you shot my dog

♪ Serge & Vendredi ♪
you shot my dog
I

Serge s'apprêtait à exécuter le MEILLEUR coup de toute sa grande et extraordinaire vie. Celui-ci n'avait pas été le plus difficile à compléter, ni le plus grand, mais l'envie et l'excitation qui faisait battre son cœur en ce moment fatidique ne mentait pas: il était diablement heureux. Heureux, heureux, heureux… Il le ressentait de façon indubitable. Parce que, depuis quelques temps — et il compta sur ses doigts, un deux, trois jours ! —, il tentait d'attraper ce chien si particulier. Et puis, ENFIN, après tant de boulettes dépensées, il touchait presque à la victoire tant attendue, l'idylle de son esprit, le paradis dans une ville d'humain.

En fait, tout avait commencé vendredi passé. Il sortait normalement d'un bar alcoolisé (ah ! ahaha, il se mentait à lui-même ! il avait dû boire quatre ou cinq bières de trop, mais passons) et, ressentant une vive douleur dans l'estomac, était allé s'évacuer dans une ruelle sombre qui puait les vices des anciens saoulons. Vomissant tripes et boyaux dans l'endroit franchement pas très glamour, il avait à peine eu le temps de s'essuyer la bouche que ce quadrupède était arrivé près de lui, comme un ange tombé sur terre. Un vééééritable ange. Parce que.. Il avait des ailes sur le dos, non ? Et puis, quel ange n'acceptait pas de manger son vomis au sol ? D'autant plus qu'avec ce geste touchant, ce cabot angélique était devenu son meilleur ami. Il avait même remplacé Gun qui, lui, clairement, n'avait jamais été intéressé à goûter son vomis.. C'était très décevant, d'ailleurs, non ? Parce que ---

WOUUUUUUUF

— Hheeeee !

Le noireau sorti de ses pensées franchement idyllique pour remarquer que Bobby avait fini de déguster le plat qu'il lui avait si bien préparé le matin même. Ah ! Encore une excuse de plus pour remplacer son fake best friend qui, lui, n'aurait jamais mangé aussi vite un plat cuisiné de ses propres mains, n'est-ce pas ? En fait, il ne l'aurait certainement même pas touché. Affichant un énorme sourire qui brillait dans la lune, Serge s'assit aussitôt auprès de Bobbo en croisant ses jambes, tendant sa main comportant une croquette super-nutrition vers lui. Le museau du petit monsieur noir vint fureter dans celle-ci, sa grosse langue baveuse venant lécher les lignes de sa main et de sonnn - Ah ! Ahahaha - chandail blanc rendu tout taché, secouant sa grosse queue toute emmêlée. Débordant d'une énorme joie et d'un amour inconditionnel pour Bobba son nouveau compagnon préféré, il décida de prouver son bon esprit en envoyant une photo de ce doggo qu'il avait pris plus tôt, cliquetant avec vitesse sur son téléphone pour l'envoyer à..

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Il allait sûrement être content pour lui. Plus encore, même ! Et ils pourraient tous deux aller faire des supers promenades sur le bord de l'eau, comme les amoureux qui passaient dans les vieux films qu'il écoutait.. Mais.. Ils ne sortaient pas ensemble. C'était pas si grave, non ? Mais alors s'ils se promenaient ensemble au bord de la plage avec un chien, c'était comme s'ils devenaient en couple ? Fronçant ses sourcils en croisant ses bras sur son torse, il grogna de mécontentement en rabattant ses lunettes sur son visage. C'était une question qu'il allait devoir résoudre… Et vite. Par contre, il allait devoir laver Bobba, parce que, franchement, il ne sentait pas la rose et.. Qu'il était presque 3h du matin, alors c'était l'heure de sa douche à lui aussi !

— Bon, euh, Bobbz, tu restes ici, hein ? J'vais reculer l'auto pis on pourra s'enfuir ensemble, faire ce que tu veux genre renifler d'autres amis ! C'EST QUI LE BON CHIEN ? C'EST BOBBBBIIII, mais t'as pas d'autres croquettes si tu b o u g e s.

Voyant que son animal à quatre pattes avait l'air d'avoir compris, il haussa les épaules en quittant la ruelle sombre, se mettant à courir pour arriver plus vite à son auto. Si quelque chose arrivait à son chienchien pendant qu'il était parti, qu'allait-il faire ? Plus vite.

Crise d'adolescence, colère dirigée vers le monde entier, explosion d'hormones et de testostérone, un délicieux cocktail parfaitement inflammable bouillant dans le sang du gamin. Bombe active prête à s'enclencher à tout moment et pour n'importe quelle raison. Problème sur patte intenable, je nomme: Vendredi.

Ce dernier traînait, ou du moins errait, dans les rues douteuses de Cerfblanc à approximativement trois heures du matin. Ce n'était pas le genre d'activité auxquelles devait s'adonner un gosse de quinze ans, surtout dans une telle ville, mais que voulez vous ce n'est pas de n'importe qui dont nous parlons.

C'est d'un petit con, d'un petit con qui ne trouvait rien de mieux à faire que de se hisser hors du lit pour vagabonder on ne sait où à la recherche de conneries à faire. Car comme d'habitude l'orphelin était en colère, il l'était toujours depuis la mort de ses parents alors forcément le monde devait brûler avec lui.

C'est à un croisement de ruelle qu'il tomba sur un chien. Seul, assit près d'un bol de croquettes à moitié vide. Qui nourrissait son clébard dans la rue? S'était-il fait abandonner? Peu importait à l'adolescent. Car lui voyait en cette pauvre bête un moyen de se défouler en "s'amusant". Car évidemment s'en prendre à des animaux est tellement marrant hein, bravo Vendredi.

Le garçon s'accroupis pour ramasser une ou deux petites pierres et autres objets dur dans le creux de sa main. Il profita du fait que le chien lui tourne le dos et soit tranquillement assit, oreilles tendus comme s'il attendait quelque chose ou quelqu'un pour viser et tirer. Paf, dans le mille.

L'animal sursauta dans un couinement de douleur avant de vivement se tourner vers la source de l'agression, poussant plusieurs aboiements colériques et effrayés.

L'ado, loin de se décourager ou de se dire que ce qu'il faisait était mal, il le savait, jeta un autre projectile vers le canidé.

Ah la jeunesse décadente.

Serge, un bâillement dans la bouche alors qu'il parcourait les rues peu peuplées en cette heure matinale, grommelait en farfouillant dans ses poches usées. Les derniers effets de son ancienne pilule commençait à s'évaporer comme dans un rêve, le faisant soupiiiiiireeeeer ; abandonner les couleurs psychédélique n'était jamais un fait qui lui plaisait, ni celui de réaliser que ses pockets étaient vides de bonbons exaltants. La vie en rose derrière ses lunettes oranges commençait bizarrement à redevenir de la teinte de ses verres fumés et un grondement lointain de son ventre lui rappelait qu'il avait faim, alors il voulut texter Gun, mais tout tanguait un bark ! peu trop et ---

bark !
Eeettt…
bark
Et….
barKKK
Il n'avait pas entendu un jappement ?

L'adulte (ou plutôt l'enfant dans un corps d'adulte) s'arrêta en plein milieu de la rue, immobile comme une statue. Dans sa tête, une myriade de papillons s'envola. Pourquoi entendait-il un jappement ? Pourquoi allait-il dans cette direction ? Pour aller à son auto volée. Pourquoi aller à sa jeep volée ? Pour l'amener à la ruelle où l'attendait Bob… BOBBI ! Il écarquilla brusquement ses yeux, mettant la main sur sa bouche en se retournant, son faciès abordant un masque cruellement choqué. JÉSUS ! C'ÉTAIT LE JAPPEMENT DE BOBBU ! Son visage se déformant par la peur, Serge détala en grognant vers l'endroit d'où provenait les gémissements de son nouvel ami, haletant alors que ses jambes le portaient plus vite et plus loin. Qu'était-il en train d'arriver à son nouveau meilleur pote ?! Jappait-il simplement pour avoir d'autre nourriture — il s'arrêta de courir en pensant à ce fait, songeur — ou se faisait-il... Attaquer ? Priant pour que ce ne soit pas le cas (et en reprenant ses jambes à son cou), il arriva finalement dans la ruelle, haletant et fatigué.

— Bobba ?

Il bondit vers le quadrupède aboyeur, se mettant directement devant lui pour éviter les ---

BONNNNG

…

est-ce que quelqu'un venait de lui lancer une roche ?

...

Le drogué se retourna avec une lenteur frelatée, sa main posée sur la tête poisseuse de son chien alors qu'il dépliait ses genoux pour se mettre debout. Dans la noirceur du fond de la ruelle, il ressemblait à une ombre fantomatique s'élevant entre les brumes, forme spectrale parmi les démons: Bobbu, à son tour, s'arrêta de japper pour commencer à évacuer de sa gueule des grognements puissamment cherchés au fond de son poitrail. Serge, son esprit bouillonnant d'insulte à l'encontre de l'autre qui avait attaqué sauvagement son nouvel ami, se mit brusquement en marche vers cet idiot, morbidement curieux de voir le visage de celui qui les avaient brusqués. Il cligna donc deux ou trois fois des yeux lorsque la lumière éclaira dans un bref halo les deux âmes, puis… Un gamin ? C'était… Un gamin ? Un gamin ! Le plus vieux pencha sa tête vers le bas avec une curiosité étrange, remontant ses lunettes fumées sur ses cheveux noirs et entremêlés pour mieux apercevoir cet étranger.

un gamin, certes
mais un gamin très joli

— C'est toi qui a lancé ces roches, gamin ? Lança-t-il avec un sourire brutal, haussant un sourcil en s'approchant encore d'un pas, s'arrêtant à un mètre du corps à deux jambes devant lui.

Des cheveux noirs, rasés sur les côtés et de la même couleur que ses sourcils, couronnés d'une peau parfaite (qu'il aurait bien voulu blessé) entrecoupée de cicatrices à travers ce bijou cristallin.. Et des yeux… De la couleur d'un éclair qui frappait la terre. Surplombant cet orage de sa grandeur, son visage tiqua d'émotions différentes alors qu'il l'observait et attendait sa réponse, partagé entre le fait d'avoir fait une aussi belle découverte et, d'une autre part, qu'il avait probablement blessé son doggy d'amour.

B O O M- Headshot.
Mais pas sur la bonne cible.
Un mec sorti de nulle part se plaça dans un acte protecteur et oh combien héroïque devant le chien. La scène arracha un grognement frustré au sale gosse qui pourtant s'amusait bien à provoquer le canidé. Il s'apprêta à lui gueuler de bouger mais lorsque l'adulte commença à se rapprocher il compris, un peu trop tard, que c'était probablement le propriétaire du sac à puces et qu'il ne devait pas être content, mais alors pas content du tout.

Et ... Merde.

Une partie de lui lui cria de fuir comme un voleur (car il savait qu'un ado de quinze ans contre un adulte n'avait pas vraiment ses chances) mais l'autre lui disait que le chien le rattraperait de toute façon et le violerait à sec à coup de karma. Et puis sa fierté, sa fierté le garda figé. Lui fit même croiser les bras et aborder une expression arrogante.

Il sentait déjà qu'il rentrerait avec un bleu et un tas d'ennuis ce soir.

" C'est toi qui a lancé ces roches, gamin ? "

Demanda l'adulte en s'approchant encore d'un pas. Le minois de Vendredi se déforma de dégoût lorsque les relents d'alcool et de vomis émanant de l'étranger pénétrèrent ses narines.

" Nan c'est le chien. "

Lui rétorqua t-il avec cet air provocateur et sûr de lui (bien qu'il ne l'était pas tant que ça) qui aurait bien mérité une bonne baffe.

Serge, les yeux posés sur l'agresseur de sa propre tête (il allait avoir un bleu, pas vrai ?) et de celle de son chien, décuplait tous les efforts du monde pour ne pas chavirer en arrière comme un légume erratique. Bien que les effets de la drogue quittaient son corps tremblant, ceux de l'alcool agissaient encore, lui donnant une envie de vomir bien présente.. Et franchement pas agréable. Il ne vu donc pas le visage dégouté de ce méchant gamin, trop concentré à essayer de résister à la tentation de choire dans les bras du mec et de partager son vomis avec lui. Mauvaise idée. Après tout, il n'y avait que Bobby qui dégustait avec autant de plaisir les restes de son estomac ! Eeet ---

— Nan c'est le chien.

Il cligna lentement ses paupières, posant un air sceptique sur son faciès dévoré par les points d'interrogations. C'est le chien... Comment son ami à quatre pattes avait-il pu s'infliger autant de dommage à lui-même ?! Ça ne pouvait pas être vrai, petit jésus, son bobby était une personne pacifique et pleine de bonne volonté ! ET EN PLUS DE ÇA, MONSieuuur.. Ah ! Ahahaha, s'exclama-t-il finalement en commençant à rire, MAIS le petit jeune avait fait une blague ! Lui, le gamin au visage crispé comme s'il était née avec un balais dans le cul, avait délié sa bouche pour faire de l'humour, et Serge n'avait pas c o m p r i s ! Pour le coup, lui, l'habitué des blagues avec son ancien meilleur gunichou, n'était pas fier de lui-même. Il fallait dire qu'il avait pris beaucoup de substances, hmm...

— Bobbi, tu entends ça ? Je te quitte quelques secondes et, hahaha, tu deviens un masochiste !

Son chien lui répondit par un jappement - un, un qui dit mieux ! -, remuant sa grosse queue en oubliant que son oreille et son crâne avait été attaqué par des roches. Mais lui, voyant les blessures, réalisa soudainement qu'il n'était non pas venu pour faire un show d'humour, mais bien pour punir ce petit jeune mauvais… Il se retourna donc vers l'autre humain, exécutant un mouvement de tête brusque qui fit tomber ses lunettes de soleil à terre, une myriade d'éclats de vitres éclatants à leurs pieds. Merde. Au moins, il arrêtait de le voir avec cette teinte orangée…

— C'est pas bien de mentir, tu sais ? Bobbu ferait jamais de chose comme ça, contrairement à toi.. Qui, franchement, m'a l'air d'un gamin qui n'a jamais expérimenté de choses amusantes. Qui s'amusait à jeter des pierres sur les doggo ? Monter des immeubles et vomir, voilà ce qui était drôle. On fait un deal, hmmm ? Tu me dis ton nom et je te dénonce pas à la poliiiceee, glissa-t-il d'un ton chantant en lui décochant un clin d'oeil, curieux de découvrir quel nom portait un lanceur de pierre canin.

et il ne quitterait pas la place sans son nom...

Déchiré. Ce mec était complètement déchiré. Il suffisait de le voir tituber et peiner à tenir sur ses deux jambes pour le comprendre. Et puis tout en lui hurlait: JE VIENS DE ME METTRE UNE GROSSE RACE! Entre nous ... Pouvait-on s'attendre à autre chose dans les vielles rues sales de Cerf-blanc si tôt? Ou si tard, au choix. Peu-être à quelques putes ci-et-là éventuellement. Et des petits merdeux paumés comme Vendredi aussi.

Et le pire dans toute cette histoire, c'était que l'adulte semblait vraiment prit de doutes. Comme si l'idée que le chien se soit auto-lapidé soit une théorie plausible. Tant qu'on y était le cailloux qu'il s'était pris sur la gueule était tombé du ciel?

" Ah ! Ahahaha "

Oh putain ça le faisait rire en plus. C'était pas l'effet escompté.

" Bobbi, tu entends ça ? Je te quitte quelques secondes et, hahaha, tu deviens un masochiste ! "

Xptdr dit donc, rofl, lmao, lol, mdr, on s'tape des barres, on est mort, on s'enjaille, on s'esclaffe.

L'homme se tourna vers l'adolescent dans un geste brusque qui envoya ses lunettes valser et se briser aux pieds de l'orgie d'hormones sur patte. Le gosse fit un pas en arrière, relevant un sourcil en comprenant doucement qu'il n'était peu-être pas tant en danger que ça. Vu la sobriété absente de l'adulte il se doutait que le moindre coup de vent replacerait les verres optiques perdus de Serge sur ses yeux. Parce que son visage s'éclaterait par terre avec.

" Ooooooook?
- C'est pas bien de mentir, tu sais ? Bobbu ferait jamais de chose comme ça, contrairement à toi.. Qui, franchement, m'a l'air d'un gamin qui n'a jamais expérimenté de choses amusantes. On fait un deal, hmmm ? Tu me dis ton nom et je te dénonce pas à la poliiiceee. "

Il ... Il était en train de se faire abordé là?

" Dixit le mec déchiré. Bah vas-y, appel les flics. J'suis sûr qu'ils vont kiffer la partie de l'histoire où tu demandes le nom de gosses de quinze ans dans la rue. "

— Dixit le mec déchiré. Bah vas-y, appel les flics. J'suis sûr qu'ils vont kiffer la partie de l'histoire où tu demandes le nom de gosses de quinze ans dans la rue.

Le visage du « mec déchiré » s'écarquilla et se transforma, accueillant tous les vices de l'alcool et de la drogue dans les moindres pores de sa peau; de ses yeux déboulaient des sentiments qui s'entrechoquaient et se battaient, s'arrachant la peau de l'autre pour savoir qui allait prendre le plus de place. Dans ses yeux vairons, l'un bleu et l'autre d'une ébène sans fond, on y voyait un monde étrange passer, des pensées et beaucoup d'hilarités. La représentation de cette joie inarrêtable se mit en conséquence à cavaler hors de sa bouche, libérant quelques ricanements sincères qui venaient rajouter des fortifications de pierres à son rire. Ah ! Il avait bien raison, ce petit, en fait… C'était lui, qui allait se faire prendre ! Il cala son dos contre le mur derrière lui et se laissa glisser, jetant un coup d'oeil rieur à celui qui avait auparavant attaqué sa personne.

— Ouaip, je crois que t'as raison.. Il caressa distraitement son chien, regrettant de ne plus le voir sous l'effet de l'ecstasy qui se dissipait. Une chance qu'il lui restait toujours l'alcool.. Et son doggo était toujours beau. Même sans substances illicites. Tu veux le flatter ? Je suis sûr qu'il t'aimerait bien, si tu t'excuses. Il est pas bien méchant.

Il passa avec amour sa paume sur l'oreille de Bobby, grattant avec ferveur celle-ci en le faisant se trémousser de bonheur. Existait-il un animal aussi mignon que cette chose dans le monde ?! Il était tout brun, tout caramel et tout noir, avec deux grosses billes pour les yeux et un museau mouillé qui n'arrêtait pas de renifler partout. Peut-être même que ce petit garçon était moins beau que son doggo… Il fallait voir. Reprenant d'une voix rouillée, il recommença à s'exprimer à un humain;

— Moi, c'est Marc. Il se sentait comme un Marc, aujourd'hui.
Et toi, gosse de quinze ans ?

Il essaya de calculer mentalement la différence d'âge dans sa tête, échouant plusieurs fois avant d'enfin réussir. Bon, approximativement 10 ans… C'est vrai qu'il.. Était un peu jeune.. Mais il le faisait rire, puis était très joli, non ? Enfin, Serge -- non, Marc ne comptait pas le draguer cette nuit pour l'apporter dans son lit ! Il était trop défoncé et avait à s'occuper du quadrupède hyperactif, même si l'idée, dans son esprit flouté par les péchés, ne disait pas non pour s'occuper de l'autre petit.