Face à face | W/Cri des Corbeaux - end

N.B. : Ce RP fait suite à l'Assemblée des quatre Clans.

La première assemblée des 4 clans de Cœur de Coyote en tant que Lieutenant fut riche. En tout. Il avait appris une tonne de trucs, sur un peu tout, des sujets divers et variés. Ainsi, il rentra au campement du Clan du Tonnerre, exténué, comme tous le autres. Après une discussion avec Etoile de Suie, il alla se coucher parmi les autres, fort de cette nouvelle expérience. Le félin eut une nuit sans rêve.

Le lendemain, il se souvint de la désagréable discussion qu'il avait eut avec Cri des Corbeaux, l'un des seuls félins qu'il pouvait réellement saquer. Cœur de Coyote savait que la plupart des choses qu'avaient dit son comparse étaient vrai. Il fallait qu'il se calme s'il voulait se faire accepter par les félins qui étaient désormais sous ses ordres. Il pensait que Cri des Corbeaux se doutait que quelque chose n'allait pas avec son histoire de renard. Aussi, au prix d'immenses efforts, il se décida à aller lui raconter la vérité. Il faisait confiance à son camarade. Et puis, de toute façon, cette histoire avait eut lieu avant qu'Etoile de Suie ne le nomme pour siéger à sa droite. Le tigré était confiant.

Il nomma les noms des félins qui devaient patrouiller. Faire les patrouilles de chasse était plus compliqué que pour celle de frontière, car Cœur de Coyote ne s'était jamais intéressé aux compétences à la chasse des autres. Il avait dut faire confiance à ceux qui se proposaient pour aller à la chasse. Le lieutenant était plutôt content de voir qu'il y avait des volontaires. En fin de matinée, Cœur de Coyote chercha Cri des Corbeaux du regard. Lorsqu'il l'eut trouvé, s'étant assuré que celui-ci ne parte pas en patrouille, il s'approcha de lui et sans s'arrêter, lança :

- Suis moi, on va causer un brin.

Le granit prit la sortie du campement, hochant vigoureusement la tête face à une guerrière qui le salua à l'entrée et passa la limite du camp. Il fit le tour de ce dernier pour se retrouver à un endroit où il était sûr de n'être entendu de personne. De là, il pouvait aussi entendre les matous du campement, ce qui en un sens, le rassurait. Si quelque chose devait arriver, il en serai vite averti. Il s'installa, le visage fermé, le dos droit et la queue enroulée autours de ses pattes, afin d'attendre Cri des Corbeaux.

N.B. : Ce RP fait suite à l'Assemblée des quatre Clans.

L'autre le rejoint bien vite. Il ne s'installa pas, contrairement à Cœur de Coyote. Le lieutenant l'observa, une lueur indescriptible dans le regard. Par où commencer ? Son comparse le regardait avec mépris. Il n'avait vraisemblablement les paroles du Coyote, l'autre soir. Le tigré soupira et laissa s'échapper un ricanement amer :

- T'es pas du genre à oublier les choses toi, hein ? Bon. On va un peu discuter de ce qu'il s'est passé l'autre soir. Assied toi, 'va en avoir pour un bout de temps, fit-il, un sourire narquois au coin de la gueule.

Le lieutenant faisait tout pour paraître le plus naturel possible. Il ne se faisait pas trop de bile mais n'aimais pas devoir ce genre conversation à Cri des Corbeaux. Il n'aimait pas devoir des choses tout court et surtout pas des excuses.

- Je me suis un peu... emporté à l'Assemblée. Mais qui ne le ferai pas ? Y'avait tant de monde, tant d'autres odeurs... Et puis, c'était ma première assemblée en tant que Lieutenant. J'étais un peu tendu. Enfin bref.

C'était sa manière à lui de s'excuser sans le faire. Il fallait maintenant en venir au plus difficile : les aveux.

- Je t'ai vu, avec cette femelle de l'Ombre. Qu'est-ce que tu croyais qu'elle te dirait ? Dans quel but... Désirais-tu t'entretenir avec elle ?

Il plissa les paupières. Il savait bien que tout ça n'était pas dans un but courtois ou dans l'objectif de faire ami-ami avec le Clan de l'Ombre.

- T'es intelligent, Corbeaux. Je l'ai remarqué. En fait... je crois qu'ici, t'es l'un des plus responsables. Alors, dans quel but allais-tu voir cette femelle de l'Ombre ?

Cœur de Coyote parlait d'un ton totalement neutre. Il voulait cuisiner un peu le matou avant de tout déballer. Tout raconter d'un coup pourrai passer pour une marque de faiblesse, ou un manque de confiance. Il voulait montrer au vétéran qu'il savait ce qu'il faisait et qu'il n'avait pas peur de lui, ni de quiconque.

HRP : Désolée, c'est pas terrible terrible :/...

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- Je savais que t’étais con, Coyote. Mais pas à ce point. L’autre rocher du Clan de l’Ombre, c’était sa première assemblée en tant que lieutenante aussi, tu devrais peut-être faire un stage avec elle. Comme tu l’as fait avec cette femelle de l’ombre. C’est sûrement pas un renard imaginaire qui t’a fait ses cicatrices.

Le lieutenant arrêta net de ricaner. Ses yeux était surpris. L'autre femelle ? Lieutenante ? Quoi ? Mais l'Ombre avait déjà une lieutenante ! Qu'est ce qu'il raconte ce débile mental ? Cœur de Coyote voyait bien la queue battante de Cri des Corbeaux. Il lui décocha un regard brûlant, qui aurait intimé à quiconque de se taire. Sauf à ce chat là. Ce chat là tenait toujours tête au Coyote. Tant mieux, ça le faisait un peu redescendre sur terre. Lui n'y voyait que des provocations futiles.

- Étoile de Suie est-elle au courant que son lieutenant fricote avec l’ennemi ? Ou est-ce elle qui t’envoie te balader sur les terres ennemies ? fit l'autre en grimpant sur une satanée motte de terre.

Cœur de Coyote en eut assez. D'habitude, il savait se contenir. Ni une ni deux, il bondit sur Cri des Corbeaux, lui bourrant le poitrail d'un grand coup d'épaule dont il avait le secret. Tout en poitrail, le lieutenant n'eut pas de mal à renverser son comparse.

- Comment oses-tu m'accuser moi ?! Je ne fricote avec personne et surtout pas avec les femelles des autres Clans ! rugit-il, le regard fou de rage et la mâchoire déformée en un rictus plein de haine. Etoile de Suie n'a pas a se plaindre mon infidélité et elle n'aura JAMAIS à le faire ! Tu m'entends, crotte de corbeau ?! JAMAIS !

Il feula un grand coup, son pelage d'habitude si ordonné maintenant tout hérissé. Sa queue fendait furieusement l'air. S'il y avait bien une chose qu'il détestait par dessus tout, c'est lorsque quelqu'un remettait sa fidélité en cause. Il n'y a pas chat plus fidèle à son Clan dans toute la forêt de Cerfblanc que MOI !

- En plus de ça tu racontes que des conneries. C'est pas la lieutenante de l'Ombre ! C'est qu'une guerrière de merde membre d'un clan de merde, dans un marais tout aussi merdique !

HRP : Du coup comme promis, tu peux lancer les dés first vu que Coco a percuté Cricri. On utilise deux dés chacune histoire de pas trop s'amocher !

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La réaction de l'autre fut inattendue. Il se mit à rire et le lieutenant reprit sa face habituellement neutre. Son regard fou l'avait quitté. Au fond de ses yeux il semblait...

- Ma parole j’ai jamais vu un chat aussi con ! Je pensais sincèrement qu’il y avait encore de l’espoir ! Bien sûr que Fleur Noire n’est pas la lieutenant’ de l’Ombre ! Moi qui pensais que tu la connaissais, avec le regard que tu lui as lancé ! Allons allons, le nouveau lieutenant sort de ses gonds, c’est comme ça que tu veux me faire ramper à tes pieds ?

...blessé. Jamais personne ne l'avait blessé avec des mots. Jamais personne depuis sa plus petite enfance. Jamais personne depuis les anciens, qui le traitaient comme de la merde parce que son père n'était pas son père. Jamais personne depuis les autres. L'insulte avait réveillé quelque chose, chez le tigré. Cela faisait une éternité que Coyote n'avait pas été touché par les mots, oui. Il s'était fait une barricade dans la moquerie des autres. On ne pouvait presque plus l'atteindre sur le sujet de son père, mais le Corbeau avait insinué que le lieutenant était un être stupide. Son rire lui rappelait celui de toutes les femelles de la pouponnière, qui parlaient de sa mère comme d'une femelle plus stupide qu'un poux. Cœur de Coyote avait toujours détesté qu'on l'associe à son imbécile de mère. En réalité, il n'avait plus pensé à elle depuis son baptême d'apprenti. Ce temps était loin...

Le lieutenant battit des paupières. Il était "le monstre", pour certains. "Le petit adultère" pour les autres. Ou encore mieux, "le gamin de la débile" pour les femelles les plus hargneuses. Oui, sa mère était limitée, sourde et seule. Oui, elle s'était vite lassée de donner de l'amour à Petit Coyote. Oui le compagnon de sa mère n'était certainement pas son père. Non il n'était pas stupide. Les idiots étaient ceux qui le traitaient comme tel. Maintenant, il était lieutenant du Clan du Tonnerre. Voyez comme le chaton adultère, le chaton stupide, le chaton monstrueux est devenu grand ! Regardez le tous, de toute façon, c'est ce que vous avez toujours fait. Vous ne savez que me dévisager, depuis vos tours d'ivoire. Je vais les détruire, je vais les arracher du sol. Je vais faire tomber vos rêves et les aplatir sur le sol jusqu'à ce que vous appeliez vos chiennes de mères, je vais-

Le lieutenant atterrit plus loin dans un bruit mat. Il se redressa bien vite. Devant lui, le visage du mépris. Encore un autre chat qui le croyait bête et méchant. Encore un autre pour lui dire qu'il n'était qu'un insecte. Encore un autre qui pensait que, de toute façon, il ne comprenait rien à rien. Cœur de Coyote laissa toute haine de côté, toute colère. Il n'y avait plus dans ses yeux que l'ombre de la nostalgie et de la tristesse.

- Si une guerrière du Clan de l’Ombre à réussi à te battre, je devrais pouvoir te tenir tête n’est-ce pas ?

Tilt. Nuage Hivernal lui a raconté, pensa immédiatement le félin. Il battit des paupières, étrangement mortifié à cette idée. Il avait foi en l'apprentie. Encore un traître. De toute façon, seul compte le Clan. Je ne dois plus me fier à personne. Il lança, d'un ton neutre ou perçait timidement la déception :

- Ça a eut lieu avant ma nomination. Tout ça n'a plus aucune importance, désormais. Seul le Clan compte. Je pensais... que tout allait au delà de ça. Que les ressentiments... prendraient fin. Tout ça va me suivre jusqu'à mon dernier souffle, pas vrai ?

Il eut un sourire triste, tel qu'il n'en avait jamais eut. Avant de se laisser gagner par l'abattement, avant de réfléchir de trop, avant de se laisser à nouveau tomber dans la haine, il bondit. Prenant appuis sur son arrière train, sur la pente qu'il venait de dévaler, il bondit en plein poitrail de Cri des Corbeaux. Pattes ouvertes, griffes dehors, les armes du félin se refermèrent sur les épaules du guerrier. Il s'y accrocha avec peine et tenta de planter ses crocs dans le poitrail de l'adversaire, en vain. Il n'avait plus vraiment la conviction de se battre. Le lieutenant pensait vraiment que tout allait se régler à l'amiable. Parce que Cri des Corbeaux était un félin sur lequel il pensait pouvoir s'appuyer en cas de coup dur. Vraisemblablement, il ne pouvait s'appuyer sur personne d'autre que sur lui même. Cependant, le fait était qu'il avait réellement pris à cœur les paroles de son nouvel adversaire. S'il ne pouvait plus compter sur son contrôle des sentiments, que lui restait-il ? Il décocha un regard déçu à Cri des Corbeaux et voulu lui dévoiler sa pensée, mais la fourrure du matou étouffèrent ses paroles. Ensuite, il se fit une raison. Personne ne l'entendrai jamais, même s'il criait qu'il voulait s'expliquer.

Cœur de Coyote : 230/250
Cri des Corbeaux : Je sais pas/200

HRP : RP émotion, c'est le RP émotion :( ♪