Why did you go ? I had to stay [PV Aigle Vif] - end

- Comment veux-tu qu’on l’appelle, celle-ci ? Elle est tellement adorable.

Prêt du tas de gibier, Colère du Feu ne put retenir un soupir dégoûté ni même sa grimace. Tortue Tacheté avait mit bas hier de sa deuxième portée de chaton. Ses petits à elle et ceux de Lune Glacée. Le matou tacheté passait tout son temps à ronronner et roucouler quand la femelle tricolore lui avait appris la nouvelle. Le couple inondait de bonheur et ça donnait la nausée à Colère du Feu qui leur en voulait d’être heureux. Le mâle ambré était tellement jaloux et malheureux qu’il souhaitait que la portée de Lune Glacée connaisse la même fin tragique que la sienne.

- J’aimerais l’appeler Petite Ombre, en hommage à sa grande sœur… Elle n’a pas autant de noir qu’elle sur le corps, mais je trouve qu’elle lui ressemble beaucoup.

Colère du Feu en avait trop entendu. Lançant le reste de sa souris à un novice qui passait par là, le mâle entra d’un pas lourd dans la pouponnière. Il foudroya du regard la nouvelle mère et son compagnon, les babines retroussées. Il jeta un vague coup d’œil à la portée, celle qu’ils voulaient appeler Petite Ombre était une femelle noire et blanche très menue. Le mâle ambré fut dégoûté là où les jeunes parents étaient choqués de le voir débarquer telle une furie.

- Je refuse que vous l’appeliez Petite Ombre, c’est compris ? C’est ma fille.
- T’es gonflé ! C’est aussi la mienne ! Et j’ai le droit de choisir le nom de mes enfants ! Tu n’as pas ton mot à dire !

Sans rajouter un mot et armé de son air le plus menaçant au possible, le mâle s’avanca jusqu’à à la portée où il laissa sa patte en suspend juste au-dessus de la femelle noire et blanche. Il entendit les autres reines retenir leur respiration, profondément choquée devant une tellement menace. De la gueule de Tortue Tachetée et de Lune Glacée s’échappa d’abord un hurlement d’horreur devant la menace tacite du matou. Hurlement d’horreur qui se transforma vite en cri de colère.
La femelle tricolore se précipita sur son chaton pour la rapprocher de son giron et l’y placée en sécurité tandis que le mâle tacheté chassa le félin ambré à coups de griffe et de crocs. Il lui ordonna de ne pas revenir à la pouponnière ni même au camp pour la journée.

- T’as un problème, Colère du Feu ! Ce n’est pas parce que tu es malheureux que tu le monde doit l’être ! N’oublie pas que c’est toi qui te morfonds ainsi ! Laisse Tortue Tachetée refaire sa vie si elle le souhaite ! Va prendre l’air loin du camp pour aujourd’hui et réfléchis, si tu en es capable ! Tu as menacé d’écrasé un chaton, pour l’amour du Clan des Étoiles ! Je te connais par cœur, tu es beaucoup plus gentil que tu ne le laisse croire. Et surtout, je sais que tu as tellement souffert que tu ne souhaite ça à personne, pas même à ton pire ennemi.

C’était autre chose qui l’avait poussé à agir. Il avait eût l’impression que la femelle tricolore essayait vraiment d’effacer le passer et d’oublier Pelage d’Ombre. Le cœur meurtri et l’âme en peine, le matou ambré sorti du camp en traînant les pattes et la queue. Il partit tout droit vers les Pierre Sentinelles où il s’installa en regardant le ciel, soupirant tristement, plongé dans des souvenirs qui lui déchiraient le cœur un peu plus.

Le temps était morose à ses yeux. Pas qu'il faisait moche ce jour là, mais le coeur n'y était pas. Cela faisait a peine quelques jours que ses filles Chant de Rainette et Rose d'Hiver étaient décédé, son coeur était lourd, trop lourd et son fils n'avait de cesse de venir la voir comme détruit par l'état de sa mère. Elle avait demander à ne pas rester clouer au camp, bien qu'on lui avait proposer et même conseiller de rester pour se reposer. Mais Aigle Vif ne voulait pas, elle avait besoin de faire son travail, d'aller surveiller les frontière pour donner un sens à sa vie. Elle avait perdu tant depuis son jeune âge.
D'abord Museau Pâle puis Caresse du Vent et maintenant, ses filles. Elle aurait tant voulu courir se réfugier avec Crocs Nacrés et Eclat d'Argent mais...L'un n'était plus que l'ombre de lui même et l'autre s'en occuper au mieux.

Aigle Vif s'apprêtait à sortir quand soudain elle releva les oreilles, quelques choses se passait dans la pouponnière et au vu des cris et des hurlements rien de bon. Elle vit alors Colère du Feu, Tortue Tacheté son ancienne compagne et Lune Glacé, le jeune couple avait eut des petits et au vu des cris que pu capter la Sentinelle, une histoire de chaton. Cela lui serra un peu plus l'étau dans sa poitrine, elle regarda Colère du Feu s'enfuir vers la sortie avant de toiser le couple d'un regard réprobateur. Ses pattes se mirent, sans vraiment la conscience, à suivre le matou jusqu'au Pierre Sentinelles, cela tombait bien elle était de garde ce jour là.

Elle laissa un moment de silence planer sur les deux félins avant de faire entendre sa présence d'un petit bruits de gorge. Il avait l'air vraiment triste, mais elle n'avait pas le coeur à l'apaiser, elle aussi était extrêmement triste et détruite, il suffisait de voir son museau fermé et vide si différent de son calme et la chaleur qu'il en dégage d'habitude.

-Tu peux rester là autant que tu veux, je ne te dérangerais pas je suis dans tous les cas de garde ici...

Elle ne se permettrait pas de demander au matou ce qu'il se tramait, mais elle supposait qu'il souffrait de l'absence de sa fille et de l'abandon de son ancienne compagne. Et bien qu'Aigle Vif était malheureuse, elle avait bien envie de l'aider, mais comment aider quelqu'un avant de se sentir bien soit même ? Elle le fixa de son regard terne et de son museau fatigué par les flash horrible des corps sans vie de ses filles.

-Je t'écouterai si tu as besoin de parler.

Il ne s’en rendit pas compte tout de suite, mais il avait été suivi. Il prit conscience de la présence d’Aigle Vif que lorsqu’elle lui parla, le faisant sursauter. Elle resterait ici mais ne le dérangerait pas. Il se contenta pour toute réponse d’hocher la tête, des larmes plein les yeux. Puis, il retourna le dos à la femelle et se remis à fixer le ciel.

Il resta très silencieux pendant un très très long moment. Plusieurs heures, même. Après avoir ressasser nombres de souvenirs, bons ou mauvais, il jeta un coup d’œil derrière son épaule, pour regarder le dos d’Aigle Vif un bref instant avant d’aller s’installer près d’elle, mais pas trop prêt.

- Tortue Tachetée à eût ses chatons, hier. Elle veut appeler l’un d’eux Petite Ombre. En hommage à Pelage d’Ombre. Mais… J’ai surtout eût l’impression qu’elle voulait balayer tout ce qu’on a vécu. Comme si elle voulait se débarrasser d’un échec… Ou remplacer Pelage d’Ombre. J’ai très mal supporté l’idée et j’ai mal réagit. Je sais que je n’aurais pas dût. Mais j’ai pas envie que Pelage d’Ombre soit oubliée…

S’il s’écoutait, il irait s’excuser, mais il était encore trop mal dans ses émotions pour vraiment en avoir envie. Il préféra rester là, les yeux au sol, près d’Aigle Vif. Est-ce que la femelle allait approuver ou pas, il ne le savait pas.

Il vient s'installer près d'Aigle Vif avait son air emplit de désespoir, puis il se mit à parler.

- Tortue Tachetée à eût ses chatons, hier. Elle veut appeler l’un d’eux Petite Ombre. En hommage à Pelage d’Ombre. Mais… J’ai surtout eût l’impression qu’elle voulait balayer tout ce qu’on a vécu. Comme si elle voulait se débarrasser d’un échec… Ou remplacer Pelage d’Ombre. J’ai très mal supporté l’idée et j’ai mal réagit. Je sais que je n’aurais pas dût. Mais j’ai pas envie que Pelage d’Ombre soit oubliée…

La brunette relève la tête vers le ciel, fermant un instant les yeux, la propre tempête de son esprit tourbillonnait et tapait dans sa tête sans cesse, un ahanement se fit entendre au fond de sa gorge. Elle se sentait aspirer par sa propre terreur, mais réussi à se reprendre. Elle le comprenait tellement, elle ne devait pas montrer son désarroi, alors elle secoue le museau discrètement. Elle prit fortement sur elle pour répondre d'une voix la plus compatissante possible:

" Elle ne sera jamais oublié, la preuve, tu penses à elle constamment. Je peux comprendre ton point de vue, mais aussi celui de Tortue Tacheté... Votre fille doit tellement lui manquer, qu'elle tente de lui faire honneur à sa manière, tu ne dois pas le prendre mal."

Mais sa voix trahissait les rouages de plusieurs nuits blanche, à veiller le clan, à surveiller le territoire dans le froid, et de son propre malheur. Elle tourna pourtant un museau bienveillant vers son camarade, elle n'avait pas changé dans le fond, toujours à veiller aux autres plus qu'à elle même, elle vient même passer sa queue sur les épaules du mal pour le réconforter.

Aigle Vif avait la tête haute bien droite, mais sa mine était fatiguée, solide comme un roc et en même temps si fragile comme si une brise pouvait l'emporter à tout moment. Elle reprit avec calme:

"Le plus beau des honneurs, c'est de ne pas être oublié, comme nos camarades passé... Comme Caresses du Vent , comme Museau Pâle..."

Sa voix se brisa:

"Comme Chant de Rainette et Rose d'Hiver..."

Aigle Vif redressa son museau dans le vent, toisant l'horizon d'un air se voulant le plus neutre possible, cacher ses faiblesses, ses peines. Pour supporter ses camarades le mieux possible. Mais la brise la frappa de plein fouet comme une claque, lui refroidissant le pelage et lui arrachant un hoquet de sanglot.

Aigle Vif est là pour le réconforter. Elle ne dit pas qu’il a eût tord. Mais Colère du Feu sait qu’il a eût tord de réagir, ainsi. La queue de la chatte sur ses épaules le console un peu. Il s’affaisse, se recroquevillant sur lui-même, paraissant plus petit que la femelle tandis qu’il l’écoute ses paroles et qu’il a presque envie de les boire.

Puis, sa voix s’éteint et il redresse la tête. Juste à temps pour voir les épaules d’Aigle se redresser dans un petit hoquet. Hoquet qu’il entendit. Et il réalisa ce qu’on lui avait dit. D’autres comme lui avait perdu des proches. Ils en souffraient aussi. Mais ils allaient de l’avant. Comme Aigle Vif. Et pourtant, la femelle était celle qui pouvait le mieux comprendre sa douleur. Car rien n’est plus déchirant qu’un parent qui enterre son enfant.

Pourtant, voir la femelle brune se retenir de pleurer lui faisait mal au cœur. Y avait pas de mal à montrer ses sentiments. Pas pour lui, en tout cas. Il s’approcha doucement de la femelle jusqu’à poser sa queue ambrée sur le dos brune de la chatte.

- Pleure, si t’en a envie. Je surveillerais le territoire pour toi.

Elle gardait sa tête bien haute, son corps bien droit, le vent fouettant toujours sa fourrure, faisant tout pour ne pas craquer, du moins jusqu'à ce que Colère du Feu vienne se coller à elle en plaçant sa queue sur elle. Elle tourne la tête lentement vers son camarade d'enfance, plaçant ses pupilles dilaté dans les sienne, un voile de tristesse voilant celles-ci. Elle ne pu retenir ses sanglots à cet instant elle craqua...

La Sentinelle s'affaissa les épaules tombant, elle eut comme premier réflexe de coller son museau dans le poitrail de Colère du Feu, comme pour cacher cet instant de faiblesse. De nombreux sanglots sortirent de sa gorge, profonds et intense, dissimulé depuis un temps trop long. Elle réussi à sortir des phrases malgré sa voix brisée:

- Je les revois encore....Chant de Rainette et Rose d'Hiver...Jouer avec Pelage d'Ombre...Elle me manquent tant....Elles étaient trop jeune et trop pleine de vie...

Ses griffes se plantèrent dans le sol avec rage, elle se resserra un peu plus contre Colère du Feu, plus pour se réconforté et cesser de pleurer le plus vite possible, malgré la souffrance immense qu'elle ressent. Mais c'est le contraire qui se produit, elle eut plus mal au cœur, mais elle ressentit une chaleur, comme si ses peines partaient peu à peu avec le temps. Elle se mit à réfléchir, a se calmer au bout d'un certain temps.
Alors elle capte qu'elle a craqué et se redresse d'un coup, elle baisse les oreilles gênée, elle sent les oreilles lui brûler avant de de détourner le regard vers l'horizon se raclant la gorge.

-Excuse moi...je ne devrais pas y penser...ni craquer de la sorte, en plus j'ai défait ta toilette...

Aigle Vif fini par craquer. Elle pleura, se remémorant les jeux de leur enfants respectifs. Colère du Feu les voyait aussi. Il se souvint même de la fois où Petite Ombre lui avait confié qu’elle considérait Petite Graine, Petite Rose et Petite Rainette comme des frères. Dès qu’ils le pouvaient, ils jouaient ensemble, et pour l’entraînement, ils n’hésitaient pas à demander à s’entraîner ensemble.

La femelle brune pressa son visage contre son poitrail, pleurant toute les larmes de son corps. Il la regarda un instant, peiné, avant de sentir sa vue se brouiller. Finalement, il pleura aussi, posa son menton sur le crâne de sa camarade. Et ils restèrent ainsi en pleurant un moment.

Aigle Vif finit par se reculer pour mieux se concentrer sur la surveillance. Et lui-même recula sa tête. Il resta assis près d’elle, ressuyant ses larmes, et fit une petite moue un peu amusé. Il finit par s’allonger sur la pierre, laissant ses pattes pendre dans le vide.

- Quelle toilette ? Plus sérieusement, il n’y a pas de mal à craquer. T’as le droit d’exprimer tes sentiments toi aussi. Il n’y a pas à avoir honte.

Aigle Vif restait coller au poitrail de Colère du Feu pendant un très très long moment qui passait presque pour une éternité. Un instant ou il fallait prendre son temps. Elle frissonna en sentant le museau de son camarades se poser sur son crâne, lui faisant baisser les oreilles. Cela faisait un moment très long que...La femelle n'avait pas eut de réel contact affectif. Si ce n'est avec ses enfants. Mais depuis la mort des fille Pelage de Graine fuyait sa mère...Quand à son ancien compagnon il était décédé peu de temps avant la naissance. Alors oui ce contact soudain était important et cher à son cœur. Mais il ne pouvait pas vraiment durer, alors Aigle Vif se recula et c'est à ce moment que Colère du Feu se mit à lui parler.

- Quelle toilette ? Plus sérieusement, il n’y a pas de mal à craquer. T’as le droit d’exprimer tes sentiments toi aussi. Il n’y a pas à avoir honte.

Aigle Vif se prit à étonnamment à le fixer, il était amusant couché ainsi, les pattes dans le vide, s'il les bougeait un peu elle rebondirait surement. Cette pensée lui arracha un petit rire. Cela pouvait paraitre étrange de rire après avoir pleurer, mais en réalité le rire arrivait souvent après les pleure d'Aigle Vif, elle avait souvent des fou rires incontrôlé. C'est même ce qui était en train de lui arrivée, elle se revit même apprentie quand elle embêtait Crocs Nacrés. Les oreilles en avant et un sourire vague, avec son rire incontrôlé, elle descend de son perchoir pour se poser devant Colère du Feu, elle le fixe un instant avant de relever lentement une patte...Et....De tapoter délicatement celle du mâle pour les faire rebondir.
Ce geste eut le don de la faire rire encore plus, si bien qu'elle s'assit, puis se laissa glisser sur le côté.

-Oh non.....Je....suis désolé.... Hahahahaha ! s'esclaffe-t-elle en ramenant des pattes avant pour cacher son museau. C'est nerveux !

La femelle brune recula, prise d’un léger rire tandis qu’elle semblait se remémorer des vieux souvenirs. Regardant au loin, Colère du Feu reporta son attention sur Aigle Vif quand il sentit les coussinets sur ses pattes. Elle tapota sa patte la faisant rebondir, avant de partir dans un fou-rire en s’excusant. Lui-même remua les moustaches d’amusement.

- Tu t’amuse bien, à ce que je vois. Elles doivent être joyeuses, tes gardes, si tu fais ça tout le temps.

Il lâcha un petit ricanement. Lui aussi c’était déjà comporter comme un chaton, même si ça fait longtemps que ça ne lui était plus arrivé. La dernière fois… Il était encore apprenti. Il avait frotté la litière de Nuage Rusé sur une fourmilière par esprit revanchard pendant l’entraînement de combat.

Mais visiblement, pour certaines, se comporter comme un chaton, c’était encore d’actualité à l’âge adulte. Et le matou ambré braque son regard vert sur la concernée.

Il remarqua qu'elle jouait avec ses pattes et qu'elle rigolait aux éclats, autant par amusement que la pression qui retombait d'un coup. Et lui aussi semblait amusé par la scène au vu de son remuage de moustaches. Il déclara après cela.


- Tu t’amuse bien, à ce que je vois. Elles doivent être joyeuses, tes gardes, si tu fais ça tout le temps.

Il se mit à rire à son tour, une chose qui fit un effet spécial à Aigle Vif. Elle frissonna avant de redresser son regard et le poser dans celui d'émeraude du mâle. Elle eut comme une chaleur dans le cœur, se stoppant dans son rire. Il fut un instant comme dans ses pensées avant de lui aussi poser son regard sur elle. Elle sentit ses oreilles chauffé et baissa la tête en trépignant sur place. Un vent léger vient rafraichir ses oreilles alors que son cœur battait la chamade. L'angoisse avait du reprendre le dessus à cause de ce qu'il se passait dans ses pensées sur ses filles. Elle prit le temps pour se calmer, essayant de le dissimuler, sans y arriver. Elle se mit à bafouiller soudainement:

-Hu...je...Oui..Euh... J'aime bien m'amuser...Pendant mes gardes... Ca permet...de...Euh....Rester éveiller....

Elle se mit à tourner un instant sur elle même, avant de s'asseoir dos à lui pour ne pas paraitre étrange.