Effleurer la mort. [PV Nuage Hivernal] - end

Petit Firmament jeta un regard vers la clairière des guérisseurs, ni Songe Lunaire, ni son apprentie n'était en vue. Voilà l'occasion rêver pour explorer la zone. La jeune féline remua les oreilles, jetant un bref regard derrière elle, vers Cœur de Serpent. La Reine se réchauffait au soleil, son poil ternit par la poussière ne rendant nul reflet. Un instant, la chatonne observa son propre poil, si propre. Comment se faisait il que Cœur de Serpent soit si peu soigneuse envers elle-même et le soit autant avec sa fille ? Petit Firmament ne comprenait guère sa mère parfois, mais en cet instant, échapper à sa vigilance lui suffisait. Oh certes, la dernière fois, ça lui avait bien peu réussie mais cette fois-ci, elle ne mettrait pas une seule patte en dehors du camp. Et puis, peu à peu, elle approchait du moment où elle serait faite apprentie. Trois lunes, elle en avait déjà autant, cela serait peu ? Petit Firmament pencha la tête de côté, puis, elle chassa toute ses pensées en se donnant un bref coup de langue sur le poitrail. Inutile de réfléchir plus.

Les yeux bleu de la siamoise se rivèrent de nouveau sur la petite clairière, puis, elle s'y coula d'un pas lent, quasi prudent. Les guérisseurs avaient un lien avec leurs ancêtres, la reine le lui avait appris. Pour Petit Firmament, cela signifiait qu'eux plus que tout autre félins la croiraient. Mais elle n'osait guère approcher les deux félins. De toutes façon, ils n'étaient pas là pour le moment. La chatonne s'avança davantage sur l'herbe sèche, jaunit par les rayons ardents du soleil. Un oiseau se mit à chanter, haut dans les arbres. La chatonne se figea, aux aguets. Personne ne faisait attention à elle, soulagée, elle s'assit au milieu même de la clairière, ses yeux fixant la crevasse qui hébergeait les chats qui donnaient leur vie au bien être des leurs. Tout cela était encore confus dans son esprit, ce que savait petit Firmament, c'est qu'elle serait une guerrière. Connaître les plantes n'avait pour elle nul intérêt. Une plante ne peut éliminer un adversaires. Et ce ne serait surement pas avec des plantes que le Tonnerre chasserait des rochers du soleils ses poissons gluant de la Rivière.

Le calme du lieu surprenait Petit Firmament qui, tout occuper à observer les lieux, appréciait cette sérénité qui tranchait avec l'effervescence du camp. Finalement, la chatonne approcha la crevasse, ça et là des toiles d'araignées étaient visible. Petit Firmament se figea en apercevant une tisseuse, mais la bestiole disparu aussi vite qu'elle était apparue. Ici, tout était très odorant, trop peut-être pour la petite chatte qui pourtant, avança d'un pas supplémentaire. Le parfum était puissant, les litières propres. Quand les guérisseurs trouvaient elles le temps de s'en occuper, elle qui couraient toujours d'un bout à l'autre du camp ? La question effleura l'esprit de la petite et disparu aussi vite qu'elle était apparu. Le regard perçant de la petite avait vu de petites billes rouge et elle s'en approchait déjà. Elle posa sa patte fébrile sur l'une d'elle, la faisant rouler. Aussitôt, son jeune esprit vit en la baie un jouet amusant.