THE PROPHETIES BEGIN
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Thème X - Terres Inondées
 
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 Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine, on se quittera demain... -end

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Blizzard Blanc
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Blizzard Blanc
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Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine, on se quittera demain... -end Empty
MessageSujet: Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine, on se quittera demain... -end   Mais laisse-moi tomber enfin et noyer ma peine, on se quittera demain... -end Empty29.10.18 13:08

...Trahison...
...Douleur...
...Larme...

Elle se sentait tiraillée, trahi, sali. Au fur à mesure que la révélation de Cœur de Foudre restait dans ses pensées, tout devenait plus clair, à son plus grand malheur. Elle n'était qu'un trophée, une demoiselle d'un soir...
Il s'était joué d'elle.
Elle courait de plus en plus vite, essayant d'échapper à cette réalité, ses pattes ne touchaient presque plus le sol, elle l'effleurait à peine comme si cela lui était douloureux. Son lourd ventre était ballotté dans tout les sens mais elle ne s’en préoccupait point pour le moment. Simplement s’échapper, s’enfuir, fuir… Loin d’ici, de lui, d’eux, de tout. Elle voulait emmener ses enfants, ses précieux, loin de l’horreur et de ces mensonges. Qu’il est une vie douce, profonde, calme. Où ils pourraient ne pas être vu comme des sang impur, des erreurs, des insectes. Un coin de paix, dans une cage d’or reclus de tout. Elle s’était arrêtée, à bout de souffle. Son poitrail s’abaissait à un rythme saccadé, ses pas étaient hésitant. Elle voyait les reflets éclatant des rochers du soleil, doucement elle sortit des bois pour s’approcher de la frontière, l’odeur y était forte et infecte. Une patrouille du clan de la rivière était passée il y a très peu de temps, elle repensa à son apprentissage et à cet apprenti brun avec qui elle avait joué le temps d’une après-midi. La nostalgie l’a pris et elle se surpris à caresser l’eau de la patte, son regard était doux mais triste. Si seulement elle pouvait revenir à se moment et ne plus en sortir, si seulement…

Le regard doré de Graine de Tournesol lui revint lorsqu’elle découvrit une jolie pierre qui avait des reflets légèrement mordoré, ce caillou dormait dans les flots calme de la rivière. Le calme ce changea en des éclaboussures de rage. Elle faisait tout pour brouiller l’eau, rendre invisible ses prunelles qui la faisait enrager. Mais son incapacité la fit arrêter, elle bouillait, enrageait mais pleurait des larmes amères, de regret. Un regret d’avoir offert tout son être au mauvais, d’avoir fait une erreur en le choisissant lui. Mais ses chatons étaient tout pour elle et ça la déchirait. Elle n’arrivait pas à tout récoler, à tout pardonner... Elle était arrivée au bout.

Elle s’enfuit à la va vite lorsqu’un bruit inconnu ce fit entendre, elle continua son chemin toujours plus loin et toujours plus proche des quatre chênes. Elle suivait la frontière entre le territoire du tonnerre et de celui de la rivière. Elle n’avait pas remarqué que les alentours ce débarrassait lentement des buissons et des grands arbres. La reine était concentrée sur sa course folle, ne voulant pas qu’on vienne l’embêter maintenant. La grise voulait être seule, dans ses pensées. Solitude où elle pourrait hurler silencieusement sa peine et sa tristesse.
Elle continuait de courir en frôlant le sol et en sentant le vent souffler dans son pelage mi-long. Elle se sentait légère, passant outre le poids de son ventre. Cela lui allégeait le cœur, la soulageait légèrement de tout. La brise froide lui fouettait le museau de plus en plus, ce qui lui fit plisser les yeux. C’est une forme sombre devant elle qui la fit détourner son chemin. Les bourrasques étaient de plus en plus fortes mais elle ne sent inquiétait pas, la sensation lui faisait tant du bien qu’elle ne prêtait pas attention de si oui ou non elle était passé sur le territoire du clan du vent.

Ses sombres pensées était reclus dans un coin de sa tête et elle ne voulait pas que cela change. Elle ne regardait plus où ses pattes l’a menaient, elle se laissait emporter par le vent, par le temps, entraîné par son humeur et ses envies... Le sol disparu.

Au ralenti elle ouvrit les yeux et se vit tomber, lentement, sans pouvoir y faire grand-chose. Le gouffre allait la happer, l’attraper, l’enlever. Le froid de l’eau était douloureux, il la brûlait à l’extérieur, alors qu’à l’intérieur elle avait de plus en plus froid. Elle ne bougeait pas, paralysé, emportée par le courant, ballottée par les flots. Elle n’arrivait pas à réaliser, un choc, deux chocs, puis trois chocs sur les rochers disséminer le long du chemin tempétueux. Son corps réagissait enfin, se débattait, essayait de survivre. Elle n’y comprenait rien, c’était irréaliste, impossible.

C’est lentement que ses poumons n’avaient plus d’air et qu’ils commençaient à en réclamer de plus en plus.
Lentement que sa vision s’obscurcit.
Lentement que son corps ne réagissait plus.
Lentement que ses pensées se troublaient.
Lentement que son esprit s’embrumait.
Lentement qu’elle arrêta de se battre.
Lentement que les regrets arrivaient dans ses derniers moments de lucidité...
Lentement que la mort approchait.

L’eau gelé fit place aux galets froid et dure de la rive. Elle toussa autant qu’elle pouvait, essayant de faire sortir l’eau de ses poumons, son souffle était rauque et frénétique. Lorsqu’elle inspirait elle toussait juste après, cycle continuel qui ne s’arrêtait pas. Son corps était lourd, froid et il ne lui répondait plus vraiment. Les yeux mis clos elle observait, de là où elle était, elle pouvait distinguer de hautes tiges, qu’était-ce ? Son esprit embrumé n’arrivait plus à réfléchir rapidement et correctement.

Une ombre mouvait, ce rapprochait. Elle prit de longues minutes avant d’y reconnaître un chat, une quinte de toux la repris. Elle ne savait pas s’il appartenait à un clan, s’il ne mettrait pas fin à ses supplices.
Le nom de ses chatons lui revinrent en tête, ses précieux… Elle commençait à s’agiter, à se relever, les quinte de toux ce faisait plus nombreuses et puissante, à quand est-ce qu’elle cracherait ses derniers ? Elle finis par arrêter de bouger, défaitiste. De toute manière son corps était catégorique, hors de question de faire ne serait-ce un pas. Elle voulait qu’on disent à ses chatons qu’elle était désolée, qu’elle ne voulait pas les abandonnés, qu’elle ne voulait pas les laisser seuls avec cet horrible père, qu’elle regrettait de ne pouvoir rentrer. Avec l’énergie du désespoir elle s’adressa à cet inconnu.

« Je suis désolée… Mes chatons *tousse*… mes *tousse* précieux… Petit *tousse* Cris, petit Charb… *tousse* ...bon. Je suis... si *tousse* désolée. »

Elle espérait que c’était l’un des siens et qu’il leur transmettrait. Elle s’en voulait tellement de les laisser là alors qu’elle commençait déjà à partir.
Qu’était-ils en train de faire ?
Elle imaginait bien Petit Cri en train de découvrit encore plein de nouveau recoin, ou alors en train de discuter comme elle le pouvait avec les membres du clan, sa fille avait toujours eu cette combativité pour qu’on la comprenne, qu’on l’accepte.
Petit Charbon, quand à lui joue t-il avec d’autres chatons ? Où est-il en train de protéger sa sœur de tous ceux qui pense qu’elle n’est qu’un poids ? Elle voyait en eux ses propres problèmes avec son frère, Griffe Agile, elle se reconnaît en eux, mais espère que ce ne seras pas la même histoire qu’elle, que ses petits cœurs n’aient pas à vivre leur apprentissage comme celui de son frère et le siens .Qu’ils n’aient pas à devoir subir les moqueries…

Ses prunelles verte feuille s’éteignirent de leur flamme de vie, se fermèrent doucement. Son corps ce détendit, sa tête retomba et son souffle se tue. Le vent automnale faisait tournoyer, onduler ses poils gris clair. Un sourire de tristesse avait réussi à s’incruster dans le tableau, une marque de tendresse, de peine.
La reine grise s’était éteinte sur le territoire ennemi auprès d’un ennemi couleur sable.
Et sur cette note de chagrin elle monta rejoindre les siens, en haut.

HRP : le rp ce passe avant la guerre vent/tonerre :')

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