Les petits esprits se rencontrent - PV Patte Grise -end

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Les petits esprits se rencontrent.

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Boule d'Automne se levait lentement, ses frères et soeurs dormaient encore dans la pouponnière, il s'étira doucement en baillant et sortit dans la clairière du camp. Cela faisait déjà une lune que le jeune chaton été née, et plus que jamais il était pressé de devenir apprentis. Il voulait au plus vite devenir un grands guerrier comme sont père Etoile de Pierre. Cependant sa naissance n'était pas vu d'un bon oeil de la part de tous ses camarades, mais le jeune chaton n'en avait cure, il était attentif à tout et se baladait toujours fièrement la tête haute. Ce jour là Boule d'Automne avait une folle envie d'inventer des histoires et de jouer avec les autres chatons de la pouponnière. Dans la clairière la petite boule de poil laissa la douce brise ébouriffer son pelage, la clairière du clan de la rivière était en ébullition, des tas de guerriers passaient et repasser les pensées plonger dans leur travail journaliers à tel point que l'un d'entre eux faillis marcher sur Boule d'Automne qui s’écria de sa voix encore stridente:

- Faites attention !!

Tous ses poils s'étaient hérissés sur son échine, il ressemblait a une espèce de gros écureuil gris bleuté. Ses yeux jaune orangé, lancés des éclairs, énervé et digne le chaton fit volte-face la queue haute vers le ciel et le pelage toujours raide, il rentra a nouveau dans la pouponnière. La tête haute et les yeux plissait il marmonnait, il était tellement contrarié par le guerrier qui l'avait a moitié ecrasé, qu'il trébucha lui même sur une boule de poil. Il roula juste derrière l'autre chaton secouant la tête pur reprendre ses esprit il se releva d'un bon et s'exclama penaud:

- Je suis vraiment désolé je t'ai fait mal ?

En disant cela le chaton s'examina lui même pour voir s'il n'avait rien mais ce ne fut pas le cas pour l'instant en tout cas. Soudain absorbé par de nouvelles pensée il s'assit et réfléchis a un nouveau jeux. Il se mit a baillé mais pourtant il n'était pas fatigué, c'était sans doute à cause du soleil qui avait pointé son née quand il était sortit, il avait entendu dire que le soleil qui émettait un rayon doux fatigué plus les chatons qu'autre choses. Boule d'Automne entreprit alors de se batailler avec une plume qui dépassé du nid où il dormait avec ses frères et soeurs. Le jeune chaton s'ennuyait et il avait envie de faire une bêtises alors il se retourna vers les autres chatons de la pouponnière et déclara d'un voix pleine d'amusement:

- Hey dites qui a envie de venir chasser avec moi dans la tanière des apprentis ?

Sournois il avait comploté un plan pour s'attaquer au apprentis endormis dans leur tanière et il avait besoin d'autres "chasseurs" avec lui, alors proposer aux autres chatons lui semblait une bonne choses.

Invité

Patte Grise tournait en rond dans la pouponnière, espérant y croiser quelqu'un, Quartz, Pluie, ou Nuit, qui ne soit pas trop mécontent de le voir et qui lui ferait même passer un moment sympa, à l'abri des remarques acerbes de sa maman. Mais où qu'il aille, il avait l'impression que le regard désapprobateur de sa mère ne le quittait pas. Et c'était impensable d'aller réveiller les petits d'Eau Turquoise ou ses propres frères et sœur. Finalement il décida de se poster à la sortie de la pouponnière, pour regarder un peu le va-et-viens indifférent des guerriers du Clan. Un petit comme lui voyait tous ces grands avec beaucoup plus de crainte que cela n'était raisonnable, et il pensait à se cacher dans un buisson pour pouvoir être à l'abri quand quelqu'un le percuta et lui passa dessus, l'effrayant drôlement.

Mais ce quelqu'un, très vite, il reconnut son odeur, et surtout sa voix.

" Je suis vraiment désolé je t'ai fait mal ?
- Boule d'Automne ! " son exclamation commençait un peu forte et aigüe, on sentait encore la peur dans son cri, mais il avait tout à fait retrouvé son sang-froid lorsqu'il reprit, en jouant aux grands qui avaient tout un tas de reproche à faire aux petits imprudents : " T'es vraiment minuscule je t'avais pas vu ! Tu vas te faire écraser si tu t'éloignes ! "

En fait, Boule d'Automne n'était pas tellement plus petit que lui, mais Patte Grise avait besoin de retrouver un peu de confiance, alors il exagérait un peu. Le chaton finit par passer son chemin et s'installer tout près d'Eau Turquoise, auprès de qui Patte Grise aussi aimait bien dormir de temps en temps. Elle était très gentille avec lui, Eau Turquoise. Mais le chaton blanc n'était pas encore fatigué, et regarda plutôt, avec envie et curiosité, son congénère s'amuser avec une jolie plume qu'il avait trouvée.

C'était ennuyeux, la vie de chaton, mais cette plume était vraiment jolie.

" Hey dites qui a envie de venir chasser avec moi dans la tanière des apprentis ? " s'exclama quand même le petit chaton bleu lorsqu'il en eut assez de sa plume.

Tout naturellement, Patte Grise s'avança, et vérifia que ses frères et sœur dormaient encore. Ce genre d'expéditions était tout à fait leur genre, mais on ne le lui pardonnerait pas, s'il les réveillait.

" Tu chasserais quoi là-bas ? Des vieux poils ? Des cailloux qui traînent ? " demanda le chaton en feignant à la perfection la curiosité d'un bambin singulièrement naïf. Mais au fond, même s'il n'en montrait rien, il était un peu moqueur. Des mioches comme eux ne pourraient chasser que pour de faux et il le savait très bien.

" Tu penses pas que forts comme on est, on devrait essayer de chasser le blaireau, plutôt ? " reprit-il, avec un sourire énigmatique. Maintenant, il jouait à ceux qui savaient parfaitement où trouver des blaireaux et autres monstres dangereux qui ne méritaient que de recevoir un petit aperçu de leur surpuissance légendaire.

Spoiler:

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Boule d'Automne se trouvait devant Patte Grise, celui-ci était a peine plus grand que lui et avait un air de je sais tout, malgré cela le jeune chaton bleuté aimait beaucoup son camarade. Patte Grise se prenait pour le plus grand et il n'hésitait pas a le faire remarquer au plus jeune et même si Boule d'Automne ne se laissait pas marcher sur les pieds il laissait tout de même ce camarade en particulier le faire; personne d'autre n'aurais pu. Patte Grise qui était en train de l'observé avec sa plume s'exclama après son annonce:

" Tu chasserais quoi là-bas ? Des vieux poils ? Des cailloux qui traînent ? "
Boule d'Automne avait relevé la tête indigné de cette exclamation qui le rendait moins fort qu'il n'en avait l'air, Patte Grise continua:
" Tu penses pas que forts comme on est, on devrait essayer de chasser le blaireau, plutôt ? "

C'est a ce moment là que le chaton bleuté compris que ce n’était que de l'humour de son amis, alors il se mit a sourire pour toute réponse. En remua sa queue bien haute il se dirigea a pas lent vers l'entrée de la pouponnière, imitant avec difficulté, la position du chasseur, il rampa dans la clairière. Boule d'Automne, leva les yeux vers le ciel espérant ne pas voir d'oiseaux passer, il faut dire que le jeune chaton en avait un peur bleu comme sont pelage. Seulement la chance n'étant pas avec lui ce jour la un chant de moineau se fit entendre. Le chaton prit d'une peur panique ébouriffa son pelage et couru a toute vitesse jusqu'à la tanière des apprentis. Haletant il tremblotait dans la grande tanière oubliant presque ce qu'il voulait faire à la base. Il avait les yeux larmoyants et il s'exprimait d'un toute petite voix tremblante:

-Pa...Patte...Patte Grise ? sa voix se brisa sur la fin de sa phrase.

Invité

Timidement, Boule d'Automne sourit, et c'était suffisant pour Patte Grise. Ils jouaient. Et quand on jouait, on pouvait imiter les chasseurs ou les combattants sans avoir à craindre le ridicule ou les reproches. Ils s'y donnèrent à cœur joie. Doucement d'abord, puis un peu plus vite parce qu'il fallait quand même avancer, les deux mioches s'approchèrent de la sortie de la pouponnière le dos baissé. Patte Grise avait la queue bien en l'air, persuadé encore que c'était la façon de faire des guerriers depuis que Petit Renard lui avait appris. Boule d'Automne, lui, rampait presque, mais tant bien que mal, parvint quand même jusque dans la clairière.

Un petit "cuicui" retentit, non loin d'eux. Patte Grise releva les oreilles, cherchant à identifier son origine, mais déjà, Boule d'Automne hérissait son pelage d'une façon impressionnante et courait dans la direction opposée.

" EH ! Le blaireau il est vraiment par là ? " demanda le mioche qui croyait que la course de Boule d'Automne était une attaque et pas une fuite.

Mais comme son camarade continuait, il se lança à ses trousses et le rattrapa finalement, un peu plus loin et complètement épuisé, dans ce qui devait probablement être la tanière des apprentis, vu qu'il y reconnut immédiatement les odeurs de Nuage de Jaspe et de Nuage de Méduse.

" Pa...Patte...Patte Grise ? " gémit Boule d'Automne, et à ce moment-là seulement, le petit blanc et gris comprit qu'il ne jouait pas la comédie et qu'il avait vraiment peur pour de vrai, et pas qu'il jouait. Cela le fit sursauter tout à coup.

" Hein ? Quoi ? T'as... t'as vu quelque ch... ? " demanda-t-il, beaucoup moins gaillard tout à coup, en regardant autour de lui dans toutes les directions. Quelques apprentis faisaient leurs toilettes ou se reposaient encore, même si ce n'était pas l'heure. En d'autre temps il les aurait volontiers traités de tire-au-flanc, mais là, il soupçonnait un danger, quelque chose qui avait pu effrayer Boule d'Automne, quelque chose d'invisible et d'inconnu, qui se cachait...

Peut-être dans son dos !

" AH ! " s'écria, affolé, le chaton en se retournant vivement parce qu'une silhouette bouger.

Mais ce n'était qu'un apprenti. Grosse chute du rythme cardiaque et de la tension des poils.

" Tout va bien ! " lança-t-il à Boule d'Automne, d'un ton qui se voulait radieux, mais comme il était encore sous le choc, cela sonnait un peu faux. " C'est juste un gros faignant qui dort alors que c'est pas l'heure pour les grands. " lâcha-t-il tout haut avec un sourire malicieux en direction de l'apprenti qui eut un reniflement méprisant.

Patte Grise était peut-être le seul à vraiment croire que les apprentis n'avaient pas le droit de dormir quand ils le voulaient.

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L'autre chaton le rejoignit, lui aussi avait l'air d'avoir peur car il regardait partout, et Obule d'Automne s'en étonna, il se demanda même si lui aussi avait peur des oiseaux. Mais quand Patte Grise sursauta et cria quand un apprentis bougea, Boule d'Automne compris que c'etait sa propre peur qui l'avait effrayé. Quand patte Grise s'approcha du chaton bleuté il essaya de le rassurer:
" Tout va bien ! " Et il continua d'un air malicieux: " C'est juste un gros faignant qui dort alors que c'est pas l'heure pour les grands. "

Avec sa remarque Boule d'Automne tenta de bomber le torse rassuré mais son pelage toujours hérissé le trahissait. Il s'avança vers l'entrée du camp mais il n'entendit aucun bruit pas un seul sifflement d'oiseaux.Il ressortit, mais avant de laisser le temps a Patte Grise d'anticiper ses mouvements, Boule d'Automne s'accroupit et bondit sur l'autre chaton en criant:

-Je suis une guerrier du clan de l'ombre et je fait te trancher les oreilles et manger ta langue sale chair a corbeau !

Il remua les moustaches amusé et lui donna des coups de pattes sans griffes sur les épaules, ensuite il le lâcha et lui donna des coups de pattes sur les flancs. Puis le jeune chaton bleuté se mit a courir dans la clairière en tirant la langue a son camarade, mais un oiseau passa dans le ciel peu de temps après et Boule d'Autome apeuré couru se cacher derrière Patte Grise le poil hérissé et les yeux rond

-AHHHH protège moi il va me manger ! il criait.

Invité

Boule d'Automne avait toujours l'air un peu intimidé, ce qui amusait un peu Patte Grise, qui le regarda s'approcher de la sortie pour regarder un peu dehors. Mais de toute évidence il n'y avait plus rien qui l'intimidait, lui non plus, maintenant, puisqu'il osa sortir. Le chaton blanc se précipita à ses trousses, et fut surpris par l'embuscade qu'on lui avait tendu.

" Je suis une guerrier du clan de l'ombre et je fait te trancher les oreilles et manger ta langue sale chair a corbeau ! " lançait farouchement Boule d'Automne dans un tourbillon de petits coups.

C'était la classique bagarre de chatons. Le sport préféré de Patte Grise, qu'il pratiquait souvent avec Petit Renard. Les deux mioches firent d'abord des galipettes endiablées en s'entremêlant, puis se donnèrent d'innombrables petits coups en imitant la férocité des plus farouches de leurs aînés lorsqu'ils se débattaient, et ensuite, Boule d'Automne courut, poursuivi de près par Patte Grise qu'il avait provoqué.

" Tu ne t'enfuiras pas, Petit Monstre, même si je comprends que tu aies trop peur pour te battre ! " lançait énergiquement Patte Grise, avec la plus grande des convictions, alors qu'ils traversaient la clairière.

Mais brusquement, Boule d'Automne s'arrêta et fit demi-tour, se cachant même derrière lui. Patte Grise se retourna pour le regarder, et vit sans mal qu'il semblait avoir peur. Mais était-ce vraiment pour jouer ?

" AHHHH protège moi il va me manger ! " s'écriait l'autre, les poils hérissés dans sa frayeur. Il regardait en haut.

Un oiseau, comprit Patte Grise, qui ne voyait rien de spectaculaire dans le vol des oiseaux au-dessus de lui. Il avait vaguement entendu dire que certains rapaces mangeaient les chatons, mais il était persuadé que ce n'étaient que des histoires pour leur faire peur. Qui avaient dû avoir de l'effet sur Boule d'Automne.

Patte Grise releva la tête, en se donnant dans un premier temps un air de grand protecteur.

" Je te promet qu'il ne te mangera pas si tu restes avec moi ! " s'exclama-t-il, tout rassurant, en passant à côté de son ami, frottant leurs flancs assez longuement comme pour lui donner un peu de chaleur. Puis lorsqu'il eut fait le tour et se retrouva tout à fait à côté de la tête de Boule d'Automne, il eut un petit rire qui se voulait terrifiant.

Et il lui mordilla l'oreille, puis la joue, puis le cou. Ou plutôt il les lui léchouilla. " Parce qu'en fait c'est moi qui vais te manger ! " menaça-t-il.

Patte Grise était un petit comédien impressionnant, pour son âge. On ne croirait pas si facilement, à le voir, qu'il se retenait pour ne pas éclater de rire.

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Ha! Patte Grise quel ami incroyable ! C'est ce que pensa Boule d'Automne quand le jeune matou lui apprit qu'il le ne se ferait pas manger. En effet pour Boule d'Automne, tout etait simple a oublier, et sa peur partie aussi facilement qu'elle etait venue, et avec cela l'attaque de Patte Grise a son égard.

" Parce qu'en fait c'est moi qui vais te manger ! "

Prit de court Boule d'Automne se mit a courir dans toute la clairière en criant:
-Il faudrait déjà que tu m'attrape sale chat du clan de l'ombre!

Boule d'Automne grand provocateur à ses heures perdu, quand il fut hors de porter de l'autre chaton, il fit volte-face et se prépara a attaquer le haut de son corps aplatit sur le sol et la queue en l'air tel un chien qui s'amuse. Il se prépara si intensément qu'il ne fit même pas attention au grognement d'un guerrier qu'il venait de bousculer, et en voyant que Patte Grise ne réagissait, le chaton bleuté s'approcha a pas feutré de son camarade. Avant de finir par lui sauter dessus et lui donner de petite coup de crocs amicale dans les pattes et le cou:

-Au final c'est moi qui t'es manger !

Il s'acharner sur son pauvre camarade se retrouvant donc sous lui a lui donner des coup de pattes sans griffes.

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Il allait dire à son copain à quel point il avait bon goût, mais ce dernier s'enfuit à toute allure sans lui en laisser le temps. Naturellement, Patte Grise se précipitait à ses trousses pour le poursuivre. Un chaton ne refusait jamais une pareille occasion de faire l'imbécile, et Patte Grise moins que tout autre. A la première provocation, il répondait ce qui lui passait par la tête :

" Il faudrait déjà que tu m'attrape sale chat du clan de l'ombre !
- Tu veux savoir comme je chasse méga-bien ?! "

Et le pelage hérissé, il continuait sa course la truffe en avant comme s'il pistait une souris avec son odorat... bon, cette technique n'avait pas que des avantages, car elle ralentissait sa course et rendait un peu plus complexe sa tenue en équilibre. Mais il s'amusait comme un petit fou, et c'était le principal. Il ne se calma que lorsqu'un guerrier gronda, devant eux. Les oreilles toutes tendues, un peu mal à l'aise, il n'avait pas tellement envie de s'en rapprocher, même pour rattraper Boule d'Automne.

Mais d'ailleurs, Boule d'Automne, où était-il ?

VLAN ! Il lui sautait dessus, et bien vite, gloussant comme des idiots, ils se battirent gentiment dans un tourbillon de bave, de petits coups, de caresses, de rires et de menaces farfelues.

" Au final c'est moi qui t'es manger ! " triomphait la boule de poils dont la tête dépassait de dessous son épaule. Il décida de l'écraser un peu, pour la peine, et de faire semblant de lui dévorer l'oreille. Tous les deux étaient sales, essoufflés et hilares. Dans cet état, mieux valait rentrer voir Eau Turquoise, et pas Perche Farouche.

Il relâcha sa pression et s'étendit, toujours radieux, à côté de son ami, pour reprendre son souffle. Pas besoin de rentrer si vite, après tout... ils étaient bien, comme ça !

" T'as fait dodo quand, toi ? "

Question de curiosité, mais du regard, il défiait son camarade de l'accuser d'être fatigué.

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Après son attaque Boule d'Automne se retrouva sous son camarade Patte Grise, le plus jeune arriva pas a le soulever après tout il était plus vieux que lui et donc plus fort. Mais quand il le relacha enfin et se posa a coté de lui, Patte Grise lui posa une question:

" T'as fait dodo quand, toi ? "

Le plus jeune se sentit mal à l'aise tout à coup, on aurait dit que Patte Grise voulait se débarrasser de lui cependant Boule d'Automne ne montra pas son irritation, il donna juste un coup de patte sur la tête de son ami en lui criant:

-Je suis pas fatigué cervelle de souris !

Il tourna un instant autour du chat blanc et gris mais il devait s'avouer a lui même qu'il n'avait plus d'idée de jeu. Mais avait-il vraiment envie de retourner à la pouponnière pour aller dormir ? Et puis pourquoi son ami lui avait demander cela ? Lui était peut-etre fatigué, d'un ton amusé il lui demande:

-Ou alors c'est toi qui est fatigué ?

Le chaton bleuté s'arrêta et le fixa intensément de ses yeux ocre orangé.

Invité

Le chaton blanc sentit successivement l'excitation de Boule d'Automne laisser place à une infime hésitation puis à une colère feinte qui avait tout du jeu, encore.

" Je suis pas fatigué cervelle de souris ! " s'exclama le chaton gris en lui lançant un coup sur la tête assez brusque auquel il ne répondit pas. Parce qu'étendu par terre, il avait remarqué un brin d'herbe terriblement tentant qui ne demandait qu'à être mâchouillé, mais d'abord, l'attraper entre ses pattes maladroites de chaton, c'était tout un art.

A côté de lui, Boule d'Automne, remis sur pattes, lui tournait autour. Patte Grise l'entendait et devinait qu'il allait essayer de le relever, mais il faisait semblant de ne remarquer que ce brin d'herbe, qu'il essayait d'attraper en vain. Penchant la tête sur le côté, il s'apprêta même à le mordiller dans l'air.

" Ou alors c'est toi qui est fatigué ? " lançait Boule d'Automne. Il sentait son regard mais il ne voulait pas se laisser déconcentrer.

Et hop ! Sa petite mâchoire se referma, alors qu'il avait la tête sur le côté, au milieu du brin d'herbe, dans un claquement un peu sec. Aussitôt, il ronronna de satisfaction et s'efforça de tirer et de déchirer cette plante en forçant, sans donner l'air de remarquer Boule d'Automne. Le brin céda très vite, mais s'il parvint à le déchirer dans le sens de la longueur, il n'en conserva rien dans la bouche.

" Je suis jamais fatigué moi. " exagéra-t-il, sur le ton de l'évidence. Sa mère le lui faisait assez souvent remarquer comme ça. Mais Boule d'Automne savait bien qu'il dormait souvent avec eux et Eau Turquoise. Il restait un chaton comme un autre, qui avait besoin de beaucoup se reposer.

" Je suis sûr tu sais pas couper l'herbe aussi bien que moi. " reprit ensuite, provocateur, mais très calme, le chaton, qui, de sa patte grise, indiquait le brin d'herbe dont les extrémités, coupées en deux, pendaient lamentablement, à moitié déchirées. Son air calme et indifférent laissait supposer que rien n'était plus intéressant à ses yeux que de savoir avec quelle habileté Boule d'Automne saurait torturer un autre végétal.