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Thème X - Terres Inondées
 
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 Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end

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Eclat de Crépuscule
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MessageSujet: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty10.04.19 19:19

Eclat de Crépuscule rentra d'une patrouille de chasse avec son apprenti. A son plus grand plaisir, elle voyait que Nuage Poivré faisait des efforts, et s'améliorait de jour en jour. Il n'était pas parfait, ses mouvements étaient encore un peu trop vagues, et il était malheureusement parfois trop bruyant, donc les proies fuyaient. Mais il s'accrochait, persévérait, et réussissait à l'étonner, en étant parfois mature. Si, vraiment ! Il réfléchissait davantage, parce qu'elle l'y forçait, et lui lançait des regards noirs quand il disait des énormités. Elle avait appris à calmer ses ardeurs, et tentait, tant bien que mal, de faire de lui un bon futur guerrier, en lui inculquant les valeurs de leur code. Valeurs qu'elle ne comprenait pas tout le temps. Notamment avec les inconnus. Pourquoi ne pas partager avec les autres ? Cela n'avait pas de sens … Elle s'aventurait, seule parfois, aux frontières, espérant apercevoir une fourrure qu'elle ne connaissait parmi les taillis et les buissons. Un chat du Tonnerre, de L'ombre, ou même de la Rivière, mais par pitié, pas un venteux ! Oh, elle les appréciait énormément, mais leur xénophobie dépassant les limites du raisonnable avait tendance à l'agacer plus que tout !

Elle lui laissa le temps de se reposer un peu, en l'envoyant vagabonder avec les autres jeunes, et se dirigea vers quelques guerriers. Son apprenti était génial, elle n'aurait pas pu rêver mieux, mais il fallait avouer qu'elle aimait parler avec d'autres. Elle passait ses journées avec lui, et si c'était agréable, elle appréciait se détacher de lui, le temps d'une ou deux heures. D'autant que leurs entraînements commençaient à devenir plus long, lui se fatiguant moins vite. La rouquine s'assit à côté d'un mâle très séduisant, et passa le plus clair de son repas à éclater de rire sur ses dires, tout en égayant la discussion avec sa bonne humeur habituelle. Mais son devoir de mentor l'appelait. Il était l'heure de travailler, et elle avait décidé d'emmener le noiraud se battre. Oui, il était temps pour lui d'apprendre à se défendre et à attaquer en cas d'invasion. De son allure chaloupée, elle le rejoignit, et crut déceler en lui une lueur de mauvaise humeur. Bah, il avait dû tomber sur une mauvaise souris, ou bien ses camarades l'avaient agacé. Tout sourire, elle engagea la conversation, en s'asseyant à côté de Nuage Poivré.
"Ahlala, c'était un super midi, tu trouves pas ?", fit-elle en couvant du regard le matou avec qui elle avait mangé."Mais c'est pas le tout, on a du boulot, nous ! Donc, cet après-midi, on va aller s'entraîner au combat. Direction … Les pâturages !"

La jeune guerrière s'élança, ne s'assurant même pas qu'il la suive. Elle savait bien que le noiraud la suivait, il passait son temps à la suivre. Ils parcoururent rapidement le territoire, jusqu'aux pâturages, sans parler. En même temps, elle avait carrément filé droit, pressée d'en découdre. Le soleil se coucherait bientôt. Comme quoi, sa demie-souris avait été mangée lentement. Mais le temps était passé si vite, qu'elle ne s'en était pas rendue compte ! Elle s'avança un peu en hauteur, et aperçut des moutons, qui paissaient au loin. Apprentie, elle avait été fascinée par ces nuages qui étaient descendus du ciel. Puis, un jour, elle les avait approché, et leur figure avait fait fuir l'idée qu'ils étaient des chats envoyés par le clan des Etoiles pour les surveiller. Bruh, ils étaient réellement laids ! Cette idée la fit drôlement sourire. Ce qu'elle avait pu être naïve. Les nuages ne sentaient pas aussi forts ! Elle se retourna vers son apprenti, et l'interrogea, curieuse ?
"Tu trouves pas ça étrange, les moutons ? Moi, ils m'intriguaient vraiment, quand j'étais toute petite. Enfin, quand j'avais ton âge, quoi !"

Elle éclata de rire, et sans que le jeune chat n'ait le temps de réagir, lui sauta dessus. Elle prit rapidement l'avantage, et finit par le plaquer dos au sol, juste au dessus de lui. Il avait déjà bien grandi, et elle n'arrivait pas à poser ses pattes de chaque côté de sa frêle silhouette sombre. Alors elle se contenta de mettre tout son poids sur lui. Leurs pelages s'entremêlaient, soleil et ténèbres réunis. Leurs museaux risquaient de se frôler à chaque mouvement, mais Eclat de Crépuscule ne s'en préoccupait pas. Elle avait toujours été tactile avec tout le monde, et avec son ami, encore plus ! Elle se blottit davantage contre lui, pour éviter d'être déséquilibrée, en cas de mouvement brusque, pour qu'il s'en tire.
"Alors, je ne sais pas si tu as remarqué, mais là, tu es dans une mauvaise posture mon petit gars. Donc, essaye de te dépatouiller, n'hésite pas à donner des coups violents. Juste, mords pas et mets pas les griffes, mais tous les coups sont permis. Je vais me laisser faire, donc tu devrais normalement te trouver rapidement en position de force. C'est parti !"

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Fin Brouillard
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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty11.04.19 0:34

La nourriture se faisait de moins en moins rares, ses journées de plus en plus chargées, et tout cela transformait lentement mais indéniablement le corps de celui qui avait été autrefois un chaton si chétif et malodorant qu'on l'avait souvent trouvé maladif. Désormais, il débordait de santé, et était devenu un apprenti à la vivacité remarquable. Mais parallèlement à cette métamorphose, une autre, plus délicate, plus mystérieuse, bouleversait le petit en profondeur. Car désormais qu'il vivait entouré d'apprentis et de guerriers, le monde avait fini d'être tendre avec lui. Il ne s'agissait plus seulement de veiller à ce qu'il puisse grandir encore, mais aussi de s'assurer qu'il se plie aux consignes comme chacun devait s'y plier. Et la loi, dans le Clan du Vent comme partout ailleurs prenait parfois des formes humiliantes face auxquelles l'apprenti, qui bouillonnait pourtant d'une sorte de rage de vivre, avait bien dû, lui aussi, se soumettre. Car il était hors de question que cela continue, qu'il reste moche, idiot, ridicule et puant toute sa vie. Là était sa rage à lui. Et il était tout aussi impensable de sauter à la gorge de tous ceux, chez ses aînés, qui le regardaient de travers. C'était parce qu'il rageait de cette façon que sa rage était bien une rage de vivre.

Ils verront bien que je suis mille fois mieux qu'eux. Ils verront bien. Quand je serai guerrier, les ennemis par dizaines s'enfuiront devant moi, et personne ne s'amusera plus jamais à dire que je pue. se rongeait-il, glacé, hargneux. Chaque coup sera rendu au centuple.

Habitué à sa propre odeur comme chacun l'était, Nuage Poivré était par ailleurs absolument incapable de se sentir lui-même. Aussi ne pouvait-il pas comprendre qu'on puisse sincèrement trouver quelque chose à dire de ses odeurs corporelles. Cela faisait partie des choses, au fond, dont personne ne semblait jamais lui parler sérieusement. Comme si l'on avait inventé le concernant un mensonge odieux qui ne vivait que par la parole des harceleurs, un mensonge à combattre qui ne pouvait contenir la moindre espèce de vérité. Car sinon, ça se saurait. Et justement, ni ses parents, ni ses idiots de frère et sœur, ni même son mentor n'avaient jamais fait la grimace en le reniflant, dans son souvenir. Même ses oncles, même Nid de Mousse... Comment, alors, le mensonge pouvait-il être autre chose qu'un mensonge ?

Le gamin avait beau être courageux, il arrivait néanmoins que par-ci par-là, les plus solides des certitudes qui le caractérisaient soient mises à nu d'une façon soudaine, propre à semer le doute. Ainsi, par exemple, son apprentissage avec Éclat de Crépuscule s'était peu à peu avéré poser trop de problèmes déplaisants pour correspondre exactement à sa prévision initiale de suite ininterrompue de progrès enthousiasmants en tout genre et de compliments. On lui avait montré comment chasser, sa première proie était venue, mais l'échec, lui, n'était jamais tout à fait parti non plus.

Et très vite, à chaque erreur, à chaque faux pas, à chaque fois qu'il laissait un animal s'enfuir ou qu'il ne décelait pas sa présence, revenait l'atroce sentiment de stagnation, ou pour parler autrement, la peur de la régression. C'est pas possible, je le sais bien pourtant que je fais trop de bruit avec ma queue, on me l'a dit CENT FOIS déjà et je continue quand même ! désespérait-il à chaque remarque, en regardant son mentor d'un air agacé, comme si elle était la seule responsable de sa stagnation, elle qui avait été derrière sa progression, auparavant. Mais il se calmait vite lorsqu'il voyait que d'eux deux, c'était sûrement elle, la plus agacée.

Et une fois qu'elle était repartie, c'était comme si rien n'avait changé. On ricanait toujours, on faisait tout pour montrer qu'il était désagréable à sentir, on faisait tout un pataquès lorsqu'il se faufilait entre ses camarades pour se rapprocher de la petite place où il dormait, qui était parfois retrouvée d'ailleurs mystérieusement dégradée, pour ne pas dire salie. Et tout cela ne semblait déranger personne, la vie continuait, Éclat de Crépuscule faisait la gentille quand elle le voyait mais ne semblait pas plus motivée que ça à rester avec lui plus longtemps que nécessaire. Les entraînements se raccourcissaient d'ailleurs parfois sans que la rouquine ne trouve à ça de raison particulière. Elle ne s'excusait même pas, lorsqu'elle lui faisait comprendre un soir qu'elle ne s'occuperait pas de lui le lendemain mais que l'entraînement reprendrait un autre jour.

Il laissait tout ça se faire, mais enrageait toujours plus de découvrir à quel point il n'avait rien à décider sur quoi que ce soit. Et surtout, ça l'effrayait de ne plus progresser comme avant. Éclat de Crépuscule lui faisait parfois des compliments, mais c'était juste parce qu'elle était gentille. Et peu à peu, il essayait de ne plus se laisser amadouer par ses marques d'affection, juste parce qu'il souhait lui faire comprendre par là qu'il détestait l'hypocrisie. Si je suis moche, si je suis débile, si je fais que des bêtises, tu pourrais au moins le dire plutôt que de faire semblant du contraire... essayait-il de s'indigner. Mais bien souvent, il n'y parvenait pas, car ça lui faisait trop de bien, d'être cajolé.

Éclat de Crépuscule, se disait-il, avait le don de lui faire retrouver le sourire. Et elle était bien la seule, au monde, à pouvoir dans toutes circonstances lui faire entrevoir l'espoir dont il avait besoin. Depuis toujours, semblait-il même à Nuage Poivré. Pour lui, le problème n'était pas de le savoir, ni de le souhaiter ou de le regretter, mais plutôt de comprendre quoi faire, en conséquence. Il y réfléchissait le plus sérieusement du monde, lorsque l'ennui lui en laissait le temps, mais ne trouvait jamais de réponse. Et pour cause : y'avait-il vraiment quelque chose que l'on puisse faire, lorsque l'on n'était rien d'autre qu'un apprenti ridicule qui ne progressait même plus alors qu'il promettait le contraire, chaque jour un peu plus fort ?

A cette seconde question, la réponse était évidente, mais terrifiante. Et elle le transperça, sèche et impitoyable comme un coup de poignard au cœur, au début d'un énième après-midi d'attente, d'impatience et de mécontentement. Car on l'avait laissé tout seul pour manger, comme ça, sans raison. C'est fou, quand même, c'est l'heure de manger pour elle aussi et elle veut pas qu'on reste ensemble ! s'énervait l'apprenti, tout seul, en suivant du regard le moindre geste de son mentor cruel qui allait encore le faire poireauter.

Car quand il mangeait, et particulièrement quand il mangeait seul, Nuage Poivré se goinfrait toujours en vitesse. Il s'agissait de profiter au mieux de chaque moment où on le laissait manger librement, mais aussi d'éviter d'être regardé trop longtemps par les autres qui, non loin de lui, se permettaient de partager leurs proies au cours de cette fameuse cérémonie du partage qui était interdite à ceux qui mangeaient seuls.

Sa toilette, honteusement, il la faisait donc en solitaire, à l'abri des regards. Puis il retournait voir les mangeurs parmi lesquels se trouvait son mentor. Il se plaçait alors bien en évidence, pour qu'elle puisse le voir et remarquer combien il avait hâte que l'entraînement reprenne.

Tout cette vie était rituelle, mécanique. Parfois, on abandonnait certaines habitudes pour les remplacer par d'autres, mais quand le flot de l'existence continuait d'être paisible et calme, rien ne changeait jamais vraiment. Ce jour-là fut un de ceux où l'équilibre fut le plus bouleversé. Car non seulement Éclat de Crépuscule ne semblait plus réagir, alors même qu'elle avait la tête tournée vers lui, mais en plus, elle ne s'en souciait pas le moins du monde. Au contraire, elle rigolait et bavardait avec un guerrier que Nuage Poivré ne voyait que de dos, comme si tout était parfaitement normal, comme si son apprenti n'était pour elle pas plus remarquable que l'herbe, par terre, ou ce vent printanier qui ne semblait pas froid pour tout le monde.

Horrifié par ce spectacle, l'apprenti resta muet, à le contempler comme s'il y trouvait la preuve irréfutable que son désespoir était fondé. La rouquine finit par venir vers lui. Si tard qu'il trouvait ça presque indécent. Et elle n'avait même pas la moindre petite intention de s'excuser pour l'avoir fait attendre de la sorte afin de s'amuser en compagnie du premier beau minet venu ! Elle était là, avec son sourire habituel, comme si cette journée était tout à fait normale ! Hypocrite ! s'indignait intérieurement le petit qui avait bien du mal à contenir sa rage.

" Ahlala, c'était un super midi, tu trouves pas ? " un coup d’œil furieux de l'apprenti fut la seule réponse à cette provocation qui n'était pas seulement humiliante et gratuite, mais aussi blessante. Elle se fiche de moi et elle ne s'en cache même pas... " Mais c'est pas le tout, on a du boulot, nous ! Donc, cet après-midi, on va aller s'entraîner au combat. Direction … Les pâturages ! "

Comment était-il possible à un moment pareil de ne pas voir que l'entrain de la guerrière n'était que poudre aux yeux ? Statique, rageur, il vit la guerrière partir sans un mot de plus. Sans même un regard ou un signe d'excuse. Il fut tenté un moment de la laisser seule et de s'enfuir, se cacher quelque part pour lui faire regretter cette légèreté provocante, mais se ravisa sans savoir pourquoi, peut-être parce qu'il craignait de découvrir que rien ne se passerait s'il disparaissait, au point que le monde continue d'avancer comme s'il n'y avait jamais existé. Alors qu'ils s'éloignaient du camp pour gagner les pâturages où auraient lieu l'entraînement, Nuage Poivré ne pouvait s'empêcher de renouveler sa rancœur à chaque seconde. Le soleil était déjà tellement bas ! Quand ils seraient arrivés, ils n'auraient rien eu le temps de faire que déjà, il faudrait rentrer ! Et d'ailleurs, la guerrière en avait sûrement hâte, de rentrer, pour pouvoir le laisser s'ennuyer avec les apprentis et reprendre sa si amusante discussion là où elle l'avait interrompue.

" Tu trouves pas ça étrange, les moutons ? Moi, ils m'intriguaient vraiment, quand j'étais toute petite. Enfin, quand j'avais ton âge, quoi ! "

En guise de réponse, il n'y eut qu'un regard noir. Mais la guerrière ne se souciait de toute évidence plus de savoir s'il lui reparlerait un jour ou pas, puisqu'elle rigolait. Et même ce rire était insupportable, cruel, horrible. Nuage Poivré avait envie de se réveiller à cette seconde et de découvrir que cette journée n'avait rien été d'autre qu'un rêve. Il voulait retrouver sa "Crépule" d'autrefois, qui ne manquait pas de lui donner tout son temps, et même davantage, un peu de réconfort, un peu d'espoir alors que tous les combats semblaient devoir encore être menés. Fermant ses oreilles aussi bien que ses yeux, Nuage Poivré essaya, pour retrouver courage, de se remémorer les bons moments qu'il avait passés avec la vraie Éclat de Crépuscule. Bien sûr que celle-ci était une fausse, bien sûr que toute cette journée n'était rien d'autre qu'un énorme cauchemar.

Bam. Sans comprendre comment, le chaton se retrouva plaqué au sol. Il renifla cette masse étrange, douce, chaude, familière qui maintenait sur lui un étau implacable. C'était Crépule, c'était sa Crépule qui était en train de le réveiller ! Son ronron, enfin, commença à se faire entendre de nouveau, mais tout bas. Mais pourquoi... Mais pourquoi était-il dans l'herbe ?

Perplexe, incapable de se repérer dans l'espace et dans le temps, Nuage Poivré restait immobile, persuadé que ce qui se passait autour de lui ne pouvait de toute façon pas être autre chose qu'un jeu chouette, un retour à la réalité.

" Alors, je ne sais pas si tu as remarqué, mais là, tu es dans une mauvaise posture mon petit gars. Donc, essaye de te dépatouiller, n'hésite pas à donner des coups violents. Juste, mords pas et mets pas les griffes, mais tous les coups sont permis. Je vais me laisser faire, donc tu devrais normalement te trouver rapidement en position de force. C'est parti ! "

Jusque là, il ne s'était jamais entraîné au combat sérieusement. Aussi ce ton-là lui parut-il un peu étrange. Depuis quand se contentait-il de faire exactement ce qu'on lui disait de faire quand il jouait ? Le but était peut-être bien de se libérer, mais il opta pour une autre stratégie. Puisqu'elle trouvait sans doute ça rigolo de le bloquer comme ça, elle ne manquerait sûrement pas de rire s'il se mettait à la chatouiller. Et quand on se faisait chatouiller, on finissait toujours par céder au chantage !

Nuage Poivré entreprit donc de léchouiller les parties "vulnérables aux chatouilles" du corps de son mentor qui se trouvaient à portée, à savoir l'articulation du genou d'une des pattes avant d'Éclat de Crépuscule, tout en bas, puis ensuite, lorsqu'elle se dérobait, le bout de la mâchoire inférieure de la rouquine, tout en haut. Il alternait pour ne jamais arrêter, mais ces endroits-là n'étaient pas vraiment les plus pratiques, comprit-il rapidement.

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On applaudit Topitop qui l'a dessiné avec TALENT !

Fin Brouillard élucubre en #0a5115
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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty11.04.19 0:34

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty13.04.19 12:50

Eclat de Crépuscule s'attendait à tout de la part de son apprenti. Qu'il gigote violemment, en espérant la faire perdre ses moyens, ou qu'il concentre toute son énergie sur un seul coup puissant. Mais il se contenta de lui lécher le bout des pattes. Elle éclata de rire, ne pouvant plus s'arrêter, et tant elle avait de mal à se concentrer, son souffle commençait à s'accélérer, parce qu'elle avait du mal à se reprendre. Mais très vite elle comprit qu'il ne faisait rien d'autre, et cela l'agaça. Elle se dégagea, et voulut lui assener un petit coup de patte, pour qu'il se reprenne, mais loupa son coup. Ce qui ne fit qu'augmenter sa colère. Elle s'éloigna, en lui sautant par-dessus, et retourna s'asseoir, des éclairs dans les yeux. Elle se plaça le haut de la butte, et observa une nouvelle fois les moutons. Ils paissaient toujours, insensibles à son énervement pourtant violent. On ne la voyait pas souvent en colère, la rouquine, elle essayait de rester joyeuse quelques soient les circonstances, mais Nuage Poivré était exécrable. A se demander s'il en faisait exprès.

Elle voulait, au plus profond de son cœur, qu'il devienne le meilleur des guerriers, qu'elle soit fière de lui. Qu'il passe juste au stade supérieur l'emplirait de joie, et elle se dirait, que c'était elle, elle qui l'avait amené si haut. Mais il ne faisait pas d'efforts. Pourquoi la chatouiller alors qu'elle avait dit se laisser faire ? S'il avait été chaton, elle aurait comprit, mais il se devait de s'améliorer. Jamais il ne battrait un adversaire en lui léchant les pattes. C'était pathétique. Elle se retenait de trépigner, de hurler comme une gamine, d'exterminer sa colère, mais non. Non, elle n'était plus aussi jeune qu'elle l'avait été, et avait appris, ou du moins continuait d'apprendre à devenir mature. C'était pour avoir sur ses épaules la responsabilité de quelqu'un qu'ils devenaient mentors. Enfin, elle s'égarait. Tout ça pour dire qu'il ne faisait rien.

Juste se plaindre. Elle sentait ses regards noirs peser sur elle, quand elle lui disait que les entraînements étaient finis. Ou quand elle l'envoyait voir les autres apprentis pour manger. Jamais il ne se satisfaisait de ses journées passées avec elle. Mais la guerrière aimait aussi aller voir d'autres chats de son âge, discuter d'autre chose que des entraînements, de la progression, et de ses techniques de chasse. Elle avait le droit de rire avec d'autres que lui, de se détacher un peu de lui. Il ne lui appartenait pas et réciproquement. Alors que son air boudeur, il se le garde. Eclat de Crépuscule se demandait ce qui se passait, dans la tête du noiraud. Il ne prenait pas part aux discussions des novices, toujours à part, dans son coin. Peut-être qu'il ne les aimait pas, ou que son caractère si particulier ne leur plaisait pas. Le souvenir de leur premier entraînement lui revint en mémoire. Il s'était fortement agacé qu'elle ralentisse pour lui, et l'avait bousculée volontairement pour la faire accélérer. Elle était partie à fond, souhaitant juste qu'il comprenne la leçon. Elle avait été retenue pour cette fois, mais il lui semblait qu'il y avait d'autres points à approfondir. Et ils ne pourraient avancer tant qu'ils n'étaient pas mis à la lumière.

Elle fit demi-tour, légèrement calmée, l'esprit un peu embrouillé. Leur combat ne reprendrait pas avant qu'ils aient discuté. Elle qui n'aimait pas vraiment parler sentiments et tout le tralala allait apprendre à gérer les crises de son apprenti. Un phénomène ! Elle s'assit face à lui, et ses yeux captèrent rapidement les siens. Elle ne sut ce qui se lisait dans ses iris jaunes, mais ne s'en préoccupa pas :
"Il t'arrive quoi Poivre ? Ca va pas ?"

La rouquine secoua la tête, et, fixant ses pattes, continua :
"Je sais pas ce qu'il t'arrive, mais tu es tout changé. Si quelqu'un te fait du mal, dis-le moi. Je pourrai gérer le problème, pour toi. T'sais, je suis pas la meilleure partout, mais quand mon meilleur ami va mal, je le remarque … Quand même.

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty13.04.19 12:50

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty14.04.19 21:45

Spoiler:

L'ivresse du bonheur envahit le petit lorsqu'il entendit rire la rouquine. C'était un rire apaisant, enfin, un rire comme ceux d'autrefois. Elle n'allait pas tarder, pensait-il, à le taquiner de nouveau, et à ce moment-là, lui, fairait semblant de s'énerver, juste pour faire durer le jeu jusqu'au bout de l'éternité. Un soupire rêveur gagnait déjà l'apprenti quand Éclat de Crépuscule commençait à se tendre. Il avait hâte de savoir ce qu'elle allait faire.

Un coup dans le vide, un recul en sursaut, et en un rien de temps, la guerrière le regardait, mécontente, fâchée. Le petit pour sa part essayait encore de se convaincre qu'il ne s'agissait que d'un jeu, et restait rieur, déconcentré, attendant la taquinerie qui s'imposait. Mais elle ne vint pas. Comme si cette colère était réelle. Comme s'il venait de faire quelque chose de mal. L'euphorie du jeu s'envola, et l'apprenti désormais redevint agacement. Pourquoi déjà ? Pourquoi elle voulait qu'on joue et maintenant elle veut plus ?

Agacement, mais aussi déception, amertume. Il semblait de plus en plus loin, ce monde où il avait pu passer sans les compter des heures et des heures à rire avec celle qui lui faisait désormais face avec cet air si mécontente. Des heures dorées. Contrarié par ce balayage de toutes ses joies, l'apprenti soutenait le regard de la guerrière de cette façon effrontée qui était la sienne. C'est quand même pas ma faute si tu fais la tronche. grognerait-il volontiers. Mais il s'abstint.

Et la guerrière, un peu plus détendue, mais toujours aussi calme, refroidie, se rapprocha de lui :

" Il t'arrive quoi Poivre ? Ça va pas ? "

Bien entendu, à un moment pareil, l'apprenti était absolument incapable de sentir dans cette question autre chose que la volonté de la guerrière de se détacher elle de tout ce qui faisait que leur relation semblait devenir de plus en plus froide et lointaine. Elle faisait l'innocente. Alors qu'elle aurait pu faire la cérémonie du partage avec lui, lui éviter une attente des plus humiliantes et faire durer un peu ce jeu qui faisait revenir des souvenirs si agréables ! Cela bien sûr ne plaisait pas à l'apprenti, qui ne se gêna pas pour rétorquer, d'un air un peu prétentieux, riche en sous-entendus :

" Moi, si, très bien. Toujours. " Puis, théâtral, faux : " Il y a un problème ? "

Bien entendu, cela ne satisfaisait pas la guerrière, qui reprenait :

" Je sais pas ce qu'il t'arrive, mais tu es tout changé. Si quelqu'un te fait du mal, dis-le moi. Je pourrai gérer le problème, pour toi. T'sais, je suis pas la meilleure partout, mais quand mon meilleur ami va mal, je le remarque … Quand même. "

Il n'avait pas envie de céder quoi que ce soit. Mais il entendit quand même la rouquine qui disait qu'il était son "meilleur ami". Et quand on lui disait une chose pareille, il flanchait immédiatement. Son masque arrogant fondait pour laisser apparaître une honte confuse et déjà, de nouveau, il était sous le charme. Comment pouvait-il être désagréable avec son mentor alors qu'elle venait de lui faire remarquer qu'il était son meilleur ami ? Comment pouvait-il être aussi méchant ?

Amadoué, rassuré, caressé en quelque sorte dans le sens du poil juste comme il fallait, il ferma légèrement les yeux et devint plus doux, plus tranquille.

" T'en fais pas, Crépule. " Ce petit nom revenait de loin, mais lui donnait assez de courage pour retrouver son air le plus innocent : " Paraît que c'est l'âge. "

Il disait ça d'un air convaincu mais superbement naïf, il s'agissait d'une de ces phrases qu'on entendait souvent mais qui ne prenaient sens que si elles sortaient de la bouche d'un ancien.

Redevenu en quelque sorte le bambin d'autrefois, il s'évitait d'avoir à demander pardon. Les enfants sont des tyrans qui ne doivent jamais rien à personne, et c'était utile, à l'occasion, de pouvoir s'afficher comme l'un d'entre eux. Il s'agissait là d'une façon formidable de s'empêcher de vraiment réfléchir. Mais tôt ou tard, et Nuage Poivré le pressentait peut-être déjà quelque part au fond de lui, on finissait toujours par payer ces utilisations abusives de messages basés sur les sentiments et non sur la raison.

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty20.04.19 21:01

Elle était réellement embêtée. Triste, même. Ce chat, qui l'avait hautainement interpellé dans la pouponnière, qui l'avait agacée dès sa première rencontre, était en train de lui briser le cœur par son indifférence. Elle avait passé les meilleurs moments de sa vie à ses côtés, en passant par leurs deux baptêmes, l'apprentissage de Poivre, qui évoluait de jour en jour, même s'il ne se satisfaisait jamais de ses performances, et des fous rires à n'en plus compter. Il lui avait fait de l'œil, non pas pour la même raison que les autres, soit son odeur persistante, qu'elle oubliait, trop habituée, mais par son esprit joueur et son caractère qu'elle avait appris à adorer. Et après tout, s'il ne l'avait connue que guerrière, Eclat de Crépuscule l'avait vu grandir. Si bien que quand on lui disait qu'il n'avait pas du tout le même physique qu'avant, elle ne s'en rendait pas compte. Quand on passe notre temps avec nos proches, on ne remarque même plus leurs différences !

Mais là, si. Parce qu'il n'était pas comme d'habitude. Si son petit jeu de lui chatouiller les pattes l'avait fait rire, puis qu'elle s'était énervée, ce n'était pas pour rien. Pas parce qu'il n'était pas bien de s'amuser, mais car elle voulait le meilleur de lui. Elle le connaissait assez bien pour savoir qu'il n'aimerait pas devenir un combattant lambda mais le plus fort du Vent, voire de tous les Clans. Et malgré son jeune âge, la rouquine comptait bien faire de son apprenti le plus doué. Il en avait le potentiel, oh que oui. Mais s'il ne se donnait pas les moyens … Cela risquait d'être plus compliqué que prévu.
" Moi, si, très bien. Toujours. Il y a un problème ? "

Et voilà qu'il feignait l'innocent. La petite féline retrouvait ce vilain garnement qui se payait sa tête, alors qu'elle réfléchissait vraiment à une solution. Parfois, elle le détestait tant qu'elle aurait vu se battre avec, mais en y mettant les griffes, et sans aucune douceur. Pour se calmer, elle et ses pulsions sanguinaires, elle laboura le sol à coups de griffe, alors que Nuage Poivré lui, pour sa part, se détendait. Mmh, réellement ? Elle lui lança un regard noir, alors que lui était au mieux. Il semblait parfaitement heureux, tranquille, alors qu'elle se faisait un sang d'encre pour son bien-être ! Il était si insupportable, songea-t-elle, avec horreur. Leur duo d'entraînement, au lieu de les rapprocher, les séparait juste. C'était l'inverse qui aurait dû se créer …
" T'en fais pas, Crépule. Paraît que c'est l'âge. "

La rouquine ouvrit grand les yeux, étonnée. La revoilà replongée dans les souvenirs d'avant, quand tout allait bien. Quand il l'adorait, et qu'elle pouvait user de sa force pour le mettre à terre, avant qu'il ne sache se battre. Enfin, à ce rythme, il ne saurait sûrement pas se battre ce soir … Mais elle préféra se concentrer sur leur relation, quitte à ce que l'entraînement passe après. Ce n'était pas avec une mésentente qu'ils avanceraient. Il fallait qu'ils remettent les choses à plat avant de se mettre à vraiment travailler. Et pas à se lécher les pattes pour tenter de battre l'ennemi à plate couture. C'était un choix de mentor, qu'elle venait de faire, mais ce n'était pas des plus compliqués.
"Tu me prends pour une quiche ? Comme si je voyais pas que tu allais pas bien. Enfin, j'suis pas bête !"

Elle secoua la tête, exaspérée. Il en faisait exprès. Eclat de Crépuscule souffla longuement, tentant tant bien que mal d'évacuer la colère. Le noiraud lui faisait vivre des excellents moments, mais il avait le don de la mettre dans tous ses états pour des choses qui n'avaient pas lieu d'être. Elle commença à faire les cent pas, à tourner et retourner sans raison. Juste pour se calmer. Elle se rassit, et fixa ces yeux jaunes qu'elle avait appris à tant connaître.
"Tu crois que je connais pas tes regards noirs et ton expression boudeuse quand ça va pas ? Ca va jamais en ce moment, merci.

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty23.04.19 21:08

La rouquine avait l'air ennuyée, agacée. Et cela générait en Nuage Poivré mille émotions contradictoires. D'un côté, il se sentait satisfait de sentir qu'un peu d'attention était revenue vers lui. Même s'il ne semblait s'agir que d'une colère profonde, voire d'un brin de frayeur et de doute, au moins n'était-ce plus l’indifférence, le vide terrifiant qui avait précédé. Mais en même temps, c'était toujours triste de voir qu'Éclat de Crépuscule ne rayonnait pas toujours de joie. Ce serait si parfait, si elle pouvait se remettre immédiatement à rire, à retrouver son aisance qui lui avait parfois permis, légère et radieuse, de partager avec lui quelques secondes très douces et un peu folles, inexplicables, mais aussi très vraies.

" Tu me prends pour une quiche ? " grogna-t-elle au contraire, en éloignant un peu plus ces doux souvenirs qui laissaient rêveur l'apprenti. Il en eut comme l'estomac noué. Pourquoi ? Pourquoi elle change, comme ça ? Je ne voulais pas la mettre en colère ! " Comme si je voyais pas que tu allais pas bien. Enfin, j'suis pas bête ! Tu crois que je connais pas tes regards noirs et ton expression boudeuse quand ça va pas ? Ca va jamais en ce moment, merci.
- Meeuh ! "
commença-t-il à protester. Il allait dire que tout ça n'était rien, et au fond, d'ailleurs, il espérait bien que ses heures noires de solitudes finiraient pas être effacées, oubliées, remplacées par d'autres, plus heureuses, plus lumineuses. Il ne voulait pas être cet apprenti puant qui se cachait pour engloutir sa nourriture lorsqu'on le laissait manger seul puis qui pressait son mentor de reprendre l'entraînement. Il fallait que celui-la disparaisse, et soit entièrement remplacé, dans la mémoire de tous, par le guerrier génial et épatant qu'il espérait bien devenir.

Mais c'était là son avis à lui. Son ambition. Le rêve intime qu'il avait cru partager mais dont il n'avait jamais vraiment parlé. Et de toute évidence, Éclat de Crépuscule n'était pas aussi dispose que lui à effacer ces mauvais souvenirs. De toutes petites larmes se formèrent au coin des yeux dorés du mioche, qui comprenait qu'elle attendait une réponse, une explication, une mise au point. Quelque chose dont on se souviendrait à tout jamais. Quelque chose qu'on ne séparerait pas de lui.

" Maais... " l'indignation devenait un sanglot déçu. Comme s'il n'était soudain plus question de changer un jour. Comme si son rêve à lui venait d'être trahi par la guerrière qui brusquement ne le traitait plus comme un prodige en herbe mais comme quelqu'un qui n'était pas capable de gérer ses problèmes. " Je te jure que... que j'ai encore envie... "

Que les belles promesses n'étaient pas plus mortes que les fanfaronnades. Qu'un jour il courrait plus vite que toutes les proies du monde et terrifierait par ses exploits tous les ennemis du Clan. Qu'il était même pour lui impensable de croire en autre chose. Il était quelqu'un qu'on pouvait d'avance être fier d'avoir comme meilleur ami.

Bizarrement, la pensée que toutes ses visions dorées étaient peut-être fragiles et incertaine le faisait pleurer, trembler, bégayer.

" Crépule... " tremblotait l'apprenti qui n'osait plus trop la regarder. " Juste desfois... desfois j'ai... enfin... tu vois... je fais des trucs bêtes... pire qu'au début... Et puis et puis... Y'a plein de trucs... Je... je sais toujours pas les faire, quoi... Et puis toi... " il relevait les yeux, un peu calmé parce qu'il avait parlé, mais bizarrement confus parce qu'il avait pleuré et parce qu'il ne voulait pas vraiment rappeler à la guerrière ces moments où elle lui avait donné l'impression de l'oublier. D'autant plus que précisément, à cette minute, ce n'était plus du tout le cas. Mais on attendait qu'il complète, qu'il conclue, alors, il essaya, fuyant, un peu gêné :

" T'es trop gentille parce que toi tu m'aimes bien mais... mais au fond... tu dois bien voir aussi quand même... que... c'est pas... c'est pas si facile, quoi. "

Lorsque ces mots furent dits et assez ressassés, les boyaux du petit se tordirent à nouveau et son sang sembla se solidifier partout dans sa tête. Étourdi, il avait envie de se mettre à genoux, de pleurer encore, de demander pardon. Il avait l'impression brusquement d'être le plus ridicule de tous les chats qui avaient jamais vécu sur ces terres. Il avait eu le culot de lui dire, à celle qui avait toujours nourri ses espoirs, qu'ils étaient peut-être idiots.

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty28.04.19 19:03

Le noiraud lâcha un grognement outré, qui se tut alors que sa mine se décomposa. Sa mentor fut surprise, alors qu'il faisait partie de ceux qui tentaient de garder la tête haute, quelle que soit les circonstances. Il ne laissait jamais paraitre des émotions, surtout dans une discussion ainsi. Ses yeux jaunes se remplirent de larmes, mais aucune ne glissa sur sa joue, qui aurait pu faire déferler un torrent de gouttes salées. Pas même un plissement de lèvres, une lueur moqueuse dans ses prunelles de jais. Il semblait épuisé, à bout de forces. Lui qui courait à vive allure le matin même, semblait tout droit sortir de la tanière des guérisseurs. La rouquine écarquilla les yeux, un peu indécise sur la conduite à tenir. Elle laboura le sol de ses pattes, ne voulant pas lui donner cette joie de tout avoir dès le départ, à se jeter sur lui en lui disant qu'elle s'excusait, qu'il était génialissime,, mais se forçant à rester sur place. Mais que c'était dur de rester de marbre devant sa douleur ! Il sanglota puis reprit :
" Je te jure que... que j'ai encore envie... "

Éclat de Crépuscule resta bouche bée, l'espace d'un instant. Que pouvait-elle répliquer à cette affirmation, qui venait du fond de son cœur ? Elle s'en voulait de l'avoir blessé par ses paroles, mais c'était sa manière violente de lui faire ouvrir les yeux et qu'il se remette à être déterminé et à user de son mental pour devenir le meilleur. Même si elle répugnait à lui dire la vérité de cette manière et que de le voir blessé, brisé par sa faute l'horrifiait, elle n'avait pas le choix. Il ne réagissait pas à ses observations constructives, passant son temps à grommeler, parce qu'il n'arrivait pas l'exercice. Elle avait vu que cela l'agaçait, de ne pas réussir, mais ce n'était pas en s'énervant qu'on y arriverait. S'il fallait se prendre une grosse claque pour réagir, elle le ferait, même si cela la faisait presque plus souffrir que lui. Une boule se forma dans sa gorge, alors qu'il continua :
" Crépule... Juste desfois... desfois j'ai... enfin... tu vois... je fais des trucs bêtes... pire qu'au début... Et puis et puis... Y'a plein de trucs... Je... je sais toujours pas les faire, quoi... Et puis toi... "

Le cœur de la guerrière se brisa. Nuage Poivré devait souffrir énormément s'il se lâchait à ce point, et en avoir gros sur la patate. Elle n'avait pas remarqué, à sa grande honte, ce changement de comportement. Enfin, si, mais elle n'avait pas tilté. Elle qui se vantait de parfaitement le connaître, d'être sa meilleure amie, n'avait pas même su comprendre son mal-être, jugeant qu'il faisait de la comédie. Elle s'était dit qu'il en faisait exprès pour qu'elle fasse attention à lui, pour qu'il redevienne le petit prince qu'il avait toujours été. Mais malheureusement, il n'était plus chaton, mais il commençait à entrer dans la réalité, à travailler pour manger, et non pas à miauler et attendre qu'on fourre la viande dans sa gueule. La culpabilité la bouffait au plus profond de son corps, tant elle s'en voulait. Mais, ne lui laissant plus le temps de le réconforter, il reprit :
" T'es trop gentille parce que toi tu m'aimes bien mais... mais au fond... tu dois bien voir aussi quand même... que... c'est pas... c'est pas si facile, quoi. "

Jamais il ne lui rendit son anxieux regard. Ces mots, lancés avec tant d'hésitation acheva le désespoir de la jeune féline, qui ne savait plus quoi faire. Puis, sans même réfléchir, elle s'élança vers lui, et s'assit flanc contre flanc. Elle pouvait sentir ses sanglots entrecoupés, sa rapide respiration. Son odeur si particulière tortilla son museau, mais elle ne s'en formalisa pas. Leurs pelages s'entremêlèrent, et leurs cœurs auraient pu battre à l'unisson, si le sien n'était pas aussi lourd de remords, de regrets. Un mentor devait comprendre son apprenti, et l'aider à aller de l'avant, mais si c'était elle qui le faisait reculer, ils n'iraient pas loin. Pas loin du tout. Et si c'était un message implicite pour lui dire qu'il n'aurait pas voulu d'elle, finalement, comme entraîneuse ? Si elle n'était pas à la hauteur ? Si rester une guerrière lambda et profiter du noiraud juste pendant quelques patrouilles de chasse n'aurait pas été une meilleure idée ? Cette idée glaça son sang dans ses veines, et plus encore elle se rapprocha de lui, pour récupérer sa chaleur, et un soutien silencieux. Tous les deux perdus, dans des songes qui n'appartenaient qu'à eux. Elle brisa cette fragile stabilité, et sa voix pour une fois douce, moins enjouée, l'emporta sur le chant des oiseaux :
"Pourquoi je ne croirais pas en toi ? Tu es certes mon premier apprenti, mais je suis sûre que tu es bien meilleur que d'autres n'ont été. Et tu pourrait t'améliorer plus encore, si tu te donnais les moyens de réussir, Poivre. C'est normal qu'il y ait des hauts et des bas, que tes mouvements ne soient toujours pas parfaits. Je suis sûre qu'Etoile Tropicale ne réussit pas toujours ses coups !

Elle eut un petit sourire, imaginant leur chef se louper lamentablement en chasse. Ceci dit, il avait une excuse, étant un sentinelle. Mais il allait sûrement titiller la souris, de temps en temps, sur la route du retour. Elle secoua la tête, et reprit, les yeux dans le vague :
"Bats-toi pour toi, mais aussi pour moi. Montre-leur à tous que tu es capable d'y arriver. Sèche tes larmes, Poivre, ne sois jamais défaitiste. Sois fort, et souris, bon sang de bois ! On peut encore parler, si tu veux, mais si tu es prêt, montre moi que tu es le meilleur, et essaye de me mettre à terre. Prends ton temps et réfléchis bien avant d'agir, surtout. Dis-toi que je suis un de ceux qui ne croient pas en toi, qui se moquent de toi, et fous-moi une raclée, mon petit gars !"

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MessageSujet: Re: Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end    Attaque-moi, si tu l'oses ! ft Nuage Poivré - end  Empty01.05.19 11:19

La prise de recul était un art dont Nuage Poivré n'était pas capable. Trop immature, trop inexpérimenté, trop passionné, trop étroitement lié peut-être à ses propres croyances qui formaient l'essentiel de sa motivation, il ne pouvait se dégager d'une lecture assez binaire du monde. Son souhait était en quelque sorte le paradis qu'il cherchait, et ses peurs, l'enfer qu'il fuyait. Calqué sur son père, il s'était comme inventé sa propre religion d'égoïsme, si informe qu'elle n'avait pas grand sens ailleurs que dans sa tête, en n'épousant pas jeune, comme beaucoup de claniques, le Clan des Étoiles. Et en grandissant, il serait forcé de s'harmoniser, de se cadrer, de se soumettre peu à peu aux lois, dites ou non-dites, qui unissaient les guerriers. De tout cela il était impatient. Et l'impatience, ce sentiment qui le harcelait à chaque fois que quelque chose lui rappelait toute la distance qu'il avait à parcourir avant de pouvoir arriver, et qui le harcelait plus encore lorsqu'il avait l'impression de tâtonner sans que rien autour de lui ne l'aide à retrouver son chemin, l'impatience, donc, lui mettait les nerfs à vif.

Les nerfs à vif, il oscillait sans cesse entre la rage, la fatigue et la honte. Trois poisons qui possédaient les deux propriétés redoutables de désorienter les âmes fragiles et de les anéantir, ou pour parler plus clairement, de les réduire à l'état de néant. Ces venins étaient si concentrés dans le sang de Nuage Poivré, à cette minute, que l'apprenti n'était plus habité que par le vide. Avec égarement, il laissa la rouquine l'envelopper doucement. Et un silence bref s'installa, tandis qu'ils restaient l'un contre l'autre. Pour le jeune mâle, il s'agissait de se retrouver, de reconnaître autour de lui quelque odeur, quelque forme qui lui indique par quel chemin poursuivre. Il fallait chasser le vide, parvenir à se laisser envahir par le monde extérieur, retrouver en quelque sorte la mémoire. On parla :

" Pourquoi je ne croirais pas en toi ? Tu es certes mon premier apprenti, mais je suis sûre que tu es bien meilleur que d'autres n'ont été. Et tu pourrait t'améliorer plus encore, si tu te donnais les moyens de réussir, Poivre. " Poivre, se répéta-t-il en sentant que quelque chose revenait. Il y avait quelque chose, dans cette voix, qui résonnait en lui. " C'est normal qu'il y ait des hauts et des bas, que tes mouvements ne soient toujours pas parfaits. Je suis sûre qu’Étoile Tropicale ne réussit pas toujours ses coups ! "

L'apprenti se blottit timidement contre son mentor. Le fil était là, forcément là. Il plaqua contre le flanc de la guerrière une oreille attentive, mais se refusait à intervenir. D'ailleurs il en était encore incapable. Les mots de la rouquine, il les entendait en quelque sorte de l'intérieur. Elle que le doute avait glacée, vibrait désormais toute entière d'une chaleur réconfortante. Elle était forte.

" Bats-toi pour toi, mais aussi pour moi. Montre-leur à tous que tu es capable d'y arriver. Sèche tes larmes, Poivre, ne sois jamais défaitiste. Sois fort, et souris, bon sang de bois ! On peut encore parler, si tu veux, mais si tu es prêt, montre moi que tu es le meilleur, et essaye de me mettre à terre. "
La mettre à terre. se répéta-t-il, surpris. Le petit se demandait de quoi elle lui parlait. Depuis le début de cet entraînement, il s'était tellement renfrogné qu'il n'avait pas même réalisé qu'on lui donnait une consigne aussi saugrenue. Il s'était tellement laissé distraire qu'il ignorait ce qui avait bien pu se passer pour qu'il se retrouve ici, tapi auprès de son mentor, à l'entendre dire une chose pareille. D'habitude, on ne joue pas pendant les entraînements.

" Prends ton temps et réfléchis bien avant d'agir, surtout. Dis-toi que je suis un de ceux qui ne croient pas en toi, qui se moquent de toi, et fous-moi une raclée, mon petit gars ! " ajouta-t-elle.

Tout ça lui paraissait tellement bizarre qu'il releva la tête et se détacha du beau pelage de son amie pour se rafraîchir les idées. On croirait à ses yeux surpris et innocents, qu'il se réveillait loin de sa couche habituelle et qu'il lui paraissait impossible qu'il se trouve vraiment à cet endroit à une heure pareille. Pourquoi on joue ? Il espérait trouver la réponse dans le regard de son mentor, et se mit debout, face à elle, mais elle ne fit rien d'autre que se lever à son tour, avec un air de défi. Elle a vraiment parlé de ceux qui se moquent de moi ? s'étonna-t-il aussi.

Puis d'un seul coup, peut-être fut-ce un lointain cri de chouette qui annonça le début du coucher de soleil, ou peut-être fut-ce la lumière qui baigna différemment le poil orangé de son mentor, difficile à savoir, mais enfin, d'un seul coup, l'horloge interne du gamin se réveilla. Il eut à nouveau conscience de l'heure, du temps qui passait, de la réalité de son état. La guerrière venait de le provoquer. En un rien de temps, toute la formidable mécanique était repartie. Les habitudes, les rituels, les envoûtements. Brusquement, il ne se demandait plus rien, mais était envahi d'une certitude qui impliquait le début d'une chaîne de réactions :

Le message était enfin passé, et le défi perlait désormais les yeux jaunes de l'apprenti de pétillements vifs et insolents.

" KESS'TU M'AS DIT ?! " vociféra-t-il formidablement en se hérissant. Il avait retrouvé dans le jeu tous ses repères, et sa voix avait tant de portée qu'elle se fondait dans ce faux caractère de brute aussi bien que le pelage de son amie dans le ciel crépusculaire qui viendrait. Il faisait semblant d'avoir mal compris, de laisser sa chance à la guerrière de retirer sa folle provocation, et la menaçait fictivement de terribles mais justes représailles si elle ne saisissait pas cette chance magnanimement offerte.

" Fais gaffe hein ! Moi ceux qui font les durs j'leur met les moustaches à la place des oreilles et les pattes à la place de la queue ! " siffla-t-il encore, toujours de sa voix forte, en voyant que son mentor, comme prévu, ne se repliait pas. Il fanfaronnait, parce qu'au fond, tout ça l'amusait et lui permettait de rassembler son courage, mais Nuage Poivré devinait quand même qu'on ne lui laisserait pas le choix et que bientôt, il faudrait qu'il se lance contre son amie et s'y perde sans doute.

Mouais. Bon. songeait-il en guettant la rouquine qui parfois, lorsqu'ils jouaient, s'amusait à lui laisser des fenêtres de manœuvre en prenant l'air d'accorder un intérêt soudain pour une branche morte ou un buisson qui se trouvait très loin du jeune mâle. Le but de ce jeu auquel il avait excellé, chaton, était de savoir profiter de la première seconde d'inattention feinte de son mentor pour se précipiter sur elle et la laisser ensuite se rouler par terre, ou se faire au contraire rembarrer pour ensuite pouvoir s'indigner en piaillant de sa fourberie et de la petitesse de ses techniques !

Et ce fut à peu près ce qui se passa. La guerrière fit mine de regarder ailleurs comme si Nuage Poivré n'était rien qu'un élément pas particulièrement remarquable du paysage, et ce fut là pour l'apprenti le signe qui voulait dire "à l'assaut !". Mais il eut beau bondir sur son mentor à une vitesse assez remarquable, celle-ci n'avait eu aucun mal à anticiper sa prévisible réaction et avait choisi de le repousser d'un geste presque blasé, mais néanmoins puissant.

Et l'apprenti fut envoyé par terre. Il se retint de pouffer de rire tant le plaisir de revivre ces jeux d'autrefois était puissant, et se redressa vivement, avant de la haranguer de nouveau, pour ne surtout pas laisser place chez la guerrière à une quelconque narquoiserie :

" PFFFF j'te fais peur hein ! Si tu fais des coups aussi ridicules !! "

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