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 Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon

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MessageSujet: Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon   Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon Empty23.07.16 18:36

Un coup de dés jamais n'abolira le hasard
Toucan & Souffle du Loup
Cuando se mueran las estrellas, nos miraremos sin llorar, esconderemos la tristeza, nos quedaremos sin soñar
.

Le ciel bas et lourd pesait comme un couvercle sur Toucan. Sous la chaleur écrasante de la saison des feuilles vertes, il avait l'impression que le ciel avait reculé de dix mètres. S'il l'avait pu, il aurait craché de l'eau pour éteindre le soleil. Le pauvre galet n'aurait d'ailleurs rien pu cracher d'autre, si ce n'est de la bile : son estomac était désespérément vide. Aux premiers jours de son aventure hors de la Ville, tout lui avait paru fantastique : il s'était dégoté un petit coin proche d'une petite maison de vieux Bipèdes, là où la brise remue délicatement les feuilles des arbres, où les fleurs forment un tapis où s'ébattre. Mais depuis une semaine le moral n'était plus au beau fixe : il ne parvenait plus à chasser correctement, il se nourrissait sporadiquement de souris, parfois de campagnols, il dormait mal à cause de la chaleur. Ce matin, il s'était surpris à mâchonner de l'herbe, le ventre vide. La situation lui devenait insupportable, il lui fallait de l'action. Et de la nourriture.

Bref, Toucan était grognon. Ce mot infantile convenait parfaitement à l'état d'esprit du chat. Dans son esprit papillonnaient des désirs illusoires, il voulait en vrac manger du poisson, grimper à un arbre, se battre, filer dans le vent, hurler à la mort, faire des roulades et, besoin lancinant dans ses tripes, il voulait faire Cattleya, tel un héros proustien.

La Ville lui manquait, ses rues sales et ses contacts faciles.
Il ne voulait pas y retourner.

Par pitié, que quelque chose vienne le distraire. Ou quelqu'un, de préférence, un petite chatte sexy qui balancerait des hanches et viendrait lui donner un peu plus chaud. Ah ! Les branches remuaient, il était exaucé ! Quoique. Ce qui sortit des buissons n'était pas exactement la chatte de ses rêves.

Il s'agissait d'un chat gris tigré, ses yeux bleus pales se détachaient sur sa fourrure. Il était plus grand que Toucan et avait l'air hautain. Deux désirs antinomiques traversèrent simultanément l'esprit du petit galet. Il compta jusqu'à cinq : si un oiseau venait troubler l'azur écrasant dans le temps imparti, il suivrait le côté de Guermantes et débaucherait le matou. Au contraire, si le ciel restait immobile, il écouterait ses épaules, ses picotements dans la poitrine, et sortirait les griffes.

Cinq, quatre, trois, deux, un. Pas un coup d'aile pour déranger les nuages. Ce serait donc humiliation verbale, échange d'insultes, réciprocité des coups, tison de gloire, sang par écume, or, tempête ! Commençons les festivités.

« Hé toi. Oui toi, là, la grande perche, tu crois faire quoi ? T'aurais pas l'impression de t'inviter très grossièrement sur mes terres ? Et oui, espèce d'impudent, ce coin, c'est mon fief, et ta présence me dérange. Non, pire, elle me rend malade, tu pollues mon espace vital. Alors t'es mignon, tu me fais un petit demi tour, je veux voir ta petite croupe qui trace la route. »

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MessageSujet: Re: Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon   Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon Empty23.07.16 20:05


chance does well things
souffle du loup ◊ toucan

Souffle du Loup ne courait pas à toute allure comme il en avait l'habitude. Il courait, tout simplement, ne suivant aucune proie, rien du tout. Non, pour une fois, il profitait de la vie, il respirait le bon air de la lande, il se changeait les idées. La chaleur avait beau être écrasante sous ses efforts, il ne cessait pas sa course folle, non, il continuait. Il ne baissait pas les pattes, il entraînait son endurance, mais surtout, il avait un sentiment bien ancré en lui à ce moment ; il était libre.
Voilà pourquoi il aimait tant la lande. Même s'ils n'étaient pas protégés, même si ils étaient à découvert plus que les autres, eux étaient plus libres que les autres, plus que quiconque, peut-être moins que les solitaires, à tout hasard.
Le guerrier gris calma ses pattes et ralenti l'allure, approchant du verger. Il avait passé la frontière sans se soucier des conséquences, il avait l'esprit ailleurs et il laissa ses coussinets le supporter jusque dans les buissons dans lesquels il avançait. Il laissa son cœur battre la chamade, il prit le temps de reprendre son souffle, s'asseyant là, sans même savoir où il était. En passant le marquage, il n'avait rien senti d'autre que le vent ébouriffant ses poils tigrés.

Petit Albatros, l'albinos, n'était pas libre. Les petits de sa sœur ne l'étaient pas non plus, les apprentis encore moins, les anciens pas du tout, tandis que le lieutenant et le chef étaient ensevelis sous les responsabilités, pas même le guérisseur possédait ses libertés. Les domestiques n'avaient pas non plus cette chance et les guerriers, quant à eux, subissaient les lois de leur noble code ; le code du guerrier. Mais les solitaires n'étaient pas libre de la loi de dame nature, alors au fond, personne ne l'était, mais si c'était ainsi, c'était bien pour une raison. Que ferait les chats, sans limite ? Ils deviendraient des tyrans assoiffés de pouvoir, tandis que les seuls chats ayant encore un peu de sympathie dans le sang se ferait marcher dessus, rejoignant bien vite la mort et ceux qui vivent là haut. Les chats avaient besoin de lois, personne ne pouvait se croire libre. Et pourtant, Souffle du Loup en pensait tout le contraire. Tout le monde pouvait trouver un peu de liberté dans sa prison.

Le guerrier aux yeux bleu pâle finit par se lever dans l'espoir de retrouver bien rapidement son chemin. Mais il laissa ce désir de côté pour explorer les environs, laisser la curiosité prendre part de lui-même. Il émergea des buissons bien vite et se retrouva museau à museau face à un solitaire. Est-il si libre qu'on ne le croit ? se demanda-t-il soudainement. Tant de questions sans réponse ne le gênait guère, il avait autre chose sur les pattes, autre chose à gérer désormais, il s'en soucierait plus tard.

« — Hé toi. Oui toi, là, la grande perche, tu crois faire quoi ? T'aurais pas l'impression de t'inviter très grossièrement sur mes terres ? Et oui, espèce d'impudent, ce coin, c'est mon fief, et ta présence me dérange. Non, pire, elle me rend malade, tu pollues mon espace vital. Alors t'es mignon, tu me fais un petit demi tour, je veux voir ta petite croupe qui trace la route. »

Il arqua un sourcil, à la fois étonné et impressionné puis il laissa l'esquisse d'un rictus se dessiner sur son visage remontant jusqu'à ses oreilles. Il l'aimait bien ce p'tit gars, il trouvait ça courageux de sa part de se mesurer à un guerrier tel qu'il était. Souffle du Loup allait grandement s'amuser. Il allait le narguer un peu, avançant encore sur le territoire du matou, puis s'asseyant, commença une toilette méticuleuse.
Il releva ensuite le visage, inspectant le jeune chat. Pas très grand, gris, blanc, banal en soi, pas aussi différent des autres que l'albinos. Pas aussi original, un peu agressif, ça va de soi, avec ce côté puéril. Le gris avait prit son masque hautain, de son côté, et qu'il accentua à mesure que le temps passait aux côtés du jeune. Il était patient, bien trop patient pour la vagabond, il le sentait. La tension était palpable.

« — Bah alors, c'est comme ça que tu traites tes invités, gamin ? Tu devrais apprendre la politesse. Ils faisaient quoi tes parents quand t'étais encore plus petit que tu ne l'es déjà ? Ils préféraient sûrement s'envoyer en l'air que de s'occuper de ton éducation, n'est-ce pas ? Pauvre petit, tu me ferais presque pitié. J'ai bien dit presque, hein, parce que je suis pas du genre à avoir pitié des minables, désolé. »

Ça en devenait presque amusant, presque comme un jeu, mais Souffle du Loup aimait trop ça pour couper court à leur discussion et disparaître sans un mot.

— 843 mots —


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MessageSujet: Re: Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon   Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon Empty24.07.16 0:22

Un coup de dés jamais n'abolira le hasard
Toucan & Souffle du Loup

Cuando se mueran las estrellas, nos miraremos sin llorar, esconderemos la tristeza, nos quedaremos sin soñar
.



L'inconnu s'était arrêté. Sans la moindre gène, il avait avancé sur son territoire, versé son nonchaloir sur le parterre de fleurs. Si son visage s'était figé tantôt dans un masque de surprise amusée, un sourcil arqué, il arborait maintenant un air narquois, un peu carnassier. Toucan n'aimait pas son sourire. Il l'adorait. Pour lui, la tension qui crépitait entre les deux chats était tant sexuelle que  belliqueuse. En effet, pour lui, la première n'allait pas sans la présence en creux de la seconde : se laisser baiser littéralement ou au figuré, voilà les deux options que s'offrent à ceux qui croisent le chemin de Toucan.

Le petit galet tentait de refréner les marques physiques de son emballement, de sa joie guerrière, de son excitation, mais il sentait ses babines se retrousser et découvrir ses dents blanches et luisantes. Son épaule gauche tressaillait, agitée par intermittence de légers spasmes. Dans son ventre, ses entrailles se tordaient, rugissaient, des pulsions le déchiraient de haut en bas. Oh oui, le grand tigré avait posé la patte dans la fosse aux vipères.

Toucan se délectait de la situation. Le grand s'était assis, et faisait présentement sa toilette. Le petit hésita ? Devait-il l'attaquer maintenant, pendant que l'autre ne faisait pas attention à lui, croyant par son snobisme le déstabiliser ? Enfin, ça marchait plutôt bien : Toucan était sur les nerfs. Ou bien devait-il encore contenir sa rage joyeuse, pour mieux jouir de l'explosion de violence qu'il ne manquerait pas de provoquer ?

L'autre continuait de le narguer. Cela plaisait à Toucan. Beaucoup. Peut être trop. Oui, notre héros paraissait bien tordu en ce moment. On aurait pu le comparer à une valkyrie, pour son amour du combat,le côté vierge effarouchée en moins. Cette appétence actuelle pour le duel venait d'ailleurs sans doute d'un manque de sexe, mais pour Toucan, les relations avec les mâles avaient toujours étaient plus tendues que celles avec les femelles. Enfin, il était un peu tôt pour envisager une relation de ce genre avec l'inconnu. Oui, Toucan n'y pensait pas. Voire ne désirait pas un tel lien, non pas parce qu'il lui était inconnu, cela ne le dérangeait pas, mais parce qu'il ne lui plaisait pas spontanément. A son air fier, il devait avoir l'habitude d'être admiré, mais son rictus hautain lui déplaisait : avec sa fourrure grise, cela leur faisait trop de points communs. Et bien qu'il déteste se psychanalyser aussi profondément, au fond de lui, il savait qu'il ne pourrait pas s'acoquiner avec un être qui lui ressemblait trop, car il ne s'aime pas lui-même, et cherche dans le sexe – ou dans la violence en ce cas précis – un exutoire, une échappatoire.

Alors qu'il réfléchissait à ces sujets quelque peu moroses, la voix de l'autre trancha le silence, enfin, accordant aux deux chats un regain de sérénité, un répit. Le calme avant la tempête. Toucan n'était pas très patient, la tension était devenue pour lui suffocante.

« — Bah alors, c'est comme ça que tu traites tes invités, gamin ? Tu devrais apprendre la politesse. » Toucan avait le plus grand mal à retenir son sourire : tout se déroulait comme il l'entendait, son manque de tact – voulu, évidemment – portait ses fruits. « Ils faisaient quoi tes parents quand t'étais encore plus petit que tu ne l'es déjà ? Ils préféraient sûrement s'envoyer en l'air que de s'occuper de ton éducation, n'est-ce pas ? » C'en était trop pour lui, il partit dans un grand éclat de rire qui ne masqua pas la fin de la tirade de l'autre. «  Pauvre petit, tu me ferais presque pitié. J'ai bien dit presque, hein, parce que je suis pas du genre à avoir pitié des minables, désolé. »

Le petit finit de s'étouffer de rire, provoquant des bruits bien peu élégants, secoua la tête pour mettre un terme à son hilarité et de l'ordre dans ses idées, inspira profondément, ouvrit grand la gueule et débita sa réponse, à toute allure, à en perdre haleine :

« — Tu vois, grande perche, je suis sur que tu as raison : mes parents devaient vivre en apesanteur pour avoir un fils aussi charmant et charmeur que moi. D'ailleurs, la fidélité ne fait pas partie des valeurs qu'ils m'ont transmises, quand ils ont fait mon éducation - que tu dénigres allègrement soit dit au passage, technique oratoire typique du chat pataud – donc t'es certain de savoir qui est ton père ? M'étonnerait pas qu'on se découvre un lien de sang, si tu vois ce que je veux dire. » Il s'agissait d'un pieux mensonge, son père n'avait jamais eu l'audace de sortir de chez lui, mais l'autre n'avait pas besoin de le savoir. « Et c'est quoi ton blaze au fait ? Histoire de vérifier si ça ne me rappellerait pas le nom d'une de tes sœurs – ou de tes frères – sur qui je serais passé. Je suis persuadé que tu as une grande famille, ton visage m'est familier. Quoique, c'est peut être que tu es juste banal. Oh, et pour ta gouverne, moi c'est Toucan, celui qui va bientôt te faire pleurer. »

C'était évident, Toucan exultait en ces instants. Il n'avait pas peur de se battre – c'était son but – même si l'inconnu avait une démarche qui semblait quelque peu menaçante. Si Toucan n'avait que peu de technique, il était cependant pugnace et aimait l'adrénaline procurée par le combat. Et sa petitesse n'avait jamais été un désavantage dans les multiples duels , ou tabassages, qu'il avait livré en Ville.

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MessageSujet: Re: Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon   Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon Empty24.07.16 17:53


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Cela semblait amuser le petit. Tant mieux pour lui, après tout. Néanmoins, il ne lui restait pas longtemps avant que Souffle du Loup résiste à son charme de vaut rien. Oh que oui, le matou aimait beaucoup les petits félins, ils étaient si impuissants, ne pouvant se battre qu'avec des paroles. Si minables, tous si faibles. Il était passé par le stade de faible auparavant et il était devenu fort. Mais certains ne suivaient pas la même voie que lui, certains ne gagnait pas en puissance. Peut-être que le vagabond allait finir par devenir grand, un jour, qui sait ?
En tout cas, rien ne valait le coup de se mettre. Souffle du Loup avait de l'honneur et la petitesse du félin lui faisait pitié. Il n'allait pas se battre contre plus faible que lui, contre un petit qui avait certainement l'âge d'un apprenti ou d'un jeune guerrier. Le grisé avait une grande loyauté pour le code du guerrier et ce n'allait pas être à cause d'un simple solitaire qui allait transgresser les règles de son noble code.

Il hésitait, bouger, pas bouger. Peut-être qu'un certain stoïcisme pourrait lui être un bel atout. Jouer avec sa patience n'était pas un bon pari, car la matou possédait justement un grand moyen d'attendre sans marmonner ou se plaindre, il l'avait assez fait dans son apprentissage, lorsque son mentor l'avait mis à bout. Désormais, il avait été remercié pour cette caractéristique typique de son ancien mentor que celui-ci lui avait enseigné lorsqu'il avait obtenu son rang de guerrier, il y a maintenant de nombreuses lunes. Vingt-quatre très exactement. Souffle du Loup était encore bien jeune et loin de faire partit du conseil des vétérans dont faisait partit les plus vieux guerriers qui n'avaient pas encore rejoint la tanière des anciens. Ils étaient sages et au fond, le combattant aux yeux bleu pâle avait un rêve dont les chatons n'y songent même pas : être un vétéran respecté. Le pouvoir ne l'intéressait pas malgré air autoritaire qu'il employait autant avec des guerriers que des novices, mais aussi actuellement, avec le vagabond.

Celui-ci lui répondit, sur la défensive devant le chasseur légèrement impatient de connaître la suite. « — Tu vois, grande perche, je suis sûr que tu as raison : mes parents devaient vivre en apesanteur pour avoir un fils aussi charmant et charmeur que moi. D'ailleurs, la fidélité ne fait pas partie des valeurs qu'ils m'ont transmises, quand ils ont fait mon éducation - que tu dénigres allègrement soit dit au passage, technique oratoire typique du chat pataud – donc t'es certain de savoir qui est ton père ? M'étonnerait pas qu'on se découvre un lien de sang, si tu vois ce que je veux dire. Et c'est quoi ton blaze au fait ? Histoire de vérifier si ça ne me rappellerait pas le nom d'une de tes sœurs – ou de tes frères – sur qui je serais passé. Je suis persuadé que tu as une grande famille, ton visage m'est familier. Quoique, c'est peut être que tu es juste banal. Oh, et pour ta gouverne, moi c'est Toucan, celui qui va bientôt te faire pleurer. » Souffle du Loup avait cessé sa toilette, puis il se leva, pour aller tourner autour de ce certain Toucan. Le chasseur garda un instant le silence, le temps de réfléchit un instant à sa réponse cinglante, mais il n'eut pas envie de blesser le bel égo du jeune félin et sa petite taille. Un double désir s'empara de lui et il ne sut pas tellement quoi faire.

Plusieurs idées divaguaient dans sa charmante petite tête, ses pensées l'emportèrent dans le lointain, là où ses rêveries prenaient une forme réelle. Mais bien vite, la réalité le rattrapa, à son plus grand bonheur. Depuis tout ce temps, il n'avait cessé de tourner autour de Toucan, la démarche élégante et tranquille, le visage neutre. « — Oh, c'est vrai que tu es charmant, mon petit Toucan. débuta-t-il, laissant sa queue passer sous le menton du jeune au passage. Tu sais, je n'avais qu'une sœur et je doute bien que celle-ci se soit frottée à toi, elle a eut une belle portée, et elle aimait trop son compagnon pour venir sur tes terres. ajouta-t-il, prenant un regard menaçant. Et mes frères sont morts beaucoup trop jeunes pour que tu les connaisses. Néanmoins, moi, je suis heureux d'avoir fait ta connaissance. Tu devrais te soumettre au grand guerrier que je suis, on m'appelle Souffle du Loup. Prends garde à ma vitesse, jeune chat. conclut-il. » Doucement, il approchant son beau museau de celui de Toucan. Il lui faucha les pattes et le plaqua au sol, usant la surprise pour être le dominant. Il plongea sa truffe froide dans le cou du mâchoire, faisant naître une excitation nouvelle dans tout son être.

— 801 mots —


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MessageSujet: Re: Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon   Un coup de dés jamais n'abolira le hasard (Souffle du Loup) - abandon Empty24.07.16 22:47

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Il restait silencieux, immobile, puis tournait, virait, virevoltait et envoyait la patience de Toucan valdinguer. On eût dit une sorte de danseuse L'inconnu avait une certaine grâce, c'est indéniable, mais couleur muscles, tendons tendus, veines bientôt saillantes. Le galet pensait l'avoir blessé. Il l'espérait. Il n'aimait pas la danse. Il lui préférait la chasse, le dialogue intime des corps, la lutte, non pas des classes, mais des consciences, des volontés : une bataille d'esprits, voilà ce qu'était pour lui le combat. En plus d'un assouvissement primaire de pulsions bestiales, cela va de soi. Et le terme « pulsions » était pleinement chargé, en la personne de Toucan, de la double thématique si chère à Freud : pulsion de mort et libido, Éros et Thanatos.

Il était donc tendu comme un arc, son corps se crispant peu à peu, quand la queue de l'autre vint lui chatouiller les moustaches. Son visage se chiffonna : geste soudain. Enfin, cette soudaine recherche de contact physique ne le surprenait pas tellement ; il avait l'habitude de déchaîner les passions avec sa gueule d'amour. La grand perche avait dû y succomber, fatalement. « — Oh, c'est vrai que tu es charmant, mon petit Toucan. » Bingo. Ça marche à tous les coups. Trop de charisme en lui, il exsude hors de ses pores et se colle aux yeux du tigré. «  — Tu sais, je n'avais qu'une sœur et je doute bien que celle-ci se soit frottée à toi, elle a eut une belle portée, et elle aimait trop son compagnon pour venir sur tes terres. Et mes frères sont morts beaucoup trop jeunes pour que tu les connaisses. » Tiens, le grand avait l'air bien attachée à sa sœur. Manquerait plus qu'il soit incestueux ce type. Voilà bien la seule perversion dans laquelle Toucan n'avait pas versée. Et ce uniquement parce que sa fratrie avait finie dans un sac poubelle ; éthiquement, Toucan étant un chat, il ne voyait pas de soucis à se taper sa propre famille. Bon, peut être pas ses parents, il ne s'appelle pas Œdipe....

Bref. Toucan et l'inceste, pas de soucis. Mais ça ne semblait pas être du genre de l'autre, qui parlait de sa sœur, que le galet supputait morte ou disparue au vu de l'usage de l'imparfait, avec une certaine déférence. Une admiration religieuse. Une dévotion ardente. Et Dieu sait que la religion catholique est diablement charnelle.

La voix du fil de fer trancha court à ses méditations morales. «  — Néanmoins, moi, je suis heureux d'avoir fait ta connaissance. » Ah. Bien voilà. Toucan avait raison. L'autre voulait le pécho, pour parler crûment. «  — Tu devrais te soumettre au grand guerrier que je suis, on m'appelle Souffle du Loup. Prends garde à ma vitesse, jeune chat. » L'idée amusante, mais néanmoins cocasse, que Souffle du Loup -voilà le nom composé pompeux- suggérait ici une quelconque relation sadomasochiste homosexuelle lui traversa l'esprit, il ouvrit la bouche pour laisser s’échapper un rire sardonique d'entre ses lèvres, mais tout d'un coup, elle s'emplit de poussière.

Il avait le visage dans la terre crayeuse de son Verger.
C'était génial.

La truffe froide de Souffle du Loup lui chatouilla le cou de mâchoire, ils étaient dans une posture comique, mais aussi dangereuse. Toucan devait se dégager. Impossible, l'autre était trop lourd, et l'emprise de ses pattes sur le dos du petit était trop forte. Toucan releva le museau. Souffle c''était moqué de sa petitesse, il avait eu tort. Il allait comprendre sa douleur. Griffes sorties, le galet s'écrasa un peu plus au sol, se tortilla pour s'avancer de telle sorte à se retrouver sous le ventre de son assaillant, malheureusement trop grand. La toison du ventre ennemi s’emmêlait autour des petites oreilles grises de Toucan. Les pattes de notre héros, comme aimantées, se fichèrent à peu près au milieu de l'abdomen de Souffle – pas trop profondément, il ne s'agissait pas de le tuer – et amorcèrent un mouvement mécanique de remontée vers le corps de leur possesseur. Toucan avait fermé les yeux en sentant les premières gouttes de sang mouiller ses doigts : il savait qu'elles lui dégoulineraient sur le visage à mesure qu'ils ramènerait ses pattes vers lui. Il ne voulait pas être aveuglé par un quelconque fluide corporel quand Souffle se relèverai subitement sous la morsure de la douleur. Il voulait voir son visage en souffrance. Cela serait sans nul doute d'un rare érotisme.

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