THE PROPHETIES BEGIN
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Thème X - Terres Inondées
 
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 Colours of the Wind | ft Vent - e n d

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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty14.09.18 4:24


May these words be the first to find your ears
The world is brighter than the sun now that you're here
Though your eyes will need some time to adjust
To the overwhelming light surrounding us

Museau Bleu veillait avec toute la douceur du monde sur l'enfant que la brise lui avait confié, tout en laissant son amie la rivière l'enlever, dans la douce lumière de l'aube, moment de perfection et de grâce accordé par les étoiles, ou au moins par la vie; le jeune chat à la fourrure rousse et crème riait, au fil de l'eau, jouant avec l'onde, d'abord, oubliant bien sûr au passage les conseils, d'abord - qui ne l'avait pas fait, après tout ? - et se laissant bouleverser par le torrent. Dans les tourbillons, il semblait s'amuser, vraiment, et la lieutenante eut un délicat sourire en écoutant elle aussi le murmure des courants, auxquels elle venait d'accorder le privilège de bercer son enfant.

Museau Bleu ma jolie princesse, mon amie de si longtemps, je sais que tu aimes ce petit, je le sens. Tu as bien choisi ton gentil prince, et je te remercie de le laisser, comme tu le fais, découvrir la liberté... C'est important, pour lui comme pour toi, et je saurai garder précieusement votre bonheur près de moi, ne t'inquiètes pas. Je serai son amie, à lui aussi, je serai son refuge, je serai sa confidente, et je veillerai sur lui, je te le promets. Je le protégerai et l'accompagnerai, aussi souvent que je le pourrai, et il aura toujours une place dans mes bras, pour jouer avec moi. Même depuis les étoiles, tu pourras le voir, je ne l'abandonnerai pas. Et il aura ainsi un souvenir de toi...

Un ronronnement de joie et de réconfort s'éleva dans le vent, se mêlant aux éclats de rire, et la guerrière rouvrit les yeux pour observer Nuage du Vent, son petit prince des sables, qui virevoltait à présent comme une feuille d'automne jouant dans la brise, s'amusant follement avec l'eau, à petits coups de pattes, en un ballet aquatique qui fit sourire sa mère. Parce qu'à présent, cette dernière l'admettait réellement; elle avait choisi cet enfant, sur un chemin de pierre et sous un vieil érable, dans le chant du torrent inondé de lumière, pour le protéger, l'aimer, et l'accompagner. C'était bien cela, le rôle d'une maman, n'est-ce pas ? Pour la première fois, Museau Bleu s'accordait le droit de prendre cette vie là...

Clan des Étoiles, je vous en prie, j'ai tout sacrifié, j'ai renoncé à mes petits, j'ai choisi mon Clan par dessus tout et l'ai toujours servi. J'ai défié les lois pour devenir meilleure et protéger ceux que j'aimais, je leur ai offert ma vie, ma loyauté, et tout l'amour que je pouvais donner. Mais Nuage du Vent s'est retrouvé sur mon chemin, et j'ai encore des trésors d'affection à lui offrir... Il en a tant besoin, et moi aussi ! Ne m'en voulez pas... S'il vous plaît.

Les feuilles bruissèrent doucement, au-dessus de l'onde pure, tableau pastel, en une réponse que Museau Bleu choisit de croire positive. Le printemps refleurira, lui avait un jour promis une personne qu'elle avait respectée, admirée et aimée; peut-être qu'aujourd'hui, il comprenait, et faisait cette fleur, la plus belle de toutes, à son ancienne apprentie ? La voix de l'enfant du vent, dont les prunelles semblaient avoir capturé le soleil, ajoutait encore à la magie, comme une transmission infinie, un cycle de vie, puisque la lieutenante se souvenait d'innombrables heures passées à nager, là, en compagnie de celui qui l'avait vue grandir et lui avait tout enseigné. À présent, c'était à elle d'apprendre au jeune félin tout ce qu'elle savait... Et ils riaient. Ils riaient au vent, au ciel et aux étoiles. Merci...

« Regarde, je nage ! Je suis capable, je suis capable Museau Bleu ! Tu es fière de moi ?! »
Infiniment fière, petit prince, aurait voulu répondre la jolie intéressée, la gorge nouée par l'émotion. Je suis très fière de toi.

Un petit monde au fil de l'eau
Un grand sourire, comme un cadeau
Et ces jeux d'enfants, si innocents
Et les promesses faites auparavant
Une loyauté accordée par la rivière
Au bord de l'onde, un fils et sa mère
Et le passé offrant au présent, aussi
Un moment parfait d'harmonie

Oui, Museau Bleu était fière, heureuse, et rassurée.
Alors, lentement, elle se glissa dans la rivière qui chantait.
Laissa ses tourments couler, et ses espoirs s'envoler.

« Tu viens me rejoindre, me montrer comment est-ce que tu nages avec la liberté ? » proposa Nuage du Vent avec bonheur, voulant savoir le goût d'une valse avec sa presque mère. Va danser avec ton fils, murmura la rivière, dans un rire cristallin. Tu le mérites cent fois, et ton secret sera sauf avec moi.

I'll give you everything I have
I'll teach you everything I know
I promise I'll do better
I will always hold you close
But I will learn to let you go
I promise I'll do better
I will soften every edge
I'll hold the world to its best
And I'll do better
With every heartbeat I have left
I will defend your every breath
And I'll do better


Museau Bleu avait toujours tenu ses promesses, parce que les serments, les vrais, ceux qui viennent du cœur, n'acquièrent qu'ainsi leur véritable valeur... Cette fois, en s'élançant vers le petit prince des sables, véritable feu follet à la surface, leurs silhouettes fendant les flots, leurs rires s'élevant vers les nuées dans le ciel d'azur, elle se promit de ne jamais laisser personne les séparer ou le blesser. Toujours, elle le protégerait... Mais surtout, au-delà de sa vie, ce qu'elle voulait sauver, c'était son cœur d'enfant, parce qu'elle voulait, pour toujours, l'entendre rire aussi innocemment. Alors, elle s'approcha, en quelques coups de patte gracieux et précis, puis miaula, la tête haute, espiègle et paisible tout à la fois:

« Nuage du Vent ? J'ai encore une part de mon royaume à te montrer, si tu veux... »

Son regard promettait des merveilles.

« Prends une grande respiration, ouvre bien les yeux et accroche-toi à moi... »

Elle voulait l'emmener plonger
Pour lui montrer les poissons colorés
Les plantes délicatement ouvragées
Les jeux de lumière par milliers
La magie, la féerie
Et tout l'espoir de cette vie
C'était un "Je t'aime" silencieux
Qu'ils partageraient tous les deux

Cause you are loved
You are loved more than you know
I hereby pledge all of my days
To prove it so

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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty16.09.18 8:15

song
dans la rivière, deux cœurs
une mère et son fils
des rires qui éclataient
des promesses qui se nouaient
la rivière qui les gardaient
mais un sentiment
deux mots, un secret
amour

Dans l'eau claire, deux êtres qui ne faisaient qu'une personne. Les courants pouvaient bien les transpercer, les malmener, le vent pouvait bien tenter de les déraciner, ils n'étaient qu'un, et ce bloc que formait leur cœur et leur esprit pouvait résister à tout. Amenez les feux de forêts, rapides, brûlants, féroces, les chutes d'eau qui emportaient en leur sein des âmes perdues, les tempêtes qui se déclenchaient sous les hurlements des cieux — montrant leurs crocs de pluie, leurs griffes de bourrasques, leurs échines d'un ciel noir opaque qui pouvait avaler tout ce qui se trouvait sur leur passage ! Amenez-les, amenez-les ! Ces épreuves avaient bien le droit d'engouffrer ce qu'ils voulaient sur leurs passages, mais ces deux-là, celui-là, celle-là, résisterait. Un grand arbre, une douce fleur, un regard, un rire, un cœur, des promesses, des étoiles, des paroles. Tout ça, et il était si bien, baigné par son regard et les grandes pattes bleues du petit océan, tout ça, tout ça, si bien.. Il avait compris, et la valse de cette liberté lui donnait l'impression de monter aux étoiles, de doucement les toucher de son museau tout humide.

Nuage du Vent ? J'ai encore une part de mon royaume à te montrer, si tu veux...

bien sûr qu'il voulait savoir
apprendre son royaume d'or
qu'elle soit fière de lui, pouvoir
comprendre ce si beau trésor

Prends une grande respiration, ouvre bien les yeux et accroche-toi à moi...

Le petit prince des sables, excité, exécuta quelques coups de pattes bien placés pour venir se positionner sur sa mère des eaux. Il s'agrippa bien à elle, puis pris une grande respiration en venant placer son petit visage proche des longs poils de la belle lieutenante. Qu'allait-elle lui montrer ? Il savait d'avance qu'il allait être impressionné, qu'importe le royaume qui allait s'étendre devant ses prunelles brillantes — car elle aurait pu lui montrer le soleil, et, avec les mots que la bleuté lui aurait dit, il aurait eu l'impression de le contempler pour la première fois. Tout, avec elle, sentait le renouveau, la paix et l'amour, un espèce d'amalgame de sentiments qui le faisait se sentir tellement bien ! Il aurait voulu rester accroché pendant des lunes à son dos, comme un enfant qui retrouvait la chaleur de sa génitrice après une longue agonie sans ses doux ronrons.

et il plongea.

With shortness of breath, you explained the infinite.
How rare and beautiful it is to even exist.
With shortness of breath, I’ll explain the infinite
How rare and beautiful it truly is that we exist.


et il ouvrit les yeux.

Dans les premiers temps, tout ce qu'il aperçut fut des formes floues et indéchiffrables dansant devant ses yeux inquiets. Un peu comme les grands jours de pluie dans la lande, l'eau brouillait tout ce qui pouvait être joli devant lui, et ne lui laissait qu'une étrange impression de panique sur l'arrière de sa langue ; et s'il ne voyait jamais rien, et si sa Museau Bleu devait le remonter d'un air déçu parce qu'il était trop bouleversé ? Il n'allait pas y arriver ! Pourtant.. Après la tempête venait le soleil. Les nuages s'ouvraient, le soleil brillait de milles feux. Les secondes passaient, et son cœur s'arrêtait de battre. Il ne pouvait rien dire, rien penser, rien développer.

les rayons du soleil bravaient
la surface, touchaient le fond
et de leurs brillantes lumières
caressaient la belle abime

poissons, cailloux, plantes
tout scintillait, tout irradiait
avec son cœur, lui, empli
d'un soleil aussi gros que le monde

il n'avait jamais rien vu d'aussi beau
que ce royaume merveilleux
que ce jour-là, où, sur sa mère de l'eau
il avait découvert le meilleur des trésors

Je - S'exclama-t-il en pataugeant dans l'eau, remontant sur la rive, un air éblouissant sur le visage - C'ÉTAIT MAGNIFIQUE ! J'ai vu.. Des petits poissons de la couleur des fleurs de ma vallée ! Et, et des plantes qui étaient plus lumineuses que les étoiles ! T-t-u les as vu, hein ? Il ronronnait fortement, tout mouillé et dégoulinant sur les hautes herbes qui bordaient le courant d'eau. C'était.. Tellement magique.. Tellement beau. Un autre sourire, et il devait être plutôt ridicule en ce moment, un peu d'eau lui dégoulinant de la gueule. Je voudrais faire ça tout les jours.. On pourra y retourner, un jour, dis moi ?

et dis moi, on se reverra encore comme ça, hein ?

parce que
j'aimerais passer ma vie
à tes côtés, riant, respirant, mangeant
dans le même souffle que le tien, en ne faisant qu'un
dis-moi, museau, qu'on restera ensemble toujours, toujours, toujours
et que rien ne nous séparera, ni les étoiles, ni tout
ce qui pourrait se mettre entre nous
et que je croiserai encore ma
maman

tu ne vas jamais me quitter, hein ?

(toujours)

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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty16.09.18 9:29


I close my eyes and I can see
A world that's waiting up for me
That I call my own
Through the dark, through the door
Through where no one's been before
But it feels like home

Le monde de Museau ne se résuma plus qu'à ce petit chat qui s'accrochait à elle, pelisses de sable, d'écume, de crème et de feu mêlées, prunelles de jade et d'ambre scintillantes, tandis qu'elle l'emmenait plonger, partageant avec lui son monde de féerie; ce choix-là, c'était lui livrer la part la plus importante de sa vie, et toute sa magie, parce qu'elle savait qu'il l'apprécierait, et elle avait, aussi, envie de le faire rêver... Alors elle choisit de laisser la rivière les bercer, et, en quelques coups de pattes, fit s'éclipser la surface pastelle pour son monde de douceur, magnifique aquarelle. Elle l'emmena auprès des plantes aquatiques, jouer avec les poissons aux mille couleurs, ressentir les courants qui jouaient avec eux et murmuraient au duo des secrets merveilleux; elle lui fit admirer les lumières tamisées par l'onde, et tous les secrets possibles de son petit monde; elle esquissa ces gestes, juste pour un moment, pour mettre des étoiles dans les yeux de son enfant. Là, sous l'eau, loin des Clans, les heurts semblaient moins douloureux, les cœurs plus légers, et, à deux, sous les flots, la tempête pouvait se déchaîner, crocs et griffes, cris et reproches: ils étaient protégés, dans un cocon de bonheur, et de liberté. Quand enfin ils remontèrent à la surface, Nuage de Vent riait et s'émerveillait, et Museau Bleu souriait. Clan des Étoiles, elle l'aimait...

They can say, they can say it all sounds crazy
They can say, they can say I've lost my mind
I don't care, I don't care, so call me crazy
We can live in a world that we design

« Je - C'ÉTAIT MAGNIFIQUE ! J'ai vu.. Des petits poissons de la couleur des fleurs de ma vallée ! Et, et des plantes qui étaient plus lumineuses que les étoiles ! T-t-u les as vu, hein ? C'était.. Tellement magique.. Tellement beau. Je voudrais faire ça tout les jours.. On pourra y retourner, un jour, dis moi ?

et dis moi, on se reverra encore comme ça, hein ?
»

Quelques minutes auparavant, si l'on avait demandé à la belle lieutenante ce qu'ils venaient de partager, elle aurait répondu qu'elle venait de lui montrer les plus précieux de ses trésors; à cet instant, en le voyant ainsi, les couleurs de ces rêves pleins les yeux et la tête, lumineux de joie, elle sut qu'elle se trompait - que la réponse changeait. Elle aimait son royaume, au bord de l'eau, c'était vrai... Mais quelque chose le surpassait.

Un sourire d'enfant qui bravait
Tous les soucis
Un regard émerveillé
Qui aimait la vie

Des prunelles plus brillantes que les pierres précieuses
Des étreintes plus belles que celle des eaux merveilleuses
Des rêves plus colorés que les plantes finement ciselées
Des mots plus doux que les murmures et les chants secrets

Amour
Tendresse
Gratitude

À ce moment, elle l'avait réalisé: c'était Nuage du Vent, son trésor enchanté.
Un trésor de beauté, de douceur, de gentillesse, de loyauté, d'innocence, à protéger.
Contre vents et marées. Il était une fleur d'espoir qu'elle voulait voir éclore...
Un jeune chat extraordinaire, avec mille rêves et un joli cœur d'or.

« On se reverra, je te le promets. » souffla-t-elle, en l'enlaçant. « Et ce monde, à présent, tu en as la clé... »

Comme elle aurait aimé
Qu'ils ne doivent pas se quitter
Elle aurait aimé ne pas le laisser
Elle aurait aimé l'y ramener
Tous les jours jouer
Avec la rivière à apprivoiser
Pour voir tous ses rêves se réaliser
Elle aurait aimé pouvoir le protéger

Tu es mon enfant...
Je t'aime, Nuage du Vent.
J'aurais tellement aimé être ta maman.

« Tu ne vas jamais me quitter, hein ? »

Love is not an emotion. Love is a promise.

« Jamais. »
(Je t'aime.)

'Cause every night I lie in bed
The brightest colors fill my head
A million dreams are keeping me awake
I think of what the world could be
A vision of the one I see
A million dreams is all it's gonna take
A million dreams for the world we're gonna make

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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty17.09.18 4:43

<3
un roi pouvait poser une couronne sur sa tête
et, d'un air fortuné, se décorer de richesses pullulantes
il pouvait bien se sertir les doigts de joyaux
et les yeux d'un doré noyau
s'empiffrer des somptuositées de ce monde

un jour arriverait, où, regardant devant lui
le diadème sur sa tête, les pensées scintillantes
il n'y aurait plus que rubis, topaze, améthyste
argent, argent, plus, argent, argent, plus
que des pièces d'ors et le toucher froid

et de cela, des larmes, douces, dures
brûleraient ses joues enflammées
léchant la surface sans accrocs
mais où est l'amour, dans toutes ces pièces
d'or, mais où est l'amour ?

Le petit prince des sables avait l'amour. Il pouvait tout réussir avec celui-ci, maintenant qu'il avait enlevé les protubérances inacceptables autour de ce si beau cœur — ; il avait les yeux de sa mère qui le regardait, le trésor d'une rivière d'automne à ses pattes, le ciel sur son échine de feu. Il ne pesait pas lourd, curieusement, ce drap ennuagé mais clair comme ses sentiments : l'on aurait dit qu'il flottait, agrippant le petit chat pour l'emmener vers de belles contrées constellées. Roi des cieux retournés, roi des rivières embarqués, le novice se sentait neuf, et, renouant avec les valeurs qu'il chérissait tant avant, laissait les larmes de ses songes s'enrouler comme un doux drap de satin autour de lui. Jamais plus il ne quitterait les superbes coutures de cette écharpe, il se le jurait sous les étoiles et les cris d'amitié silencieux — elle resterait, là, drapée autour de ses épaules tremblantes lorsque le vent passerait dans un opaque grincement. M u s e au. B l e u. M a m a n. Les doux ronrons qui s'échappaient de sa gorge valsaient dans le vent, et il espéra, pria que celui-ci les amènes loin d'ici, dans un endroit où ils seraient préservés à jamais d'une quelconque noirceur de l'âme. L'affection qu'il éprouvait pour sa jolie lieutenante allait s'encastrer quelque part, et y rester là pour toujours et à jamais ; dans une fleur, dans les étoiles, dans les paroles, dans les cœurs.

Jamais.
(jamais, jamais, jamais, jamais, je t'aime, jamais, jamais, jamais, jamais jamais)

Dans un silence oppressant, son cœur se rabougrissait en suivant la course du soleil. Bientôt, on allait se demander où il était passé, se rendant compte qu'il aurait du être dans une des patrouilles de chasses — ou dans un des entraînements en équipe, depuis bien trop longtemps, hélas. Pourtant, le royaume enserrait avec une légèreté incroyable ses pattes, et il ne se sentait plus capable d'esquisser un geste pour quitter la carapace de douceur qu'elle avait construite avec la rivière. Comment allait-il faire pour survire encore de longues lunes sans elle ? La lumière disparaitrait encore.. Et alors là, son cauchemar éveillé recommencerait à ne plus finir. Les hurlements, les chuchotements doucereux, le cycle éternel qui roulait et roulait et le prenait dans son roulement infini ! Pris, pris, il n'allait plus pouvoir se détacher de cette r - ..

- Merci.. Pour tout.

il n'allait pas la quitter en premier
n'allait pas être capable
de se séparer de cette étreinte
sans émietter, doucement
son cœur si fragile

dis-moi comment faire, maman
pour continuer de rayonner sans toi
dans un clan où la noirceur
m'étouffe, me martèle
dis moi


- Bientôt ?

Demanda le petit être, simplement, un petit mot qui flottait et se perdait dans la fourrure douce et mouillée de la princesse des eaux. Allaient-ils se revoir bientôt, parcourir des terres en rigolant ensemble, s'empêtrant dans les feuilles d'automnes et les rivières cristallines ? Bientôt, bientôt allaient-ils jouer dans la neige, grimper aux arbres comme des écureuils, se raconter leurs secrets ? Bientôt ; les deux allaient-ils se retrouver, tout simplement, pour s'étreindre en une longue accolade lui enlevant cette insupportable noirceur ? Bientôt, un simple mot, bientôt.

s'il te plaît

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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty17.09.18 5:51


Certaines personnes rêvaient de gloire
D'autres rêvaient de pouvoir
Certaines convoitaient le savoir
Et d'autres vivaient pour l'accessoire
Il existait des rois, des princes, des empereurs
Des royaumes de richesse, de pierreries et d'or
De soies, d'encens, de perles, de mille trésors
Mais aucun diamant n'achetait le bonheur.

Bois précieux, ivoire, jais, or, argent, velours
Améthystes, rubis, émeraudes et saphirs
Certains y voyaient sans peine leur avenir...
Mais quelle valeur est celle d'une vie sans amour ?
Museau Bleu laissait au monde le promontoire
Elle leur laissait les tissus précieux, les bijoux
Sans hésiter, sans une larme, elle renonçait à tout.
Qu'ils conquièrent leur monde... Elle choisissait l'espoir.

Certaines choses, plus que ces babioles glacées
Étaient immensément précieuses, à n'en pas douter
Mais elle les laissait s'entourer de barreaux d'or, en cage
Et préférait sans hésiter sa pèlerine de ciel et de nuages
Le mordant de l'hiver, la neige, les fleurs, la douceur du printemps
L'été chaleureux, la rivière, le vent, et l'automne flamboyant
Elle leur laissait les épices, les broderies et les voiles
Ensemble, tous les deux, ils parlaient aux étoiles.

Dans le cadeau le plus modeste, il faut savoir trouver tous les trésors du cœur.

Le soleil continuait d'avancer dans le ciel, leur moment hors du temps approchant de sa fin; les couleurs, moins pastelles, plus vives, offraient leur magie, et la rivière chantait à présent l'espérance, quoique mêlée de tristesse, mais dans son murmure cristallin entre les pierres, Museau Bleu comme Nuage du Vent pouvaient probablement comprendre le même message, à présent. Il était temps de se dire au revoir... Pas adieu: juste au revoir. Ils reviendraient nager, contempler leur monde aux plantes gracieuses dans les courants, aux poissons parés d'arc-en-ciel, aux perles se cachant dans le sable, en mille richesses délicates qui n'avaient de valeur que celle de leur offrir les fleurs du bonheur. Ils reviendraient parler, peut-être, un jour, sous un vieil érable aux branches mordorées, aux feuilles embrasées, en se rappelant de celui sous lequel ils s'étaient rencontrés et liés d'amitié. Ils reviendraient se vêtir de ciel et de nuages, douceur et poésie, pour replacer les étoiles dans les prunelles de l'autre. Un jour, ils se reverraient... Mais pour l'heure, il fallait se quitter, s'éloigner, prendre une décision compliquée, mais impossible à éviter; il fallait garder les souvenirs dans son cœur, et se répéter que ce n'était que pour un moment, que la distance ne durerait pas toujours, peu importe les impressions que le monde leur donnait, de vouloir briser leur lien, peu importe les rares encouragements du destin; il fallait y croire, encore et toujours, malgré la distance, et se laisser une chance. Mais ça faisait mal. La belle lieutenante sentit l'enfant se blottir tout contre elle, ferma les yeux pour savourer l'étreinte, pour graver dans sa mémoire la douceur de sa fourrure rousse et crème, le ton de sa voix, ses grands yeux d'ambre lumineux de soleil et d'enthousiasme, d'innocence et de rires, la caresse de la brise et la fraîcheur de l'eau. Elle voulait se souvenir de leurs jeux, de leurs mots, du parfum de son fils, et de sa douce chaleur. Elle voulait renfermer leurs instants dans sa tête et son cœur, pour qu'ils n'aient rien à craindre des voleurs. Et surtout, elle voulait lui transmettre, encore un peu, des torrents de tendresse, pour son long voyage. Je t'aime tellement, petit prince des sables.

« Merci.. Pour tout. »

C'est moi qui te remercie
De m'avoir rappelée à la vie
De m'avoir fait retrouver l'harmonie
De m'avoir choisie en amie
C'est moi qui te remercie

« Tu n'as pas à me remercier... » chuchota-elle doucement.

Elle n'avait pas envie
De le lâcher
De le laisser
Elle n'avait pas envie
De sourires oubliés
De le voir pleurer
Elle n'avait pas envie
De les séparer
De s'en aller

Une expression triste, presque apeurée, se dessina sur le petit visage de l'enfant du vent.
Une expression que la prince de la rivière comprit, avant même le mot qui s'échappa, pressant.
Il avait peur, et elle aussi; mais elle choisissait d'y croire... II fallait garder encore espoir.
Ils se retrouveraient, en rêves et en moments de trêve. Ils se retrouvaient, elle le promettait.

« Bientôt ? »
« Bientôt. »

Comme une promesse. Ils ne s'abandonnaient pas...
Ils étaient une famille, pour toujours, désormais.
Le petit chat aurait à jamais une place dans ses bras.
Elle ne l'oublierait pas; ils se retrouveraient, elle le savait.
Ils se retrouveraient, pour une raison simple: ils s'aimaient.

« Aujourd'hui, nous nous séparons mais une partie de nos âmes reste mêlée.
Où que tu ailles, quoi que tu fasses, le comprends-tu ?
» souffla-t-elle, apaisante.
« Je serai toujours avec toi, et toujours là pour toi. Le vent te ramènera à moi...
Aie confiance. Tu es bien plus fort que tu ne le crois. Aie confiance en toi. Tu y arriveras.
»

Flamme intérieure
Qui illumine
Et protège

Se détachant délicatement de lui, elle croisa son regard
Prunelles de jade, iris d'or, tumulte d'émotions muettes
Poser des mots était futile; ils comprenaient la tempête
Et ils savaient le secret qui les pousserait à se revoir
Alors elle sourit, encourageante, pour tout lui dire
Comme une promesse pour, ensemble, écrire l'avenir.

Je t'aime.

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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty18.09.18 5:48

'' Bientôt ''
ici
la couleur de la vie !
rose, rouge, bleu
de ses sentiments
grand, petit, gros
du sourire, de sa voix
belle, éclatante, joyeuse

Il ne savait quoi penser. Habituellement, sa tête était hantée de souvenirs, de songes et de futures paroles à lancer, toujours occupée, jamais inhabitée. Que ce soit une parole flottante dans le fond de son crâne, une idée qui roulait dans le devant, il ne semblait jamais sans ressource, et sa langue était aussi fidèle que son cerveau marchant à tout allure. Toujours prêt ! Toujours là ! Présent dans les cœurs, les bouches des quadrupèdes, prêt à renvoyer une ou deux piques qui se reconnaissaient bien dans son être, jamais déstabilisé, idéalisant, optimiste, joyeux. C'était lui, Nuage du Vent, pas vrai ? Une étoile brillante dans les bourrasques, toujours prêt à envoyer un rire par ci ou par là, protecteur des faibles et de ceux qui ne pouvaient se défendre. Depuis qu'il était tout petit, il avait été ce qu'il pensait être immortel ; un caractère qui survivrait à toute intempérie hurlant devant son petit visage fin et plutôt joli, banal. Mais on se trompait à chaque jour. Il n'était qu'un petit chaton qui avait besoin d'aide, et celle que lui avait apporté museau bleu avait illuminé ce chemin sombre. Comme s'il n'était qu'un petit bourgeon, sa mère avait pris soin de lui, faisant — avec une douceur sempiternelle, tomber des petites gouttes de pluie sur son feuillage vert, s'occupant de lui glisser dans ses pousses un soleil plus brillant que toutes les plantes. Sous les douces caresses, s'était-il, en effet, découvert une nouvelle personne, un double de ce qu'il était avant, comme une dérangeante impression distordue d'une réalité ? Nuage du Vent, Nuage du Vent.. Ce nom semblait bien loin derrière lui, maintenant. Nuage du Vent.. Choisi par des âmes sans bruits, sans odeurs et sans regards. Nuage du Vent, le traître ! Il aurait voulu barbouiller ce nom de ses larmes, se faire renommer par la guerrière qui l'avait véritablement élevé. Un nom qu'elle aurait tellement mieux choisie, car, après tout, c'était avec elle qu'il avait grandit, et non sous les regards pleins de reproches de ces combattants sanguinaires — qui lui avaient donné un nuage opaque de noirceur, sans faire passer ce si beau soleil ! Traitre, traitre, traitre.

Aujourd'hui, nous nous séparons mais une partie de nos âmes reste mêlée.
Où que tu ailles, quoi que tu fasses, le comprends-tu ?
Je serai toujours avec toi, et toujours là pour toi. Le vent te ramènera à moi...
Aie confiance. Tu es bien plus fort que tu ne le crois. Aie confiance en toi. Tu y arriveras.


oui, il aurait confiance en elle
plus que n'importe qui,
se borderait d'ailes
s'envolant - vers le soleil de midi

personne ne l'empêcherait
de voler, voler, voler
la rejoindre dans le ciel
comme deux oiseaux en liberté

plus de chaînes, plus de douleurs
que des sentiments, bruts, et
les cœurs battant à l'unisson
la maman et son fils

And I wish I could leave my bones and my skin
And float over the tired tired sea
So that I could see you again

Lentement, les deux corps se séparèrent dans un au revoir, un au revoir qui voulait dire bien plus que ces simples mots désuets. En cette automnal journée, il aurait appris bien des choses, si belles, si importanes, précieuses.. Mais le plus important, qui clarifiait son esprit de tout doute concernant cette femelle, rares qu'ils étaient ; il l'aimait plus que la plus brillante des étoiles aurait pu aimer la lune. C'était plus fort qu'un torrent dévastateur, qu'une tempête de feu, qu'un ouragan. C'était plus doux qu'une petite fleur, qu'une plume dans un grand lac, qu'un cailloux au fond de celui-ci, plus significatif qu'une montée au pouvoir, qu'une naissance sous les bras tendus du soleil. C'était l'amour, celui d'un petit enfant envers sa mère, le plus pur de tous ; le sien.

je regarderai les étoiles briller dans le ciel
le soleil se coucher, la lune se lever
en pensant à toi, et à notre prochaine rencontre
j'aurais confiance, je te le promets,
mais ne m'oublie
jamais

Le petit prince des sables, avec la tendresse qu'il ne réservait qu'à sa princesse, s'écarta d'un pas, puis d'un autre, mais ! lentement, comme s'il pouvait faire craqueler la terre sous ses pattes en esquissant de trop gros mouvements brusques — comme s'il pouvait faire craquer son cœur en même temps, affreux souvenir de la dernière la bifurcation. Abime qui s'était formé en son organe vitale lors de cette fraction, indépendance d'un esprit qui n'était point souverainiste, barricade d'une douleur éclatante qui n'avait pas lieu d'être ; allait-il toujours souffrir lorsqu'il s'écarterait de sa mère bien aimée ? Il espérait que, cette fois-ci, ce ne serait pas le cas.. Et toutes les autres fois où il aurait à esquisser ce geste, larmes dégoulinantes sur son menton hoquetant des pleurs inachevés. Douleur à laquelle il ne s'habituerait jamais, hélas, car ses pas déjà trop accumulés enserraient, comme un étau de fer brûlant, les contours douillets de sa tristesse. La pressait. Allait la faire éclater.

alors il s'arrêta, tout simplement, dos à la femelle
un long silence qui s'étendait, long, vibrant,
entre eux, et des brûlures dans l'esprit du petit

il se retourna
le regard brillant
cria

un J-je t'aime ! entrecoupé d'un sanglot

avant de couper la distance entre eux, vite
vite, courir et empêtrer sa petite tête dans son pelage
et se blottir, une dernière fois, dans la chaleur

Des larmes pleins les yeux, détaler dans la direction opposée. Le cœur battant, essayer d'oublier, dans son crâne, les horribles mouvements. Boum, boum - son organe tout rouge, qui battait trop fort, trop vite, alors que ses pattes l'élançaient à forces des trop gros mouvements qu'il esquissait dans un effort impossible de courir plus vite, plus vite que ce vent virulent. Il ne devait pas se retourner. S'il le faisait, une peur sourde et il ne serait plus capable de retourner vers ceux qu'il aimait, le petit novice voudrait rester à jamais, respirant la bonne odeur de la lieutenante. Non, non, non. Il ne pouvait pas, et les larmes dégoulinaient comme le torrent qu'il venait de quitter, s'écrasant

plic

ploc

plic

ploc

sur le sol, s'encastrant comme des petites étoiles dans la terre derrière lui. Museau Bleu, sa mère. Museau Bleu, la lieutenante, rivière, la liberté. Il ne pouvait plus s'arrêter. Plus vite, plus loin, plus vite, et.. Un arrêt. devant lui, une petite flaque d'eau. Devant lui, une fleur, toute blanche, à côté de la source bleue ; devant lui, le visage de sa maman se reflétant avec douceur dans les ondulations. Sa larme vint s'écraser avec un silence assourdissant, mais le visage resta. Et il comprit. Tout simplement, comme ça, il comprit en observant, brouillé sous les larmes, le visage encore souriant de cette douce femelle.

dans son cœur, au plus profond
quelqu'un s'y était encastré
depuis bien longtemps, depuis
ce jour d'automne, sous les arbres
sous les monstres, les paroles

museau bleu
museau bleu

je t'aime.
et, cette fois-ci,
il ne pleurait pas
il ne pleurait plus

maman, les étoiles sont pour toi

_________________
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MessageSujet: Re: Colours of the Wind | ft Vent - e n d   Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Empty18.09.18 6:54


La princesse de l'eau se tenait là, au bord de la rivière, sa douce amie, qui serait seule complice de leur entrevue, en un moment volé, si doux, si tendre, si magique, après qu'ils ne se soient quittés, son petit prince des sables se tenant devant elle, au moins aussi déchiré, leurs deux cœurs pleurant une cascade de larmes tandis qu'ils s'observaient, avec amour, tentant de graver chaque trait, chaque couleur, chaque détail de cette scène dans leur mémoire - comme si c'était le dernier. Mais ça ne devait pas l'être... Ils s'aimaient tellement ! Une mère et son enfant; des milliers de grains de tendresse, comme autant de grains de sable, des courants de douceur, des murmures de joie, des éclats de rire cristallins, comme le chant de l'eau, et la délicatesse simple de milles gestes, comme les pétales de cette fleur d'affection, sublime de poésie, qui pousserait à l'endroit où, ce jour-là, leurs larmes s'étaient mêlées pour arroser un bourgeon de fous rires... Cette fleur, c'était le symbole de leur bonheur. Et là où, plus tard, elle pousserait, les deux félins d'échanger un regard, prunelles de soleil et iris d'eau et de feuillages. Ce n'était qu'un au revoir...

« Je regarderai les étoiles briller dans le ciel
le soleil se coucher, la lune se lever
en pensant à toi, et à notre prochaine rencontre
j'aurais confiance, je te le promets,
mais ne m'oublie
jamais
»

À cette demande de son fils, la lieutenante de la rivière, la princesse de l'onde, la fille de l'eau, sentit quelques larmes affluer derrière ses paupières, les retenant pour ne pas rendre le départ encore plus compliqué... Elle ne pourrait jamais l'oublier. Les étoiles pouvaient disparaître, les galaxies rêver d'infini, le soleil se coucher à l'est et la lune briller en plein jour, elle ne l'oublierait pas; les orchidées pourraient fleurir en décembre, les nuages chuchoter, le ciel pouvait chanter, elle ne l'oublierait pas; le monde pouvait gronder, et tous s'insurger, elle ne l'oublierait pas; il aurait à jamais une place, dans son cœur et ses bras. Nuage du Vent était, par le cœur sinon par le sang, son enfant... Dans la symphonie de sa vie, à présent, il avait glissé sa mélodie, et les sentiments qu'elle éprouvait pour lui s'étaient attachés à la seule mesure qui vaille la peine, celle qui fait la vie; elle l'aimait de chacun des battements de son cœur, l'aimerait même quand celui-ci cesserait. Dans la joie et la peine, dans l'ombre et la lumière, elle l'aimait. Et ça voulait tout simplement dire qu'elle n'oublierait jamais. Comment oublier, quand une part de votre âme vous semble arrachée ? Tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était espérer - espérer que les étoiles les laissent rapidement se retrouver. Espérer qu'un jour, peut-être, ils puissent vivre cette amitié, cet amour, aussi, le plus pur qui puisse être, d'eau et de lumière, sans devoir se cacher. Espérer qu'un jour, ils se retrouveraient pour partager une éternité. Espérer que, dans cette vie ou dans l'autre, un jour, ils seraient libres de pouvoir éprouver ces émotions enchantées. En attendant ce jour-là... Ils sauraient se revoir. Museau Bleu sourit, simplement, à son petit, tandis qu'une berceuse lui revenait en mémoire.

Tais-toi mon bébé, sois sage ne pleure pas;
Dors bercé par le fleuve sacré...
Dors mais n'oublie pas mon dernier chant d'amour
Je serai dans ton cœur pour toujours...

Ils s'écartèrent avec toutes les précautions du monde
À pas lents, comme pour gagner une minute, une seconde
Plus délicatement qu'une plume sur l'eau, qu'un flocon sur la glace
Transmettant leur amour par-delà le temps, par-delà l'espace
Ils s'éloignèrent doucement, dans le plus grand des silences
Esquissant ensemble mais séparés les pas de cette danse
Avec pour musique le ruissellement des larmes perlées
Et le tintement clochette de leurs cœurs brisés
Ils avancèrent, muets, en se tournant le dos
Chacun avançant en suivant le cours d'eau
Puis il se retourna, et elle fit de même
Pour qu'il crie, étranglé, le plus beau des

« J-je t'aime ! »

Il se mit à courir, vite et loin, sans un regard en arrière
Tandis qu'elle adressait à la cascade une dernière prière
Pour dire à son enfant tout ce qu'elle ressentait, à présent
Pour lui exprimer l'intensité de ces merveilleux sentiments
Elle voulait son bonheur, et elle voulait sa joie
Elle voulait qu'il s'émerveille comme un chaton parfois
Elle voulait qu'il grandisse, sage et doux et loyal
Et qu'il brille plus encore, lui, sa petite étoile
Elle lui souhaitait toute la liberté et toutes les couleurs
Des pluies de tendresse, des ruisseaux de douceur
Des flocons de gentillesse et des pétales d'amour
Des rêves aux mille couleurs, qui fleuriraient toujours

« Je t'aime ! » confia-t-elle à la brise, joli cadeau pour lui.

Fleuve, oh fleuve, emporte pour moi
Ce chargement si précieux
Là où il vivra, libre et heureux
Fleuve, conduis-le là-bas...


Elle détourna les yeux de l'horizon des landes
Pour plonger son regard vert dans l'étendue d'eau claire
Là où les poissons jouaient encore, tout innocents
Ces poissons aux couleurs émerveillant l'enfant
Il était partout; dans les pierres, les courants
Dans les perles, les vagues, les plantes, le temps
Il était dans le soleil, les fleurs et les feuilles d'or
Il était dans son cœur, et dans la brise, encore.
Il l'accompagnerait où qu'elle aille, maintenant...

Nuage du Vent
Nuage du Vent

Je t'aime
Et cette fois-ci
Elle ne pleurait pas
Elle ne pleurait plus

Tu es la plus belle des étoiles.

_________________

Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Vague_11
Colours of the Wind | ft Vent - e n d - Page 2 Vague_13
La référence de Vague :keur::

Merci Lou d'avoir immortalisé ma jolie muse :keur::

Autre Mumuse :keur: :

Cuuuuute :keur: :

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