Quelque chose me dit que... Y'a des fois où je ferai mieux de fermer ma grande gueule. Un énorme type me donne un grand coup dans l'estomac et je suis presque en PLS au sol. Au départ, ça allait, ils étaient deux, mais les cris ont rapidement rameuté leurs potes. Et finalement de deux, ils sont passés à six. Six contre un c'est...
Je crache un peu de sang. Je suis sûr qu'ils m'ont pété un truc dans la bouche. Une dent peut-être. J'ai plus les idées très très claires, ma tête me tourne et j'aurai pas dut provoquer ces gars... Tiens, je devrai appeler ma mère un de ces quatre. Je me sens soulevé du sol et une droite me rappelle que ma mère est morte, c'est dommage, j'aurai bien voulu prendre des nouvelles de ma traînée de mère. Un coup de pied dans l'estomac me rappelle que je l'ai jamais vraiment aimé. Dommage maman. On se verra en enfers.
Soudain le sol sous mon corps me rappelle que je suis encore en vie. J'ai pas mal, je sens rien du tout. C'est comme si j'étais dans une sorte de... transe je sais pas. Et puis noir et puis plus rien du tout.
J'ai froid, très froid. Une douleur aiguë à la mâchoire et aux doigts me réveille en sursaut. Je gît au sol, dans une ruelle sombre. Ah ouais, en fait tout est sombre. Je crois que le jour baisse, mais j'en suis pas très très sûr... J'arrive à me traîner contre un mur en brique et m'y adosse. Mon ventre me fait un mal de chien. Quand je touche ma tempe, un liquide poisseux se dépose sur mes doigts couverts de plaies. Génial. Ah ouais, franchement génial. T'es vraiment qu'un sale petit con, Kurt.
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Nuit Hivernale ■ Guérisseuse
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Carte d'identité Âge: 27 lunes (juin) Description du personnage: Mentor/apprenti: Nuage du Firmament
Temps à en faire pleurer des cigales... Ciel couvert et sombre, vent glacé, chaleur oppressante. Milefy, recroquevillée sur une épaisse branche d'un grand chêne, fixait la ville à travers les feuillages. Autour d'elle, les animaux vivaient leur vie, tranquillement. Certains s'étaient habitués à sa présence depuis ces longues années. Dix-huit ans pour être plus précise. Mais elle n'avait jamais réellement fait attention à eux. Sauf bien évidemment, dans des situations extrêmes où ils ne pouvaient se passer de son aide précieuse. En cas détresse par exemple. Ou un petit perdu...etc. Elle jouait le rôle de protectrice si l'on peut dire. Et elle s'attaquait aux premiers humains imprudents qui se mettaient en tête de détruire la forêt. À ses yeux, cet endroit était sacré. Si quelqu'un venait à la faire disparaître, elle ne pourrait s'en remettre...
Mais alors que le vent commençait à cesser, laissant les nuages stagner dans l'immense étendue bleue, Milefy descendit de son perchoir récupérer son livre intitulé "Petit Géométrie des parfums". Voilà quelques heures qu'elle l'avait commencé et il ne lui restait déjà qu'une petite dizaine de pages. Ça n'était pas humain, effectivement ! Mais l'on peut dire que cela restait son quotidien... Sa raison de vivre. Sa passion. Et la deuxième bien évidemment, était de s'allonger sur un parterre de fleur pour écouter les vagues d'une petite rivière ruisseler. Oh pardon, n'oublions pas le chant des oiseaux ainsi que le doux bruissement des feuilles... Oh elle souhaitait rester là pour l'éternité... Mais il était temps de rentrer et de se mettre à l'abris. Elle n'aimait guère rester dehors avec les rôdeurs ou les animaux nocturnes. Et puis... sa sœur l'attendait. Sa petite sœur adorée pour laquelle elle aurait fait n'importe quoi.
Sans tarder, elle se mit en route pour la ville, courant discrètement. Elle devrait se dissimuler une fois entrée dans les quartiers fréquentés. Il n'était pas rare qu'une bagarre éclate ou qu'un idiot teste sa nouvelle mitraillette. Et puis... vu sa petite taille et sa forme quelque peu... enfantine pour ses dix-huit ans, elle aurait facilité à tomber sur des personnages malsains. De plus, sa façon de s'habiller n'arrangeait en rien les choses... Une robe blanche quelque peu similaire à une chemise de nuit, longue aux bretelles tombantes, elle ne passait pas inaperçue. Et en plus de cela, elle ne portait absolument rien à ses pieds. Juste un simple bracelet qu'elle attachait à sa cheville. Elle avait l'apparence parfaite d'une enfant sauvage. Et je peux vous assurer que dans le coin, ce genre d'énergumène de courait pas les rues !
Mais après tout, elle était comme ça... Pourtant on lui reprochait toujours d'être différente... Et comme vous pouvez le remarquer, elle ne se laissait pas faire. Elle continuait d'être elle-même malgré les insultes et les moqueries de ses camarades. "Petite et bizarre", répétaient les parents. "Naine et affreuse", enchainaient les enfants. Mais bon... elle répondait silencieusement d'un simple : "Moi au moins j'ai une cervelle". Aujourd'hui, les gens se sont habitués à elle. Sa forme devenue similaire à celle d'un adulte, elle tente de se sociabiliser au mieux. Mais ce fut long.
Mais alors qu'elle se cachait dans une petite ruelle à la vue de personnages très soucieux, elle crut voir une silhouette dans l'ombre.
— Bonjour, il y a quelqu'un ?
HRP : Je n'ai jamais rp avec des humains ! C'est très déroutant ! Et perturbant (et très laid aussi, en parlant de ma réponse)
Super. Et maintenant, il se met à faire moche. Je tente de me lever et outch-... Je me contente de masser mon ventre en serrant les dents. Un rapide passage de langue sur celles-ci me rassure : elles sont toutes là. L'intérieur de ma joue est sanglant et j'ai la lèvre fendue, d'après la douleur que j'éprouve à la bouche. Je soupire et tâte mes poches, à la recherche de mon téléphone. Bien sûr, il n'y est plus. Et j'aperçoit au milieu de la ruelle mon porte-feuille, ouvert en deux, bien évidement vide lui aussi, c'est sûr. Ces gros abrutis doivent être ceux de la bagnole de l'autre jour. Le type qui m'a mit toutes ces droites doit être celui qui a pas trop apprécié les allusions à sa traînée de mère. Si je les recroise, je jure qu'ils vont dérouiller.
- Bonjour, il y a quelqu'un ?
Voix douce, je jette un œil. Milefy. J'essaie de la héler, mais ma tête cogne si fort... Je tend la main et murmure, du plus fort que je peux :
- Ici... Kurt... Fraternité...
Elle va peut-être rien piger. Je tousse et putain mon ventre me fait un mal de chien. Plus jamais je ne perdrai un combat, c'est juré. Je tente, plus fort cette fois :
- C'est Kurt... viens m'aider... Putain ce que ça fait mal !
HRP : Tu te débrouilles vraiment plus que bien Hivy, t'en fais pas !
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La pâlichonne commençait à plisser des yeux, les laissant petit à petit s'habituer à la pénombre. Une voix lui parvint et rapidement elle identifia la personne, sans même avoir besoin que ce dernier justifie sa provenance. Il s'agissait bien évidemment de Kurt, le sous-chef de la Fraternité. Bien que ce rôle semblait au-dessus de ses possibilités. Milefy avait pris l'habitude de le regarder avec douceur et... compassion. Mais alors qu'elle allait s'effondrer, réduite à l'état de bouillotte chauffante, une odeur pestilentielle lui parvint. C'est à ce moment là que ce dernier sembla l'appeler. Il avait un problème. Sans hésiter, elle s'approcha doucement et l'aperçut entièrement. La pénombre l'empêchait de voir tous les détails. Mais rien qu'à le voir, chancelant et muet, n'importe qui aurait pu se douter qu'il était mal en point. Elle se plaça alors sous son bras droit et l'agrippa à son épaule, de sorte à ce qu'il ait un appui pour marcher.
— Que s'est-il passé ? Comment tu as fini dans cet état là ?
Elle l'amena près de la lumière et le força à s'assoir contre le mur. Heureusement pour lui, elle avait toujours une petite sacoche accrochée à sa cuisse, lui permettant d'y regrouper toutes sortes de premiers soins. Comme des bandages ou des désinfectants. Car on va pas se mentir, ce genre d'accident arrivait assez souvent dans les parages, vu le trafic qui circulait... Il était donc important d'avoir quelque chose sous la main pour soigner une blessure urgente. Elle en sortit donc un petit échantillon d'alcool à 60° ainsi qu'une boule de coton doux. Et sans lui demander son avis, elle imbiba le coton d'alcool et le passa sur le totalité de ses doigts, meurtris. Sans se soucier de sa douleur, elle releva ses cheveux et nettoya une plaie sur sa tempe. Pour ensuite laisser le côté propre du coton sur cette dernière, l'accompagnant d'un joli serre-tête en bandage, histoire de la faire tenir. Avec le peu d'alcool qui lui restait, elle nettoya doucement d'autres petites plaies qui traînaient.
- Que s'est-il passé ? Comment tu as fini dans cet état là ? - Ah c'est... compliqué. 'Me sont tombés dessus. J'avais de... j'avais rien sur moi. Ils ont décidé de me faire payer pour la dernière fois.
J'ai un sourire goguenard. M'ont bien fait payer ces salauds. Chaque mouvement est douloureux. Milefy me tire dans la lumière. Rapide, précise, elle se met à panser mes blessures. Je serre les dents lorsque l'alcool passe sur mes doigts. Elle est très prévenante et ne pose pas beaucoup de questions. Quelle intelligence, malgré son jeune âge ! Si j'avais eu le même calme aussi jeune, peut-être aurais-je pu devenir autre chose que... ce que je suis actuellement. Un type qui se fait casser la gueule devant les poubelles. Ses doigts glisses sur ma tempe, je frissonne, ferme les yeux. C'est extrêmement douloureux et agréable à la fois.
- Dis-moi. Où as-tu mal pour faire cette tête ?
J'ouvre un œil.
- Ils m'ont pas mal boxé le ventre, mais surtout le crâne. Des grosses brutes sans cervelle.
Je passe un doigt sur ma lèvre fendue.
- Heureusement que tu traînes tout le temps dehors, toi. Qu'est ce que tu fais ici, d'ailleurs ? C'est dangereux, cet endroit. Surtout pour une jolie créature telle que toi, j'ajoute, les yeux rieurs.
J'ai un rire qui me détruit le ventre. Ok, on va éviter de blaguer pour le moment. Contentons nous de... laisser aller.
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La dernière fois ? Milefy plongea ses yeux dans les siens et se laissa envahir d'un moment de réflexion, prenant le temps d'analyser la situation. Dans tous les cas, ce mec ne faisait pas de choses très orthodoxes. La jeune fille y remédierait une fois qu'il serait apte à recevoir une bonne leçon. Cependant... elle savait pertinemment qu'il se servirait d'elle pour le soigner. Et n'hésiterait pas à repartir pour ne plus jamais lui rendre visite... de plus, elle était convaincue que ses paroles n'auraient aucun effet sur lui. Après tout, il était le bras-droit de la Fraternité. Il était grand, indépendant... et savait ce qu'il faisait. Normalement.
— Ils m'ont pas mal boxé le ventre, mais surtout le crâne. Des grosses brutes sans cervelle.
Elle l'examina du regard, pensant déjà aux médicaments qu'elle lui donnerait.
— Heureusement que tu traînes tout le temps dehors, toi. Qu'est-ce que tu fais ici, d'ailleurs ? C'est dangereux, cet endroit. Surtout pour une jolie créature telle que toi.
Une jolie créature ? En entendant ces paroles, elle baissa le regard et afficha un sourire gêné. Elle n'avait guère l'habitude de recevoir de telles gentillesses de la part d'une brute comme lui. Comme quoi. Tout était possible ! Elle s'appliqua alors, posant la main sur le front de ce dernier, vérifiant sa température, puis, d'une légère respiration, répondit à sa question.
— J'habite dans un endroit bien dissimulé. On y accède grâce aux ruelles étroites. Mais malheureusement, je n'ai pas vu la nuit tomber et j'ai pris du retard...
Elle tourna la tête, attentive au moindre bruit susceptible de les surprendre. Elle ne voulait pas s'attirer des ennuis. Du moins... "ses" ennuis. Si elle finissait impliquée dans cette histoire, ce serait la faute du bras-droit. Elle se leva alors, les yeux plissés. Le danger rodait là, quelque part. Elle le savait pertinemment. Trop d'hommes avaient tenté de s'en prendre à elle par le passé. Si elle pouvait éviter ce genre de problème, ça serait cool.
Elle semble gênée quant à ma remarque. Je la gratifie d'un sourire que je regrette immédiatement. Je porte un de mes mains à ma mâchoire en fermant les yeux. Bordel. Ils y sont pas allés de main morte. Les doigts de Milefy se posent sur mon front, je ne cille pas.
- J'habite dans un endroit bien dissimulé. On y accède grâce aux ruelles étroites. Mais malheureusement, je n'ai pas vu la nuit tomber et j'ai pris du retard...
Elle se protège. C'est bien. Il n'en faut pas moins pour survivre à Cerfblanc. Quand je pense que mon appartement dispose d'une partie visible du ciel... C'est vraiment une sacrée mauvaise idée. Il faudra que j'y remédie si je veux pas y voir débarquer les gars du Maire. J'ouvre les yeux lorsque je la sens bouger. Elle se méfie et elle a raison, les gars de tout à l'heure pourraient revenir achever leur sale boulot. Je ne veux pas les voir me prendre ma sauveuse. Parce que c'est ce qu'ils feront, ils l'attraperont et on sait très bien comment ça se finira. Surtout que dans mon état actuel je ne pourrai pas faire grand chose, même pas leur crier d'arrêter. Oui, on doit se barrer. J'amorce un déplacement qui s'avère être un échec cuisant. Je retente en m'appuyant contre le mur et parvient à me lever.
- Il faut qu'on bouge.
Je me retiens de lui dire ce que je pense qu'il arrivera si on reste là dans la nuit, elle jeune et jolie et moi plus inutile que la poussière du sol.
- Si chez toi c'est plus proche, allons y. Tout de suite. Je peux marcher. De toute façon ce n'est même pas une question.
Je m'appuis sur ma jambe droite en grimaçant et en serrant les dents. Ma tête me hurle de me recoucher au sol. Il faut vite qu'on se barre de là bordel.
HRP : Du coup tu peux dire qu'on bouge et qu'on se retrouve chez Milefy, tu peux mettre Kurt où tu veux il bronchera pas ! :D
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Kurt confirma les crainte cette dernière. Il faudrait partir au plus vite.
— Si chez toi c'est plus proche, allons y. Tout de suite. Je peux marcher. De toute façon ce n'est même pas une question.
Alors qu'il tentait de se relever, elle acquiesça, puis, d'un geste souple, se plaça sous son épaule, de sorte à l'aider. Vu sa taille, elle ne serait guère d'un grand secours. Mais au moins, il pourrait s'appuyer sur ses épaules. Elle commença alors à avancer le plus vite possible tout en restant extrêmement prudente. Ses yeux parcouraient constamment les alentours. Tous ses sens étaient en alerte face à un potentiel danger, quel qu'il soit.
Mais à sa surprise, après avoir parcouru des endroits assez fréquentés et des rues peu rassurantes, ils parvinrent à se faufiler dans une étroite ruelle. Elle semblait presque invisible à son entrée, cachée par un épais mur de jasmin et quelques poubelles. À sa sortie, elle fut accueillie par les enfants habitant près de chez elle. L'endroit était fermé, seulement habité par trois familles. Et il n'y avait qu'un seul chemin pour y parvenir ! Pratique n'est-ce pas ? De plus, la pierre qui recouvrait le sol avait été brisée pour laisser l'herbe y pousser. Car oui, en plus d'être paisiblement installés, ils avaient une vue vers le ciel. Ainsi qu'une petite fontaine installée par un ancien qui avait vécu là avant de mourir. L'endroit était vraiment très restreint. Mais tout le monde y vivait à son aise, du moins, confortable en certaines saisons... Les maisons étaient faites de vieilles briques, ce qui rendait l'isolation minable. Pas de chauffage, pas de climatisation. Juste une cheminée pour se réchauffer en hiver et la fontaine pour se rafraîchir en été. Au moins, on y vivait au calme et dans le silence... presque total.
Quand la jeune pâlichonne eu posé ses pieds sales et dénués de toute protection sur l'herbe verte, un courant électrique, froid mais agréable lui parcourut le corps. Rien de meilleur que de rentrer à la maison, en sécurité. Sans tarder, elle se dirigea vers la maison à sa gauche. Sa sœur Céleste l'attendait dehors, occupée à faire les tresses d'une petite fille. Quand elle aperçut Kurt, elle se leva sans mot dire et laissa passer son aînée. Cette dernière l'avait remerciée d'un simple regard. Milefy lui expliquerait tout lorsque le bras-droit serait en meilleure forme.
Une fois entrée, elle passa par la cuisine, bien rangée et nettoyée, puis, pris un escalier pour accéder au deuxième étage. Heureusement, son père n'était pas présent. Sûrement encore occupé à siffler des bouteilles de vodka entières avec ses potes et à fumer comme un tracteur. Oh, pour le détester, Milefy le détestait. Et si un jour elle en avait l'occasion, elle le jèterait dehors comme un chien, sans oublier les menaces et les insultes pour s'assurer qu'il ne remettrait jamais les pieds sur ce domaine.
Elle entra dans la première chambre qui se présenta. Bien sûr, c'était la sienne... Elle ne pouvait pas le mettre dans celle de sa sœur ou de son père... sinon bonjour le respect ! Puis rapidement, elle l'allongea sur son petit lit dont les draps étaient doux et brodés de jolies fleurs en tout genre. Il y avait des plantes vertes un peu partout. Son papier peint imitait une forêt de bambou et le sol était fait d'un joli bois de cerisier. C'était petit. Et très peu de choses comblait cet espace. On remarquait en premier un bureau occupé par deux trois feuilles et quelques stylos ainsi qu'une armoire en bois, regroupant ses habits (qu'elle ne mettait jamais). Sans oublier les... bougies... la plupart d'entre elles avaient la forme de chats ou de cerfs. C'était très bizarre. Mais elle s'y sentait bien.
D'ailleurs en parlant de chats. Une boule de poil rousse venait justement réclamer son repas à la résidente. Oh. Il pouvait toujours miauler. Milefy était occupée à fouiller dans des boites empilées sur le sol. Certaines comportaient des plantes, d'autres des médicaments modernes. Un anti douleur suffirait certainement. Et un sac de glaçons pour son mal de crâne. Elle prit alors une petite plaquette où étaient rassemblés cinq cachets.
— Tu n'as rien à craindre ici. Même si des gens curieux passent la tête parfois, ils ne s'éternisent jamais. J'espère juste que personne ne nous a suivi. Quel genre de problème a pu te mener à une telle situation ?
Sa voix était douce et bienveillante alors qu'elle se dirigeait vers la fenêtre, histoire de faire un peu d'air.
Elle se glisse sous mon épaule. Vu sa petitesse, elle n'est pas d'une grande aide, mais j'apprécie son soutient. Nous arpentons quelques instants les rues sombres puis arrivons rapidement à sa planque. On croise quelques personne, devant ce que je devine être sa maison. Une jeune fille m'observe. Elle doit faire partie de la Fraternité. Je détourne les yeux. Ses parents savent-ils les agissements de leur fille ? Nous entrons dans la maison, petite mais plutôt confortable. Sa chambre l'est également, pleine de verdure et de bougies étranges. Je ne me pose pas trop de questions lorsqu'elle m'installe sur son lit. Je soupire un bon coup et ferme les yeux quelques instants. Heureusement que cet endroit est difficile d’accès. J'avoue craindre les représailles de ces sales types. S'ils bossaient pour la Mairie, ils seraient revenus finir le travail. A moins qu'ils ne sachent pas qui je suis et ce que je fais dans la Fraternité ? S'ils l'apprennent, ils reviendront me chercher. J'avoue ne pas avoir très envie de leur retomber dessus, surtout vu leur nombre. Faudra que je pense à faire gaffe en rentrant chez moi.
Milefy s'active dans son coin, ouvrant la fenêtre, sortant des cachets... J'ai pas pour habitude de prendre quoi que ce soit si facilement. Mais étrangement, je lui fais confiance. Si elle avait voulu ma mort, elle m'aurait simplement laissé là, derrière les poubelles. Les gars seraient revenus.
- Tu n'as rien à craindre ici. Même si des gens curieux passent la tête parfois, ils ne s'éternisent jamais. J'espère juste que personne ne nous a suivi. Quel genre de problème a pu te mener à une telle situation ?
J'ouvre les yeux, les braque sur elle et l'observe, dubitatif. Dois-je lui raconter ? Peut-être pas. Mais après tout, elle vient de me sauver la vie. Je lui dois bien ça. J'inspire profondément et vient fixer mon regard devant moi. Ce lit est trop petit pour moi.
- Je ne veux pas que tu ai des ennuis à cause de moi. Je peux partir quand tu veux, suffit de me le dire. J'ai un pauvre sourire. Et pour ce qui est de mes problèmes et bien... disons que la dernière fois, j'ai un peu cherché la merde avec ces types. M'ont fait chier, j'ai réussis à leur échapper en allant chez mon pote Ôl, le tatoueur. Il m'a fait quelque chose de joli dans le dos, Ôl. Un coyote avec des branches de roncier dans la gueule. Enfin bref, j'ai eu de la chance ce jour là. Mais tout à l'heure je passais dans la rue et ils m'ont coincés. J'ai pu en mettre un sur le carreau mais... nan, ils étaient trop nombreux.
Je fais une pause, me frotte le menton. Je les revois encore, l'un bloquant un côté, l'autre l'autre côté de la rue. Au début, je voulais m'occuper d'eux. Puis les autres ont débarqués. Ces lâches tapent à plusieurs. Bah ouais, pourquoi se faire chier ? Ses potes me tenaient en ricanant pendant que l'un d'eux me refaisait la gueule bien comme il faut. Je la sent, mon arcade sourcilière gonflée. Super, je vais être tout bleu demain et après demain et pendant deux semaines au moins.
- Ces lâches peuvent pas se battre en un contre un. Ils viennent en meute, tu vois. Je pense pas qu'ils savaient ma position dans la Fraternité, sinon ils m'auraient attrapé pour me traîner devant ce chien de maire. J'ai de la chance que tu m'ai trouvé, j'ajoute, un petit sourire au coin des lèvres. Tu fais toujours ça, soigner les gars comme moi ? En tous cas, tu fais ça bien. J'ai presque plus mal, si si je te jures, d'ailleurs je ferai bien d'y aller.
J'amorce un déplacement en grognant de douleur. Je ne veux pas qu'elle ait d'ennuis. Surtout pas. Ça serait faire honneur au maire. Il rêve de nous voir mourir en regardant nos frères crever avant nous. Et m'imaginer entrain d'assister à la mort d'une personne qui vient de me sauver la vie me donne envie de gerber.
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Ses yeux bleus couvraient les enfants du voisinage d'un doux regard, emplit de bienveillance.
— Je ne veux pas que tu ai des ennuis à cause de moi. Je peux partir quand tu veux, suffit de me le dire. Et pour ce qui est de mes problèmes et bien... disons que la dernière fois, j'ai un peu cherché la merde avec ces types. M'ont fait chier, j'ai réussis à leur échapper en allant chez mon pote Ôl, le tatoueur. Il m'a fait quelque chose de joli dans le dos, Ôl. Un coyote avec des branches de roncier dans la gueule. Enfin bref, j'ai eu de la chance ce jour là. Mais tout à l'heure je passais dans la rue et ils m'ont coincés. J'ai pu en mettre un sur le carreau mais... nan, ils étaient trop nombreux.
Elle se retourna calmement, les cheveux au vent et le regard braqué sur le blessé. Son visage pâle semblait quelque peu "rosé" en sa présence. Preuve qu'elle ne le considérait pas comme un simple inconnu. Elle s'avança calmement, à l'allure d'une plume capable de s'envoler face à un coup de vent. Et alors que le bras-droit reprenait la parole, elle s'assit près de lui, à l'écoute.
— Ces lâches peuvent pas se battre en un contre un. Ils viennent en meute, tu vois. Je pense pas qu'ils savaient ma position dans la Fraternité, sinon ils m'auraient attrapé pour me traîner devant ce chien de maire. J'ai de la chance que tu m'aies trouvé. Tu fais toujours ça, soigner les gars comme moi ? En tous cas, tu fais ça bien. J'ai presque plus mal, si si je te jures, d'ailleurs je ferai bien d'y aller.
Elle posa sa main sur le torse de ce dernier et approcha son visage du sien, lui découvrant ses beaux yeux bleus glace. Ce n'était guère un regard doux ou bienveillant, mais plus un regard d'angoisse qu'elle lui donnait là. Il lui serait impossible de laisser partir un personnage si important pour... la Fraternité au risque qu'il se fasse tuer au premier tournant. Non, elle avait l'intention de prendre soin de lui jusqu'au bout !
— Le danger rôde. Je ne peux te laisser partir après ce que tu viens de m'apprendre... Cet endroit est sûr, je t'en fais la promesse. De plus, qui aurait l'idée de venir te chercher dans un tel endroit ? Néanmoins si cela venait à arriver, je te cacherais. Nous nierons ta présence jusqu'à ce que tu sois entièrement rétabli ! Alors je t'en supplie, ne part pas si c'est pour disparaître...
Ils... j'ai besoin de toi... songea-t-elle en s'écartant, consciente qu'elle en avait dit trop. Elle soupira alors, attendant qu'il lui donne une réponse qu'elle espérait.