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Sujet: Une belle proie | pv Patte Noire -abandon 06.07.18 10:13
Une belle proie. (5)
Le soleil était haut dans le ciel, ce qui signifiait qu'arrivait le deuxième repas de la journée. Toute la matinée, ma fratrie et moi avions été bien chamailleurs et bruyants, et Chêne Argentée n'a jamais été aussi fâchée. Il faut dire qu'elle s'occupait de nous quatre et de ces chatons. Elle ne dormait pas beaucoup et nous, nous l'en empêchions avec nos jeux. Et là c'était fort, car on l'a réveillée et pourtant on était en dehors de la pouponnière. J'avais encore son air fatigué - furibond dans la tête, et je me sentais mal. On avait déjà pas de maman -mais comme je me le disais souvent, j'en suis plutôt content- alors je ne voulais pas perdre ma non - maman qui nous aimaient quand même au fond. On m'a déjà raconté qu'elle avait empêché mon papa de forcer ma mâchoire à se mettre dans le bon sens -c'est impossible j'ai déjà essayé- et du coup de me faire mal. Rien que ça, ça me réchauffait le cœur, prouvant qu'elle tenait un peu à nous, ou au pire à moi. Mais si elle tenait à moi, pourquoi elle ne tiendrait pas à des chatons jolis et en bonne santé ? Donc voilà, elle tenait un peu à nous.
Du coup, pour me faire pardonner, j'ai décidé de lui apporter un beau déjeuner qui lui remplira bien le ventre. Car qui dit ventre bien rempli dit sieste paisible. Donc déjà dehors à cause de nos jeux, je décidai de me diriger vers la pile de gibier. Plus je me rapprochais, plus toutes les odeurs des proies me chatouillait le nez. On grandissait, si bien que dorénavant, la viande me paraissait alléchante. On devra bientôt cesser de boire du lait pour devenir grand et fort. Mais Chêne Argenté était déjà grande et forte. Alors quelle viande je pourrais lui prendre ? Pour l'instant, je ne connaissais pas le nom des proies, à part les souris qu'on essayait de nous faire manger. Mais c'était tout petit une souris, et apparemment c'était une proie pour les chatons alors je devais trouver une proie pour une reine. Je tournai autour du tas de nourriture avant qu'enfin je trouve un déjeuner digne de ma non - maman. Il n'y avait pas de plumes, bien trop dures et ennuyantes à enlever, et c'était plus gros et plus beau qu'une souris. Et sa belle fourrure rousse le rendait très appétissant. C'était aussi le dernier de la pile, donc c'était un met apprécié des guerriers s'il n'y en avait presque plus ! Ce fut décidé, je prendrais ça pour la reine !
Attrapé par sa queue touffue qui chatouillait ma truffe, je tirai la belle proie vers la pouponnière. Chêne Argentée allait être contente j'en étais sûr !
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Sujet: Re: Une belle proie | pv Patte Noire -abandon 10.07.18 23:02
Une belle proie.
PV. Petit Bec
Patte Noire était levée depuis l’aube ce matin-là. Enfin, plus ou moins. Disons qu’il avait été sorti de son sommeil par ceux qui étaient partis en patrouille, se montrant trop peu discret pour épargner le sommeil qui s’était fait léger du Guerrier. Et s’il avait, dans un premier temps, tenté de retrouver les doux bras de Morphée, celui-ci avait refusé tout retour en arrière, mettant ainsi un terme à la nuit, décrite comme bien trop courte par le Guerrier. Un soupir avait fait vibrer son larynx et avait fini étouffé dans un coin de sa gueule. Si on lui avait pourri sa nuit, il n’allait pas pourrir pour autant celle des autres. Du moins, il ne voyait aucun intérêt à remplir d’agitation un camp qui était en tout point calme, à quelques énergumènes près. Le Guerrier noir et blanc avait alors pris la peine de faire une toilette méticuleuse et silencieuse avant de paraître sous les premiers rayons du soleil. Le Guerrier noir et blanc avait alors pris la peine de faire une toilette méticuleuse et silencieuse avant de paraître sous les premiers rayons du soleil. Il va s’en dire qu’il leur aurait réservé des noms d’oiseaux et des mots, ma foi, pas bien tendre. Lui qui avait pourtant l’habitude de ne rien taire, de tout laisser sortir de sa gueule, laissa ses mauvaises pensées à ce qu’elles étaient, les plaçant dans un coin de son crâne pour être apte à ressortir des bassesses un peu plus tard. Pour l’heure, il s’acquitta de sortir de la tanière, se porta jusqu’au tas de gibier pour y prendre une proie vieille de la veille et s’extirpa dans un coin reculé du Camp. Un camp qui avait le don d’être bien vide et bien calme en ce début de journée. Avalant sans réelle faim la chair dure et élastique de sa souris, il ne mit guère longtemps à l’engloutir.
Le temps de s’avachir un peu, de réfléchir à une ou deux trois petites choses, le Camp gagna en activité. D’abord une tête, puis deux, puis bien plus. Entrant en véritable effervescence, le Guerrier vit une à une toutes les têtes qu’ils connaissaient sortir de l’ombre pour gagner le Camp. Et lorsqu’il en eut assez de rester dans l’ombre, lorsqu’il en eut assez de rester en retrait, le noir et blanc se plut à aller saluer deux ou trois demoiselles. Et lorsqu’enfin Vautour Fauve pointa le bout de son museau sur le pseudo-promontoire auquel il avait droit pour former les patrouilles, Patte Noire se leva pour l’y rejoindre. Du moins, pour rejoindre la foule qui s’agaçait déjà aux pattes du Lieutenant. Tout aussi impatient de connaître là où il serait desservi aujourd’hui, il n’eut pas à masquer sa peine puisqu’on lui accorda d’aller chasser jusqu’au zénith avec deux autres de ses compagnons. Et c’est ce qu’il fit. Lorsque ses deux acolytes du jour eurent le loisir de lui signaler qu’ils étaient prêts, ils partirent. Et le Guerrier noir et blanc ne manqua pas de ramener de cette matinée forte, agréable, un pinson et deux grosses et belles souris. Pas de quoi se vanter particulièrement, mais pas de quoi tirer une tête d’enterrement non plus. En somme, il avait parfaitement rempli la mission qu’on lui incombait de remplir, alors inutile de s’en plaindre ou de s’y attarder. Et dire que cette chasse lui avait ouvert l’appétit était peu dire, surtout après la proie trop peu ragoûtante qu’il avait eu ce matin-là. Elle ne pesait guère plus très lourd dans son estomac devenu vide et grognon. Et s’il se dirigea dans un premier lieu pour déposer ses trois proies sur le tas de gibier, son regard fut inévitablement attiré par un petit machin de rien du tout qui peinait à tirer son écureuil je ne sais où. Oubliant sa faim pour aller poser en vitesse ses proies là où elles devaient résider à présent, le Guerrier rejoignit sans mal le petit avorton, le sommant d’une salutation qui le représentait plutôt bien :
« Eh bien ! On a si faim que ça, gamin ? »
waize
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Sujet: Re: Une belle proie | pv Patte Noire -abandon 12.07.18 13:36
Une belle proie. (5)
Concentré sur ma mission de ramener la proie à ma nourrice, je n'avais pas remarqué qu'une grande ombre me couvrait d'un coup. Ce fut seulement quand le guerrier se mit à me parler que je remarquai sa présence et sursautai face à l'imposante présence. Encore un chat fort du Tonnerre, j'étais si fier de mon clan ! Je laissai mon poil retomber de tourner ma tête vers le nouvel arrivant, avec un beau sourire de travers, rempli de poils roux. Je tenais toujours la queue touffue de l'animal dans ma gueule.
Déterminé, je continuai à le tirer de toutes mes forces. Quelle idée d'avoir mis la pile de gibier aussi loin de la pouponnière, alors que ses habitants sont ceux qui devraient faire le moins de chemin possible. Mais l'effort ne me faisait pas peur. Je voulais devenir fort, l'entraînement ne faisait que commencer en tirant cette proie qui avait un bon poids ! Sauf qu'à tirer comme un malade, je finis par trébucher sur une branche derrière moi que je n'avais pas vue. La chute en arrière emmena dans un premier temps le gibier avec moi. Et dans un second temps, la surprise me fit ouvrir la bouche. Je me tournai sur moi - même pour retomber sur mes pattes, plus ou moins avec efficacité, mais cela ne fut pas le cas de l'animal roux qui finit son chemin... dans une flaque peu ragoûtante.
" NAN ! "
Je me dirigeai larmoyant vers la proie gâchée et sale.
" Je ne peux pas propos'er ç'a à Chêne Argent'é.. " miaulais - je tout penaud.
C'était le dernier comme ça de la pile en plus. Et c'était ce dîner que je voulais offrir à ma non - maman, pas un autre. Quel non - fils aux bonnes manières ramèneraient une pauvre souris à celle qui la nourrit, ou une proie aussi sale que celle - ci ? Je ne pouvais pas non plus chasser. Ou alors, juste attendre qu'un guerrier revienne avec un nouvel animal comme celui - ci mais il faudra attendre combien de temps. Je fis la moue, très déçu. Vipère Audacieuse n'était pas là pour m'aider, et m'aurait sûrement dit de me débrouiller seul. Nuage de Mouche était parti s'entraîner et j'osai pas trop demander des trucs à papa... Puis, j'ai eu une idée ! Je me retournai vers ma nouvelle connaissance et lui demanda, ma queue roulée et haute perchée pour attirer sa sympathie.
" Dit'es mons'ieur le grand guerrier, vous s'emblez êt're un chas's'eur t'rès d'oué ! Vous pourriez m'aid'er à avoir une nouvelle proie rousse pour ma nourric'e s''il vous plaaaaaaaaaaaait ? "
Petits yeux brillants et suppliants pour couronner le tout.
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Sujet: Re: Une belle proie | pv Patte Noire -abandon 04.08.18 23:35
Une belle proie.
PV. Petit Bec
Il n’était pas de mauvaise humeur, aujourd’hui, le bougre. Non. Égal à lui-même, mesquin comme il aimait se montrer avec ses camarades et ce quel que soit leur âge, leur origine, leur couleur ou même leur rang, il trouvait une sorte de malin plaisir à agir ainsi. Et sa remarque lâchée ne lui fit, ni chaud, ni froid, au cœur et à l’esprit. Qu’importe si le mioche le prenait bien ou mal. Il se fichait pas mal de l’impact que les mots ou son attitude elle-même pouvaient causer à un si petit être, ou même à un plus grand et plus costaud. Au final, ce genre de salutations, ça le représentait plutôt pas mal. Aujourd’hui, comme n’importe quel jour, il n’était pas prêt à faire un quelconque effort de langage ou d’attitude pour répondre aux normes. Il se trouvait plutôt même pas mal en tant que marginal sur ce point. En jetant un œil davantage suspicieux au chaton qui continuait de se dépatouiller avec l’écureuil qui faisait sa taille tout au moins, il remarqua le regard que ce dernier lui adressa. Et pas peu dédaigneux de voir dans ses yeux une lueur qui lui rappelait étrangement un sentiment de fierté, le Guerrier noir et blanc ne remarqua pas dans l’immédiat la particularité du jeune, qui lui aurait certainement rappelé par la même occasion son nom. En trifouillant brièvement dans son esprit, sans franchement à le trouver réellement, il n’en tira aucun nom par lequel il pourrait sommer le petit et qu’importe puisqu’il n’en avait pas eu besoin jusqu’alors. Après tout, il n’avait pas franchement laissé s’échapper sa remarque pour entamer une quelconque discussion, ni même pour chercher la compagnie du Chaton. Non. Il l’avait simplement lâché parce qu’elle avait forcé le passage pour sortir et c’était tout. Il ne pouvait retenir sa nature de parler lorsqu’elle souhaitait plus que tout s’exprimer.
Et lorsque le petit matou brun tigré s’exprima, le Guerrier noir et blanc ne capta pas franchement le sens des mots employés, ni même leur nature pour certains. Sa gueule renfermée sur la queue touffue de l’écureuil l’empêchait certainement d’articuler correctement et le son erroné qui parvenait aux oreilles noires du Guerrier n’en était alors qu’encore plus piteux. La seule chose qu’il put être à même de capter c’est que le mioche avait une sacrée idée derrière la tête et qu’il semblait vouloir plus que tout cet écureuil, quitte à devoir le traîner jusqu’à la Pouponnière… Est-ce que c’est sa mère qui l’avait laissé seul aller choisir la proie ? Ou bien est-ce qu’elle lui en avait demandé une en particulier ? Enfin, par mère, le Guerrier pensait à nourrice. Il lui semblait que le mioche qui s’agitait vainement sous ses yeux pour hisser un poids de son gabarit, n’était autre que le rejeton d’Étoile de Suie. Naturellement, la grosse chatte écaille, n’avait pas tenu à être destitué de son rôle de meneuse et avait donc confié ses morpions à une autre… Et maintenant qu’elle avait franchement sombré, elle risquait encore moins de se retourner vers les propres petits qu’elle avait engendré avec je ne sais trop qui. À qui est-ce qu’il pouvait bien ressembler celui-là… Faisant défiler rapidement dans un coin de son crâne les potentiels Guerriers et leur ressemblance physique plus ou moins proche, le noir et blanc se fit une idée rapide et uniquement basée sur l’aspect physique sur le père potentiel de ce petit. Le savait-il seulement ? Et alors qu’il était parti se perdre dans les méandres de son esprit, tentant de songer au comment est-ce que ce matou aurait pu choisir d’avoir des petits avec Étoile de Suie, Patte Noire ne fit pas attention à la suite des événements. Il ne vit ce qu’il était advenu du bel et savoureux écureuil que lorsque le petit tigré, à l’allure soudainement si particulière, revint à la charge pour le sommer de l’aider, piaillant tout de même, certainement pour enrober et mieux faire passer sa demande, des qualités qu’il lui louait. Et si ce petit jeu pouvait paraître anodin pour beaucoup de Guerrier et qu’une manière, ni plus ni moins, détournée d’avoir ce qu’il voulait, les mots firent mouche dans l’oreille de Patte Noire et son amour-propre s’en délecta alors qu’il miaula à la gueule-tordue :
« Et qu’est-ce que j’y gagnerais l’avorton ? Dis-moi tout, tu dois bien te douter qu’on ne gaspille pas comme ça la nourriture, ni même le temps qui nous est donné dans une journée. »
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Sujet: Re: Une belle proie | pv Patte Noire -abandon 08.08.18 12:06
Une belle proie. (5)
Le charme n'avais pas fonctionné autant que je l'avais voulu. Un sourire sembla naître sur son museau quand je lui démontrai mon respect, mais fut accompagné d'un ton supérieur à la place du ton sympathique que j'avais espéré. Je baissai les oreilles au mot "Avorton". Oui j'étais petit et je le savais, j'avais pas besoin qu'on me le rappelle... Puis il commença à me faire remarquer qu'on ne gaspillait ni la nourriture, ni le temps d'un guerrier. Je fis la moue. Il devait avoir raison, un guerrier devait sûrement avoir des tâches plus importantes que de céder à un caprice de chaton. Enfin, caprice. C'était surtout pour Chêne Argenté ! Je me voyais pas du tout lui donner une maigre souris. M'enfin, si je me souviens du début de sa phrase, le guerrier semblait vouloir "avoir quelque chose à gagner" en retour. Tout mon respect et mon affection déjà ! Mais je donnais déjà ça à tout le monde alors était - ce vraiment considéré comme quelque chose de gagné ? Je mis ma patte sous mon menton pour réfléchir. Mon amour était facile à avoir, donc pas considéré comme gagné. Alors, l'amour difficile à obtenir, ça c'était gagné ? Autant le rallier au même objectif que moi, faire plaisir à Chêne Argenté.
" Bah, Chêne Argent'é s'erait t'rès t'rès t'rès cont'ent'e d'avoir une belle proie. Je lui d'irais que vous m'avez aid'é, promis ! "
Puis je continuai à penser. C'était dur à attraper, ces rongeurs roux ? Je n'en voyais pas si souvent, alors oui ? Ou alors, ça avait mauvais goût ! Mmm, non. Il était trop beau pour être mauvais, et ça m'étonnerait que les guerriers de mon clan s'embêtaient à chasser quelque chose de mauvais. Je me mis à côté du guerrier noir et blanc pour regarder avec lui la proie, comme si on réfléchissait tous les deux.
" Mais oui oui, je ne veux pas gâcher vot're t'emps ! Alors vous pens'ez que ç'a va plus vit'e de le laver ou d'en at't'raper un nouveau ? "
J'avais totalement confiance en l'expertise d'un chasseur du clan du Tonnerre !! Il devait sans doute savoir la bonne solution.
waize