THE PROPHETIES BEGIN
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Thème X - Terres Inondées
 
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 just one night's all we got /16+\

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Danse du Cerf

Danse du Cerf
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MessageSujet: just one night's all we got /16+   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 4:34

Serge & Mimosa
just one night's all we got
I

baby

Serge, la tête penchée dans l'évier en marbre de la salle de bain dorée, la releva brusquement pour avaler sa pilule d'ecstasy avec un shooter de vodka. La drogue en forme d'étoile jaune roula en vitesse dans sa bouche avant de s'infiltrer dans son gosier, laissant passer un soupir agréable entre les lèvres pulpeuses du garçon; satisfait, ses cheveux mouillés retombèrent sur son visage, comme une couverture au vice qu'il venait d'exécuter. La musique, floutée et embrouillée par l'immense porte close derrière lui, rejoignait ses conduis auditifs dans une longue file lente… Mais passionnante. L'alcool qu'il avait ingéré en grande quantité, s'enfilant drink et bières depuis deux heures, commençaient à le rendre complètement détaché, le faisant chavirer et rire d'un air niais alors qu'il poussait la porte de son enclos d'or.

La vue qui s'exposa à lui alors que, la main posée sur le cadre, ses yeux flattèrent la scène, le fit sourire d'un air carnassier. Dans les lumières de l'immense maison '' empruntée '' à son oncle, une centaine de personne vaquaient à leurs occupations dans un brouhaha lointain, occupant autant le bar que les autres places tactiques pour s'échanger baiser et autres; drogues — fournies par lui-même —, maladies sexuellement transmissibles, sûrement.. Et joie de voir les trois danseuses tournoyer autour des plateformes, s'accrochant aux poteaux du haut de leurs gracieux talons hauts rouges, se mouvant au fil des notes qui se calquaient sur leurs corps gracieux... Cette vision idyllique fit tituber le garçon vers la balustrade, regardant en hauteur le tout se dérouler, comme un maître de la cité des péchés. Main posée sur sa mâchoire à la barbe naissante et pupilles commençant déjà à s'agrandir, la vision de ces corps se déhanchant firent presque oublier au vingtenaire la voix rauque du gamin qu'il avait vu l'autre fois, fantôme de ses nuits aux yeux éclairs perçants.

— Tssss… Grogna-t-il alors que son sourire s'agrandissait. Il allait vite devoir trouver quelqu'un pour changer de spectre avant de tourner en un fou inarrêtable…

Ce fut sur ses pensées qu'il descendit les escaliers d'opales, mettant un pied devant l'autre pour essayer de ne pas s'étaler grandement sur le sol. Une fois cette épreuve passée — et réussite ! —, il s'aventura dans la marée de personne, saluant quelques personnes du même ton en acceptant beaucoup de bizarreries qu'on lui passait. Cette drogue avait vraiment l'air bizarre.. Puis, trouvant un endroit pour souffler et partir d'un rire un peu bizarre,

il l'aperçut.

En premier, il crut à une erreur — était-ce une autre gamine qui était venu s'incruster dans un party ? Son long manteau de fourrure flottant derrière lui, il réajusta ses lunettes rectangles sur son visage angulaire, plissant ses yeux d'un air concentré. Là-bas, seule et collée au bar, une jeune fille semblait perdue dans ses pensées, un verre aux couleurs pastels dans sa main délicate. De longs cheveux bouclés et bruns tombaient sur sa peau laiteuse, sans imperfection, et ainsi vêtue de sa mirifique et turquoise robe collante, elle semblait être tombé dans le repère des démons par un pur… malheur. Alors, maître des lieux et Satan en personne, le débauché s'approcha de sa démarche féline, évitant les taches et les lourdes personnes alors qu'il valsait sur le plancher glissant. Rien n'était jamais une erreur chez lui !

— Bonsoir, toi !
Tu t'amuses ♫ ?


Le beau regard de la brunette le rendait tout chaud sous son manteau et son col roulé noir, ses yeux brillants des lumières agressantes de la fête. Qui était-elle ? Les lunes dorées sur ses tempes, touchant ses pommettes et passant sur son eye-liner, lui donnait l'air un peu plus vieille, mais il ne lui donnait pas plus que 19 ans. Une couronne de fleurs s'accordant parfaitement aux tons de sa robe, elle devait mesurer au moins une tête de moins que lui, roi des ténèbres qui la dominait de tout son être. Oh, et puis… L'âge, c'était quoi, en fait ? Tant qu'elle l'impressionnait !


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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 5:24

Mimosa & Serge
I've never fallen from quite this high
Falling into your ocean eyes

I

love


Mimosa, les mains s'affairant au-dessus de la table qui lui servait de refuge pour ses compositions, au milieu des sirops, des cocktails, des fruits, des essences et des épices qu'elle utilisait dans ses drinks colorés, laissait son corps onduler dans les ombres, au rythme de la musique qui faisait vibrer tout son être et pulsait dans son cœur. Autour d'elle, l'espace l'enlaçait, assez pour la dissimuler, assez pour qu'elle ait également la place de danser - et elle n'avait pas l'intention de s'en priver. De toute façon, les multiples invités de cette fête dans la grande maison étaient bien trop éméchés pour prêter attention à elle, si ce n'était pour récupérer entre ses petites mains fines les boissons qu'elle versait avec les gestes d'une experte; à chacun son domaine, elle était passionnée. Les couleurs des verres, ses propres créations, uniques, faisaient écho aux lueurs des lampes qui faisaient danser, sur les murs et la piste, des halos nuancés. Elle, elle souriait. Dans ce monde de débauche, elle ressemblait à un ange, mais elle aimait observer les visages et les corps, et les mains, et les bras, et les lèvres, et les courbes, les ombres et les lumières, et c'était pour cela qu'au mépris de toutes règles, elle s'invitait parfois dans pareilles soirées; à quoi bon s'inquiéter ? En général, elle saoulait les gens largement assez pour leur permettre de l'oublier. Mais elle, jolie silhouette fine et gracieuse, elle n'oubliait jamais, observant les jeunes qui défilaient devant elle pour se resservir, accompagnant parfois leurs mains avides de regards intéressés qu'elle chassait loin d'elle, ou de demandes particulières pour un drink particulier. Ça, elle aimait bien: elle était même plutôt connue pour certaines boissons, à présent. Et elle savait faire, à la perfection, ses élixirs d'oubli, ses shots de passion - mais son préféré, celui qu'elle buvait, ce soir-là, dans une coupe délicate posée hors de vue de tous, sinon d'elle-même ? Elle ne le partageait jamais, avec personne. Il était inégalé, c'était sa goutte du mystère, et ça la protégeait, parce qu'en surveillant ses verres, aussi, elle s'assurait qu'on ne la drogue jamais. Dans ce genre de soirées, où les corps se heurtaient, s'enlaçaient, se mêlaient, où les lèvres s'épousaient, se trouvaient, se mordaient, où les mains baladeuses trouvaient des reins, des seins, où tous avaient dans les veines autant de sang que d'alcool, elle savait être prudente. Elle restait seule dans son coin des ombres, parce qu'elle ne laisserait personne lui voler sa lumière en l'entourant des leurs. Elle savait bien ce qui arrivait aux pauvres filles...

L'erreur aurait été de la croire naïve, malgré le tableau d'innocence qu'elle offrait, posée comme un oiseau délicat près du bar, prenant entre ses doigts fins sa flûte aux nuances pastels, laissant les notes la bercer tout en observant, de son regard d'or sombre aux doux reflets ambrés, les danseuses qui tournoyaient, autour de leurs barres. Un regard contemplatif, serein, un regard qui voyait l'art, au delà de l'invitation à la luxure certes bien perceptible; un regard qui observait tout autant les garçons que les filles. Elle n'était pas une pauvre enfant perdue: c'était de son plein gré, qu'elle était venue. Même sa tenue le disait; et elle, elle souriait. Lèvres roses et pleines, peau cannelle, cheveux longs, vagues chocolat intenses, une robe turquoise claire parée d'or et d'argent retombant sur sa peau pour la caresser, en un harmonieux tableau asymétrique. De petits talons, très peu hauts par rapport aux autres filles, un pendentif d'argent et un trait d'eye-liner que rejoignaient deux arcs de cercle composés de lunes, d'étoiles, tatouages éphémères, de ses tempes à ses pommettes, complétaient l'esthétique. Et enfin, sur sa tête, couronne pour une princesse, ses fleurs signatures, aujourd'hui bleuets, lys et églantines, pour marier sa robe. Elle était jolie, oui, quoique timide, se cachant peut-être un peu, sa nuque formant une courbe délicate, comme le cou d'un cygne, tandis qu'elle inclinait la tête d'un côté pour voir la lumière se refléter dans un des verres, au loin. Une nouvelle commande, une nouvelle boisson. Elle laissait les autres s'enivrer, et elle restait lucide, pour mieux les observer: elle aimait le goût, mais pas perdre le contrôle, et elle n'avait besoin que de son esprit, pour rêver; ça lui suffisait. Pas de drogues pour elle, pas de gueule de bois; les bienfaits de l'alcool, et l'amour, aussi, sans faire le tour des draps, sans se perdre dans ses bras.

Elle croisa son regard.

Un jeune homme, la vingtaine, donc quelques années de plus qu'elle, qui n'avait que seize ans, quoique une maturité de jeune fille majeure. Visage aux angles délicats, travail de sculpteur et d'orfèvre, une poésie incarnée par un corps, que la belle artiste remarqua sans hésiter. Cheveux sombres, manteau long, fourrure claire, habits sombres, et lunettes colorées, seule teinte de la tenue, d'un beau rouge; elle fit la moue: ils étaient des contraires. Puis son visage retrouva sa quiétude souriante - et il marchait vers elle. Hadès traversant des enfers de démons, de succubes, jusqu'à celle qui lui paraissait sans aucun doute un ange; c'était souvent comme ça que les gens voyaient l'adolescente réservée... Sans voir l'esprit aussi dur que le diamant et affûté qu'un stylet, le poignard des assassins, passant les cottes de maille, qui se cachait dans le cœur de cette fleur. Une rose aux pétales d'une immense douceur, avec ses belles épines.

— Bonsoir, toi !
Tu t'amuses ♫ ?


Voix grave, regard vairon par dessus la bordure de ses lunettes, dans la lueur des lampes. Œil d'ombre, prunelle de lumière; le premier, couleur de nuit sans lune, pierre d'onyx aux reflets chatoyants; l'autre, couleur d'océan, perle de saphirs, aux profondes eaux, l'invitant. Elle lui rendit ce regard, timide mais espiègle, refusant de se noyer: il ne l'aurait pas, comme tant de filles, en prenant cinq minutes pour la charmer... Du reste, elle maintenait son verre près d'elle, sans s'en détourner. Il était l'organisateur d'une soirée où dansaient toutes les drogues, alors, pouvait-on la blâmer de quelque peu se méfier ? Elle répondit cependant à sa question, rieuse, d'une voix cristalline, musicale, aussi douce que le murmure du vent ou la caresse de l'eau, laissant l'espace entre eux s'emplir de la magie des mots.

— Bonsoir ! Tu cherches le plaisir de ma compagnie, ou un nouveau verre ?
Une flûte d'oubli, un shot de merveilles, une coupe de magie, peut-être ?
Quant à mon amusement, que t'importe, mon bon prince...


Une question sincère, sur un ton empli d'espièglerie.
Elle ne le laisserait pas approcher ainsi d'elle.
Pas de son cœur, de son esprit, de ses ressentis, de ses pensées.
Elle ne confiait pas aux inconnus les moindres clefs de son bonheur.
En tout cas, pas dans les soirées avec assez d'alcool pour se noyer.
Pas dans les soirées où les drogues valsaient, pilules colorées ou fumée.
Et surtout pas à ceux qui, derrière les yeux couleur d'eau pure d'un ange
Cachaient dans leur âme, quoique captivante, toutes les flammes de l'enfer.
Même les gens uniques. Même les gens beaux. La beauté est parfois dangereuse...
Mais Mimosa était curieuse, elle aimait les défis; alors s'il était Hadès, elle serait Perséphone.

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Merci à Fira pour le joli dessin de Mimosa :keur:


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Danse du Cerf

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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 6:00

Serge & Mimosa
I make no promises
I can't do golden rings
But I'll give you everything
(tonight)

I

angel

Serge, se laissant tomber dans les vapeurs sordides et intéressantes de la pilule qui se diluait dans son corps, laissait les moindres parties de celles-ci palpiter dans l'air brûlant. Peau de crème se laissant lécher par les flammes de l'enfer, les rougeoiements habitants son oeil sombre alors qu'il se posait sur l'ange, le démon affichait un sourire posé, roi du palais qu'il habitait. Satan et succube se bataillant dans celui-ci, il se sentait totalement à sa place.. Et sous les nuances rouges de ses lunettes posées avec une délicatesse voulue sur son arcade, il aurait presque pu pervertir ce joli ange. La perversion, oui... Les boucles de ses cheveux, comme d'immenses vagues, tombaient du paradis pour s'effiler entre la courbe magnifique de ses seins; peau cannelle, le cristallin prince des ténèbres en appréciait certainement la vue. Pourtant, cette nouvelle distraction pour l'homme semblait férocement accroché à la réalité, pas comme lui-même qui flottait littéralement dans l'espace, en proie aux caprices de ses vices. Néanmoins, assez fort pour se contrôler — ce n'était que sa première sucrerie, contrairement à cette nuit avec le gamin —, il eut l'allégresse de se pencher avec grâce vers la demoiselle alors que sa voix s'élevait;

— Bonsoir ! Tu cherches le plaisir de ma compagnie, ou un nouveau verre ?
Une flûte d'oubli, un shot de merveilles, une coupe de magie, peut-être ?
Quant à mon amusement, que t'importe, mon bon prince…


Un sourire inspiré dansa sur les lèvres pulpeuses du génie du mal, celui-ci se relevant somptueusement après avoir entendu la voix mélodieuse et ô combien excitante de la jeune fille. Ses yeux se réduisirent en une fente coquine alors que, de sa main, il releva ses lunettes rectangles, les posant sur le bar en sachant très bien que, de toute façon, il ne les reverrait plus jamais. Mais il n'allait jamais pouvoir conclure avec ses lunettes… Alors qu'elle ! Poussé par le fil de ses pensées malines, il s'accota contre le contoire pour l'observer en détail, calme en apparence. Néanmoins, possédé à l'intérieur par les démons des péchés et ne comptant certainement pas se laisser exorciser, il lâcha de sa voix grave et chaude;

— Maintenant que tu le dis… Il serait impoli de ne pas voir la jolie barman improvisée
à sa propre fête, ni de ne pas profiter de sa présence !
Joli ange, offre ce que tu veux au prince des ténèbres.

et comme un mamba noir, il se glissa plus prêt d'elle avant de lâcher;
mais attention, si c'est mauvais, je mords ! ♡

Puis, se décalant pour éclater d'un rire franc, il prit une place libre sur le banc, se penchant vers elle pour l'observer travailler dans les liquides divins. Maintenant libre de tout filtre pourpre devant ses yeux, il pouvait mieux l'observer de ses yeux vairons.. Et n'avait aucune difficulté à la balayer de ses prunelles intéressées. L'avait-il déjà croisé avant ? Si oui.. Quel dommage de ne pas l'avoir précédemment appelé ! Prêt à remédier à cette facheuse situation, il croisa ses jambes sous la table et posa avec un mouvement — digne d'une harpie — son doigt sur sa lèvre inférieur. Que le meilleur gagne… Ou que les deux gagnent !

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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 6:31

Mimosa & Serge
And I can’t sleep
'Cause thoughts devour
Thoughts of you consume

I

demon

Le corps d'un jeune homme qui se penche vers celui d'une jeune fille, la tige d'une fleur qui soupire dans le vent, l'arc de Cupidon trouvant l'écho de sa courbe dans ce mouvement, première et sublime évidence d'une vie, au milieu des effluves d'alcool, de sucre, de fruits, de fleurs, d'envie, aussi; au royaume de luxure, au jardin d'Eden, ils dansaient tous les deux autour de l'arbre au fruit interdit, et jouaient à approcher la pomme des lèvres pulpeuses sans qu'aucun ne la croque. Rouge, peau de pomme, sang, voile des verres de lunettes du maître de la soirée et du prince des ombres, incarnation angélique du plus beau des démons. Oh, Lucifer... Perséphone et Hadès s'apprivoisaient, se découvraient, se contemplaient, aussi, près du bar, seul obstacle entre eux, hormis les barrières de tissus qui épousaient leurs corps, sourires mutins et regards espiègles. Mimosa observait celui qui était venu la trouver, au milieu de ses élixirs, ses mains agiles trouvant, avec délicatesse et sans même regarder, une jolie flûte, dans un geste qui ressemblait presque à une caresse... Elle ne brisait pas le contact visuel qu'il avait initié, reconnaissant ce geste pour ce qu'il était, tandis qu'il posait sur la surface de sa table ses lunettes rectangulaires, aussi fines que ses traits, aussi coupantes que ses pommettes, écarlates comme les flammes qui dansaient dans l'œil de jais, en écho aux étincelles d'or dans la prunelle saphir. Un océan de secrets... Tout ceci n'était qu'un nouveau défi: et l'adolescente aimait jouer. Un gracieux mouvement, entre eux, l'allégresse d'un chant, une voix légèrement rauque d'alcool, mais chaude et indéniablement enjôleuse, un sourire inspiré, un regard coquin comme une promesse silencieuse, une œillade malicieuse.

— Maintenant que tu le dis… Il serait impoli de ne pas voir la jolie barman improvisée
à sa propre fête, ni de ne pas profiter de sa présence !
Joli ange, offre ce que tu veux au prince des ténèbres.

mais attention, si c'est mauvais, je mords ! ♡

Il s'écarta, puis s'éleva sur un tabouret, dans un geste fluide, malgré les torrents de spiritueux qui devaient malgré tout déjà couler dans tout son être, la laissant à son travail; c'était souvent comme ça qu'ils la voyaient. Une barman improvisée... Oh, mon bon prince Hadès, Perséphone était bien plus que cela; en cette nuit irréelle, il venait peut-être de trouver sa princesse. Une artiste, en tout cas, chevelure en cascade jouant sur ses épaules, dans son dos, dans son cou, effleurant ses joues, sa gorge, ses seins, par-dessus la robe, tandis que ses mains aux doigts agiles s'affairaient, et que par habitude, son corps mince et agile ondulait. Elle ne l'observait plus, concentrée. Un peu de ceci, un peu de cela. Une goutte de rhum, ou une larme de vodka ? Quel sirop, quel parfum, quels goûts, quelle couleur ? Concentrée, elle offrait ses lèvres, son cou, ses grands yeux aux longs cils, à la vue du jeune démon; mais bientôt, satisfaite, elle relevait ses yeux pour les planter dans les orbes vairons de celui qui jouait, versant sans un coup d'œil et sans dégât le nouveau cocktail dans le verre préparé. Une perle liquide perlait encore sur le mélangeur - elle passa son doigt sur la bordure, innocente, le porta à ses lèvres pour tester sa création. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres: elle était plutôt fière... Elle décora le tout, puis lui tendit son verre - un drink dont la couleur turquoise le narguait, insolente. Mimosa ne se risquerait pas à affirmer que le souverain des ombres avait, sous ses écharpes de nuit, la lumière d'un cœur; mais à défaut d'amour, elle poussait vers lui un philtre de luxure. Il était peut-être dangereux, ce jeune homme mystérieux mais, quand on parlait d'alcools, elle était la poétesse de tous les secrets; et les plus foudroyants poisons sont toujours les plus beaux. Alors, à n'en pas douter, ils étaient un duo pour le moins ensorcelant, mortel...

Un jeu se joue à deux.

— Alors cela te ferait bien trop plaisir que j'échoue à ce test ♫
Malheureusement pour toi... J'ai bien peur que ce ne soit pas le cas.
Quel nouveau jeu me réserves-tu donc, cette fois ?

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Dernière édition par Nuage du Mimosa le 04.12.18 17:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 7:09

Serge & Mimosa
She knows what I think about
And what I think about
One love, two mouths

I

hell

Il n'avait jamais été autant satisfait d'être roi des enfers

Qui pouvait possiblement aimer le paradis après une telle aventure ? Dans les bas fonds, c'était où l'on apprenait à s'attirer des démons, à jongler avec les passions comme on s'amusait aux jeux des abominations. Au sein des yeux de chacun, perchés dans les différentes couleurs qui formaient le regard de ceux-ci se cachaient des vices méconnus qui éclosaient dans la noirceur, s'échappant de leurs maîtres pour se mêler aux autres; explosion d'aversion. Se mélangeait alcool et narcissisme, orgueil et drogue, sexe et avarie sous les lumières froides et brûlantes du palais d'Hadès — et ceux qui en survivaient étaient les meilleurs pour valser avec les flammes du prince des ténèbres. Alors, lui ! Qu'avait-il à craindre s'il dirigeait cette place ?! Il était surpuissant, il était les malheurs de tous et les fantaisies de chaque âmes, de chaque regards perçants… Cherchait-il simplement quelqu'un pour lui faire perdre la tête ? Trop de soirées passées à apprivoiser les suppôt de Satan l'avait-il rendu insensible à une vraie décharge électrique ? Serge espérait que non, car, éclaté en liberté dans la noirceur de cette soirée, il ne cherchait qu'à se concentrer dans les yeux de cette nouvelle demoiselle. S'il réussissait.. Si elle l'impressionnait.. Alors il partagerait sa place de roi pour une soirée. Valserait avec un ange au pouvoir. Toucherait les courbes brûlantes de sa peau, la laisserait gracier de ses mains son cœur crépitant au contact de ses doigts. Impressionne-moi.

Elle se mit à l'oeuvre. Jonglant entre les couleurs éclatantes et celles sombres, la jeune fille ondulait comme une sirène incroyablement séduisante, son corps grésillant de flammes brûlantes dans les yeux vairons du garçon. Adorable et incroyablement fine prédatrice, il ne savait point si celle-ci était au courant de son pouvoir, mais Serge commençait à comprendre que ce n'était pas que la force lumineuse qui l'habitait à mesure que le temps courrait… Car celui-ci avait beau défiler, l'on aurait dit qu'il s'étirait et se mélangeait à la lenteur des battements de son cœur, les faisceaux balayant ses courbes incitatrices à la rebellion. Et lui, prince, posa avec la délicatesse de son titre sa tête entre sa grande main, profitant du spectacle de l'ange déchu qui préparait son poison au fil d'une musique qui n'avait ni queue ni tête; mais lui… Lui trouvait une raison en l'observation de cette fameuse princesse.

Avant qu'il ne puisse ouvrir ses lèvres pour parler, pour placer un commentaire électrisant dans l'air… Il se sentit soudainement très embrasé. Sa valseuse, prochaine Perséphone de la nuit, venait de délicatement recueillir une goutte de venin sur son doigt, l'apportant à sa bouche pour enrober le membre de ses lèvres charnues. Sa langue tournoyant autour de son index avant qu'elle ne le sorte de sa cavité, ses cils battirent angéliquement comme si elle ne se doutait pas du remous qu'elle venait de provoquer en lui. Mais lui… L'avait bien senti, comme il avait compris que le jeu allait commencer à être plus dangereux.

— Alors cela te ferait bien trop plaisir que j'échoue à ce test ♫
Malheureusement pour toi... J'ai bien peur que ce ne soit pas le cas.
Quel nouveau jeu me réserves-tu donc, cette fois ?


Encerclant le verre aux tons de la robe sublime de cette guerrière, il prit bien soin de frôler le même doigt qu'elle avait léché de sa main, la regardant sans même tressaillir le moindre muscle de son faciès ténébreux. Si un jeu se jouait à deux, alors il était temps que le roi des serpents sorte de sa tombe ! Enlevant son manteau de fourrure pour le jeter nonchalamment à ses côtés, il prit la substance tentatrice entre ses paumes, puis la fit tournoyer en jetant un regard dedans.

— J'espère que tu n'en a pas profiter pour m'empoisonner … Ajouta-t-il, laissant une place dans sa tirade pour qu'elle puisse y glisser son nom.

Il lui réserva un petit sourire puis, sans attendre sa réponse, posa ses lèvres sur le rebord de la vitre pour laisser le tout caresser sa bouche humide. La froide liqueur le surprit un instant, contraste évident avec le brasier brûlant dans lequel les deux s'étaient plongés; et la panthère noire, loin de se faire réveiller, se sentit davantage plongé dans la danse. Celle-ci, tout comme le goût que récoltait ses papilles, était à la fois mélodieuse et déchirante, fruitée et enflammée; affreusement enrobée d'une irrésistible tentation… Elle avait bien raison, cette boisson l'avait remporté haut la main ! Et ce fut ce membre-ci qui vint fourrager dans ses cheveux noirs, les rejetant d'un côté alors qu'il éclatait d'un autre parfait rire;

— Tu as raison, je t'ai sous-estimé… Je ne referrai plus cette erreur.
Tu veux jouer ? Alors tu es tombé sur le maître de l'action !

Un sourire, puis il se pencha vers l'avant, comme pour lui dire un secret.
Action ou vérité ? Tu te laisses tenter ?
Je te préviens, si tu échoues… Hadès reprendra ses droits hantés♡


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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 8:07

Mimosa & Serge
It's a very very
Mad world, mad world

I

heaven

Elle régnait avec lui, entre ombre et lumière.

Visages bouleversés, corps enlacés, regards perdus pour oublier, illuminés pour s'échapper, envoûtés, ensorcelés; nuits enchantées, vies données, cœurs brisés, jeux parfaits, masques irisés, apparences brisées, secrets. Dans les flammes des enfers et dans les flots des cinq fleuves, on trouvait, en s'y plongeant, réellement, les plus beaux, les plus noirs, les plus mystérieux rêves, les visions merveilleuses, magiques, dangereuses; on trouvait la glace, le feu, l'or et l'argent, le sucré, le piquant, la douceur et la douleur de tous ces jeux à deux... Dans un monde où valsaient les succubes, où fleurissaient les chrysanthèmes, où les petites morts, extases douces et perditions voulues, côtoyaient le vice des alcools à flots et des montagnes de cristaux menteurs, dans cette beauté perverse où la vérité dansait sur le fil avec les illusions, dans le jardin d'Eden où le serpent murmurait à l'oreille de croquer la pomme, là se promenaient, en cette nuit, Hadès et Perséphone. Ils avaient tourné le dos aux anges et aux prières, préférant les jeux des ombres à tous ceux des lumières; et c'était une danse empoisonnée qu'ils lançaient à présent, ouvrant le bal aux plus amers rêves et aux plus doux cauchemars. Des lèvres, des peaux, des larmes et des sourires, des morsures, des caresses, des rires et des souvenirs, des cris, des murmures, des limites à franchir, des ailes et des royaumes entiers à découvrir. Mimosa n'avait jamais été celle qu'on remarquait vraiment, et elle avait eu sa part de tristesse et de peine, observant également le monde autour d'elle, à travers ses fioles pastels. Mais ce soir, elle se sentait forte, elle se sentait heureuse, flirtant avec le danger, relevant le défi pour mieux le gagner. C'aurait été ridiculement facile de succomber mais... Les anges ne laissent pas ainsi leurs ailes se brûler. Alors elle se jouait du prince des ténèbres, et, princesse de lumière, soutenait son regard, innocente, sans se douter une seconde de ce qu'elle venait d'enflammer.

La caresse des lèvres autour d'un doigt
Les cils effleurent une joue cannelle
Aphrodisiaque; les dents mordent une lèvre
Et les yeux se rouvrent en une question

Muette
Mortelle

Les goûts sur la langue d'un philtre
Doux et sucré, flamboyant et brûlant
Fort, magique, sublime, foudroyant
Une aventure et un poison
Sous les vêtements et sous la peau
Mimosa souriait, simplement; bois.

Il lui prit la coupe, effleurant le doigt qui avait cueilli une larme d'élixir, et tandis qu'une nouvelle musique commençait au loin, comme un slow, elle sentit son corps vibrer en un chant d'allégresse; le jeu se jouait à deux, et il venait de relever le défi, à n'en pas douter, enlevant négligemment son manteau et laissant le regard sombre aux éclats de soleil de la jeune fille dessiner les traits de ce corps merveille. Elle suivit les lueurs colorées sur sa nuque, sur son torse, sur ses bras, encore couverts de tissu, jusqu'à ces mains qui enserraient la potion de luxure aux couleurs de sa robe. S'il avait pu lire ses pensées, à cet instant... Elle suivit les ombres délicates sur son visage et sur sa gorge, caressant d'un regard timide l'œuvre d'art offerte, regrettant qu'on en voie si peu, quelque part - elle n'avait jamais caché qu'elle aimait l'esthétique ou... Qu'elle aimait aimer. Mais lui concéder la victoire ne ressemblait pas à la jeune fille des fleurs. Alors, sans un mouvement qui puisse la trahir, ce fut déterminée qu'elle vint fixer à nouveau ses yeux dans les prunelles de son adversaire et souverain d'une nuit - et si, fugacement, ce regard effleura une bouche, non sans la rêverie de goûter à nouveau au philtre de luxure... Ce ne fut qu'un rêve et un battement de cils. Mimosa souriait toujours. Il jouait de son verre. Ils ne s'arrêteraient pas. Et puis, sa voix:

— J'espère que tu n'en a pas profiter pour m'empoisonner …
— Mimosa souffla-t-elle, contournant le bar pour esquisser une révérence.

Quel monde et quel jeu fous ! Mais le prochain à perdre l'esprit... Ce serait lui.
Une esquisse de sourire, un reflet, une question, d'un regard: offre-moi ton nom.
Elle continuait de danser, lentement, vision presque hypnotique, en tout cas sensuelle.
Mais elle ? Elle aimait simplement vibrer et danser... Elle aimait simplement s'amuser.
Une fleur fragile comme un coquelicot, et un prince des serpents, venimeux;
Sous une rivière de cils sombres, elle lui lança un regard innocent, aguicheur.
Il buvait le poison, comme une invitation, tentation. Et leurs rires s'enlacèrent.

— Tu as raison, je t'ai sous-estimé… Je ne referrai plus cette erreur.
Tu veux jouer ? Alors tu es tombé sur le maître de l'action !


Une main dans les cheveux... La tienne dans les miens...
Un corps qui se penche vers l'autre... Viens, encore plus près...
Un sourire, ensuite... Ces lèvres; embrasse-moi...
Comme pour dire un secret... Mais cette nuit en est un.

Action ou vérité ? Tu te laisses tenter ?
Je te préviens, si tu échoues… Hadès reprendra ses droits hantés♡


Redescendre d'un rêve, au milieu des flammes qui caressent la peau
Ne pas écouter le chant infiniment puissant et désireux du serpent
Rouvrir ses ailes, ensuite, et faire naître la lumière, innocente, insolente
Pour défier une nouvelle fois le prince des enfers. Pas mal joué... À mon tour.

Le bout d'une langue vint caresser une lèvre, mordillée par les dents
Tandis que la jeune fille plongeait ses yeux chocolat dans la nuit et l'océan;
Elle soutint son regard, d'abord, puis le perdit de vue; pas qu'elle capitule !
Elle s'était tout simplement penchée, offrant son décolleté, son cou,
Pour murmurer à l'oreille du jeune homme joueur une réponse très douce,
Mélodie de mystère, énigme de luxure, une voix aussi enchanteresse que le philtre.

— C'est une chose dangereuse que la vérité...
Que dois-je donc faire, ô mon prince ? Jouons, et fais ton choix
Ordonne, Hadès, et dis-moi; qu'attends-tu donc de moi ?


Le monde pouvait cesser de tourner, le monde devenait fou
Dans cette danse, jeu étrange, ils perdaient leurs esprits
Et jouaient, sous les masques, un jeu d'amour, de vie.
Viens donc dans les flammes, viens te brûler les ailes.
Le monde devenait fou, et la nuit était belle.

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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 9:03

Serge & Mimosa
I know if I'm haunting you
You must be haunting you

I

haunted

Le roi des enfers, effaré à demi dans son trône d'épées d'anges déchus, jouait de ses doigts sur la surface plane de la table ébène. Ongles semblables à des griffes tapotant sur la surface translucide, ailes d'ombres vicieuses s'élevant dans son dos dénudé de fourrure, cheveux de la couleur de son oeil mangé par l'intérieur du tartare, il ressemblait à s'en méprendre au maître de Cerbère. Mais s'il n'était pas au plus profond de son palais, celui-ci entamé par les corps qui s'épousaient et les gémissements de plaisirs, puis le choc des dents lorsque les deux se trouvaient, l'odeur si particulière de ces deux pièces qui s'emboitaient, de la sueur et du bruit qu'il faisait expulser des bouches et ooooh, — il s'était encore égaré… Que pensait-il donc ? Aaaaaah, les palais… Dans quelle secteur de l'Érèbe Perséphone allait-elle trouver sa place ? La nuit, les songes ou le sommeil ? Un gloussement dérangé dégoulina de sa gorge hantée du poison, le garçon se doutant de la réponse au plus profond de son corps tendu vers la sirène. Mmmmhh, si elle arrivait à l'enchanter et à le captiver en une vingtaine de minute, les prochaines heures de cette nuitée promettaient d'êtres splendides…

N'est-ce pas…
Mimosa ?

Appréciant la sonorité de ce nom dans ses pensées dépravées, ses doigts se crispèrent d'un plaisir nouveau sur son verre — ses pupilles s'agrandirent et enfin, enfin, il sentit la musique résonner plus fort à ses oreilles et l'air caresser sa peau comme si des milliers de mains le touchait. Après une trentaine de minutes, l'étoile jaune venait d'agir sur son organisme; son sang pulsait plus vite, tout était un peu plus détraqué, plus véritable… Et de sa nouvelle perception, sa gracieuse valseuse était encore plus illuminée de détraquement, de cette touche de perversion qui découlait de sa bouche à chaque parole et de ses yeux à chaque battement de cils…

Il la voulait
Au complet
Désirait arracher
La pomme et
L'éclater contre les
Murs de sa chambre

Et cette fleur de bestialité sublime offrait à son regard malin son cou, ses courbes, cette langue rose qui caressait les deux adorables croissant de chairs… Le même regard de celle-ci, il le savait, était venu se balader librement sur son corps, comme une demande qui appelait avec alerte son propre corps — la dernière pièce du casse-tête. Mais il était bien plus amusant de la laisser vide pour un moment, n'est-ce pas … ? De la regarder, la caresser du bout du doigt, sourire pour la voir se cambrer et tressaillir sous ses doigts experts… Mimosa.

— C'est une chose dangereuse que la vérité...
Que dois-je donc faire, ô mon prince ? Jouons, et fais ton choix
Ordonne, Hadès, et dis-moi; qu'attends-tu donc de moi ?


Une douce chaleur se répandit dans l'oreille du seigneur, celui-ci s'étant penché d'un même mouvement vers la couronnée pour accorder leurs pensées. Les entendant, il ne put empêcher un chantant grognement de sortir d'entre ses lèvres serrées, envoyant le son vers l'audition de la guerrière des ombres en même temps que sa chaude haleine mentholée. Se retirant d'un caprice grâcieux, il leva son doigt et le secoua de droit à gauche, susurrant;

— Attends moi ici.

Sur ces mots, il se leva avec l'agilité d'un félin, retournant dans la masse grouillantes de personnes pour se diriger vers un point bien précis. L'idée dans sa tête se développait au fil des pas qu'il posait sur le sol, laissant un grésillement brûlant représentant ses pieds aériens; l'ange aux ailes arrachées était en action. Se perdant de la vue de Mimosa, il ondula, mamba noir, pour se retrouver prêt d'une connaissance, agitant ses mains alors qu'il esquissait des paroles vivaces à sa tête penchée. Ceci fait, il retourna de l'autre côté et revint vers celle qui l'attendait, regrettant les cinq minutes passées loins de ce corps qui chantonnait d'un appel gracieux. Mais cette fois-ci, relevant habilement ses manches pour laisser entrapercevoir ses muscles dessinés, il les plaça de chaque côté du banc de Perséphone, son sourire formant une fossette joyeuse sur sa joue.

— Perséphone, chantonna-t-il,
tu m'as prouvé que tu étais douée de tes mains…
et avec ta langue aussi, je dois te l'avouer !
mais qu'exalte ce corps ?


Il pivota sur un pied, calquant son bras et celui de sa correspondantes d'un mouvement précis. De celui libre, il pointa la cage à la vue de tout le monde, au milieu de tous les regards, auparavant abrités et maintenant libre… Et répéta;

mais qu'exalte ce corps ?
un sourire. elle comprendrait.


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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 9:53

Mimosa & Serge
Take flight
I

(tonight)

Le prince des ténèbres s'était penché, au même moment que sa princesse de lumière, leurs visages si proches qu'il semblait à présent que le moindre souffle aurait pu tout briser; mais elle était presque prête à se laisser succomber. Elle était presque prête à le laisser l'anéantir. Elle était presque prête à ce qu'il fasse d'elle son royaume et qu'il la fasse sienne, cette nuit. Presque. Parce que le regard de charbon l'embrasait, et dans l'œil océan, elle plongeait, se noyait... Un rien aurait suffi pour que leurs lèvres se touchent. Et son goût sur sa langue. Et son corps contre le sien. Et sa peau sur la sienne. Et sa force, et ses flammes. Mais jouer, c'était bien plus amusant... Alors quand elle l'entendit grogner, tout contre sa joue, en un aveu à la fois féroce et doux, elle sourit, gaie, espiègle et joueuse - encore - puis le laissa s'éloigner, savourant encore son souffle chaud contre son visage, le parfum de menthe qui l'auréolait, elle, ange de luxure, désormais, et le grognement quasi bestial auquel avait succédé un murmure ensorcelant, ce jeune homme captivant tous ses sens d'un seul geste. Elle frissonna. Alors c'était ça, l'histoire ? Perséphone n'avait guère été enlevée... Elle s'était donnée. Et à cet instant, Mimosa aurait presque aimé pouvoir abandonner ses scrupules, sa prudence et son innocence, pour imiter la reine des enfers, croquer la pomme, manger la grenade, et sombrer aux enfers dans les eaux des cinq fleuves, dans les bras de ce prince, dans les flammes, et dans les draps du palais d'Érèbe. Presque. Mais elle était elle, et il était lui...

— Attends moi ici.

Il se leva, gracieux, agile, puissant, sublime poison et silhouette parfaite, presque lumineuse au milieu des autres, qui ne comptaient plus; peut-être que certaines personnes valaient vraiment la peine de se damner... Un mot, un geste, un ordre, un jeu; juste cette nuit, elle obéirait, pour lui. Par habitude, elle laissa ses mains composer sur les élixirs, une nouvelle mélodie, un nouveau poison, pour elle-même, cette fois, sans que ses yeux chocolat, aux éclats d'or, ne le quittent: elle le suivait, elle le suivrait. Elle porta le petit verre à ses lèvres, laissa le shot passer ses lèvres, envahir sa bouche, sa gorge, enflammer ses sens et parcourir son sang; un sourire erra sur ses lèvres pleines: le cocktail, plus fort que ceux dont elle avait l'habitude, avait le goût de pomme, et en portant le verre à la hauteur de ses paupières, elle remarqua la couleur du philtre - écarlate. Chacun son tour, ils s'étaient intoxiqués... Elle laissa l'alcool s'emparer d'elle, juste un peu; sans la présence du souverain des ténèbres, même avec la chaleur de ces spiritueux qui bouleversaient les pensées, elle avait froid. Mais déjà, il revenait, et elle comprit, simplement à ses yeux, à quel point ce petit jeu pouvait être dangereux. Leurs corps s'appelaient, en une étrange harmonie; il posa ses mains de chaque côté d'elle, et, entre ces bras dessinés, elle se sentit presque frémir, retenant par un effort de volonté toute marque qui aurait pu la trahir, et retenant aussi le mouvement qui la poussait vers lui.

Elle aurait voulu s'abandonner
Elle aurait voulu se presser contre lui
Elle aurait voulu tout oublier
Elle aurait voulu s'offrir, cette nuit
Elle aurait voulu l'aimer
Elle aurait voulu ce cadeau sans prix
Elle aurait voulu l'admirer
Elle aurait voulu ôter son masque de vie

— Perséphone, chantonna-t-il,
tu m'as prouvé que tu étais douée de tes mains…
et avec ta langue aussi, je dois te l'avouer !
mais qu'exalte ce corps ?


Perséphone... Oh, Lucifer. S'il continuait de chantonner ainsi son surnom d'une nuit, elle voulait bien oublier jusqu'à son nom, effacer ses pensées - mais elle ne lui ferait pas le plaisir de plier. Même quand il pivota, ne la libérant de son regard de pierres précieuses ensorcelant que pour faire s'effleurer leurs peaux hypersensibles. Mais du même coup, il lui montrait une cage, et des barres, d'un mouvement du bras comme une invitation. Sa voix suave répéta les derniers mots, lui exprimant clairement ce qu'il voulait qu'elle fasse, à mi-mot, mais sans équivoque. Elle comprit aussitôt.

mais qu'exalte ce corps ?

Un sourire; elle avait compris. Elle n'aimait pas le regard des gens, mais... Cette nuit, ceci n'était que pour lui. Alors, tout en douceur, le frôlant au passage, laissant dans son sillage le parfum un peu sucré de sa chevelure, elle avança jusqu'à cette cage où, plutôt que de s'enfermer, comme les autres oiseaux, elle allait s'envoler. Il avait très mal - ou très bien ? - choisi son défi... Ils n'avaient pas parlé, elle ne lui avait pas dit: mais elle était danseuse et acrobate, alors lui offrir ce jeu, c'était lui offrir les clefs de son corps. Elle avançait, droite, agile, gracieuse, légère, princesse fendant la foule, captant les regards de ceux qui n'étaient pas trop ivres pour regarder encore, les laissant l'observer, ne sentant que le regard posé sur son dos où les bretelles croisées dévoilaient une part de sa peau brune, nue. Elle ne se retourna qu'au moment où elle arriva près de la cage, et, d'un geste de défi, envoya valser ses chaussures au bas de la piste, pour vriller son regard dans celui de son prince. Perséphone. Ce serait un joli nom de scène, en cette nuit d'offrande à Hadès. Perséphone. Adieu à Mimosa, pour l'instant, elle serait la belle reine des Enfers. Perséphone. Et pourtant, elle portait encore son air angélique; mais à cet instant, au milieu du royaume des ombres, elle envoyait valser les couronnes célestes pour mieux ouvrir ses ailes. Perséphone. Elle le faisait pour lui, cette fois... Sa main vint caresser la barre dans un mouvement lent, s'enrouler autour du métal froid, contre son poignet au pouls brûlant, et elle en décrivit gracieusement le tour, sur la pointe des pieds, le voile de sa robe entourant son nouveau jeu, en une scène de magie. Au fil des pas, elle accélérait... Et soudain, son autre main trouva elle aussi appui, tandis qu'elle accélérait encore.

Et elle s'envola.

Son corps forma une arabesque dans l'air, vibrant, oiseau retrouvant le bonheur de la liberté, un de ses pieds se posant sur la barre tandis qu'elle tirait son corps vers le haut, laissant la cage l'emporter; au plus près des étoiles et défiant les flammes, elle s'arrêta alors, une seconde, un battement de cils, de cœur; et elle se mit à danser. La barre serait sienne, en attendant un autre cavalier... Elle l'enlaça, s'y enroula, la laissa trouver refuge au creux de ses bras, de sa taille fine, de sa poitrine; elle ondulait, tournoyait, laissait son corps chanter, pulser, trouver son rythme, tandis que le voile de sa robe l'imitait, un peu plus bas, et que ses cheveux épais bondissaient, sauvage invitation, sur sa peau qui brillait doucement. Elle se fit douceur, et elle se fit tendresse; elle se fit agilité, et elle se fit souplesse; elle se fit force, et elle se fit tempête; plus rien n'avait d'importance que le jeune homme aux yeux vairons, vêtu de noir, qui l'observait. Et son cœur battait, battait... Elle se fit langoureuse, se coulant tout contre la barre, en une caresse muette; elle se fit sensuelle, en bondissant pour accrocher ses jambes à son support, comme elle l'aurait fait autour d'une taille, avant de courber le dos vers l'arrière pour offrir un regard et sa poitrine au prince des ténèbres; elle se fit invitante, enfin, en crochetant un genou sur ce jeu, étendant l'autre jambe vers l'arrière, son buste vers l'avant, une main bien accrochée et l'autre vers lui comme une invitation. Juste pour une danse... Elle laissa parler ses beaux yeux chocolat.

Viens voler avec moi.

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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 10:44

Hadès & Perséphone
I'm stuck, I'm stuck,
I'm stuck here in my skin
I'm stuck, I'm stuck,
I'm stuck with you

I

win

Le prince des ténèbres, encore immobile lorsque sa reine quitta les lieux enchantés, senti son parfum irrésistible s'infiltrer dans tout son être alors tendu vers elle. L'ecstasy lui donnait l'impression qu'il baignait dans tous les sens de la princesse des ténèbres, qu'il flottait entre ses doigts et se promenait sur sa peau cannelle, dans ses cheveux de vagues roulées qu'il n'espérait que tirer, qu'entortiller autour de ses doigts serrés… Rien que cette nuit, rien qu'une fois — mais elle partait, le laissant seul alors qu'il s'écrasait sur la chaise, les bras sur son torse et un sourire de vice sur le visage; allait-elle vraiment le faire, ou jouait-elle simplement avec son pauvre cœur qui n'attendait que ce moment fatidique ? Pour le découvrir… Il allait devoir s'avancer dans la masse d'humains. Le roi du palais se leva donc d'une grâce habituelle, suivant le bout des mains fragiles de la douce — et terrible Perséphone qui s'avançait dans la marée de démons. En poussant quelques uns de ces suppôts sur son passage pour augmenter la cadence, le maitre de Cerbère finit par débouler autour du cercle de gens qui s'étaient formés en voyant une nouvelle adepte s'approcher. Son adepte, qui lança d'un air de défi ses souliers vers lui, ceux-ci rebondissant sur le sol alors qu'elle…

qu'elle y allait

Hadès, surpris pendant un instant, l'observa voler, sa fiancée des flammes bleues ayant retrouver son angélique forme pendant une ou deux secondes. Puis, renouant avec les péchés, elle se mit à glisser et onduler sur le poteau de métal, laissant un seigneur seul et froid autour des gens en demi-lune qui applaudissaient avec ferveur. Mais lui… Lui, ne levait même pas la main, ses sourcils froncés et ses yeux concentrés sur le corps splendide qui ne faisait qu'un avec l'objet cylindrique entre ses doigts. Et cette vision le.. Cette vision le.. Se retournant brusquement pour faire dos à sa nouvelle compagnonne, il fendit une nouvelle fois la vague d'admirateurs pour se déplacer vers un homme reculé, lui faisant un autre signe de main. Les deux ne discutant que par mouvement brusques du corps et sourires hantés des démons capitaux, la demande se fit accepter d'un hochement de tête, libérant le maître de ses activités fortuites. Autour de lui, les lumières commençaient à faiblir pour ne laisser place qu'à un sombre halo de ténèbres: Érèbe recouvert de brumes noires. La seule lumière provenait des verres illuminées de toutes les couleurs et des trois cages, les barreaux de celles-ci s'illuminant l'uns après l'autres pour recommencer, en rond, l'illumination de la danseuse plongé entre lumière et noirceur. Hédès eut un sourire. Voilà qui était mieux…

Se débarrassant de tout vêtement inutile, donc de son chandail, il s'avança d'un pas suave vers les branches de fer qui encerclait son oiseau, ne gardant que son bas et un sourire taché de succube sur ses lèvres sombres. Simplement d'un bond sans effort, il réussit à s'infiltrer avec la demoiselle de braise, ses doigts s'enroulant avec un crépitement autour de sa fine taille; enfin. Puis il se pencha à son oreille, frôlant son cou de ses lunes de chairs;

— Tu es douloureusement magnifique.

Elle l'avait fait perdre la tête toute la soirée. L'avait surpris. L'avait fait rire et grimacer, avait gagné aux jeux; et c'était lui qui devait maintenant une récompense. Alors il prit les commandes du royaume, la laissant se reposer entre ses bras alors qu'ils valsaient ensemble, démons autour des lumières qui clignotaient et passaient sur leurs corps brûlants; dernière pièce placée. Son aura s'envolait autour de lui, créant deux puissantes formes autour de son dos, redonnant les rougeoiements à ses yeux; à ce contact tant espéré depuis le début de la nuitée, il revivait. La peau, sous ses doigts crémeux, était d'une douceur épatante, tout comme les cheveux virevoltants qui s'accrochaient à son corps tels les serpents de Méduse: tout en elle appelait à la gloire et à la divination. Alors...

Ses doigts savaient où se placer, dans quelles courbes se mouvoir et quelles parties chatouiller.
Ses lèvres savaient où danser et se poser, pour qu'elle oublie les regards insistants du dehors.
Ses bras savaient où la mener dans l'habitacle alors qu'il la dirigeait, promesse maintenant réalisée.
Sa voix savait où chuchoter, la narguant sensuellement de mots fautifs, de rires discrets.

Elle avait sa récompense.
Hadès connaissait son palais.
Elle pouvait se libérer à lui;
Rien n'arriverait en ce soir,
Elle l'avait décider pour lui.
Il allait le revoir, en était sûr…
Elle aussi l'avait compris.
Alors il la respecta, sans oublier…
Elle avait gagné, pour une fois.

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MessageSujet: Re: just one night's all we got /16+\   just one night's all we got /16+\ Empty04.12.18 11:14

Perséphone & Hadès
I’m burning alive
And I can barely breathe
When you’re here loving me
Fire meet gasoline
Burn with me tonight

I

sin

La lumière trop vive se fit plus tamisée, illuminant la cage de mille nuances colorées, laissant la princesse danser dans une semi-pénombre qui la fit sourire: oui, c'était mieux, pour laisser son corps chanter, pour s'envoler, et pour laisser son cœur pulser au rythme de la musique qui les envoûterait, en un délicat jeu, tandis que le prince des ténèbres s'approchait de sa proie avec une sorte de douceur. Il souriait, son visage illuminé par les éclats de lumière sporadiques qui apparaissaient et disparaissaient de ses prunelles hétérochromiques, dans une valse infinie, ces halos enchantés se reflétant du reste sur son corps que Mimosa parcourait du reste du regard, sans cesser ses mouvements hypnotiques, tous deux contemplant, captivés, aimantés, la silhouette de l'autre. Il était beau, ainsi... Lèvres sombres. Pommettes hautes. Traits sculptés comme par un orfèvre. Il était sa Boîte de Pandore; elle laissa son regard glisser plus bas. La gorge, les épaules, les bras, le torse, les muscles bien dessinés, le ventre. Ses yeux chocolat aux paillettes dorées revinrent s'aimanter sur le visage charmeur, tandis qu'elle frissonnait face au bond qui le plaça finalement face à elle, le laissant s'accrocher et poser, dans un mouvement délicat mais affirmé, conquérant et amant tout à la fois, sa main sur sa taille gracile. Il l'avait conquise, elle l'avait gagné; deux masques fissurés, ils s'étaient envoûtés, réclamés, et désormais, au milieu des flammes, ils brûlaient. Elle frémit aux paroles à son oreille, au parfum qui l'entoura dans une forte étreinte, à la voix grave qui se glissa, poésie, dans ses pensées, et aux lèvres qui se posèrent, en une douce caresse, sur la peau tendre de son cou.

— Tu es douloureusement magnifique.

Et elle s'abandonna. Ils dansaient, seuls au monde, dans une belle rêverie, luxure et magie, la jeune fille au creux de ses bras, lui laissant les commandes du royaume, et ils dansaient ensemble. Perséphone et Hadès. Hadès et Perséphone. Un couple, comme au commencement et à la fin du monde. Ils valsaient, gracieux oiseaux, anges et démons, se brûlant les ailes, juste pour une nuit. Leurs corps pulsaient, se consumaient, s'appelaient, s'éveillaient, sous la touche de l'autre. Et alors, en une danse, ils firent ce qu'ils avaient peut-être, sans doute rêvé, toute la soirée, avant que le soleil ne se lève, avec une sorte de ferveur désespérée, mais une retenue emplie de respect. Quelqu'un qui les aurait vus ainsi, sans connaître l'histoire, aurait presque pu dire... Qu'ils s'aimaient. Mais pas eux, pas eux. Ils dansaient, simplement, et pour l'heure, cela suffisait.

Les doigts du jeune homme au creux de ses reins, et son cœur sous sa petite main;
Les lèvres du prince des ténèbres sur son lobe d'oreille, dans son cou, au creux de son épaule;
Les mots de la princesse des lumières à son oreille, chant, gémissements, serment, enchantement.
Les bras d'Hadès enserrant Perséphone, la maintenant solidement, la pressant, presque tendre, contre lui;
Les doigts agiles de l'ange dans la chevelure du démon, sur sa peau, dans son dos, sur sa taille...
Les nouvelles compositions sur les corps, sur les peaux, cannelle et lait, bois précieux et ivoire.
Les volontés qui s'apprivoisaient, les jeux, les envies, les songes, les désirs en harmonie.

Comme une récompense.
Un trésor sans pareil.
Elle s'abandonna à lui;
Il ne l'emporta pas.
Même les démons pouvaient
Avoir une morale, alors ?
Il lui apparut sous
Un jour différent
Et quand elle rouvrit les yeux
Sur un dernier sourire espiègle
Ce fut pour, douce et tendre,
Marier ses lèvres aux siennes.

Elle avait gagné, mais avait-il perdu ?
Elle le laissa intensifier, juste un peu, le baiser
Et quand il sentit le goût de pomme et d'alcool
Elle lui fit un clin d'œil, mutine, joueuse, heureuse.
Elle avait croqué le fruit interdit, dansé avec le démon
Et elle ne regrettait pas une seconde de cette fête.
Elle avait gagné, mais avait-il perdu ?
Non, puisque dans ce baiser
Chacun comprit
Le serment silencieux
D'un jour se retrouver.

Un jour...
Ou plutôt
Une nuit.


Au revoir, mon prince
Et à la prochaine fois.
À jamais,
Ta Perséphone.

_________________
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Merci à Fira pour le joli dessin de Mimosa :keur:


Mimosa apprentie :keur::


Mimosa chatonne :keur::


Cadeaux pour une petite fleur :keur::
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