Sujet de discorde | Brise de Glace - end

C'était comme si nous étions en plein milieu d'une termitière. En pleine zone de combat.. Et pourtant, ces rats n'étaient même pas sur leur territoire de prédilection. Qu'est ce qu'ils foutaient tous là ? Peut-être un éboulement de leur tanière qui sait ? Ou bien, avait-il l'intention d'agrandir leur territoire jusqu'au notre. Ce qui n'allait pas faire notre affaire..

J'entendais un grognement de la part de Vautour Fauve.. Lui aussi devait en découdre avec cette nuée infini de rats qui nous sautait à la gorge. Ils arrivaient de trop vite et trop nombreux. Comment allions nous faire face ? Je n'en voyais pas la fin.. Je tentais de fixer l'horizon, un point sans ombre gris, noir.. Mais rien.

Prenant une bonne inspiration, je me lançais à l'assaut. Les repoussant sans parvenir à les toucher. Un rat tentait de me mordre l'épaule, je faisais volte face. Le mordant à sa place. La bête hurlait à la mort. Je le balançais au loin, évitant une nouvelle attaque à l'aide d'une sympathique esquive. Je frappais un troisième en plein ventre pendant qu'il tentait une attaque sur Vautour Fauve.

HRP:

Il n'eut pas le temps de se retourner vers son camarade pour s'assurer qu'il allait bien qu'un nouveau rongeur lui sautait dessus, cependant Brise de Glace parvint à l'intercepter. Se reconcentrant sur son propre combat, l'imposant guerrier brun se remis face à un des rats qui se dressait droit devant lui. Le guerrier bondit, mais la bestiole sauta vivement sur le côté, échappant au coup fatal que le félin lui aurait fait subir. Restant immobile trop longtemps, le rongeur eut le temps de s'agripper à son flanc, plongeant ses griffes et ses dents dans sa chaire. Plus profondément que les autres. Cette fois, ce fut un réel cri de douleur qui s'échappa d'entre les crocs du guerrier qui roula au sol pour faire lâcher prise et écraser le rongeur.

Se redressant avec difficulté, essoufflé, sa nouvelle blessure le lançant avec force, il jeta un coup d'oeil à Brise de Glace, souhaitant s'assurer que le jeune guerrier allait bien de son côté. Ils devaient se hâter de faire déguerpir ces saloperies avant que ce ne soit trop tard et que l'un d'eux soit vraiment trop blessé. Le souffle court et les membres légèrement tremblant, Vautour Fauve se remit cependant en position. Près à subir l'attaque d'une nouvelle bestiole. Si seulement il pouvait avoir ne serait-ce qu'un peu de répit.. Perdre contre des rats, voilà quelque chose qui devrait rester entre le jeune mâle et lui.

HRP:

Je me retournais, faisant volte face pour frapper une de ses bestioles en plein vol. J'en repoussais à coup de griffe en nombre. J'étais presque en rage. Je n'avais jamais aussi bien combattu. Je n'avais pas vraiment participer activement à un combat, hormis celui d'un entraînement. C'était l'occasion de montrer ma valeur. Bien qu'il s'agissait que de rats. Je devais défendre mon clan contre l'envahisseur.

Sans quitter ma danse de l'attaque, je jetais un regard à Vautour Fauve. Il semblait mal en point. Ne voulant pas le froisser, j'éliminais discrètement quelques rats qui partaient dans sa direction avant d'en voir un me sauter dessus. Je le repoussais juste avant qu'il me mordre, seul ses griffes s'étaient planté dans mon dos.

J'avais perdu la foi au début, voyant trop d'opposant foulé nos terres. On ne pouvait même pas voir les brins d'herbes à deux griffes de nous. Mais maintenant, il y avait des trous dans leur troupeau. Nous étions proche du but.. Il fallait fournir un dernier effort. Le plus dur. Un nouvel ennemi se jetait allègrement sur moi, tout croc dehors. Je le voyais se rapprocher de moi. J'attendais une bonne seconde, ce qui était une éternité dans mon espace temps, avant de me retourner et de l'envoyer valser d'un coup de patte arrière. Haletant, je tentais de me redonner de la ferveur ainsi qu'à mon coéquipier :

"-On a presque atteint notre but !"

HRP:

La fatigue commençait à se faire réellement sentir, sifflant de douleur, Vautour Fauve tentait de rester sur ses gardes, d'anticiper les mouvements de ses ennemis. Le souffle court et les membres tremblants, il jeta un regard à son camarade qui semblait s'en sortir bien mieux que lui. Il ferma les yeux un court instant pour tâcher de reprendre sa respiration, restant immobile, il laissa à son compagnon de patrouille veiller. Il lui faisait confiance. Il avait prouvé qu'il était digne d'être un guerrier du clan du Tonnerre et n'oublierait pas de le signaler à Etoile de Suie. Elle qui semblait préférer Graine de Tournesol à tous ces jeunes chasseurs sous prétexte que l'ancien domestique avec plus de courage. Ce fut la voix de ce même guerrier qui le sorti de sa transe. Ils avaient presque réussit. Un dernier petit effort et ils pourraient rentrer au camp.

Plus déterminé que jamais à en finir, le Vautour se jeta en avant, faisait fit de la douleur, il attrapa un des rongeurs entre ses crocs et lui brisa la colonne vertébrale. Un nouvel assaillant lui bondissait dessus, visant son poitrail mais le lieutenant eut tout juste le temps de placer sa patte, se prenant le coup à cet endroit. D'un coup vif il le fit tomber et balaya le corps de la vermine qui vola un peu plus loin. Les derniers déguerpirent sans demander leur reste. L'imposant mâle brun se tourna vers Brise de Glace et lui offrit un léger sourire.

— Rentrons, je pense que nous avons tout deux besoin d'une petite visite chez Nuit Hivernale.

Sur ces mots, s'assurant que son camarade le suivait sans trop de mal, il se mit en route du camp en boitillant.

HRP:

J'essayais de croiser le regard du guerrier, mais trop occupé à repousser ses assaillants.. Mon appel du regard restait sans réponse. Nous finissions le combat en deux, trois coups de griffes avant de regarder les quelques survivants s'enfuir dans les fourrés. Haletant, je restais sans bouger, regardant en biais mon partenaire. J'attendais ses indications.. Trop épuisé pour penser par moi même. Vautour Fauve se tournait vers moi, m'adressant un léger sourire avant de me parler avec sympathie :

"-Rentrons, je pense que nous avons tout deux besoin d'une petite visite chez Nuit Hivernale."

Sans plus attendre, nous commencions à avancer vers le camp. Le silence était roi. Faut dire qu'avec toute l'énergie qu'on avait dépenser, sans compter les plaies qui se vidaient progressivement de sang.. On n'avait pas trop le temps pour la parlotte. J'avais à peine assez de force pour mettre un pas devant l'autre. J'étais vraiment au bout de ma vie. J'avais l'impression de mourir de l'intérieur.. Je me sentais tellement honteux, de me sentir si fatigué et blessé.. Ce qui m'accablait encore plus, c'était de voir le grand nombre de blessure sur mon partenaire, sans le voir broncher une seule seconde.

HRP: