Après la tempête | W/ Volonté de Fer - abandon

Le soleil était doux. C'est plutôt rare sur le camp, pensait Volonté de Fer, et il est bien vrai qu'il n'avait pas souvent vu un temps aussi calme du peu qu'il a vécu et dont il se souvient. La plupart du temps, y a des nuages moches ou le ciel semble sombre. Mais ça ne l'empêche pas d'avoir mal un peu partout après son altercation avec le renard, même si ça avait été une expérience plutôt épique à ses yeux. Et puis, il préfère avoir une douleur ciblée sur quelques blessures qu'avoir mal partout à cause de ses muscles.
Par contre, l'air de rien, la douceur commençait à se faire agressive : Le soleil se mettait à taper sur son pelage comme pour lui rappeler qu'il peut être dangereux.

" Volonté de Fer ! Viens, le soleil est doux ici !"

Oh tiens, Flaque d'Eau. Elle lui apportait la bonne nouvelle, un endroit où le soleil ne menace pas de l’assommer sous la chaleur plombante, c'est très bien. Il se dirigea immédiatement vers elle, content de trouver un endroit où se relaxer et content qu'elle aie enfin pris la parole envers lui. Il voulait lui laisser du temps car elle n'a pas vraiment vu leur combat contre le renard de la même manière que lui, c'était assez évident. Quand il était arrivé près d'elle, elle pris une nouvelle fois la parole avec un ton étrange.

"Alors, comment vas-tu ? Tes... tes plaies ne sont pas trop douloureuses ?"

Elle était mignonne à s'inquiéter de la sorte, non ce n'était rien de bien grave, sa famille n'est pas souvent venu à son chevet d'ailleurs. Après tout, c'était un grand garçon maintenant, ils étaient juste passé prendre des nouvelles de la bataille, et quand il conta les événements, Nuage Blanc en avait des étoiles dans les yeux, quand à Nuage de Vipère, bon, comme d'habitude, quoi.

"E-écoutes, je suis... désolée... pour tout ça", fit-elle, le regard au sol, honteuse.

Seigneur, elle s'inquiète beaucoup trop pour les autres, et aussi pour elle-même. C'était plus qu'une remise en question à ce niveau, c'était du pessimisme exacerbé, et il allait lui remettre un peu les idées en place, à sa manière. Comme elle ne le regardait pas, il en profitait pour la pousser du petit promontoire où elle se tenait comme un gamin.

"T'es pas sur tes gardes, ma belle !" Lui miaula-t-il en riant. Et après ça, il se contenta de se coucher sur le promontoire en prenant des postures suggérant qu'il s'agissait de l'endroit le plus confortable du monde en la regardant. La piquer au vif allait peut-être la réveiller un peu de ses idées beaucoup trop noires.

HRP:

Elle restait plantée au sol, sans un mot, elle était totalement inerte. Il était tétanisé à l'idée de l'avoir achevée comme ça, maintenant. Avec la fatigue et le stress causé par la bataille, il ne dormait plus. Volonté de Fer était toujours tourmenté par ses blessures et les questions qu'il se posait, les obligations qu'il aurait du remplir, la sécurité de Flaque d'Eau qu'il avait mis à mort pour pouvoir mettre quelques coups. C'est là qu'elle poussa alors un râle à en déstabiliser même le félin au cœur le plus froid de l'univers. Un cri déchirant.

"Aaaaaaaaah ! Mon épaule aaaah ! Je... crois... que la plaie s'est rouverte aaaah !"

Elle se tordait de douleur et d'agonie, il ne le supportait pas. Il regardait ailleurs en plissant les paupières, il n'en pouvait plus, que cela cesse.

"Ah-ah ! Je t'ai eu ! Rends moi ma place maintenant, sinon j'irai dire à Esprit Soucieux que c'est de ta faute si j'ai mal à l'épaule."

Pitié, tout sauf ça, je suis pas un irresponsable, je suis pas un iresp-Flaque d'Eau grimpa sur la motte de terre, devant Volonté de Fer. Il regardait dans ses yeux d'or, son air impérial.

"Et puis d'abord, personne a le droit de m'appeler comme ça, fit-elle, moqueuse. Personne à part ma maman."

Le mâle éclata de rire devant une répartie empreinte d'autant de légèreté :

"Hahahaha ! Mais c'est que t'es adorable, dis-moi ! Allez, je te laisse je suis sympa, sur ce, j'y vais !"

Ce départ était brutal, et il était fait bien exprès, car il le savait au fond de lui, qu'en ces temps, malgré la légèreté de leur ton, ils étaient tous les deux tourmentés, fatigués, mais surtout liés. Elle avait besoin de lui, il avait besoin d'elle, ils nécessitaient la présence l'un de l'autre pour se rassurer, quand bien même ils ne s'étaient dit mot jusque maintenant. Elle va le suivre, même après avoir gagné cette motte de terre, pas vrai ?