19-2000 - end

Aujourd'hui est une belle journée.
C'est le genre de putain de journée qui vous fait oublier le froid et la faim, la misère et la galère. Le genre de jour banal qui vous ferait aimer que toute la vie ressemble à ce jour.
Et ce jour à toute la vie.

Cette fois je traine pas ma carcasse sur la lande à cause que j'ai envie de rivière.
La dernière fois que j'y suis allé elle était gelée. Mais là elle serpente joliement entre les cailloux de la berge et les roseaux. Et je me dis que j'attraperais bien un poisson.

Je dégringole la colline dans une glissade plus ou moins controlée et je m'arrête sur le rebord.
Comment on attrape un poisson ?
Je marche dans l'eau. L'eau est froide sur mes pattes mais ça fait du bien à cause que je sens mon sang qui circule dans mes veines et je fais un autre pas. Et je suis immergé jusqu'au poitrail. Un éclair argenté passe devant moi et là je réfléchis pas,
je plonge tous mes crocs dans l'eau comme si je voulais mordre cette foutue de rivière.

Sauf que merde, je suis pas un putain d'ours et le poisson me file sous le nez. Je fais demi-tour pour remarcher vers la berge mais j'arrête mon mouvement à cause que je vois un chat sur la colline.

Eeeh descends de là ! Qu'est-ce-que tu fous putain ? je dis.

Je crois qu'il m'a vu rater ( fermez là. )

Spoiler:

Grasshopper

Il faisait beau. Vraiment beau. Nuage de Groseille était là, à se prélasser au soleil au milieu du camp. Cri de la Bécasse était parti en patrouille ce matin, laissant son apprentie seule et libre de ses mouvements. La petite s’ennuyait, tout le monde se préparait pour affronter ces cons de chats volants qui se prenaient pour des écureuils. Ils sont cons ! Un chat ça vole pas ! Se dit la princesse, avec une grossièreté qu’elle avait hérité de son presque-frère. Elle n’avait aucun problème avec le Clan du Tonnerre. Ni avec les autres Clans d’ailleurs. Nuage de Groseille était du genre à aimer tout le monde, tant que ce tout le monde aimait les bisous et les câlins. Mais étant donné l’animosité de son Clan, et surtout d’Étoile du Corbeau, son tuteur, elle ne pouvait que suivre le mouvement, et ranger le Clan du Tonnerre dans la catégorie « méchant ».

Poussant un gros soupir, la princesse cendrée décida d’aller jouer dehors. Le camp était bien trop ennuyeux, avec tous ces guerriers qui parlaient de guerre et de stratégies. Il n’y avait personne pour jouer avec elle, son amie Petite Abeille dormait avec son méchant de frère. Elle sortit donc du Clan comme une fuyarde. Elle traversa la rivière et grimpa sur la butte qui menait à l’autre bras de la rivière. Là, elle pouvait tout voir. Elle n’était pas bien grande, mais ainsi, elle pouvait surveiller une partie de son territoire, au cas où un guerrier viendrait la chercher pour chasser, elle pouvait toujours le voir arriver et se cacher. Car Nuage de Groseille avait bien l’intention de profiter de sa journée.
Elle s’allongea, se vautra plutôt, et se mit à chasser les sauterelles. C’était marrant les sauterelles. Avec leurs drôles de tête et leur jambe hyper longue. Tout à coup, un plouche la fit sursauter. Elle se leva d’un bond et se tourna dans la direction du bruit. Une espèce de grand chat noir était en train de patauger dans la rivière. Dans sa rivière. Il regardait l’eau et d’un seul coup, plongea la tête, mais ne réussit qu’à mordre l’eau. Est-ce qu’il avait essayé d’attraper un poisson ? Moqueuse qu’elle était, elle ne put s’empêcher de rire.


« Eeeh descends de là ! Qu’est-ce que tu fous putain ? » Beugla le chat noir lorsqu’il remarqua la petite.


Nuage de Groseille mit du temps avant de s’arrêter de rire. Il était trop bête ce chat ! Elle se releva puis quelque chose dans sa tête tilta. Elle ne l’avait jamais vue dans le Camp lui. Elle leva le museau et huma l’air. L’odeur était inconnue. Un solitaire. Ni une ni deux, la novice s’élança, et se laissa glisser sur la butte, dans un dérapage contrôlé. Elle sauta dans la rivière et hérissa ses poils.


« T’es qui toi avec ta face de moche ? T’es chez moi ici ! Tu sais pas reconnaître les frontières avec ton gros nez pas beau ? » cracha-t-elle.


Peut-être qu’elle n’aurait pas dû provoquer le solitaire comme ça. Après tout, elle était seule. Et ce chat faisait trois fois sa taille.

GALLINEA

HRP:

Spoiler:

Le elle - à cause que c'est une elle - descend de sa colline et me rejoint dans la rivière dans des

SPLASCH SPALTSCH SPLACH.

Je montre mes crocs jaunes et tranchants à cause que c'est une putain de petite fille qui s'est moquée de moi. Et je laisse pas passer qu'on se foute ouvertement de la gueule comme ça.

Mon cerveau est en train d'envoyer plein d'insultes que ma gueule veut pas dire à cause qu'elle préfère grogner et là

T’es qui toi avec ta face de moche ? T’es chez moi ici ! Tu sais pas reconnaître les frontières avec ton gros nez pas beau ?
.... !

Je fais un grand bond pour être tout près d'elle et je gueule :

C'est toi qu'es moche enfant de putain ! J'vais où que j'veux d'abord !!

Comment une sale gamine comme elle peut espérer me faire la leçon ??

Sur ce je précipice une patte pleine de griffes sur son museau. On verra si elle fait toujours la maligne quand elle pissera le sang.

Trash : 2oo / 2oo
Grogro : 7o / 1oo

Grasshopper

Le grand mâle noir se rapprocha d’un bond. Tout à coup, Nuage de Groseille regretta immédiatement ces paroles. Elle était seule, le camp était trop loin, si jamais cette chose l’attaquait, elle y laisserait certainement la vie, sans que personne ne voit ça. Elle recula, faisait une grimace bien prononcée lorsque le chat errant ouvrit la bouche, faisait profiter d’un peu de son haleine fétide.


« C’est toi qu’es moche enfant de putain ! J’vais où que j’veux d’abord !! »


Elle ne comprit pas ce qui se passa ensuite. Enfant de putain ? C’était quoi ça ? Sa maman était au ciel, pas chez les putains. Et c’est quoi les putains ? Elle n’eut même pas le temps de riposter. Une énorme patte s’abattit sur son museau, et une douleur fulgurante la traversa. Le choc la fit reculer encore un peu, et s’effondra dans la rivière. Le reflet de l’eau prit une teinte rougeâtre lorsque la tête de la petite émergea. C’était elle qui saignait comme ça ? Elle se mit à hurler. Hurler, hurler, hurler, à s’en déchirer la voix. Un cri perçant, qui vrillerait les tympans de n’importe qui se trouvant à porter d’oreille. Un cri qui fit s’envoler les oiseaux dans un brouhaha de terreur, un cri qui fit fuir la majorité du gibier de la forêt. Le hurlement était tellement puissant, et aigu, qui porterait très certainement jusqu’au camp, là où un félin pourrait venir la sauver. Le choc, la douleur, et la terreur augmentèrent le vibrato de ces cordes vocales encore un instant, faisant certainement souffrir les oreilles du monstre qui se trouvait en face d’elle. Elle se mit à pleurer, toutes les larmes de son corps, elle criait à l’aide, elle pleurait l’aide de sa mère, sa maman au ciel.

GALLINEA

HRP:

Je penche bizarrement la tête pour admirer le travail.
C'est facile de taper des enfants.

Mes oreilles sont plaquées en arrière et mes muscles tendus à cause que je suis prêt à encaisser une riposte.

Et
et la femelle chaton bascule dans la rivière laissant juste une petite tâche rouge de là où elle était avant.
Alors la voie est libre. Je me casse.

Sauf que elle émerge de l'eau comme un zombie et se met à HURLER.
Je vous jure que c'est un hurlement comme vous avez jamais entendu. Tous mes muscles sont tendus à se rompre et mes lambeaux d'oreilles plaqués contre mon crâne comme si il voulaient disparaître.
Je dois faire quoi ?
Je dois faire quoi dans cette situation ???
Ma gueule s'ouvre sur du rien et j'ai l'impression qu'elle crie tellement fort qu'elle va exploser.
Ca réglerait le problème.

Puis je suis plus paralysé et je reprends mes esprits.

FERME LA FILLE CHATON OU JE T'EN COLLE UNE AUTRE !!

Je lève ma grosse pas au dessus d'elle dans une grimace.
J'ai horreur des pisseuses.
Putain.

Grasshopper

Doucement, la petite se calme. Le solitaire n’avait toujours pas bougé, semblait satisfait de ce qu’il avait fait. Quel genre de monstre était-il ? Osé taper une petite fille, une princesse sans défense. Nuage de Groseille renifla bruyamment, et lorsque le solitaire s’avança, levant sa grosse patte menaçante au-dessus d’elle, elle faillit se remettre à hurler. Comme seule défense.


« FERME LA FILLE CHATON OU JE T’EN COLLE UNE AUTRE !! »


Et sans réfléchir, n’écoutant que son instinct et sa petite voix intérieure, Nuage de Groseille bondit en avant, toute griffe dehors. Elle lui rendit son attaque, mot pour mot, et lui griffa violemment le nez. Elle recula, essoufflée par ces hurlements et par son attaque soudaine et cracha de toute sa férocité de chaton contre le dragon noir.


« C’est celui qui dit qui est ! C’est toi ferme là espèce de vilain ! Tu t’prends pour qui hein ?! T’es pas chez toi ! Dégage, dégage, dégage, dégage ! »


Elle hérissa sa fourrure et tenta de paraître menaçante. Même si la petite avait plus peur qu’autre chose. Elle se mit à rentrer et sortir ses griffes, essayant de cacher sa peur, et de faire peur. Mais elle n’y arriverait probablement jamais, alors elle abandonna vite. Sa fourrure retomba et elle soupira. Elle s’assit bien sur ses fesses, et se mit à caresser la terre de sa patte, penaude.


« Euuh pardon hein… Jvoulais pas te faire mal hein mais eeeeuh, tu fais peur un peu… Et puis t’es pas chez toi et les autres ils vont me gronder après parce que j’ai pas fait comme il faut. Dit hé, t’aime les bisous ? Je peux t'en faire un pour me faire pardonner ? Tu ressemble à un dragon fait GRAAAOUH pour voir ! Moi c’est Nuage de Groseille et toi ? »


Elle lui sourit de toutes ses canines, espérant que le solitaire se calme, et ne se mette pas à cracher du feu.

GALLINEA

HRP:

BLEEEAAAGH !

Je gueule de surprise lorsque la petite me fend le museau avec ses toutes petites griffes mais qui vont foutrement mal.
Je m'attendais pas à ça.
Elle a aucun instinct de survie ou quoi ?!
Même si j'ai levé la tête pour éviter son coup, elle m'a touché.

Je passe ma langue sur mon nez à cause que je suis pas sûr d'apprécier.
Du tout.
En plus c'est ce que je lui ait fait juste avant et l’élastique qui claque dans les doigts c'est vraiment le pire truc au monde.

Je sors de la rivière, prêt à la défoncer histoire de lui apprendre le respect des aînés. Et elle va pas m'emmerder avec ces histoires de territoire. C'est pas comme si j'étais impressionné par son courage ou je sais pas quoi, juste son incomenssurable stupidité m’impressionne. Et qu'elle se mette pas à chouiner sous le prétexte que c'est qu'une fille chaton et à appeler sa mère.
Je vois pas pourquoi elle aurait un traitement de faveur.

Puis la petite femelle se met à parler parler pour pas que je la tape à cause qu'elle a l'air désolée.
Et elle me fait un sourire plein de crocs et mon agressivité est partie.
Fais chier.

Je me laisse tomber sur mon gros derrière et passe encore ma langue sur mon nez.

Nah. J'aime pas les bisous. Mais si tu hurles plus t'es pardonnée. je dis.

Je pointe mes lambeaux d'oreilles vers elle à cause qu'elle a pas l'air si chiante que je l'aurais cru.

Moi j'm'appelle Trash ! je débite comme à chaque fois. Et j..

GRLGRLLRGRLGLL. termine mon ventre.