-18 ! [LP] Blood, Death and Sel [PV Tezcatlipoca] -end

Blood, Death and Sel

- Hé Tezchattruc ! Viens voir !

Je regarde le chat, j'ai jamais compris comment il s'appel et j'ai bien d'autre chose à foutre que de m'en souvenir. Je souri alors qu'il est plus très loin, assez pour m'entendre sans que j'ai besoin de crier. J'aime pas hurler, ma voix fait moins peur quand je cris, dingue hein ? Enfin peu importe. J'ai cru comprendre que t'étais du coin, alors viens avec moi, on va aller chez les chat-marais qui puent, j'ai besoin de plantes pour faire souffrir les chatons ... Je me tait. Si il est pas trop bête, alors il sait déjà que j'en utilise pas que pour les chatons. Et il sait aussi que si on tombe sur des chats-marais, on fera couler un peu de sang, comme ça, juste pour le plaisir et parce que ça fr'a surement plaisir à l'abbesse.

J'le laisse passer devant parce que c'est pour ça que j'ai besoin d'lui en fait. Mais j'ai aussi envie de papoter aujourd'hui, j'dois me faire chier, c'est pour ça. Y'a pas eu de bébés depuis un moment, pas des qui méritent pas de vivre en tout cas. Et les femelles elles restent pas avec moi donc bon. T'façon c'est pas l'sujet. Ça te fais quoi de revenir ici ? Non pas que je m'en occupe mais en fait, j'ai bien envie de savoir si y'en a que tu veux voir souffrir plus que d'autres. Sait on jamais, je pourrai t'aider. Je souri, c'est marrant comme idée. En plus qu'on doit attendre que Krov décide d'une bataille et j'aime pas attendre. Enfin je comprends, j'ai des plaies un peu partout depuis la dernière et c'est elle qui décide. Elle voit dans la lune alors elle peut que savoir ce qu'elle fait. Elle c'est jamais tromper d'manière.

« Hé Tezchattruc ! Viens voir !

- C’est Tezcatlipoca pauv’ tâche ! »

Qu’est qu’il à l’autre crétin. J’ai déjà mes griffes qui me demandent de lui faire ravaler ses mots. C’est pas compliqué de dire Tezcatlipoca ! Ça m’les brises à force, vraiment. J’ai envie de tous leur donner une bonne raclé pour qu’ils comprennent. Je m’approche donc de cette petite raclur… bête qu’est Cyanure prêt à en découdre et lui faire regretter ce lapsus, mais, il ajoute quelque chose qui fait tellement de bien à mes oreilles :

« J'ai cru comprendre que t'étais du coin, alors viens avec moi, on va aller chez les chat-marais qui puent, j'ai besoin de plantes pour faire souffrir les chatons ... »

Ooooh, j’en ai absolument rien à carrer de ses plantes ou je ne sais quoi encore. Les seuls mots qui sont parvenus à mes oreilles sont « chat-marais ». Il vient de me proposer quelque chose qui me rend tellement heureux. Retrouver les bouseux de l’Ombre et peut-être taper l’un d’ente eux ? Cyanure peut bien faire les expériences qu’il veut je m’en fou totalement. Juste, je veux taper de l’Ombre aujourd’hui. Il le laisse passer devant. Parfait. Bon maintenant je dois me souvenir où il y a des plantes. Partout non ? L’herbe verte c’est une plante après tout ? Oh mais je crois me souvenir d’un endroit avec plein de fleur et je ne sais quoi d’autre encore. Faut que je me souvienne où c’est sur le territoire par contre, ça date maintenant. Alors j’avance un peu dans le vide, dans l’espoir de tomber dessus par hasard.

« Ça te fais quoi de revenir ici ? Non pas que je m'en occupe mais en fait, j'ai bien envie de savoir si y'en a que tu veux voir souffrir plus que d'autres. Sait on jamais, je pourrai t'aider. »

Si tu savais mon grand… Si seulement tu savais. Et tu vas savoir ! Parce que tu me pose la question. Je regarde autour de moi, respirant l’endroit pour savoir où me diriger, pour retrouver cette clairière pas trop boueuse du territoire.

« Je n’aime pas cet endroit. Mais juste le fait de revenir pour pouvoir me venger c’est parfait. Bon, le chef bien sûr, je ne sais plus de son nom, mais je pense qu’il est mort depuis, ensuite, mon père, sauf s’il est déjà mort aussi. Griffe Acérée et Patte Grise. Et enfin, ce petit morveux de Cœur Maudit. C’est à cause de lui qu’on m’a banni. Ça fait du monde, je suis d’accord, mais je rêve depuis tellement longtemps de les faire souffrir. Et puis tout le clan de l’Ombre aussi, et les autres parce que je ne peux pas les piffrer. »

Je m’arrête un instant de parler, et je rigole juste en m’imaginant combattant ces vermines. J’aimerais tellement si vous saviez. Je veux juste entendre mon ancien nom et leur dire qu’ils se trompent, je ne suis plus ce chat. J’ai une vraie famille maintenant et avec eux je vais me venger. C’est trop bon.

« Hum, tu me laisses juste Cœur Maudit. Et mon père s’il est encore en vie. Je veux ces deux là pour moi, uniquement pour moi. »

Blood, Death and Sel

Ca lui a pas plus que je retienne pas son nom mais je m'en moque, ici il est rien, moins que moi en tout cas et si il me contredis, je le lui ferai comprendre. Parce que c'est comme ça, point final. Enfin il passe devant et je le suis d'un pas tranquille, j'ai encore mal ça et là et des nœuds se sont ajoutés à ma fourrure. Pas grave, je m'en occuperai quand j'aurai le temps, un jour peut-être. Tezchatmachin à l'air pas content d'être ici mais ravi de pouvoir taper sur son ancienne famille. Ce que j'peux le comprendre ! J'ai saigner ma propre famille où presque. Mon frère je l'ai condamner en lui crevant un oeil, un accident qu'ils disaient. Ma mère, je l'ai tué en enfonçant dans sa gorge de faiblarde des baies et mon père ... Krov a décider de la fin de se traître ... Enfin, j'écoute le bicolore, après tout, c'est moi qui l'est questionner.

- Compris. De toute façon c'est pas comme si il y en avait pas assez pour nous deux.

Je dis rien de plus, pas tout de suite. Non, a la place je marche derrière Tezchattruc et j'observe le paysage. On marche parfois dans terre mouillé et je sens la boue qui colle à mes pattes. Ca fait un bruit "sbrouich" a chaque fois que je marche et ça m'énerve légèrement. Je décide de reparler, comme ça, sa passe le temps.

- Tu compte les tués comment ? Pas aussi vite qu'Éos quand elle a saigné la femelle chat-poisson j'espère. S'était trop long. Enfin s'était beau à voir aussi. Je fais une pose, ça me laisse le temps de réfléchir. Le mieux, c'est de plonger les griffes dans la chair du ventre et d'ouvrir aussi loin que possible. Après ils deviennent fou.

Sentir le sang frais qui coule, les voir chercher leur air, tressaillir, tenter de crier parfois. C'est beau comme un coucher de soleil sur l'eau. Je déteste le moment où les yeux deviennent tout vitreux, parce que ça veux dire que c'est fini. Or c'est nul après. Non, moi j'aime quand ça rampe, quand sa supplie. Ce moment où je me sens tout puissant. Et en ce moment, ça me manque clairement. J'espère qu'un chat des marais va nous croiser, ça serait sympa.

« Compris. De toute façon c'est pas comme si il y en avait pas assez pour nous deux.

- C’est pas faux. »

Retourner sur les terres où je suis né ça fait quand même bizarre, je dois avouer. J’avais pratiquement oublié ce que ça faisait de marcher dans la boue. Et je n’aime pas. Je suis sûre qu’en grandissant, même normalement, je n’aurais jamais aimé être un chat Boueux. A peine on arrive ici que le bout de mes pattes devient marron. C’est très désagréable cette sensation de boue qui s’accroche là… J’ai l’impression d’être sale. Et puis c’est chiant à enlever. Je me suis rendu compte, en arrivant chez les Lunar Pod, que le sang est plus facile à nettoyer que la boue. Simple observation.

« Tu compte les tués comment ? Pas aussi vite qu'Éos quand elle a saigné la femelle chat-poisson j'espère. S'était trop long. Enfin s'était beau à voir aussi. Le mieux, c'est de plonger les griffes dans la chair du ventre et d'ouvrir aussi loin que possible. Après ils deviennent fou. »

Humm… Continue donc, tes mots sont sources d’inspiration, j’en frissonne rien que de l’imaginer. Cette douce vengeance, j’en rêve depuis des nuits. Un sombre, un obscure, un terrible fantasme bien étrange. Je continue à marcher et en même temps, je pense à différentes manière de les faire souffrir. Les mots, les insultes, les regards, les gestes… Je repense à ce qu’ils ont fait. Mon père étant le pilier de toute cette scène. Inspirant simplement les autres parce que c’est toujours marrant d’avoir quelqu’un sur qui se défouler, quelqu’un qui ne dira jamais rien non. Quelqu’un qui va se taire, toujours, et le jour où il fait un faux pas, il devient violent, les mots qui fusent sont « on l’avait toujours dis, il est dangereux depuis sa naissance » ou encore « je savais qu’il ferait ça un jour, il n’est pas équilibré », et comme dernier mot « Tu n’as jamais été quelque chose à nos yeux, va-t-en, tu es banni. » Et personne ne vous défend. Personne. Alors la seule chose que j’ai envie de faire, c’est leur faire mal. Essayer de rendre physique cette douleur psychologique. Rendre l’invisible, visible.

« Je vais attendre pour les tuer. Je veux les voir souffrir. Je veux juste voir cette douleur passer dans leur regard. Cette peur. Entendre leurs supplications. Et enfin leur donner raison. Oui, je suis dangereux. »

Je le suis devenu pour ne pas vous donner tord. Juste attendre et regarder le spectacle. Dire au responsable de mon bannissement « oups, tu es mort, ce n’est pas grave, tu ne manqueras à personne. Tu n’as plus de famille. ».

« Je veux prendre le temps de voir la vie quitter leur yeux. Je veux avoir le temps de graver cette image dans ma mémoire. Je veux en profiter. Leur faire du mal autant qu’ils m’en ont fait. »

Mes yeux étaient presque fous. Voulant à tout prix avoir cette scène sous eux. Avoir un reflet rouge dans cette immensité bleue qu’ils étaient.

« Et toi ? Tu voulais voir qui souffrir ou mourir, dans ton passé ? »

Blood, Death and Sel

Tezchattruc me réponds et je lui jette un bref regard, oui il a raison, il faut les faire souffrir. Je regarde un bref instant là où on est, ça pue ici mais pas autant que là où on a parfois pu se trouver. Je souri, je me rappel le regard de ma mère quand elle a compris que mon frère disparaîtrait. J'étais encore qu'un gosse mais j'ai vite compris que je voulais revoir ce regard, encore et encore. Je me suis senti tout puissant durant un bref instant. S'était moi qui l'avait condamné, ma faute si je le verrai plus jamais. Ce jour là, j'ai perdu mon frère mais j'ai gagner quelques choses de mille fois mieux. J'ai compris comment faire pour qu'on m'emmerde plus. J'ai enfin capté comment devenir un fort. J'reporte mon attention sur Machin et je hoche la tête, ouais, c'est ça. Il a compris lui aussi. On est pareil finalement.

- Moi ? Personne qui ne soit déjà mort. La première fois, s'était mon frangin, un accident comme certains disent. Ça été le début. Quand il a été temps pour moi de prendre ma place parmi les Lunar, j'ai tué ma mère. Je me rappel encore ce regard quand je me suis approchée.
Elle avait compris j'crois bien. Elle qui voulait fuir les Lunar, fuir Krov. Je comprends pas comment elle pouvait être si con. Enfin, j'ai pris aucun plaisir à lui coincer la tête contre le sol. Elle devenait vieille, s'était trop facile. Ça a été un peu plus dur de lui faire avaler de l'if, elle a lutter, un peu, tant mieux d'ailleurs. Je me rappel comme elle puait la peur. Elle a lutter longtemps après, elle tremblait. Depuis j'ai jamais vu personne lutter autant après que j'lui ai donné des plantes de force ... M'enfin, ça c'est fini ...

J'ajoute rien, je suis un peu trop en train de la revoir, qui convulse devant moi. Elle tremble, elle vomit, elle chie. C'est pas beau à voir pour un faible mais moi, je me suis assis à côté et j'attends. Et personnes ne viens. Je profite seule. Elle se tord sur le sol, son regard me supplie mais elle parviens pu à parler. Peut-être aussi parce que j'ai amoché sa langue avec mes griffes quand j'ai enfoncer les baies dans sa gorge. De temps en temps, c'est son ventre qui se secoue, violemment d'ailleurs. Mais ça suffit pas. Je souris quand je la vois sortir et rentrer ses griffes, de plus en plus faiblement. Et ses yeux deviennent plus terne, plus blanc. Et puis elle bouge plus, plus rien. J'attends un moment mais non, c'est fini et je suis presque triste. Pas qu'elle soit morte, ça non, elle était qu'une traîtresse, une faible. Je suis juste triste de plus la voir lutter. Je soupir d'aise avant de regarder Tezchattruc, il peut pas savoir comme c'est bon de les voir souffrir. Pas encore.

- Bha, maintenant qu'on est là, tu pourras bientôt en profiter.

Je sors de nouveau ma patte de la vase dans un "shhhpouic" désagréable et je la secoue, avant de marcher encore. A vrai dire je m'en fou, j'ai envie de papoter encore, de savoir comment lui il compte faire. Après tout, si on peut partager nos idées, c'est pas plus mal.

« Moi ? Personne qui ne soit déjà mort. La première fois, s'était mon frangin, un accident comme certains disent. Ça été le début. Quand il a été temps pour moi de prendre ma place parmi les Lunar, j'ai tué ma mère. Je me rappel encore ce regard quand je me suis approchée.
Elle avait compris j'crois bien. Elle qui voulait fuir les Lunar, fuir Krov. Je comprends pas comment elle pouvait être si con. Enfin, j'ai pris aucun plaisir à lui coincer la tête contre le sol. Elle devenait vieille, s'était trop facile. Ça a été un peu plus dur de lui faire avaler de l'if, elle a lutter, un peu, tant mieux d'ailleurs. Je me rappel comme elle puait la peur. Elle a lutter longtemps après, elle tremblait. Depuis j'ai jamais vu personne lutter autant après que j'lui ai donné des plantes de force ... M'enfin, ça c'est fini ... »

Si j’étais encore un stupide chat de clan j’aurais peur de son discours, mais vu que je n’en fais plus parti… J’avoue que je m’en fou. Son récit m’inspirait j’avoue. Mais après, le poison je ne suis pas très fan, ça laisse place à trop d’aléatoire alors que les crocs dans la jugulaire, ou un puissant coup de griffe dans la tête pour l’enfoncer contre le sol c’est plus efficace. Violent, mais efficace. Je préfère. Je me souviens de mon rite de passage chez les Lunar. J’ai laissé toute la violence qui était en moi se déchainer. Je me laisser frapper pour que le combat dure. Je suis probablement un gros dérangé à présent. Mais je m’en fou. Plus personne n’est là pour juger mes excès de colère. Je ne suis plus puni parce que je cherche à me battre.
On continue d’avancer dans la boue. J’espérais de tout cœur tomber sur un chat débile de l’Ombre. Je veux griffer, mordre, et faire souffrir. J’aimerais beaucoup… Mais il n’y a aucun ombreux dans le coin.

« Bha, maintenant qu'on est là, tu pourras bientôt en profiter.

- Oooooh que oui ! J’aimerais bien en croiser un là tout de suite. Mettre un p’tit coup de pression. Pas le tuer attention, juste bien l’amocher et le laisser rentrer comme message au clan. Si on en croise un, on se le fait. Sans hésiter. »

J’étais chaud pour taper. Je joue des épaules, je rentre et sors mes griffes, impatientes de s’enfoncer dans la chair…

« J’imagine bien sa p’tite gueule à mon père là. Tout terrifié me suppliant de l’épargner. Comment je lui ferais bouffer le sol ! Trop pleutre pour taper son fiston qu’il a saccagé. »

Blood, Death and Sel

Juste un petit coup de pression? Oh son père, effectivement là sa me parle davantage. Je souris, j'aurai aimer être le bourreau du mien mais non, j'avais acquis ma place et Krov voulait qu'un autre finisse le travail. Elle avait mieux pour moi. Je remue les oreilles à ce délicieux souvenir. Mieux oh ça oui ... De petit chaton innocent, les yeux encore clos et un, les pattes de derrières drôlement tordu. Je me rappel sa mère et son regard mi-inquiet mi plein d'espoir quand je me suis approché. La pauvre, elle savait pas encore comment j'allais le faire dégobiller son marmot. Enfin la n'est pas le sujet.

- Toi aussi ton père sert à rien. Bha tu vois, je pensais pas qu'on aurait tant de point commun.

Je me met à rire. C'est vrai quoi, y'avais rien à la base entre ce clanique et moi. J'étais un Lunar dès le début, un futur tueur alors que lui ... Il aurait pu être un de ses moucherons agaçant qui pleurniche qu'on a pas le droit de mettre les pattes chez eux. Mon cul oui, Krov met les pattes où elle veux, c'est la lune qui décide, pas leurs étoiles et autres charabia qu'on en a strictement rien à faire. Enfin peu importe. Son père donc. Peut-être qu'il aura la chance de lui faire bouffer la vase, moi en tout cas, ça commençe à me gonfler de sentir mes pattes s’enfoncer dans la bouillasse des marais.

- Tu sait où on est ?

J'espère que oui et qu'il va me dire qu'on aura bientôt moins de vase sous les pattes et la chance de peut-être croisé un de ses anciens compères. Parce que bon, aller chercher des plantes c'est bien mais à force de parler sang et mort, j'ai plus qu'envie de sortir mes griffes pour autre chose que pour déloger un tas de terre poisseux de sous mes pattes. Je remue la queue et je me fige. Mais cet endroit et silencieux et ennuyeux à mourir. Pas d'autre choix que d'attendre que Tezchatmachin réponde.

Un des Bouseux en moins ça ne ferait de mal à personne non ? Pour nous en tout cas c’est plutôt bénéfique, ils sont ridicules avec leurs lois stupides. Que ça m’énerve… Mes griffes sont tellement impatientes… Tout comme moi d’ailleurs. J’ai bien hâte de lancer un assaut, de fermer le claper à ceux qui ne veulent pas nous suivre, et soumettre ceux qui restent. Je vois l’autre en train de sourire à ce que je venais de dire. La souffrance, la douleur, la violence, ça, ça lui parle.

« Toi aussi ton père sert à rien. Bah tu vois, je pensais pas qu’on aurait tant de point commun. »

Il n’avait pas tord. Finalement, les Lunar Pod c’est une grande famille. Krov nous a tous réuni sous une même bannière. Les plus forts d’entre-nous survivent, et chez nous qu’ils sont. Je me rends compte que malgré mes origines de chat de clan, ils m’acceptent. Ils regardent ce que je vaux, mes capacités et non d’où je viens, alors que ces chats là ne veulent pas des autres. Un sang pur, qu’ils disent. Des conneries tout ça.

« Tu sais où on est ? »

Je dresse les oreilles à sa question, revenant à la réalité. Je regarde autour de nous. Sous nos pattes la boue avait disparue, laissant place à… C’était quoi ça déjà ? Il me semble, lors de la belle saison, que cet endroit est plein de fleurs, donnant un aspect presque féérique à ce territoire habituellement morne. Nous étions ici pour récupérer des plantes pour le cher Cyanure, botaniste des plantes à risque. Il trouvera peut-être ce qu’il voulait ici ? Je reconnais un peu ce lieu. Le nom que les Boueux lui donnent m’échappe totalement, mais je me souviens d’y être passé.

« J’sais plus le nom de cet endroit, mais tu devrais y trouver tes plantes. D’habitude il y a plein de fleur, donc il doit y avoir ce que tu cherches. »

Voler les Ombreux. Ah ah, ils sentiraient que nous sommes passés par là, sans mettre la patte sur nous. Sauf si on tombe sur l’un d’eux, évidement, mais il y a peu de chance. Même si au fond, j’espérais vraiment en croiser un. Parler de sang, de meurtre, de torture c’était sympa… Mais je souhaitais de l’action. Je ne sais pas si je suis de très bonne compagnie, n’étant pas très bavard. Pourtant il me semble bien sympa ce Cyanure, mais bon.

« Tu vois, j’espère quand même que certains clans essaient de se rebeller, juste pour avoir le plaisir de les soumettre. D’en tuer un pour l’exemple… Enfin de leur faire ravaler leur fierté. »

Blood, Death and Sel

Ça fait vraiment du bien de ne plus sentir mes pattes s’enfoncer bêtement dans le sol, je commençais franchement à en avoir ras le bol. Comment peut-on vivre ici sans s'embourber et attraper la mort ? Enfin Tezchattruc viens d'ici donc je suppose que c'est possible, ça endurcit. Mais moi, ça me gonfle purement et simplement. Je souri faiblement, on y est enfin, il était temps. Je hume les environs, ça pue les marais même ici, et la neige, drôle de mélange mais qu'importe. Je repère une odeur plus forte et je m'éloigne de l'autre Lunar. Je me fige, à la recherche de ce que j'ai senti avant de soupirer. C'est pas encore le bon moment, il fait trop froid et je trouve qu'une seule feuille minuscule. Dommage. Et comme un fait exprès c'est à ce moment là que l'autre reviens à la charge, enfin je vais pas lui en vouloir, finalement, je crois que je l'aime bien, Tez.

- On est deux alors à espérer cela. Je continue mes recherches, sans plus trop m'occuper de machin pour le moment. Je souri en découvrant un champignon. Doucement, presque tendrement, j'attrape son pied, le sortant de terre avec délicatesse. Je vais pas pouvoir le prendre en gueule, c'est dangereux ses trucs là. Enfin peu importe. Honnêtement, depuis qu'on est ici, je trouve qu'on se fait chier. Bon j'ai pris des coups, certain m'ont même un peu surpris je l'avoue mais franchement, ses claniques là, ils s'amusent à la bagarre, ils connaissent rien à rien... Tout en parlant, j'attrape un paquet de feuille morte que je coince comme je peux autour de ma trouvaille avant de prendre cette dernière en gueule. Ch'ai trouffé che que ch'voulais. Je me tourne vers mon camarade, plantant mes yeux vert dans les siens. Avec ce que je tiens je vais pouvoir me délecter si on m'envoi un faiblard à secoué. Une toute petite bouché de ça et normalement il tremblera pendant plus d'une journée. Enfin si mes souvenirs sont bons, faut dire que j'ai essayer tellement de trucs aussi ... Par contre on a croisé aucun ombreux dans le coin, dommage. Mais ça me donne une idée. On deffrais marché le choin nan ? Qu'ils sachent qu'on est paché par là. C'est pas évident de parler la gueule pleine mais qu'importe, je suis presque certain qu'il a compris.

« On est deux alors à espérer cela. »

J’émets un rire léger. Je connaissais les clans mieux que personne chez les Lunar, en même temps, quand tu viens de chez eux... J’ai mon petit avantage sur les autres, ce n’est pas plus mal. Comme ne pas s’attaquer à un chef de clan, la mort ne leur fait pas peur avec leurs vies. Si toute fois ce n’est pas un coup monté… Enfin bref, je ne préfère pas m’attaquer à un meneur, juste par précaution.

Cyanure continue de chercher quelque chose dans ce tas de… chose. En hiver c’est vraiment moche. C’est à se demander comment le clan de l’Ombre peut aimer ça… Comment J’AI pu aimer ça par le passé. Je crois que ça s’explique, j’avais les mêmes goûts de chiottes qu’eux vu qu’ils m’avaient ‘’éduqués’’. Le sombre choppe un champignon en douceur. Même ça, ça ne donnait aucun charme à l’endroit.

« Honnêtement, depuis qu'on est ici, je trouve qu'on se fait chier. Bon j'ai pris des coups, certain m'ont même un peu surpris je l'avoue mais franchement, ses claniques là, ils s'amusent à la bagarre, ils connaissent rien à rien... »

Oh il a tellement de chose à comprendre sur eux… Avant de lui répondre, je il m’explique qu’il a trouvé ce qu’il voulait tout en parlant la bouche pleine. ‘’Ghné, ch’uis un pauvr’ crétin à la bouche pleine’’. Je me faisais rire seul. En vérité il n’est pas méchant. Ça va. Enfin juste un peu mais avec les claniques alors je m’en fou. Ensuite, il me propose de faire le tour du propriétaire pour montrer qu’on est passés. Cette idée est… tellement belle. Je regarde le matou un grand sourire aux babines, les yeux pétillant. Faire chier les petits péteux, quel plaisir si simple ! Peut-être qu’ils reconnaitraient mon odeur ? J’espère. Qu’ils sachent qu’un vieux pote vient leur botter le cul.
Je reviens sur mon autre idée, c’est-à-dire, expliquer à Cyanure le petit manège des claniques.

« Tu veux savoir le grand secret des claniques ? Ils ont peur de tuer. Faire couler le sang c’est le truc le plus grave dans une bataille. C’est très très rare que des félins s’entre-tuent. Ici, ils jouent à la guéguerre. En fait, ce qui fait ça, c’est qu’ils ont une sorte de loi qu’ils appellent ‘’Le code du guerrier’’. Une sorte de ligne de conduite à suivre, qui interdit de tuer un félin sous peine de ne jamais rejoindre le clan des étoiles. Si tu veux en énerver un… Parle mal du clan des étoiles, ou du code du guerrier, ou autre une autre connerie de leur morale. »

Leçon du jour donnée. Enerver un clanique c’est sooo easy. Je lui laisse le loisir de méditer mes paroles pour penser à de sombres moyens de leur faire péter une durite. Pauvre petits clanique.

HRP: