Coucou, je t'ai manqué ? <3 [PV Étoile de Suie] - end

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#1 'Attaque Autre' :


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#2 'Attaque Autre' :

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#1 'Attaque Clan' :


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#2 'Attaque Autre' :

Je suis frustré, dans mon coin. J’ai loupé deux attaques. D’habitude, les chiens ne me posent moins de problèmes. Mais celui-là était résistant. Et en plus, il m’a blessé, je vais encore finir séquestré chez moi. Je boude un peu. J’observe plus le combat que ma patte blessée et je me pince le coussinet au lieu de retirer un piquant. Pfeuh, quel idiot. C’est pas comme ça que j’arriverais à impressionner Shampooing.

J’observe Étoile de Suie se déloger de sous le chien et lui sauter au visage. Elle le griffe partout où elle peut et j’avoue que cette femelle force le respect. Ses guerriers aussi, d’ailleurs. Je les envie, un peu. Eux au moins, on les respecte. Le chien s’enfuit, non sans nous jeter un regard bien haineux au passage et moi je reprends le soin de ma patte. Les coussinets sont une matière franchement molle. J’ai énormément de piquants dessus. Et ça m’agace d’autant plus. A chaque piquant arraché, ma queue remue de plus en plus.

─ T'auras essayé, c'est au moins ça.
- Ça sert à rien d’essayer s’il n’y a pas de réussite à la clé ! L’échec, c’est pour les perdants !

Ma patte valide se plante dans la terre meuble pour y laisser de profonds sillons tandis que j’enlève les derniers piquants de ma patte blessée. Oui, je suis en colère, mais contre moi-même. Car au final, je n’ai parfois l’impression de n’être qu’une grande gueule et que je ne sais rien faire de mes pattes. Je ne cesse de rejeter l’enlèvement de Shampooing sur ma mère, mais c’est un peu de ma faute aussi, puisque je n’ai pas su défendre ma sœur.

─ ... Mais c'était pas mal courageux quand même
- Pfeuh…

Courageux mon cul, j’ai juste voulu sauver ma peau au même titre que vous avez voulu sauver la vôtre. Je sers les dents avant de me lever et de m’ébrouer. J’ai mal aux pattes et un peu aux côtes depuis que le chien m’a balancé au loin, mais je peux marcher. Je vais rentrer chez moi pour aujourd’hui et méditer à une façon de m’améliorer. De toute façon, j’aurais plein de jour pour le faire.

- Je dois rentrer. Passez une bonne journée.

HRP:

Je commence à m’en aller vers la maison de mes maîtres, je vais rentrer chez moi et réfléchir à un moyen de m’améliorer pendant ma convalescence. Je pose ma patte blessée au sol et je peux à peine m’appuyer dessus, ça fait mal. Quelle idée de me moquer d’un chien qui ne regarde pas où il va. Et moi alors ? J’ai marché sur le hérisson que j’observais il y a quelques minutes seulement. C’est pas nul, ça ?

Et les paroles d’Étoile de Suie me stoppent dans mon élan. Attends quoi ? Une femelle comme elle ? Qui dirige un Clan ? Qui est une véritable combattante, pour ne pas dire barbare ? Qui trouve que je ne suis pas si nul que ça ? Moi ? Un pauvre chat domestique qui s’est foiré comme un débutant ? Si je n’étais pas aussi blessé dans mon égo par mes gestes, je m’en serais vanté. Mais je n’ai pas le cœur à ça. Je me contente de la remercier d’un vague mouvement de la queue, mais je ne suis pas au bout de mes surprises, décidément. Puisque la femelle brune propose de me soigner. Pardon ?

Je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit qu’un guerrier est déjà parti en direction de son camp chercher des plantes, sans doute. Bon eh bien, je m’assieds et je n’ai plus qu’à attendre le retour du chat. Mon humeur s’améliore un peu, ma curiosité va un peu être satisfaite, au final. Je vais voir comment les chats se servent des plantes pour soigner. Cette journée ne sera pas perdue au final.

- Merci pour les soins, Étoile de Suie. Tu n’étais pas obligée, après tout. J’ai des esclaves pour me soigner.

Le chat revient très vite avec les plantes dont il a besoin. Je ne sais pas à quoi elles correspondent et elles n’ont pas l’air de sentir très très bon, non plus, mais je ne vais pas faire mon difficile. Je regarde donc la cheftaine, avec un regard des plus sérieux que je puisse faire avant de pointer les plantes de la patte.

- Je dois en faire quoi ? Les avaler ?

Bah quoi ? Je sors de convalescence et mes esclaves me faisait un avaler un cachet pour que je n’ai plus mal aux côtes. C’est dégueulasse, mais en soit, ça a plutôt bien fonctionner, alors pourquoi pas, avec les plantes aussi ?? Il semblerait plutôt que ça s’applique sur la blessure. Enfin, faut quand même mâchonner la plante… Oui ça me paraissait un peu logique… J’ai déjà manger des plantes, bah mon ventre, il a pas apprécier la manœuvre.

J’écoute attentivement les instructions avant de me mettre au travail. Je m’accroupis devant les plante, les mâche et je presse pour avoir le jus que j’applique sur ma patte. Ça pique un peu mais qu’est-ce que ça soulage en même temps. J’arrive pas à retenir un léger soupir de soulagement en sentant la brûlure dût aux piquants du hérisson diminuer. Ça fait un bien fou, vous n’avez pas idée. Du coin de l’œil, je perçois un mouvement, la patrouille s’en va, Étoile de Suie à sa tête. Je n’ai pas envie de la voir partir aussi vite, je veux lui demander un truc, mais les mots ont un peu de mal à venir. Il va me falloir du courage, un peu.

- Étoile de Suie, attends ! J’aimerais te demander quelque chose, s’il te plait !


"C'est une vie fantastique, ça serait dommage de rester ici et de ne pas bouger alors que de si belles choses pourraient t'arriver !" Je n’ai jamais oublié les paroles que m’a dites Nuage de Plume lorsque je l’ai rencontré. Elles hantent mes nuits et mes réflexions. Oui j’y songeais depuis un bout de temps, mais il y a quelqu’un qui me retiens à la ville. Je veux revoir ma sœur. Oui ma sœur et pas mon père, j’ai passé l’âge d’être attaché à mes parents. Ça fait des lunes que je cherche Shampooing et tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle est dans un quartier, très loin et où les chats aiment se bagarrer. Ma piètre démonstration d’aujourd’hui me prouve que j’ai encore besoin d’entraînement.

D’un autre côté, ma vie de domestique est très ennuyeuse, même si j’aime beaucoup mes esclaves et qu’ils me servent bien. Je n’ai jamais été plus heureux qu’en exécutant un à un tous les autre habitants de la maison, à part Cookie et Honey Pancake. Ça fait un peu psychopathe dit comme ça, mais c’est juste qu’ils me gênaient dans mon quotidien et ce qui me gêne au quotidien, je l’enlève. Et puis, depuis la mort de Honey Pancake, je me sens seul. Je n’ai plus personne avec qui me battre, avec qui m’énervé ou avec qui passer le temps ou même simplement écouter des ragots. Elle aimait bien chambouler un peu mon quotidien comme j’aimais chambouler le tiens. On était pas spécialement amis, mais on s’entendait assez bien pour se supporter l’un l’autre, quoi.

Et je ne vais pas me mentir, la vie des chats sauvages m’ toujours intéressé. Je les aie toujours enviés. Ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, s’entraînent régulièrement pour ne pas se ramollir et leur vie n’a pas l’air si facile. Ils ont une vie remplie, ils servent à quelque chose, ils s’entraident dans les moments durs. Alors que la vie d’un domestique, qu’est-ce que c’est ? Une vie monotone, facile, vide de sens. On ne sert à rien et on ne servira jamais à rien, on le sait bien. Je dis pas que mon mode de vie est horrible ou quoi, non, c’est un mode de vie parfait pour les fainéant et les losers. Moi, je ne suis ni l’un, ni l’autre, je ne souhaite pas le devenir. Je souhaite tout connaître dans la vie, je veux vivre, comme je l’entends et pas avoir une vie régler sur le tic-tac d’une horloge. Ça, c’est bon pour Mataï ou Rusty, pas pour moi. Moi, je veux faire quelque chose de mes pattes et mes griffes.

- J’aimerais rejoindre ton Clan, si tu me le permets. La vie des chats sauvages m’a toujours plus plue que la vie des chats de la ville. Je ne me suis jamais vraiment senti à ma lace, en ville. Accepte ma proposition, s’il te plaît.

La chef semble surprise puis je l’entends longuement soupirer. J’écoute sa réponse et je n’arrive pas à discerner si c’est un oui ou un non. Ça a l’air de bien se rapprocher du non quand même. Comment ça, « je pense » pouvoir survivre à la vie sauvage. Je peux, y survivre. Survivre au froid ? Certes, je n’ai pas connu le blizzard, puisque j’avais une maison bien chaude pour m’abriter. La faim ? Certes, je ne connais pas cette sensation. La maladie ? Ok, je suis un chat résistant dans l’ensemble et c’est sans doute grâce aux vaccins que m’offre mes esclaves, mais ça ne veut pas dire que je ne vaux rien pour autant. C’est réducteur.

- Alors parce que je suis né dans un panier moelleux, parce que j’ai de la nourriture à disposition à n’importe quel moment de la journée, parce que je côtoie des Bipèdes, parce que mes parents sont encore en vie et coulent des jours heureux, parce que je viens de la ville, je ne vaux rien pour toi ? C’est comme ça que vous nous voyez, nous chats domestiques, juste parce que notre mode de vie n’est pas le même ? Parce que l’on a tout ce que vous n’avez pas forcément ? C’est pas un peu facile comme accusation ?

Mes doutes se confirment. Être un chat domestique, c’est mal. Pourquoi, je ne sais pas. L’option de la facilité ? Sans doute. Mais on ne choisit pas forcément où on né, mais on peut toujours choisir où on va. Et ça, c’est mon père qui me l’a appris.

- Je suis un peu déçu, je vous pensais pas aussi fermés d’esprit que ça. Vous n’avez pas plus de jugeote qu’un nouveau né. Tu sais, il y a des tonnes de rumeurs qui courent sur vous en ville. Comme quoi vous mangez des lapins vivants ou que vous tuez n’importe quel étranger sur vos terres. Pourquoi j’ai eût la curiosité d’aller voir plus loin que le bout de mon nez. Et j’ai rencontré Nuage de Plume, une apprentie qui s’est relevée pacifique envers moi, voire même curieuse pour mon mode de vie. Elle m’a peut-être un peu regardé de haut mais, je suppose que c’était de bonne guerre, j’ai fait de même. Tu sais c’est quoi le plus dur dans la vie ? C’est de se défaire d’une réputation, surtout si les concernés n’ont pas la curiosité de vérifier les faits énoncés.

Bon, je n’aurais peut-être pas dut lui dire ça. J’espère qu’elle ne s’en prendra pas à Nuage de Plume parce qu’elle s’est montré un peu gentille envers moi. Je suis décidé à lui prouver que je ne suis pas n’importe quel chat domestique et que j’ai pris ma décision. J’ai décidé de quitter la maison de mes Bipèdes.

- Maintenant, laisse-moi te poser une question. Si c’était moi le chat sauvage et toi la chatte domestique que ferais-tu ? Resterais-tu cloîtrée chez toi dans une vie monotone qui te conviens ou tu tenterais malgré tout de rejoindre un Clan de chat sauvage ? Essaye-juste de te mettre à ma place. Tu ferais quoi, si tu étais Waffle ?

HRP:

─ Essaye-juste de te mettre à ma place. Tu ferais quoi, si tu étais Waffle ?
─ J'profiterais de ta vie pénarde et j'emmerderais tous les chiens du voisinage, probablement.

Evidemment. Elle les connait mieux que personne les lois de la nature, elle. Elle sait à quel point c’est impitoyable et je peux comprendre qu’elle veuille d’une vie comme la mienne. Mais elle se lasserait tellement vite. Quand tu es chat domestique, tu as tellement de temps que parfois, tu ne sais plus quoi en faire. Trouver une occupation est dure alors tu visite autour. Puis quand tu as assez visité, tu vas visiter encore plus loin. Parfois, un peu malgré toi. Je sais de quoi je parle. Je me rappelle parfaitement avoir été pris en chasse par plusieurs chats ou chiens et c’était à l’époque où je ne savais pas me battre. Je me suis toujours ennuyé dans ma vie de domestique.

─ T'as d'la volonté et du courage, j'vois bien ça mais j'espère que t'as un poil de jugeote aussi, sinon t'vas pas faire long feu dans le clan. J'prends quelques jours pour y réfléchir. T'auras d'mes nouvelles.
- Oh ! Merci Étoile de Suie !

Je récupère un peu de joie de vivre. Ce n’est pas un non, donc c’est une réponse qui me convient. En même temps, après avoir raté l’exécution d’un plan digne des plus grands génies pour un être aussi excellent que moi, je ne m’attendais pas à un oui. Donc, c’est une bonne réponse.

Un peu plus de baume au cœur que précédemment, je regarde la patrouille sans aller tandis que je prends moi aussi le chemin de ma maison, non sans boitiller un peu.