(LP) Les salades vertes de sortie [Pv Brasier Glacial] - end

Comme la moitié de l'année, j'avais déserté ma bicoque douillette avec mes bipèdes, ma famille et cette vieille chatte aigrit. Je me réveillais seul dans une tanière froide. Durant la nuit, j'avais chuter sur la litière voisine.. Ces derniers temps, il n'y avait pas foule dans la tanière des 'visiteurs'. Je m'étais fait invité par Kézenkiel et sa gentille famille. Il m'avait gracieusement offert une litière, comme à leur habitude. Je m'étirais longuement en sortant de ma litière d'ami. Kalam, de passage également, était déjà sortit. Je m'installais en plein milieu de leur territoire pour m'étirer. Je croisais la sœur de Kéz, Clarke accompagné du chef de famille, Cherif. Décidément.. Il était toujours matinal dans cette famille. Baillant encore à m'en décrocher la mâchoire, je chopais un des frères de Kéz pour l'informer que j'allais chasser. Il hochait la tête avant de me saluer et de me souhaiter une bonne chasse. On est loin de la froideur de Chatoune, cette vieille folle qui co-habite chez mes maissonniers.

Me retrouvant de nouveau seul, je parcourais les alentours de la ville que je connaissais que trop bien. Le chemin pour rejoindre mon gîte en partant du petit coin de forêt de Kéz.. Je l'avais parcouru tant de fois que je pouvais le faire les yeux fermés. Mais avant de rentrer chez moi ou de me balader.. Je devais remercier la famille de Kéz pour sa générosité. Et chasser pour leur offrir une part de mon butin était la meilleure des façons pour rembourser ma dette. J'étais donc en quête d'une proie à me mettre sous les crocs.

Spoiler:

Je me réveillai avant l'aube, comme d'habitude. C'était un jour où le Clan n'attendait rien de particulier de moi. Ni le chef, ni le lieutenant ne m'avait assigné à une patrouille, et je n'avais pas d'apprenti à entraîner. Peut-être qu'un jour, j'en aurai un... Mais bon, j'étais encore jeune. Je décidai que j'avais tout le temps d'en avoir un, plus tard. Je me levai et me dirigeai immédiatement vers la sortie du camp, prêt à partir chasser près de la rivière, comme souvent. Pendant que je marchais, je me dis que je pourrais peut-être bousculer un peu mes habitudes, et aller chasser en dehors du territoire de la Rivière, puisque de toute façon je n'étais pas attendu au camp. Je changeai donc de direction, et sortis du territoire de mon Clan. Je contournai les territoires des autres Clans, en restant à une distance raisonnable - inutile de provoquer un conflit si bêtement. J'atteignis enfin un territoire qui n'appartenait à aucun Clan. Le soleil était déjà assez haut dans le ciel, mais j'avais du temps avant de devoir rentrer. J'explorai donc un peu cet endroit de la forêt, gardant mes sens en alerte, à la recherche d'une proie.

Apparemment, cet endroit était proche des drôles de construction des Bipèdes. Je gardais mes distances avec celles-ci ; de toute façon, si je voulais trouver une proie, ce serait sans doute mieux de rester au moins un peu à l'écart. Tout à coup j'entendis un bruissement non loin. Une proie ? Je ne sais pas. Mon odorat ne me permettait pas de le savoir, à cet instant. J'attendis un peu, puis m'approchai discrètement de l'endroit d'où était venu le son. Après quelques pas, j'aperçus... un autre félin. Zut ! me dis-je. Ça ne m'était pas du tout venu à l'idée que des chats pouvaient vivre et chasser dans le coin... Si ça se trouve, j'avais enfreint les limites d'un territoire. Mais je n'avais rien senti de particulier pourtant... Peut-être que je n'avais pas fait attention. Quoi qu'il en soit, je ne devrais sans doute pas chasser ici. Mais j'avais fait beaucoup de chemin pour venir. Alors autant en apprendre sur les chats qui vivent ici. Je sortis de ma 'cachette', et m'adressai au mâle gris clair.

"Bonjour... Dis-moi, j'aurais pas dépassé les limites d'un territoire, par hasard ?"

J'avais beau chercher, je tombais que sur de la mousse ou des terriers trop anciens pour être encore habité. C'était bien ma veine.. Je soupirais longuement, frappant dans un caillou pour passer ma frustration. Ce qui n'était pas la meilleure méthode pour être discret et donc productif. Avec tout ce boucan, j'allais devoir changer de zone de chasse. Décidément, j'étais vraiment loin d'être chanceux en ce beau jour. Oreilles et queue basses, je traînais les pattes sans faire plus de bruit que nécessaire vers un autre coin de chasse.

Je me redressais, interpellé par une odeur de Riveux. Avec un sourire en coin, je cherchais l'origine de ce fameux parfum histoire d'aller jeter un œil à ce clanique. Je n'avais même pas le temps de faire un pas de plus que je tombais truffe à truffe avec ce fameux félin. Il me demandait à tâtons, l'air perdu :

"-Bonjour... Dis-moi, j'aurais pas dépassé les limites d'un territoire, par hasard ?"

J'arquais un cil, jetant moi même un œil au alentour pensant avoir dépasser une frontière. C'est qu'il me mettait le doute le bougre. Rassuré, je me détendais. Je parcourais du regard le clanique, trouvant le phénomène intéressante. Oubliant mon objectif premier dans ces lieux, je lui répondais relançant la conversation :

"-Eh bien non.. Mais tu es proche d'une sorte de frontière si on veut.. Un groupe de solitaire vit pas très loin par là."

Je lui montrais avec ma patte une direction plus ou moins lointaine vers ma gauche, donc sur sa droite si on est logique. Reposant ma patte, je reprenais, intéressé :

"-C'est bien rare de voir un clanique s'intéresser aux territoires solitaires. En principe si on dépasse vos frontières, on se fait repousser voir blesser. Mais si c'est l'inverse. Vous vous autorisez un libre passer. Que vaux cette clémence de ta part ?"

Le chat se tenant devant moi regarda autour de lui, comme si lui-même ne savait pas trop où il était, puis planta son regard dans le mien sans expression particulière. D'ailleurs, moi non plus je ne montrais rien de particulier sur mon visage. La prudence me le demandait : je ne savais rien de l'étranger au poil gris - bien que ce soit sans doute moi l'étranger sur ces terres. Il me répondit, en m'indiquant une direction globale :

"Eh bien non.. Mais tu es proche d'une sorte de frontière si on veut.. Un groupe de solitaire vit pas très loin par là."

Très bien. Il fallait s'y attendre, c'est pas comme si les terres non habitées par les Clans étaient vides ! Mais honnêtement, j'avais toujours voulu en savoir plus. Parce que les Clans, les Quatre Chênes, les Hautes Pierres, c'est bien beau tout ça, mais le monde ne s'y limitait pas. D'ailleurs le monde devait être bien plus grand que ce que n'importe quel félin était capable d'imaginer. Mais je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus que ça : j'étais venu pour autre chose, et l'autre mâle continua de parler.

"C'est bien rare de voir un clanique s'intéresser aux territoires solitaires. En principe si on dépasse vos frontières, on se fait repousser voir blesser. Mais si c'est l'inverse. Vous vous autorisez un libre passer. Que vaux cette clémence de ta part ?"

Tu peux garder ton sarcasme, ça n'a pas d'effet sur moi... me dis-je. Je savais garder mon calme, contrairement à d'autres... Ainsi, il savait que je venais des Clans. Il avait sans doute déjà rencontré d'autres guerriers ; quoi qu'il en soit, je n'allais pas le laisser parler ainsi sans réagir. Je lui retournai donc son sarcasme, sans en laisser une trace dans ma voix, qui resta parfaitement neutre.

"Tu as l'air de si bien connaître les Clans ! Tu dois donc savoir que les limites de nos territoires sont marqués régulièrement. Or par ici, je n'ai rien senti de particulier - d'où ma question."

Je marquai une pause, laissant un silence dans la conversation qui s'était installée, afin de lui faire comprendre que sa remarque passive-agressive n'avait pas de fondement. Après cette courte pause, je repris la discussion :

"En réalité j'avais simplement envie d'aller voir autre chose que le territoire du Clan, pour une fois. C'est pas comme si j'avais beaucoup d'occasions d'en sortir pour découvrir d'autres endroits. Ah, et je comptais chasser au passage, mais si je suis chez quelqu'un, je ne le ferai pas. C'est aussi simple que ça, vraiment."

Le guerrier de la Rivière m'intéressait au plus haut point. C'était la première fois que je voyais l'un de ses congénères avec autant de manière à l'égard de solitaire, voir même de domestique dans mon cas.. J'avais plus l'odeur d'un chat de maison qu'un solitaire libre. Je me trouvais entre ces deux cases. J'étais solitaire dans le sens ou je pouvais vivre avec Kézenkiel sans problème et que je savais chasser par moi même.. Mais j'étais aussi un chat domestique quand je rentrais chez mes maisonniers pour voir mon frère ou pour me mettre au chaud.

Le guerrier devait se sentir agresser par mes propos vu qu'il se défendait sans toutefois laisser le moindre sentiment d'animosité dans sa voix :

"-Tu as l'air de si bien connaître les Clans ! Tu dois donc savoir que les limites de nos territoires sont marqués régulièrement. Or par ici, je n'ai rien senti de particulier - d'où ma question."

Il faisait ensuite une pause.. Me disant qu'il allait rebrousser chemin et partir. C'était bien ma veine.. J'essayais d'être sympa, pour une fois, et voilà que je me faisais agresser. Je fixais le guerrier qui reprenait tout de même la discussion :

"-En réalité j'avais simplement envie d'aller voir autre chose que le territoire du Clan, pour une fois. C'est pas comme si j'avais beaucoup d'occasions d'en sortir pour découvrir d'autres endroits. Ah, et je comptais chasser au passage, mais si je suis chez quelqu'un, je ne le ferai pas. C'est aussi simple que ça, vraiment."

J'hochais la tête, réfléchissant rapidement.. Hésitant à dévoiler mes pensées. J'avais bien envie de lui servir de guide. Faut dire que je m'ennuyais un peu.. Me balançant d'une patte sur l'autre, je me décidais à faire le premier pas en répondant avec sympathie sans pour autant en faire trop :

"-Pour les environs, je pourrais te servir de guide. Si cela te va.. Je connais pas mal les environs."

L'autre félin hocha la tête pendant que je parlais, puis bougea les pattes tout en restant sur place. J'avais réagi bien défensivement, mais calmement : l'avais-je gêné ? En tout cas, j'espérais qu'il ne demande pas de partir. Le peu qu'il m'avait révélé avait attisé ma curiosité, et je me posais des questions sur lui aussi. Entre autres, j'avais du mal à déterminer s'il était solitaire ou domestique - il avait une fourrure très soignée par rapport à ce que j'avais l'habitude de voir, mais d'un autre côté... Je ne sais pas. Quelque chose m'empêchait d'être sûr. Il me répondit avec bien moins d'agressivité, et une pointe de sympathie :

"Pour les environs, je pourrais te servir de guide. Si cela te va.. Je connais pas mal les environs."

Ah bah voilà, une atmosphère un peu plus détendue ! Je n'étais pas venu chercher un conflit. Je devrais peut-être rester sur mes gardes... Mais après tout, ce chat connaissait les Clans, et je ne vois pas quel intérêt il aurait à mentir, ou à me piéger. Ce n'était pas un Lunar Pod en tout cas, ça j'en étais sûr. Je ne l'avais pas vu à la bataille, et il était bien trop soigné pour être l'un d'eux, sans compter son odeur. Je décidai de lui faire confiance, mais pas entièrement - je ne baisserais pas ma garde pour autant. Les traits de mon visage se détendirent un peu, sans toutefois pencher vers le sourire pour l'instant.

"Ça m'arrangerait pas mal, merci ! Je préfère savoir où je mets les pattes, surtout s'il y a du monde dans le coin... Je m'appelle Brasier Glacial, et toi ?"

Je lui demandai son nom pour commencer, gardant mes autres questions pour plus tard. Ni le chef, ni le lieutenant ne m'avait demandé de venir jusqu'ici, mais je ne crois pas avoir jamais entendu d'un groupe de solitaires dans le coin : l'information pourrait se montrer importante à l'avenir, qui sait ? Peut-être connaissaient-ils ces fanatiques de la Lune... En tout cas, il suffisait que je ne dise pas tout de notre Clan si les chats du coin posaient des questions, à commencer par celui qui se tenait en face de moi. Je ne voyais pas en quoi rencontrer les chats vivant ici serait un problème : aussi je me redressais sur mes pattes, me préparant à suivre cet inattendu compagnon.

Espérons que le clanique veille bien faire table rase de notre petite querelle précédente. Ce n'était pas mon genre de me promener avec un clanique mais pour le Riveux, je pouvais faire une exception.. Bien qu'hostile après, au début, il avait eu un certain respect pour les solitaires. Le guerrier clanique se détendait par la suite avant de reprendre la conversation :

"-Ça m'arrangerait pas mal, merci ! Je préfère savoir où je mets les pattes, surtout s'il y a du monde dans le coin... Je m'appelle Brasier Glacial, et toi ?"

Il se relevait par la suite près au dépard. J'hochais la tête comme pour lui dire 'de rien'. Ce genre de signe de sympathie était bien rare venant de ma personne.. Surtout face à un clanique, mais passant. Je lui répondais ensuite :

"-Enchantée. Je m'appelle Mataï."

Je l'invitais ensuite à me suivre d'un signe de la queue. C'était assez étrange de guider un guerrier. D'être dans l'une de leur patrouille en soi.. C'était bizarre mais passons. Je devais faire comme si je me trouvais face à un solitaire, cela me détendra et me dérangera moins. Je l'amenais en premier lieu devant une palissade avec un grand jardin. C'était le lieu de vie de Toucan.. Enfin, je l'avais pas vu depuis longtemps.. Je ne savais même pas ce qu'il devenait celui là. Je faisais un geste pour lui montrer le lieu en l'informant :

"-Ici, c'est le Verger.. C'est un lieu semi-privée on va dire.. Il y a 2 bipèdes en fin d'âge qui habitent ici.. Mais ils sont inoffensifs. Personnellement, j'ai pas mis souvent les pattes dans le coin. Mais il paraît que c'est sympa. Quelques solitaires habitent dans le coin."

Le soli- euh, domes-... ?? L'autre félin hocha la tête à nouveau. C'était étrangement sympathique de sa part - vu sa première réaction, je ne pouvais que penser qu'il n'avait pas beaucoup d'estime pour les chats de Clan. Peut-être que j'avais su lui faire un peu changer d'avis, du moins sur moi.

"Enchanté. Je m'appelle Mataï.

Mataï. Très bien, je m'en souviendrai. Mais ça ne m'aidait toujours pas à déterminer s'il était solitaire ou domestique ! Je n'aurais qu'à poser la question plus tard... Ou pas du tout. Après tout, ce n'était pas si important, et s'il était solitaire en fin de compte, il risquait de mal le prendre... Bref, pour le moment, je devais rester concentrer. Je n'aurai sans doute pas d'autre opportunité de découvrir la zone aussi facilement qu'aujourd'hui. Je me mis à suivre Mataï. C'était assez étrange de se faire guider par un chat extérieur aux Clans, mais tant pis : ma fierté ne m'aveuglait pas au point de refuser son offre. Nous marchâmes en silence jusqu'à une sorte d'obstacle en bois, quelque chose que je n'avais jamais vraiment vu auparavant. Il faut bien dire que je ne m'étais jamais vraiment approché des Bipèdes. Mataï fit un petit geste en direction de l'obstacle :

"Ici, c'est le Verger.. C'est un lieu semi-privé on va dire.. Il y a 2 bipèdes en fin d'âge qui habitent ici.. Mais ils sont inoffensifs. Personnellement, j'ai pas mis souvent les pattes dans le coin. Mais il paraît que c'est sympa. Quelques solitaires habitent dans le coin."

Tant d'information nouvelle ! J'avais l'information de redevenir un apprenti et de découvrir le territoire. Verger, bipèdes, solitaires... Il semblait y avoir bien plus de solitaires que je ne le pensais au début. Je faisais l'effort de retenir l'apparence des lieux, les odeurs, et d'y associer l'information que me donnait Mataï. Ce n'était pas chose facile, mais avec un peu de concentration, je pouvais y arriver, j'en étais sûr ! Je hochai doucement la tête en signe de compréhension.

"Et toi, tu habites où ? Tu as un territoire à toi ?"

C'était un moyen un peu détourné de lui demander s'il était solitaire ou domestique. Mais au moins, en lui demandant comme ça, je ne risquais pas de lui manquer de respect et de l'énerver.

J'avais l'impression de guider un jeune solitaire dans une ville encore nouvelle pour lui. C'était assez marrant.. J'avais presque l'impression d'être un père. Mais cette sensation partait bien vite. Revenant à la réalité.. Moi, être père ? Laisser moi rire.. Impossible. J'arrêtais de penser au devoir d'un paternel en entendant la voix du guerrier m'interpellait. Il me demandait où j'habitais.. Je me figeais.. Me disant que s'il apprenait que j'étais un chat domestique, il allait se sentir supérieur et penser que j'étais un gros chat grassouillet et je ne sais quoi encore.. Je soupirais, baissant la tête, consentant tout de même à me dévoiler après une longue hésitation. Je me mordillais la lèvre avant d'afficher un air faussement indifférent, faisant des gestes pour paraître naturel :

"-J'habite dans une maison ressemblant à celle au bout de ce territoire.. Mais j'y suis peu souvent.. Sauf en période très froide. Sinon, je loge sur le territoire de mon ami.. C'est le groupe de solitaire de tout à l'heure."

Je lâchais un faible sourire avant de relancer la marche. Ne voulant pas rester coincé ici.. Je ne voulais pas qu'il s'imagine que j'étais un domestique lambda.. Dans ma tête et mon cœur, j'étais un solitaire pur et dur.. Mais voilà, j'étais né dans une chaumière. Je ne pourrais jamais changer cela. Je reprenais en essayant de détourner la conversation :

"-Je pense que l'organisation de ce groupe de solitaire ressemblent aux vôtres.. Sur le point de vue de la chasse en groupe."

Mataï s'arrêta net. Ma question l'avait peut-être un peu dérangé, et c'était compréhensible. Mais je l'avais posée sans mépris, ni pour les solitaires ni pour les domestiques - bien que ces derniers me semblent avoir la vie bien facile. Il soupira rapidement, puis me répondit d'un air parfaitement naturel :

"J'habite dans une maison ressemblant à celle au bout de ce territoire.. Mais j'y suis peu souvent.. Sauf en période très froide. Sinon, je loge sur le territoire de mon ami.. C'est le groupe de solitaire de tout à l'heure."

C'était donc un domestique qui vivait souvent avec des solitaires. Voilà qui expliquait ma confusion de toute à l'heure... Il sourit faiblement, semblant avoir perdu de sa confiance en lui en admettant qu'il était quand même un domestique à l'origine. Je ne fis pas de commentaire, et gardai une expression neutre, pour essayer de lui faire comprendre que ça ne me faisait ni chaud ni froid. J'avais été curieux, voilà tout. Néanmoins, Mataï enchaîna :

"Je pense que l'organisation de ce groupe de solitaire ressemblent aux vôtres.. Sur le point de vue de la chasse en groupe."

Voilà qui était intéressant. Avant ce jour, je n'avais jamais entendu parler d'un groupe de solitaires assez organisé - c'était d'ailleurs pour ça qu'on les appelait solitaires, non ? La plupart du temps, ils évoluaient seuls ou en petits groupes seulement. Mataï avait l'air de décrire un groupe d'une taille assez conséquente. Je ne voyais pas en quoi cette information pourrait nous être utile à l'heure actuelle, mais on ne sait jamais. Peut-être que je rencontrerais ces solitaires, un jour !

"Intéressant... En tout cas, ils ont l'air plutôt sympathiques s'ils te laissent vivre avec eux aussi souvent ! Et puis, honnêtement, j'avais du mal à déterminer si tu étais solitaire ou domestique - merci de l'explication."

Je me résous à suivre Mataï pour quelques temps, espérant qu'il puisse me faire découvrir d'autres lieux. J'essayais de donner une bonne image de mon Clan - certes, c'était un chat domestique, mais mieux valait ne pas se faire d'ennemis inutilement, surtout au moment où mon Clan souffrait le plus.