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 MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end

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MessageSujet: Re: MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end   MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end - Page 2 Empty28.01.18 22:42

asleep, the smiths

Le silence de mort de Toucan ne la calmait pas. Elle aurait préféré qu'il l'insulte, qu'il la fasse pleurer comme il savait bien faire, qu'il la défigure encore plus qu'elle ne l'était. Au lieu de ça, il se laissait faire, et si elle gagnait, elle n'aurait aucune reconnaissance. Toucan ne lui laissait même pas la chance de pouvoir se pavaner d'avoir gagné. Il ne lui laissait pas l'opportunité de l'impressionner. Si elle parvenait à le mettre à mal, c'était une victoire volée. Son acte aurait été si absurde qu'il brillerait plus qu'elle dans cette bataille. Cri des Albatros tremblait de rage. Il était égoïste jusqu'à la moelle, à lui refuser cette possibilité de briller et d'impressionner son mentor psychologique. C'était donc ça ? Son modèle ?
C'était donc ça, être adulte ?
C'était ça, être adulte et être déçue par les modèles ?

Les tremblements se mutèrent en pleurs désespérés, tandis que la cadence de ses cours diminuèrent. Même les plaies qu'elle avait laissé à Toucan n'arrivait pas à la calmer. Même ce contact, chaud bouillant pour une fois, n'arrivait pas à combler le vide qu'il avait creusé en elle. Il se disait vide d'essence et d'envie de vivre, mais elle était vide d'amour, vide d'attention. Il ignorait la douleur, il ignorait ses coups,
il l'ignorait. Il ignorait son ultra-violence.
Il ignorait le début de leur relation, basée sur la violence et le sexe.
C'était donc ça, être oubliée ?

« Mais … Mais PUTAIN bouge BOUGE fais quelque chose MONTRE QUE T'AS MAL au lieu de CHIALER POURQUOI tu me fais CA ? POURQUOI tu fais ça à tout le MONDE ? J'EXISTE JE VEUX ÊTRE TON PUTAIN DE MONDE BOUGE. BOUGE TOI. GUEULE et même PLEURE si tu veux mais fais quelque chose au lieu de faire SEMBLANT QUE MES COUPS CA EXISTE PAS. JE TE DETESTE je te hais JE VEUX que tu meurs mais NON JE VEUX QUE tu sois LA et en vie mais CREVE S'IL TE PLAIT. »


Tandis que ses pattes étaient teintes de rouge, ses tremblements s'accentuaient et les larmes repeignaient ses joues d'enfant déçue. Elle se sentit capable de le tuer, pour le faire réagir, pour exister pour lui. Elle aurait été sa meurtrière, elle aurait été quelqu'un pour lui. Elle se sentait capable de faire des choses extraordinaires, de frôler le non-éthique, pour être quelqu'un à ses yeux. Non. Il la considérait comme un objet à jeter, quelque chose d'à peine vivant. Son visage se déforme, ses yeux sont fermés, sa bouche tire vers le bas et son corps est secoué de soubresauts. Ses griffes restent dans les plaies crées, là où la brûlure des coupures l'auraient réveillé autrefois. Elle n'arrivait pas à savoir si elle était triste par sa déception ou triste pour l'état de son modèle.

Elle reste là, en attente d'une réponse. Elle reste là, à chialer bruyamment avec ses cris de crécelle. Si il ne la voyait pas, peut-être l'entendra-t-il. Elle espérait un coup de patte vengeur, elle espérait une insulte, qu'elle soit la cible d'une de ses actions. Elle voulait qu'il pense à elle, ne serait-ce qu'une fraction de seconde, celle d'une action, qu'elle soit l'objet d'une de ses décisions. Ainsi, son visage allait apparaître dans sa pensée. Consciente de ses excès, elle regarde le sang couler au sol, et n'arrive pas à y trouver un semblant de victoire. Elle n'a rien gagné, elle était la seule à combattre. Les trophées sans concurrents ont un goût terriblement fade. Son regard est assombri et fixe, ses oreilles baissées. Calme après la tempête, elle cède à l'immobilité, au silence.

Ainsi, ils ressembleront à deux cadavres et Toucan sera content.

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MessageSujet: Re: MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end   MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end - Page 2 Empty13.03.18 1:01


mes frères de sang ont le VIH
Les cris raisonnent dans la vallée des précipices, les coups cessent, le silence fait du bruit. Elle pleurait à présent, de moins en moins cependant, et ne bougeait plus. Ils étaient reflets l’un de l’autre, deux négatifs qui évitaient de se regarder.

Lentement, avec des gestes théâtraux, des gestes d’aristo, il releva la tête. Son sang gouttait toujours, plus visqueux que liquide, en filaments rougeâtres accordés aux yeux d’Alby. Il la regarda, elle, si petite malgré sa taille, si brisée malgré son unité de fourrure. Il l’avait détruite, cette petite, il le savait. Il savait pertinemment que sans lui, sa vie aurait été bien plus belle – et, mais ça, il ne pouvait le deviner, et n’avait ni la prétention ni l’envie de le penser, bien plus longue.

Son regard transperça son corps laiteux comme s’il eut s’agit d’une brise, ou d’une toile d’araignée : il restait focalisé sur ses pensées, sur lui-même.

Toucan n’était qu’un égoïste.

J’ai mal.

Il parlait fort, il parlait seul.

J’ai toujours mal. J’ai plus de raison de le dire. J’ai mal dans la poitrine, dans le cœur. J’ai mal et ça ne me fait plus rien.

Il cligna des yeux, comme s’il émergeait avec douceur d’une transe, d’un rêve éveillé. Il creva la surface de l’eau, fixa son regard sur les pattes de l’albinos, sur ses pattes rougies par le sang. Par son sang.

T’es contente comme ça ?

Il inclina sa tête sur ses épaules, gauche, droite, les os craquent. Il soupire. Se relève, et darde ses prunelles éteintes sur le poitrail de la jeune chatte.

Tu sens encore ton cœur ? Il bat toujours, ou tu es comme moi ?

Il avance vers elle, à pas de loup, avec peine, comme si l’air s’était solidifié autour de lui. Il finit par se camper à une longueur de souffle d’Albatros, il lui envoie son dioxyde de carbone dans les naseaux.

J’ai un trou, là, entre les côtes. Je crois que j’ai perdu mon coeur, et que je n’en ai jamais eu ; ou qu’il s’est fatigué d’attendre à commencer à battre, et qu’il est parti de son plein gré.

Encore quelques centimètres, ce qu’il voulait combler c’était l’écart incommensurable entre lui et les autres, entre ses pulsions de mort et la vie qu’il aurait pu avoir, avec elle par exemple, ou avec une plus belle. Il mourrait d’envie de vivre quelque chose de beau, de grand. De vivre une histoire d’amour, et tout à la fois de ne plus vivre du tout.

Moi aussi je veux crever, comme tu dis.


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MessageSujet: Re: MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end   MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end - Page 2 Empty09.04.18 21:37

« Tu sens encore ton cœur ? Il bat toujours, ou tu es comme moi ? »

Albatros à la mine boudeuse, elle préférait regarder le sol qu'affronter son regard. Lui au moins ne l'aura jamais blessé que dans ses chutes, mais il l'avait toujours soutenu. Toucan n'avait jamais été là que pour la battre et lui faire mal. Désormais, elle remettait en question son adolescence, et adulte, elle ne pouvait ignorer les mauvais traitements qu'elle avait subi au nom de l'amour. Toucan était un tordu, un pervers, et le voici qu'il exhibait ses blessures en espérant l'adoucir. Ses yeux rougeâtres se posèrent sur ses pattes. Elle avait une nouvelle unité, chaton de rouge et de blanc. Elle se demandait si elle pouvait se construire sur cette paix intérieure retrouvée, l'oublier et partir au loin en espérant ne plus jamais le revoir.
C'était vain.
Elle avait oublié ce que c'était que vivre sans amour obsessif. Peu à peu, elle se demandait si elle n'était pas amoureuse du fait d'aimer à la folie, et que Toucan était la pauvre victime de son manque de consistance. Dépendante affective, Toucan aurait pu être un guerrier de son Clan que son destin aurait été le même. Néanmoins, l'albinos aurait été moins en danger. C'était certain.

« J’ai un trou, là, entre les côtes. Je crois que j’ai perdu mon coeur, et que je n’en ai jamais eu ; ou qu’il s’est fatigué d’attendre à commencer à battre, et qu’il est parti de son plein gré. »


Elle serre les dents, parce qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à faire. Y avait dans la voix de Toucan une sincérité qu'elle refusait de croire et même d'écouter. Elle avait tenté de lui faire battre le cœur à coup de batailles, défibrillateur en main, et rien. Les Etoiles et ses vœux restaient sourdes face à sa détresse, et peu à peu, la grande gamine se repliait sur son malheur. Celui de Toucan n'existait pas. Il n'était qu'objet de son désir et de ses fantasmes. Il n'avait plus son individualité. Elle ne voulait plus le voir, elle refusait de constater son humanité.

« Moi aussi je veux crever, comme tu dis. »

Comment pouvait-il oser.

« Vas-t-en. Je veux plus te voir. »

Il s'était foutu d'elle pour ensuite désirer un peu d'amour. Il était clochard sans amour à faire la manche en espérant qu'on puisse lui donner un peu d'affection, à défaut d'en avoir pour les autres et lui-même. Non. Toucan n'avait pas de cœur. Il n'en avait pour personne. Le plus tragique, c'est qu'il était tellement pourri à l'intérieur qu'il commençait à se dégrader, devenant un boulet pour lui-même. Sa vie était certainement infiniment plus dramatique que celle de l'albinos. L'albatros était sourd, trop haut dans le ciel de ses problèmes pour bien vouloir l'entendre.

« Je suis sûre que t'as un cœur. » Elle comptait bien le vérifier un jour. « T'as toujours été un beau parleur, t'as jamais agi de toute manière. Si t'as tant envie de crever, va te suicider, fais un truc. »

Elle relève la tête et se retient de lui cracher au visage. Elle ne le ferait pas. Elle ne veut pas l'endommager. Être contradictoire au possible, c'était dans ce mouvement de cloche pied que son esprit vagabondait d'une pensée à une autre.

« Avec toutes les vies que t'as fauché, tu devrais te sentir plus vivant que ça. Rends moi mon adolescence, rends moi mon enfance, rends moi mon innocence, rends moi le fait que je puisse voir le moulin comme quelque chose de positif et pas comme le début de ton abus. Rends moi ma vie au lieu de gâcher la tienne si t'en veux plus. »

Ultime appel de désespoir, elle lui offrait le plan de la vie posée, où elle le chérirait comme une gentille femme, bien qu'il soit mort de l'intérieur. Elle adorerait un cadavre, mais ça lui conviendrait tant qu'elle avait toujours une raison d'exister.

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MessageSujet: Re: MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end   MES FRERES DE SANG ONT LE VIH // cri des albatros - end - Page 2 Empty19.04.18 21:39


mes frères de sang ont le VIH
Il n'a toujours pas bougé - elle n'a pas tort, il n'avait jamais vraiment agi de sa vie ; et la seule fois qu'il entrepris de suivre un tant soit peu des sentiments plus hauts, plus nobles que la faim, la libido ou l'ennui morose, il en avait payé le prix, dans un harem à l'ombre. il n'avait plus fait d’efforts après ces moments passés hors du temps et hors de lui, et peu à peu, les idées noires qu'il cultivait avaient écloses. C'étaient maintenant des chardons qui lui poussaient dans le cœur, un écosystème de chrysanthèmes et de fleurs fanées qui envahissaient ses poumons, et dont l'odeur entêtante de douce déliquescence lui enivrait la cervelle. Il vivait dans des vapeurs de deuil et de pourrissement.

Il ne vivait plus.

Elle vivait dans le passé.

De quelle innocence tu parles, chaton ? Tu te cachais déjà à l'époque derrière ton âge, et maintenant derrière tes regrets - tu devrais faire comme moi, n'être que transparence. Plus de cachette. Plus de peine. Plus que du vide.

Il la regardait, elle qui était si près physiquement, et n'avait jamais été plus loin de lui. Il ne l'aimait pas, ça non, ni même ne l'appréciait. Mais elle avait toujours été là, comme une ombre qui, du coin de l’œil, reste invisible, imperceptible. Elle était une tache dans sa vision périphérique, ennuyante, mais familière.

Il ferma les yeux. Il ne voulait plus la voir, si elle ne lui apparaissait pas, elle n’existait pas. Et il n'existait pas non plus si il ne voyait pas son reflet rougeâtre dans ses pupilles distordues. Il baissa la tête, apposa son museau sur celui de l'albinos, comme un scelle un contrat de rupture de bail.

Il se recula, les yeux clos. Un pas, puis un autre, puis un demi tour.

Je pense que la prochaine fois qu'on se voit, c'est que l'un de nous est mort.


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