je contenais dépassait ce qu’il pouvait imaginer. Car les siens avaient oublié comment la guérir, pensant que rien ne pouvait la sauver. Si les guérisseurs de l’époque avaient été des femelles, elles n’auraient pas resté comme ça sur son sort. Que personne ne me prouve le contraire des mâles; je les déteste, c’est simple comme ça.

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Dernière édition par Belle-de-Nuit le 26.05.13 1:08, édité 2 fois

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Rencontre
Avec Belle-De-Nuit

Le fin parfum de la lande et de la bruyère réveillait mes sens. Les étoiles toujours plus brillantes, j'attendais patiemment sa réponse. Une partie de son visage était plongée dans l'ombre. Malgré son caractère silencieux, j'étais bien décidé à lui parler.

«Salutations. N’arrives-tu pas à dormir, ou le simple fait d’embêter quelqu’un te fait plaisir ?»

Cette réponse méprisante me fit sursauter. Sa voix était douce et sereine,pourtant, sa réplique ne me laissait guère envie de parlementer. Pourquoi me réservait-elle un accueil de ce genre? Moi qui tentais de mettre en veille mon caractère irritable avec mon nouveau style de vie, je n'y arriverais jamais comme ça! Peut-être que mes origines de solitaire la courrouçait?
Je fis taire un grondement de ma gorge et serrai les dents. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit. Je me souvins que Étoile Ailée m'ai parlée d'une chatte qui n'était pas très chaleureuse envers les mâles. Belle-de-Nuit si ma mémoire ne me fait pas défaut. Ce regard aux couleurs de myosotis me scrutait, comme si elle attendait une mauvaise réaction, ou que je quitte simplement les lieux. J'avais l'affreux désir de lui chuchoter qu'un solitaire n'abandonne point de la sorte. Je lui souris. Un grand sourire narquois. Je lui répondis d'une voix mielleuse,

«Mais, je ne t'embête pas j'espère? C'est que je désirais parler avec toi... Tu avais l'air... différente, comme moi.»
Je voulais VRAIMENT discuter avec elle. Elle était distante et solitaire...elle me ressemblait. Je souhaitais qu'elle ne me tourne pas le dos.

Après avoir prononcer cette phrase, j’eus l'impression que mes pattes se dérobait sous moi. Je sortis instinctivement les griffes et m'accrochais au sol qui disparaissait.
Je fermai les yeux et serrai les dents. Je déglutis avec peine. Ma tête semblait être sur le point d'éclater.
J'étais seul ici. J'avais tout perdu...

NON. Je repris mon souffle.
Je n'avais rien perdu à l'instant, puisque j'avais DÉJÀ tout perdu. Ma mère était morte. Mon père était mort. C'était maintenant mon tour de vivre avec acharnement. Je me redressai, espérant qu'elle n'ai rien remarquée de mon trouble. Je rouvris les yeux. Elle était toujours là. Elle me regardait. Je lui souris.

J'aimais bien sa mystérieuse attitude. Je la regarda avec minutie. Ses oreilles pointues pointées vers le ciel, son museau fin, ses moustaches blanches. J'observai ensuite ses yeux. Leurs contours noirs aux iris de même couleur que l'améthyste jusqu'à ses pupilles noires ébènes. Lorsque j'observai l'ensemble de son regard, je vis mélancolie et nostalgie.

Malgré son humeur hautain à mon égard, je me sentais très proche d'elle.

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Rencontre ft. Orage de Braise

Le vent du nord s’engouffrait dans ma gueule, et ressortait chaude de mes narines. J’expirais comme une bête. Le froid me réchauffait. Étrange, non ? Eh bien, j’ai compris que l’on ne pouvait lutter contre certaines choses, comme l’air. Il est libre et indomptable, la nature le contrôle par une simple pensée. Le maître des cieux l’envoie sur nous pour nous donner des opportunités comme pour la chasse, ou le vent nous est indispensable. Nous suivons ce mouvement, car il est à l’origine de notre survie. C’est plus qu’une simple brise, c’est le souffle de l’espoir pour notre clan.
J’ouvrais les yeux et le scrutais. Je sentais son regard m’observer, essayer d’en chercher plus sur moi. Je bloquais mentalement toute information, ne laissant place qu’au bruit du zéphyr autour de nous. Sa mâchoire s’était contractée au moment où j’avais parlé. Il se renfermait, le pauvre matou ? Il sembla penser quelque chose, ce qui lui réprima un sourire, narquois comme je les aime. Je réprimais un rire, l’un de ceux que j’offre lorsque ça devient sérieux. Pourquoi ne pas lui donner une correction directement, laisser filer ce rire narcissique qui grondait en moi, se faufilant comme un démon dans mes cordes vocales ?

«Mais, je ne t'embête pas j'espère? C'est que je désirais parler avec toi... Tu avais l'air... différente, comme moi.»

Ce fut plus fort que moi : je lui lançai un regard ironique, en roulant les yeux si fort qu’on pourrait les entendre rouler dans leurs orbites. Sans quoi je ne verrais plus rien, ce qui n’était, ma foi, un pas si grand inconvénient. J’avais besoin de tout sauf de mes yeux, en fait. Au lieu de quoi, j’entendis des griffes crisser sur la pierre et un son rauque venant de sa gorge. Je soupirai. Pourquoi fallait- il que les gens soient nostalgiques pendant que je me repose ? On ne peut décidément jamais être en paix. Je tournais enfin les yeux vers lui, alors qu’il ouvrait le sien et me lançai un nouveau regard.

« J’espère que tu te rends compte de la bêtise que tu viens de dire. Je ne suis ni comme les autres du clan, ni de personne d’autre. Et encore moins de toi. Sache, mon pauvre, que je ne perds pas de temps à discuter avec ceux de ton espèce, qui pensent que le monde peut se dérober sous leurs pattes en fonction de l’humeur du Clan des Étoiles. Je me maudis moi-même d’être un chat et de vivre ici. Si cela ne tiendrait que de moi, tu ne serais même pas en train de me parler et tu ne m’aurais jamais connu. Maintenant, si tu n’as rien d’intéressant à me dire, va te rendormir ou ferme-là. »

Sérieusement, qui a envie d’avoir un chat comme sa à ses côtés ? J’imagine que toutes les femelles autour de moi mourraient d’envie d’être avec lui. Elles sont tous comme elles, croyant aveuglement à ce qu’on leur a dit. Ne me parviennent que les paroles que je veux bien entendre et croire. Le Clan des Étoiles n’est qu’un pauvre mythe, venu de l’imaginaire de quatre chats voulant épargner une guerre tout en ayant un certain pouvoir. Une belle utopie de leur part. Vous vous rendez compte à quel point certains sont stupides ? Heureusement, je ne suis pas comme eux. Je suis libre comme la brise, belle comme la lune et froide comme la neige …

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Rencontre
Avec Belle-De-Nuit

Les rayons de la lune reflétaient dans son regard, de sorte que ses yeux semblaient lumineux. J'aurais tant voulu sauver cette lumière... La garder pour moi, et pouvoir la contempler lorsque je n'aurai plus la force d'avancer. Elle semblait émaner puissance et robustesse, mais aussi volonté et fougue.
Je détournai la tête pour contempler la lande. Le souffle froid des nuages faisaient claquer les branches de la forêt et l'herbe se frottait à la bruyère sec, créant à la fois un monde de sons effrayants et une mélodie incroyablement belle.

« J’espère que tu te rends compte de la bêtise que tu viens de dire. Je ne suis ni comme les autres du clan, ni de personne d’autre. Et encore moins de toi. Sache, mon pauvre, que je ne perds pas de temps à discuter avec ceux de ton espèce, qui pensent que le monde peut se dérober sous leurs pattes en fonction de l’humeur du Clan des Étoiles. Je me maudis moi-même d’être un chat et de vivre ici. Si cela ne tiendrait que de moi, tu ne serais même pas en train de me parler et tu ne m’aurais jamais connu. Maintenant, si tu n’as rien d’intéressant à me dire, va te rendormir ou ferme-là. »

Étonnamment, la seule réaction que j’eus à cette riposte, fut de rire. Un grand rire franc et sincère, à la fois sérieux et railleur. La pauvre, croyait-elle vraiment cela? Je n'avais jamais cru au clan des Étoiles, puisque nul ne m'avait raconter ces contes enfantins dans mon enfance. Un chat mort était un chat mort. Je l'admet, parfois, j'hésite devant mes camarades de clan qui croient dur comme fer à ceux-ci. Mais jamais à croire qu'ils ont le pouvoir de vie et de mort sur nous.
Et que voulait-elle dire par : « Ceux de ton espèce »? Qu'est-ce que les mâles avaient pu lui faire pour qu'elle les détestent à ce point?Je me stoppa net et j'écarquillai les yeux,repensant à quelque chose que j'avais su oublier pendant que je lui parlait.
Je laissai finalement le grondement sourd, que je retenais, retentir.
Vérifiant que personne ne nous voyais, je lui attrapa la fourrure du dos, me retenant pour ne pas plonger mes crocs trop profondément dans sa fourrure. Je la tira un peu en retrait du camp, pour que personne ne nous entende.

«Sache que les mâles ne sont pas que des chats sans scrupule comme tu ne le crois! Tu n'es pas la seule à avoir vécu peine et misère, d'accord?! J'ai beau le cacher, je souffre. Si je perd ce que j'ai ici, je courrai à en perdre haleine. Je courrai à ne plus savoir qui suis-je. Jusqu'à ce que j’atteigne le bout du monde. Jusqu'à ce que je meurs! Je ne sais même pas ce qui me retiens de le faire! Je n'aurai plus rien!»

J'avais prononcer les ces paroles en lui hurlant au visage. Les larmes déferlaient sur mes joues pendant que les images de la mort de ma défunte compagne hantaient mes pensées. Je la foudroyais du regard.
Belle-De-Nuit me regardait. Je ne sais pas ce qu'elle voyait de moi. Je ne sais pas ce qu'elle ressentait.
Je respira un bon coup la bourrasque qui foutait mon visage et plaquait mes oreilles sur mon crâne. Cela me calma. Les sanglots cessèrent et je détourna le regard, n'arrivant pas à oublier cet affreux souvenir . Peu importe si elle me prenait pour un idiot. Je me ressaisis, et léchai mon pelage pour qu'il reprenne volume normal, mais je ne pu rentrer mes griffes, profondément plongées dans le sol meuble. Je pu enfin la regarder en face. Ses yeux pétillants braquaient sur moi un regard que je n'arrivais pas à comprendre.

C'était décidé. Plus jamais je ne montrerai la faiblesse me dominer ainsi.

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Rencontre ft. Orage de Braise

C'est fou comme les gens se font de l'influence. Autour de nous, c'est quelque chose de perçant, qui conduit parfois les clans à leur perte. Comme lors d'une bataille, on influencait ceux qui avaient peur à utiliser la haine. On induit parfois les gens en erreur, car notre confiance est trop grande et on souhaite la partager, car ce poids est lourd pour un égo trop petit. Autour de moi, c'est pareil. Ils forment un seul clan, un seul mouvement, tous unis par cette chose ignoble qu'est le Clan des Étoiles. Je ne suis pas comme eux, loin de là même.

Son rire éclata, franc et dur, comme s'il pensait que j'étais peinée de quelque chose. Il semblait penser pourquoi j'étais en rogne, pourquoi j'étais comme sa avec un prétendant. Il me fixa, d'un regard guère sûr, et gronda. Il se pensait coriace, ou quoi ? Autre chose que je déteste chez eux, c'est qu'ils peuvent passer de super fier au petit desespéré. On ne savait jamais ce qu'il ferait, alors que nous, on pouvait tout prédire d'avance. Avant que j'aie pu dire quoique ce soit, il me prit par la fourrure du dos, chose qu'il n'eut pas de difficulté à faire vu mon poids, alors que je jurai entre mes crocs. Il me déposa près de la sortie du Camp et me regarda, les yeux emplis d'eau. Et voilà, maintenant il pleut des larmes de crocrodiles. J'avais le goût de lui donner un coup, chose qu'il n'oublierais pas de sitôt. Il se croyait tout permis, comme de me prendre pour une apprentie mal fammée ?

«Sache que les mâles ne sont pas que des chats sans scrupule comme tu ne le crois! Tu n'es pas la seule à avoir vécu peine et misère, d'accord?! J'ai beau le cacher, je souffre. Si je perd ce que j'ai ici, je courrai à en perdre haleine. Je courrai à ne plus savoir qui suis-je. Jusqu'à ce que j’atteigne le bout du monde. Jusqu'à ce que je meurs! Je ne sais même pas ce qui me retiens de le faire! Je n'aurai plus rien!»

Je le fixais, intensément. L'imbécile qui se tenait devant moi venait de montrer toute sa faiblesse, tout son passé. Le petit minet croyait que je serais consiliente, toute gentille et que je le consolerais? Il se trompe totalement à mon sujet; il ne me connaît pas, comme personne ici, d'ailleurs. Je suis seule, et je le serai toujours ; sans pitié, franche et pleine d'audace, rare sont ceux qui m'approchent. Et lorsqu'ils osent, il ne faut pas longtemps pour leur faire executer un joli demi-tour. Je crachais de dédains à sa figure et lèchai ma fourrure endommagée, qu'il avait réussi à tâcher d'écarlate. J'espère qu'il est content, je vais devoir aller voir Aile Obscure pour me faire panser si elle juge nécessaire. Je lui lançais un regard haineux, digne des plus grands rageurs dans cette forêt.

- Cours, chat mouillé ! Dégage, va chigner ailleurs; le clan n'a pas besoin de pleurnichard comme toi. Je n'évacue pas ma peine, ma rage ou peu importe. Je dis ce que je pense. Je vous ai toujours détesté et cela resteras ainsi jusqu'à ce que je meurs. Allez, si t'es si fort que sa pour dédaigner te ressaisir après avoir tout lâché, j'imagine que t'es capable de me foutre la paix, non ? Tu crains, sérieusement.»

Je tournais les talons et marchais d'un pas grâcieux jusqu'à la Percée où j'étais au début. Je lui avais cloué le bec, enfin, j'espèrais. Y'en avait marre d'eux, de devoir les supporter. Si seulement je n'avais pas promis à ma mère de rester ici pour elle, je me serais enfuie il y a bien longtemps. À croire qu'il n'avait pas compris, je le vis revenir d'un pas sûr mais qui trahissait son hésitation. D'une voix perceptible que pour moi et lui, un seul mot , prononcé en feulant, sortit de ma gorge.

-Imbécile.»

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Rencontre
Avec Belle-De-Nuit

Je me tenais droit, malgré tout mes muscles endoloris. Elle me fixait intensément.

«Cours, chat mouillé ! Dégage, va chigner ailleurs; le clan n'a pas besoin de pleurnichard comme toi. Je n'évacue pas ma peine, ma rage ou peu importe. Je dis ce que je pense. Je vous ai toujours détesté et cela resteras ainsi jusqu'à ce que je meurs. Allez, si t'es si fort que sa pour dédaigner te ressaisir après avoir tout lâché, j'imagine que t'es capable de me foutre la paix, non ? Tu crains, sérieusement.»

Elle me tourna le dos et alla se rassoir gracieusement près de la percée.
Je baissa la tête. Ma poitrine se soulevait irrégulièrement, l'air passant difficilement dans mes poumons. Que m'était t'il arrivé? Je m'étais promis de ne jamais rien révéler. Jamais rien dévoiler. Jamais rien montrer.
Et voilà que j'avais brisé ma promesse, après quelques mots hargneux de cette chatte.
J'étais pitoyable. J'aurais dû rester avec sa tombe. Seul. Mourir seul. Et à jamais.
Je me dirigeai au milieu du camp d'un pas chancelant. Lorsque j'arrivai à sa hauteur, elle me regarda avec mépris. Elle me feula au visage :
«Imbécile.»
Je lui souris, car elle avait raison. Un faux sourire, mais elle avait tout de même raison. Je n'étais qu'un imbécile. Impossible d'aller me rendormir maintenant. Pourquoi avait-elle pu réveiller en moi ce profond secret?
Elle ne m'avait pratiquement pas adressé la parole...
J'allai m'étendre plus loin, pour reposer mes muscles tendus.
Je sentais son regard me scruter avec insistance, celui-si brulant ma peau à chaque passage sur mon corps.
Je sortis les griffes,me levai brusquement et couru en trombe vers la sortie. J'avais besoin d'air, c'était urgent. Mes griffes s'enfonçant dans le sol à chacun de mes pas. Je ne voyais que la noirceur qui m'entourait. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine pendant que je courrais plus vite que la brise. Le vent sifflait à mes oreilles. Je ralentis, huma l'air et bifurqua vers la droite. La truffe au vent, j'attendis quelques secondes avant de plonger tête première dans un vieux terrier à mes pieds. Je me mis a battre des pattes, la terre et le sable projeté dans les airs.
Je creusais furieusement ce trou, jusqu'à ce que mes pattes virent au rouge vif. Je m'en fichait. Je continua à creuser jusqu'à ce que j’atteigne le fond. Une petite boule de poils me fixait, terrorisée. Je plongea mes crocs dans son cou et l'acheva sans pitié. Le lapin dans la gueule, je rentrai.

Elle était toujours là. Assise près de la percée. Je lâcha le rongeur dans la poussière et j'attendis qu'elle me regarde. Elle me contempla et regarda le lapin à mes pieds. Je le pris dans ma gueule et le lança près d'elle.

«Bonne appétit.»
Ce n'était pas un cadeau de réconciliation,au contraire. J’espérais qu'elle sente la rage avec laquelle je l'avais tué. La rage avec laquelle j'avais vécu toute ma vie.
Sans entrain, je me coucha dos à elle, sous les rayons de la lune.
Je savais qu'elle me regardait. Je savais qu'elle hésitait à prendre ce fichu lapin.

[Désolé, pas top-top :c]

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Rencontre ft. Orage de Braise

Ce sourire, faux et narcissique, qui ne paraît là que vous embêter. Simplement pour vous faire regretter d’avoir parlé, comme pour vous donner raison et tord en même temps. Eh bien, c’est celui qu’il m’offrait. J’avais raison, je le savais comme lui. Il ne comprenait rien, n’était qu’un imbécile comme les autres. Qu’un simple pantin sur le jeu de la voûte céleste. Soit il ne voulait pas comprendre, soit il ne comprenait tout simplement pas. J’opterais pour le premier choix. Il ne voulait pas s’avouer si faible, avec ce sentiment d’impuissance dans les veines. Personne ne le voulait. Sauf moi.

Je le vis prendre ses pattes à son cou, comme le ferait un pauvre lapin effrayé sous le regard cruel d’un renard, remplacé par le mien. J’étais parfois méchante, je le sais. C’est ma façon à moi de montrer aux autres que je suis forte et que rien ne me déstabilise. De prouver aux autres que je ne suis plus la gamine que j’étais avant, quoique j’aie aimé le rester. Mon regard se posa sur le ciel, puis sur les arbres. Alors qu'ils tendaient leurs branches au ciel, remuant leurs feuilles poussées récemment, le ciel se contentait de n'envoyer aucun nuage, comme ayant entendu leur oraison silencieuse. Le temps fillait, le ciel se faisait tranquillement moins obscur. La lune changeait de luminosité, toujours en mouvement continu, cycle infini de la vie. J'imagine qu'il était parti exprimer sa colère à la forêt. Heureusement, personne ne l'écouterait. Il n'avait rien d'intéressant à dire, que des ragots ou des fardeaux qu'il portait.

La tête entre les pattes, perchée sur la pierre, je priais pour que les pas que j'entendais ne soit pas les sien. Le revoir me mettrait hors de moi, et à ce moment, j'exploserais sur lui. Sans regrets, remords ou culpabilité, je lui ferais comprendre à ma façon que je n'ai rien à faire de lui et ses oignons. Mais non, il fallait qu'il revienne, et cette fois, une proie dans la gueule. Un lapin, pour être plus précise. Il n'est pas question d'un cadeau, mais d'un fardeau. Et même s'il essayait de me faire la charité, il courrait à sa perte. Non, je ne suis pas injuste, non, je ne suis pas égoiste; je suis simplement saine d'esprit, comparé au trois-quart des chats dans cette forêt. Je me balançais complètement des autres depuis que j'étais devenue guerrière. Je n'avais plus aucun amis, et franchement, c'était loin de me nuire. Lorsqu'un jour, la nuit sera plus longue, je partirai, loin d'ici. Je bafouerai toutes les lois que je voudrai et m'appellerai comme je le voudrais. Mais en attendant, je devais vivre coincée ici, avec des chats stupides.

- Bon appétit.

Le lapin jetté à mes pattes, il repartit vers un autre coin du Camp. J'hésitais à le prendre pour lui lancer au visage ou le jetter sur le tas de gibier. Chose certaine, il sentait la haine à plein nez, alors personne n'en voudrait, de ce pauvre petit animal tué par un chat imbécile. Je le pris dans ma gueule et trottinais d'un pas sûr de
moi vers lui. Je m'arrêttai à quelques mètres de lui. Mon regard s'embrasa, comme si deux amérthystes y auraient pris feu. Un sourire doux s'empara de moi, et je m'assied. D'une voix mielleuse, je lui chantais :

- C'est vraiment gentil de ta part, tu es vraiment différent des autres. Il sent la haine, j'en suis consiente. Je suis désolée d'avoir été brusque avec toi. J'aurai vraiment aimé l'accepter, mais ...

Mon visage changea dès qu'il fut convaincu. Je lui jettais un regard cruel, fourbe et surnois à la fois. D'un grand élan, je penchais la tête sur le côté et lui lançai le lapin qui percuta de plein fouet son visage. Un sourire satisfait rongea ma figure. Une étincelle de joie se cacha dans mes yeux, me rappellant un souvenir vague d'un jeu avec une de mes anciennes amies. Sans sciller, je m'approchai de lui, en étouffant un rire dans ma gorge. Son visage était couvert du sang de la charogne et j'en étais hilare de voir sa moue.

- Garde ta haine pour le combat, mon choux, ou sinon il ne t'en restera pas lorsque t'auras besoin de prouver ta valeur. Moi, elle ne m'intéresse pas. J'irais à dire que c'est un point très insignifiant sur ma liste. Arrête de te penser fort, sa ne marche pas sur moi. Vous êtes tous pareils. * rie entre ses crocs* Je suis désolée, mais tu iras flirter avec d'autres jeunes chattes. Je le répète, je ne suis pas intéressée. Sur ce, j'espère que tu passeras une nuit pleins de cauchemards ...

Je tournais les pattes et biffurquait vers la tanière des guerriers. Là-bas, je serai tranquille et il ne me parlera pas pour ne pas réveiller tout les autres. D'ailleurs, je l'avais certainement laissé sans un mot. Tant mieux pour lui. Avant de fermer les yeux, je vis une silhouette s'approcher de moi. Je fis mine de m'endormir en entendant les pas se rapprocher. Il sembla se retourner et se diriger ailleurs. La paix, enfin. Je pourrai retourner dans mon monde paradisiaque, où ma lune de jour brillait et où mes arc-en-ciels étaient noirs, gris et blancs. J'allais peut-être y aller pour ne jamais y revenir, et qui sait, peut-être y mourrerais-je ...

[Déso, pas top-top non plus, j'y suis allée à la hâte. Il ne te reste qu'à conclure ]

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Mes pattes tremblaient légèrement, toujours écorchées à cause du terrier. Je serra les dents en l'entendant arriver derrière moi. Je me retournai, roulant sur le côté pour lui faire face.

Elle me regarda, puis s’assied en souriant. D'une voix onctueuse, elle commença :

«- C'est vraiment gentil de ta part, tu es vraiment différent des autres. Il sent la haine, j'en suis conciente. Je suis désolée d'avoir été brusque avec toi. J'aurai vraiment aimé l'accepter, mais ... »

Sa voix mielleuse me rappela mon ancienne vie. Pour une fois, mon cœur ce remit à battre. Elle du remarquer la flamme qui glissa sur mon visage, car elle tourna la tête sur le côté et me balança mon lapin en plein visage. Le sang du rongeur fraichement tué coula sur mon museau. Je me renfrogna, et elle rapprocha son visage du mien.

« Garde ta haine pour le combat, mon choux, ou sinon il ne t'en restera pas lorsque t'auras besoin de prouver ta valeur. Moi, elle ne m'intéresse pas. J'irais à dire que c'est un point très insignifiant sur ma liste. Arrête de te penser fort, sa ne marche pas sur moi. Vous êtes tous pareils. Elle ricana entre ses dents Je suis désolée, mais tu iras flirter avec d'autres jeunes chattes. Je le répète, je ne suis pas intéressée. Sur ce, j'espère que tu passeras une nuit pleins de cauchemars ... »

Sur ces mots, elle partit rejoindre les autres guerriers dans la tanière. Je tremblais de tout mes membres.

Elle m'avait épuisée. Le sang du lapin dégoulinait toujours de mon visage. Ma tête tournais.

Je ferma les yeux et respira un bon coup. J'en avais plus qu'assez. Je me levai tranquillement, aussi vite que mon corps me le permettait, et marcha doucement vers la tanière, à mon tour. Elle était déjà rouler en boule sur son nid. Je la dépassa et alla au plus profond, pour que l'odeur du sang ne réveille personne. Le noir complet m'enveloppait. Je ferma à nouveau les yeux, pour que le sommeil vienne me chercher.

Je souhaitais seulement ne jamais rouvrir les yeux pour voir ce monde pénible.

[Je sais , c'est court et pas trop top, mais j'ai pleins d'études et j'ai fait ça à la hâte... Heureux d'avoir rp, on ce la refait un jour?]