Le joujou (avec Lydia)

Sacrée journée que j'ai passée là, à essayer d'utiliser ma Honda pour circuler de boîtes aux lettres en boîtes aux lettres, afin de distribuer mes lettres de motivations. Quelqu'un va bien m'appeler cette semaine pour me donner mon premier boulot, vu le temps que ça m'a pris.

Je rentre sur ma moto jusqu'à la maison des Moriarty. Je me gare sans baisser assez mes vitesses, ça fait des gros à-coups et un bruit bizarre. Je manque de peu de défoncer mon véhicule contre le mur, mais je m'en rend compte et je m'arrête juste avant.

Le derrière de ma moto dépasse donc devant l'entrée de la baraque lorsque j'en descends, mais franchement ça me choque pas. J'passe ici à la base pour voir si Alba pourrait pas m'entraîner un peu, mais bon globalement c'est important qu'on me voie souvent chez les Moriarty, histoire que j'aie l'air d'être un membre tout à fait normal de notre gang.

Je me rends compte en me dirigeant vers la porte que Lydia Moriarty est devant sa maison. J'sais pas pourquoi j'ai toujours l'impression d'avoir l'air d'un péquennaud quand elle est là. Je me rends compte que mes fringues sont dégueulasses, que j'ai aucune tenue... Mais bon faut pas se dégonfler.

" Salut salut ! Alba est ici ? "

Des problèmes, toujours des problèmes. Les sales agents du maire avaient coincé une poignée de nos hommes, et il avait fallu aller les rechercher. Bien sûr, je ne m'en occupais pas personnellement, mais ceux qui étaient allés rouler des muscles ont eu du mal. Et j'avais refusé de dépenser ne serait-ce un dollar pour ces incapables. Leur tâche était simple pourtant.

C'était en colère que je sortis de la maison. Je comptai aller en coller une à ces abrutis, mais je tombai à la sortie sur le jeune Simon, qui eut l'air de faire preuve d'un courage immense pour me balancer:

" Salut salut ! Alba est ici ? "

Je réfléchis quelques secondes, avant de me souvenir que cette dernière s'était barrée de la maison après une dispute...ah bah avec moi. Ptêtre c'était aussi pour ça que j'étais à cran. Pour des bêtises en plus, notre engueulade.

"Salut Simon. Non, mademoiselle a pris ses cliques et ses claques et est sortie. Où, vas savoir. "

Puis, d'une tête intéressée l'air de dire "bah alors... tu t'intéresses à elle?" Manquerait que le clin d'oeil et ce serait parfait.

"Pourquoi?"