Vers de Nouveaux Horizons ♡

Tôt dans la mâtinée, Orage avait vu Grassette partir en compagnie de Queue de Ragondin pour une patrouille. Ils devaient ensemble, repérer les endroits inondés sur le territoire afin de les signaler. D'autres patrouilles avaient également été envoyé pour ça. Mais, Orage n'avait pas été affecté à l'une d'entre elle, on l'avait envoyer chasser puis nettoyer la litière des guerriers, une tâche ingrate d'apprentis mais, il n'avait pas eu le choix d'accepter car certains apprentis étaient blessés ou mort dut aux inondations et l'effectif manquait de jeunes pour cette tâche.

Dans les profondeurs sombres de la tanière des guerriers, Orage d'Or exécutait cette pénible tâche avec une précision rigoureuse. Ses muscles puissants se contractaient à chaque mouvement alors qu'il nettoyait les lits de mousse, éliminant toute trace de saleté avec une concentration féroce. Autour de lui, l'atmosphère était empreinte d'une tranquillité presque palpable, brisée uniquement par le son régulier de ses mouvements méthodiques.

Mais alors que le silence régnait, il fut brusquement interrompu par l'arrivée précipitée et aussi soudaine, qu'innatendu de Queue de Ragondin, un autre guerrier du clan. Un guerrier qui autrefois chaton se moquait de l'obésité de Orage.

Le mâle tigré sentit immédiatement une tension nerveuse envahir l'air alors que Queue de Ragondin s'approchait de lui, ses yeux écarquillés par la panique.

Queue de Ragondin: Orage ! Il faut que tu viennes vite ! s'écria-t-il, son souffle haletant.

Le guerrier grogna et fronça les sourcils, une lueur d'inquiétude traversant ses yeux sombres.

Orage d'Or: Quoi!? Que se passe-t-il ? demanda-t-il d'une voix grave, son ton trahissant une pointe d'anxiété.

Queue de Ragondin, débordant de terreur contenue, balbutia ses mots avec précipitation en fouettant nerveusement l'air de sa queue aussi fine qu'un rat.

Queue de Ragondin: C'est Grassette Tremblante... elle... elle est tombée dans le plan d'eau ! Je l'ai vue lutter, mais je... je ne sais pas nager et j'ai eu peur de...


L'annonce frappa Orage tel un coup de tonnerre dans un ciel clair. Grassette, en danger ? L'idée semblait presque irréelle... Mais son cœur se serra d'une angoisse jamais ressentis auparavant. Une bouffée d'émotion monta en lui, mêlant colère et peur, mais au fond de son cœur, un autre sentiment, plus doux mais tout aussi puissant, émergea : l'amour... Lui qui n'avait pas put sauver sa fille... Il était hors de question qu'il laisse mourir une seule autre personne qu'il aime !! Seulement, le stresse commença à envahir Orage et il ne perdit pas une seconde pour répliquer.

Orage d'Or: SALE MERDE!!! Comment as-tu osé l'as laissé ?!

Sans réfléchir Orage frappa avec rage Queue de Ragondin toute griffes sorties en pleine gueule, le sang de se dernier gicla. Sous le regard de plusieurs congénère, qui s'était rapprocher en entendant gueuler Orage. Le regard d'or de Orage brillait d'un feu de frustration et de colère. Puis, sans perdre une seconde de plus, il se lança dans une course effrénée vers le plan d'eau où la vie de Grassette était en jeu, laissant derrière lui les ombres du camp pour affronter les éléments déchaînés de l'extérieur.

Le vent fouetta les moustaches blanches du guerrier, qui courrait aussi vite qu'il le pouvait... Sentant à chaque pas, son cœur battre un peu plus...

Le ciel commençait à gronder de colère alors qu'il atteignait enfin les rives du plan d'eau... Le guerrier paniqué et à bout de souffle, n'arrivait pas à voir sa petite "fleur".

Orage d'Or: Grassette ! hurla-t-il à travers les bourrasques de vent et le bruit du tonnerre désormais présent.

Il la repéra enfin, une silhouette qui semblait frêle et se débattant dans les eaux tourbillonnantes.
Bien qu'il ne savait pas nager comme la plupart des membres du clan de l'Ombre, Orage sauta sans réfléchir dans l'eau. Car si le guerrier ne manquait pas d'une chose, c'était de courage.

Son cœur battait la chamade dans sa poitrine alors qu'il redoublait d'efforts pour l'atteindre. Chaque coup de patte le rapprochait un peu plus d'elle, chaque goutte d'eau qui l'entourait semblait nourrir sa détermination.
Orage d'Or n'avait jamais avoué ses sentiments, mais chaque fois qu'il la voyait, son cœur battait plus fort, et il était prêt à tout pour la protéger... Et surtout pour ne jamais la perdre...! Ses muscles se tendirent alors qu'il luttait contre les courants violents, ses pattes griffant désespérément pour avancer.
Une vaguelette portée par le vent frappa Orage, qui secoua la tête un peu décontenancé... La pluie tomba au même moment, ce qui n'arrangeait pas les choses. Heureusement, ce n'était qu'une petite pluie fine.

Malgré la fatigue qui le gagnait et les eaux impitoyables qui le tourmentaient, Orage d'Or redoubla d'efforts. Il pouvait sentir la force de Grassette faiblir, mais il refusait de l'abandonner. La pluie fouettait son pelage, mais Orage d'Or ne reculait pas. Ses yeux étaient rivés sur Grassette, qui luttait également pour rester à la surface. Leurs regards se croisèrent dans une étreinte muette, où se lisait toute la force de leur lien. Avec un ultime effort, il parvint à atteindre la lieutenante et, agrippant fermement sa fourrure avec ses crocs, il la tira vers la rive. Le poids pesant entre ses crocs, Orage luttait fort contre ses muscles endoloris pour ne pas couler.

Finalement, il atteignit la terre ferme, tandis que la tempête continuait de gronder au-dessus d'eux. Orage d'Or regarda Grassette avec tendresse, ses yeux reflétant l'intensité de ses émotions. Dans cet instant, alors qu'ils reprenaient leur souffle, il sut qu'il était prêt à affronter n'importe quoi pour elle, même les eaux les plus redoutables et les tempêtes les plus cruelles. Et dans le silence qui suivit, Orage d'Or commença à comprendre la profondeur de ses sentiments...

Orage d'Or, d'habitude stoïque et réservé, avait ressenti une terreur glaciale lui saisir le cœur en voyant Grassette Tremblante lutter pour sa vie dans les eaux tumultueuses de la rivière. Il avait ignoré les risques, ignoré sa propre sécurité pour se précipiter à son secours. Sentir entre ses crocs la fourrure de Grassette, la tirant de la noyade imminente, avait été à la fois un soulagement et une angoisse intense.

Maintenant, alors qu'il restait là, à ses côtés sur la rive, Orage d'Or ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une vague de soulagement mêlée à un sentiment plus profond. Il avait toujours gardé ses sentiments pour Grassette enfouis sous une façade de calme et de réserve, mais cette épreuve avait réveillé quelque chose en lui qu'il avait du mal à ignorer.

Il observait Grassette tousser et reprendre son souffle, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Il aurait voulu se coller contre elle pour la réconforter, et lui dire à quel point il avait eu peur de la perdre, mais les mots semblaient rester coincés dans sa gorge, étouffés par cette peur et par une certaine réticence à se montrer vulnérable.

Pourtant, alors qu'elle commençait à se rapprocher de lui, Orage d'Or sentit une bouffée de chaleur envahir son être. Il baissa légèrement la tête pour éviter son regard, sachant qu'elle pouvait lire à travers lui comme personne d'autre ne le pouvait. Mais malgré sa réticence, il la laissa s'approcher, sentant le besoin irrésistible de sa présence.

Alors qu'elle atteignait enfin sa position à ses côtés, Orage d'Or détourna légèrement le regard, mais il pouvait sentir son cœur battre plus fort à chaque instant passé à ses côtés. Il savait qu'il devait lui dire, lui montrer d'une manière ou d'une autre ce qu'elle représentait pour lui, mais les mots semblaient toujours hors de sa portée.

Pourtant, dans ce moment de silence partagé, alors que le soleil commençait à percer à travers les nuages gris et à réchauffer leur fourrure trempée par les eaux, Orage d'Or sut qu'il ne pouvait plus nier ce qu'il ressentait. Avec un souffle profond, il rassembla son courage et posa délicatement sa patte sur celle de Grassette, laissant un léger frisson lui parcourir l'échine.

Dans ce geste simple mais chargé de significations, Orage d'Or espérait que Grassette comprendrait l'ampleur de ses sentiments, même s'il ne parvenait pas encore à les exprimer verbalement. Et alors qu'ils restaient là, ensemble, face à l'orage qui s'éloignait doucement, il sut que quoi qu'il arrive, il serait prêt à tout affronter pour elle...
Quand, les rayons du soleil, fut plus présent et après des minutes qui semblaient des heures. Orage sortis du silence, regardant toujours les faibles rayons du soleil percée les nuages sombres.

Orage d'Or: J'ai eu si peur pour toi... Douce petite fleur...

Il parla d'une voix plus douce que d'habitude, ses mots transperçant ses barrières de mutismes avec un naturel déconcertant. Orage pensait retenir davantage ses sentiments pour elle... Mais, il ne pouvais plus... Il avais eu si peur... Peur de la perdre...
Qu'il avait réalisé à quel point, elle comptait pour lui... Plus qu'une amie... Il se détourna de l'horizon qui semblait plus radieux à chaque minute comme les battements de son cœur en cette instant.
Et se colla entièrement à Grassette, en lui faisant une lèche sur le front et ronronnant de tout son être. Il pris une grand inspiration et d'une bouffée de courage, il laissa son cœur s'exprimer.

Orage d'Or: Je t'aime tu sais... et je veut pas te perdre...

Il baissa légèrement la tête, se sentant vulnérable mais libéré d'avoir enfin exprimé ce qu'il gardait enfoui depuis si longtemps. Il attendit, anxieux, la réponse de Grassette, espérant qu'elle comprendrait la sincérité et la profondeur de ses sentiments.

Orage d'Or sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine alors que Grassette se blottissait contre lui. Il avait dit les mots qu'il ressentait avec sincérité, mais maintenant un silence pesant flottaient dans l'air entre eux, il se sentait à la fois vulnérable et incertain. Il n'était pas habitué à exprimer ses émotions de cette manière, et il craignait d'avoir tout gâché en laissant échapper ses sentiments de manière aussi brute.

Alors qu'il sentait le poids de ses propres mots peser sur lui, Orage d'Or se mit à réfléchir à une autre approche. Peut-être qu'une phrase de drague plus explicite pourrait mieux lui faire comprendre ce qu'il ressentait au fond de lui... Peut être que cela pouvait alléger l'atmosphère, du moins c'était ce qu'il espérait.

Orage d'Or: Tu sais, Grassette, commença-t-il, essayant de paraître détendu malgré ses nerfs à vif, si à chaque fois je pensais à toi, il poussait une fleur.. alors la Terre serait un immense jardin de roses.

Il se maudit intérieurement pour cette phrase, mais il espérait que cela pourrait lui permettre de se rapprocher d'elle, peut être qu'être plus direct comme il venait de le faire lui permettrait de mieux lui faire comprendre ce qu'il ressentait. Orage d'Or attendit avec une anticipation nerveuse la réaction de Grassette, priant silencieusement pour qu'elle ne le trouve pas complètement ridicule.
Mais, c'était mal partis... Car si Orage d'Or était nul pour un truc.. C'était bien la drague !