[LP] You disappoint me. [PV Coeur de Serpent - loué par Alcidés)- End

You disappoint me.

La petite siamoise s'était levé tôt, observant la vie du camp jusqu'à voir sa mère partir, seule, ses yeux scrutant les environs à la recherche, visiblement de quelque chose, à moins que ce ne soit autre chose ? La novice ne savait plus trop que penser de sa génitrice par moment. Une part d'elle voulait que les autres se trompe, que Cœur de Serpent ne soit pas la folle qu'on disait. Mais quelques choses aussi, de plus terrifiant, lui disait d'ouvrir les yeux. Ses yeux saphir qui semblait vide le plus souvent, ses yeux qui avaient perdu de leurs éclat et qui semblaient chercher une petite lueur d'espoir aux milieux des ténèbres. Lentement, elle se leva et trottina pour suivre la siamoise au poil négligés. Mais elle garda de la distance, se demandant que lui dire. devait elle lui parler de son choix ? De son désir, visiblement pas accepter par Nuit Hivernale qui plus est ? La petite ferma les yeux, repoussant les larmes qui menaçait, comme souvent, de surgir. Elle avait repousser ce moment amis tôt ou tard, la siamoise adulte aurait vent de l'arrêt d'entrainement de sa fille, de "son élue". Non, Nuage du Firmament ne pouvait pas en plus souffrir que sa mère l'apprenne par d'autre. Forte de cette décision, son regard se raviva un peu alors qu'elle rouvrait les yeux, pressant l'allure pour rejoindre celle qui, non contente de lui avoir donner la vie, lui avait aussi appris tellement.

- Cœur de Serpent ! Attend moi, il ... Il faut que je te parle.

La jeune chatte rattrapa sa mère, qu'elle rattrapait presque en taille à présent, quoi que plus fluette pour le moment. La novice avait perdu l'appétit et ça s'en ressentait sur sa croissance. Perdue, déstabilisée comme elle l'était, elle ne pouvait se résoudre à se nourrir autant qu'elle l'aurait due. Pas avec toutes ses craintes, sur son avenir, sur celui de leur clan. Elle soupira, soulager d'être au près de celle qui jusque là, l'avait soutenue à chaque fois qu'elle en avait eu besoin. Mais cette fois, Nuage du Firmament savait que tout entre elles pouvaient volés en éclat. Par son annonce, elle risquer fort de décevoir sa mère, ou pis, de se privé à jamais du soutient qu'elle avait toujours eu. Comment devait elle lui annoncer qu'elle ne deviendrait jamais une guerrière ? Que les espoirs et les rêves de la guerrière de la voir un jour prendre la place d'Étoile de Suie était vain ? Réduit à néant depuis que la jeune chatte avait assister à sa première bataille, senti le goût du sang sans oser participer, vue la mort frapper avec sauvagerie. Quelques choses dans l'innocence de Nuage du Firmament s'était brisé, elle avait pris conscience de la dureté de la vie, mais pas assez visiblement. Nuit Hivernale l'avait rejeter brutalement, ses mots déclenchant une colère sourde et froide en même temps qu'une douleur aiguë et une peur plus profonde encore. La novice avait grand besoin de réconfort, aussi, pareil à son habitude, elle vint se frotter la tête contre le menton de sa mère, aillant à peine à devoir soulever le haut de son corps pour y parvenir. Plus lentement encore, elle s'assit sur le sol gelée, enroulant sa longue queue sombre autour de ses pattes maigre pour plonger un bref instant ses prunelles dans celles de sa génitrice. Elle y était. mais elle ne pouvait soutenir son regard, alors la jeune siamoise détourna le sien, inspirant profondément avant de parler, prononçant les mots qui pouvaient tout briser.

- Je voulais te dire quelques choses de très important. Je ne deviendrais pas guerrière maman. Je veux devenir apprentie guérisseuse.

Le silence s'ensuivit ses mots, le temps sans doute que Cœur de Serpent comprennent ce qu'ils signifiaient. Nerveusement, le bout de la la queue de l'apprentie battait ses pattes avant. La petite, car en cet instant, elle se sentait chaton, attendit la réaction qui ne tarderait plus à arriver. Déjà, autant à cause du froid que de l'appréhension, son corps frissonner. Dans sa gorge, une boule était en train de se former, de grossir, menaçant sans doute bientôt de la faire suffoquer. Elle avait peur de perdre sa mère, la seule famille qu'elle avait. Oh certes, son Oncle savait être la pour elle, du moins, avant que Feuille Urticante n'entre dans sa vie. Mais voilà, il n'y en avait qu'une qui l'avait protégée, éduquée, poussée à avancer. Et cette chatte lui faisait face.

En réalité ce n'était pas vraiment "cette chatte" qui lui faisait face. Plutôt c'était un reflet de cette chatte d'antan, une coquille vide rongée par l'amertume et les faux espoirs et les espoirs faux faussés par de fausses visions de fausses prophéties. C'était une chatte qui ressemblait à sa fille, typée siamoise, comme elle, aux extrémités froides plus foncées que son corps sable, mais où son regard, vide, n'avait plus d'yeux que pour les signes qu'elle s'inventait partout autour. Une chatte maigre devant à sa fille bien nourrie, mieux nantie, présente, même, là où sa Mère s'était effacée pour tout donner pour son Étoile. Et son Étoile venait de mourir. Ou plutôt, son Étoile venait de se tuer.

« Cœur de Serpent ! » Elle l'avait appelé, pour l'interpeller. Car Nuage du Firmament n'était pas sa fille ; comme Cœur de Serpent n'était pas sa mère. Elles ne se désignaient pas ainsi non, car elles étaient plus que ça. « Je voulais te dire quelques choses de très important. » La lueur dans les yeux de la Siamoise revint, ne serait-ce que pour un instant, s'accrochant à l'espoir d'une véritable Bonne Nouvelle comme un serpent plantait ses crochets dans sa proie. Elle eut le mouvement imperceptible de lever son menton:

— Je ne deviendrai pas guerrière maman.

Et cet espoir s'évanouit. Ses crochets glissèrent sur une peau trop rigide, et son Étoile du Firmament inspirait son air pour poursuivre ses sornettes.

Je veux devenir apprentie guérisseuse. »

Ce Serpent à sornettes.

À sa mère de tirer ses vibrisses vers l'arrière sur une expression qui s'envenima de dédain, montrant tout juste l'émail du bout de ses canines. Ses oreilles se pivotèrent vers l'arrière et elle fit vibrer le son de son miaulement sur le ton d'un avertissement:

— «    Serais-tu en train de me dire que tu abandonnes, Nuage du Firmament ?

Un tic dans la paupière lui fit brusquement tourner la tête, et un coup de vent firent se gratter les branches d'un arbre ensemble la mettant aussitôt sur le qui-vive. Un signe, un signe qu'elle devait gratter dessous la révélation de Firmament pour mettre ses craintes à jour et lui faire voir son erreur. Car elle faisait erreur. Complètement. C'était indiscutable.

Elle trancha, histoire de remettre son Étoile sur le droit chemin, le chemin Divin:

— On ne devient pas Étoile en guérissant, Nuage du Firmament. »

(c) Waki!

You disappoint me.

Le regard, le ton, tout avait l'air d'une sentence irrévocable qui la poussait au bout d'une planche. Un instant, Nuage du Firmament senti même le vide sous ses pattes tremblante, mais non, le sol était bien là, tout comme sa génitrice qui lui donnait l'impression de vouloir lui sauter a la gorge et d'arrêter là sa misérable vie. Jamais elle n'avait cru décevoir autant sa mère, et voilà qu'elle découvrait l'horreur, l'impensable. Un dédain, un mépris au delà de sa vaste imagination. Même l’ignorance de son père à son égard ne pouvait causer une douleur aussi terrible que celle qui venait de la saisir, faisant pleuvoir malgré elles un torrent de perles salées qui humidifia son visage. La jeune chatte entendit la suite mais déjà, la douleur lui donnait la sensation de suffoquer, noyant son esprit dans un doute de plus. Mais à l'image de cette siamoise froide et sale qui la prenait de haut se superposa celle, très nette de Petit Ver, agonisant dans son vomi, appelant à l'aide d'une voix misérable. Et aux mots si dur de la guerrière vinrent s'ajouter, ceux, plus froid de Nuit Hivernale qui lui crachait au visage que jamais elle ne prendrait une faible comme novice. Cette image était forte dans son esprit, frustration terrible de se voir refuser la seule chose qui pouvait la lier réellement aux étoiles - cette chère Toison Argentée si vanter par sa mère - et lui permettre de se tenir hors des batailles pour n'en livrer qu'une seule, celle de la vie sur la mort. Alors, forte de cette vision surgit de ses souvenirs douloureux, son regard s'anima d'une colère sourde, froide, vicieuse et la petite chatte redevint la novice de presque neuf lunes, laquelle se dressa sur ses pattes, sa longue queue sinueuse se redressant dans son dos tel une plante cherchant la lumière.

- Peut-être que je ne deviendrais pas une Étoile mais j'aurai leur attentions ! Regarde Étoile de Suie, tu crois qu'elle là, l'attention de nos ancêtres ? Tu crois que Vautour l'aura lui ?

La colère s'était déverser de sa gueule en un flot de feulement mêlée à une souffrance pure. Nuage du Firmament venait quérir la compréhension et le soutient et en retour, elle n'avait que mépris, une fois encore. Mais cette fois, loin de se laisser abattre, elle utiliser cette douleur comme une force, une simple brise venu de son cœur brisé qui grandissait, menaçant d'imploser. Elle aussi avait des envies et en grandissant, la siamoise avait pris conscience qu'elle ne pouvait laisser Cœur de Serpent choisir sa destinée à sa place. Et si la toison argentée l'accepter alors elle pourrait convaincre la chatte du bien fonder de sa décision. Mais elle ne savait toujours pas si ses ancêtres voudrait d'elle, de cette "Étoile" qu'elle était censé être. Mais de la même manière que le vent de la colère avait gonflé les voiles de sa détermination, celui ci retomba doucement. La queue de l'apprentie retomba lentement jusqu'à effleurer le sol froid et ses yeux saphir se ternirent un peu alors qu'elle détourner la tête pour fixer une fougère toute petite prise dans la glace. Jadis elle se serait vu dans cette plante, elle y aurait vu un signe mais l'enseignement de la guerrière qui lui avait donner la vie s'était estomper. D'une voix plus douce elle ajouta, comme pour elle-même. Je veux juste trouvée ma place ... Inconsciemment, elle ferma presque les yeux, ne laissant dans son champ de vision qu'une ligne rendu flou par le reste de ses larmes.

Son Étoile, qui se tuait devant elle, avait maintenant le culot de pleurer. Et elle lui rejetait la faute maintenant! Et elle essayait de la faire ployer à son jeu par du chagrin qu'elle s'était elle-même infligée. Cœur de Serpent sentit une colère sourde l'étreindre à la poitrine comme une constriction avant de se calmer : les branches grattaient encore. Elle comprenait. Elle n'avait pas assez "gratté" les raisons qui expliquaient ce changement chez Étoile du Firmament. Les Étoiles voulaient qu'elle prenne cette vulnérabilité chez elle pour la retourner sur sa tête et la rendre plus forte et dévouée à sa Tâche, c'est tout! C'est tout.

— « Peut-être que je ne deviendrais pas une Étoile mais j'aurai leur attention !

Perdue une seconde de trop dans son fanatisme Cœur de Serpent n'avait pas vu la graine de la colère germer en sa fille, aussi son ton claqua comme le tonnerre et lui fit reculer ses pattes sur un sursaut, hissant sa queue haute derrière elle en se préparant à sortir les griffes. De quel droit-- Regarde Étoile de Suie, tu crois qu'elle l'a, l'attention de nos ancêtres ? Tu crois que Vautour l'aura lui ?

Son feulement la piqua au vif et ce jeu de posture convenait parfaitement au serpent dodelina sa tête en la montant plus haute encore pour surplomber la misérable apprentie:

— « Étoile de Suie ! Elle feula.

Ne comprends-tu donc pas, Nuage du Firmament! Écorce de Suie n'est pas une Élue, c'est une Hérétique !

C'est un obstacle que nos Étoiles ont mises sur ton chemin afin de te voir la surpasser, pour pouvoir rendre au Tonnerre sa Gloire d'antan! Et toi tu veux abandonner ?!

La friction du tonnerre de leur dispute se tut comme sa fille sembla s'éteindre devant elle, en proie à tout ses doutes. Elle doutait d'elle-même, elle doutait de sa MÈRE, et voilà maintenant qu'elle doutait de son Destin et mêmes de leurs ÉTOILES. Nuage du Firmament baissa la queue, les yeux, baissa ses armes, et redevint cette chose docile qui autrefois buvait ses paroles comme de l'eau. Comme une bonne fille devait se comporter devant sa mère.

— « Je veux juste trouver ma place ...
— Je t'ai dit où elle se trouve, Nuage du Firmament, gronda Cœur de Serpent. Elle fit mine de tourner les talons d'un coup de queue, abaissant sa tête et creusant les épaules en étirant loin sa patte devant elle, y pesant tout son poids.

À toi de la prendre. »

(c) Waki!

You disappoint me.

La réaction de sa mère ne parvint pas à se faire une place dans l'esprit tourmentée de Nuage du Firmament. La chatte ne comprenait pas que sa fille est des envies bien à elle, bien loin de ce prétendu Destin que les Étoiles lui voulaient au dire de l'autre siamoise. Si leur meneuse n'était pas réellement une élue, alors pourquoi leurs ancêtres avaient ils donner à cette dernières plusieurs vies ? Elle n'était pas sotte, elle avait entendu le clan entier évoquer les vies perdue par l'écaille lors de sa mise bas. Cette fois, la vérité lui éclatait au grand jour comme une bulle de gaz nauséabonde qui remonte dans le marais. Sa mère n'avait clairement pas toute sa tête. L'avait elle eu par le passé ? Au dire de certain oui, jusqu'à ce qu'elle fasse une rencontre avec un monstre sur le chemin du Tonnerre. Elle aurait eu envie de rétorquer que non, elle ne voulait pas abandonner, simplement servir son clan d'une autre manière, en étant ce petit criquet venu susurrer ses conseils dans l'oreille du leader. Mais elle n'en avait plus la force, la colère avait sombrer au fond de son être tel une pierre dans la rivière. La réplique de sa mère à sa plainte lui sonna comme un coup de tonnerre durant l'orage, effrayante. Comment pouvait elle lui faire comprendre que ce n'était pas vrai sans la froissée, sans la perdre et sans risquer de perdre le peu d'impact que ses paroles pouvaient avoir sur sa génitrice ? Si elle échouait maintenant à cela, alors elle le savait, d'ici peu, Cœur de Serpent ferait un pas de trop contre Étoile de Suie. Elle dirait un mots de trop et sa fin serrait signer. Elle pourrait peut-être supporter une dispute, mais au grand jamais que la siamoise au poil négligé disparaisse entièrement de sa vie. Une dispute pouvait se calmer et voir renaître un peu de soleil et de chaleur mais la mort elle était froide et ne se réchauffer jamais.

- Tu m'as dit que nos ancêtres m'avais choisi, et ils l'ont fait maman. Je ... Je le sais,
mais pas comme tu l'as cru. Tu ... Tu as mal compris les signes. Ils ... Ils veulent que je serve mon clan, que je le sauve ... Mais ... Mais pas en le dirigeant ...

Elle détestait chaque mot qui venait de sortir de sa gueule, tous sans exception. Ils signifiaient que la folie de sa mère était plus forte que leurs amours. Plus forte que le lien entre elles et que pour la protégée, elle devait croire à nouveaux en ses signes qui n'étaient ni plus ni moins que la nature. Elle était si peu sûre d'elle, elle espérait pourtant tellement en cet instant. Oui, son regard se raviva doucement, sous cette masse d'espoir de voir la guerrière se calmer et lui prêter une oreille attentive comme rarement elle l'avait fait. Nuage du Firmament se força à garder les yeux ouvert, refoulant les larmes pour fixer celle qui l'avait portée en son sein deux lunes durant et protégée depuis. Et si jamais elle n'y arrivait pas ? La peur la tenailler, douloureuse mais elle ne suffisait pas, plus maintenant. Non, l'espoir était trop grand. L'espoir de parvenir à se faire comprendre, celui de sauver sa mère et de la voir un jour rejoindre les anciens pour s'y reposer. Alors, elle serait peut-être réellement apprentie guérisseuse et pourrait continuer à prendre soin d'elle tout comme la guerrière l'avait fait pour elle. Oui, étrangement, la petite étincelle de volontés animer par Nuit Hivernale venait de s'embraser dans le cœur de la novice. La colère avait céder place à la flammèche de l'espoir. Si elle parvenait à sauver sa mère, alors Nuage du Firmament ne doutait plus d'elle, elle pourrait sauver aussi son clan. Et alors oui, elle saurait que sa mère n'était pas complètement folle et que leurs ancêtres de la toison argentée veiller bel et bien sur sa petite personne.

Le vibrato qu'elle entendit dans la voix de sa fille la fit toutefois s'arrêter dans sa sortie, et Cœur de Serpent posa tout ses coussinets à terre, dans la neige, s'immobilisant comme de la glace. La mention d'Étoile de Suie lui avait fait se dresser tout les poils de son échine par la rage et elle n'avait même pas pensé à la possibilité qu'ils aient pu être épiés. Et aussitôt ses pupilles se dilatèrent dans son œil, prise par l'adrénaline de la peur, tournant la tête pour s'assurer que personne n'allait sortir d'un buisson pour l'abattre et la tuer car ils savaient maintenant qu'elle en savait trop. Elle en savait trop!

— « Tu m'as dit que nos ancêtres m'avaient choisi, et ils l'ont fait maman. Le grattement des branches persistait. Elles grattaient et grattaient et grattaient et elle ne grattait pas assez et « Je ... Je le sais, mais pas comme tu l'as cru. Tu ... Tu as mal compris les signes. »

Le grattement se réverbérait dans ses os maintenant et elle se tendait à vue d’œil et Nuage du Firmament venait-elle de lui dire qu'elle interprétait mal les signes des Étoiles? Sa queue fendit l'air, un grondement roula dans le fond de sa gorge et Coeur de Serpent recula le pied pour se hisser sur ses antérieurs et remonter sa tête toute haute, prête à lui déverser tout son fiel, sa paranoïa s'évanouissant à son courroux.

— Ils ... Ils veulent que je serve mon clan, que je le sauve ... Mais ... Mais pas en le dirigeant ... »

Et elle se tut. Elle se tut car en grattant, les branches s'étaient entrouvertes et un rayon s'était filtré au travers des interstices pour éclairer son Étoile d'un puits de lumière. Un tic lui prit à l'oreille et au dos où son poil rebiqua, et Coeur de Serpent, mue d'une nouvelle "vision", se mit à hocher la tête.

Elle hocha la tête car elle était d'accord - d'accord d'avoir peut-être fait fausse route, d'accord d'avoir peut-être interprété un signe de trop, de travers, et d'une trop mauvaise manière, d'accord, à cet instant, d'écouter sa fille. Aussi de sa haute posture elle se tempéra, se rabaissant, tout comme sa queue, pour descendre ses oreilles avec déférence puisque Nuage du Firmament prétendait maintenant en savoir plus qu'elle. La menace planait sur eux-deux, aussi elle s'assura de parler tout bas, cette fois, au lieu d'attirer l'attention en haussant le ton.

— « Tu as donc eu des signes? ...

(c) Waki!

You disappoint me.

Tout chez Cœur de Serpent était en train de faire diminuer ce bref espoir, jusqu'à ce que le soleil l'éclaire alors sa mère l'observa et Nuage du Firmament hocha légèrement, positivement, la tête. La nature lui offrait une chance de détourner sa mère, de ne pas la perdre et elle comptait bien profiter de cette coïncidence pour persuadés la siamoise qu'elle avait eu tord, qu'elle s'était tromper. Nuage du Firmament en aurait presque poussée un profond soupir de soulagement si elle n'avait pas senti la guerrière si tendue, si prompt a la fuir d'un instant à l'eau, à lui échapper à la manière de certain oiseau qui s'envole à la dernière seconde vous laissant muet de stupeur et les pattes vide. Soulagée réellement, l'esprit de la jeune chatte se mit à réfléchir à vive allure, puis, elle sourit afin de se donner bonne mesure.

- Oui, j'ai mis du temps a les comprendre tu sais ... Et je n'en était pas certaine jusqu'à récemment. Mais maintenant, je sais que j'ai bien compris. J'ai eu le premier bien avant que Petit ver ne meurt tu sais, quand j'ai vu une chenille se prendre dans une goutte de sève qui a durcit autour d'elle et la fiée à jamais. Après il ... Petit Ver est mort ...

La mine grave, la siamoise espérait que cela passerait, ce n'était pas un mensonge qui plus est. Alors oui, sans doute la guerrière la prendrait elle aux sérieux. mais cela ne pouvait suffire et aussi, l'apprentie décida cette fois de mentir.

- Les hautes pierre m'appelle maman, je ... Je les entends quand je me rapproche de la limite des quatre chênes ... Et puis, je ... j'ai trouvé des plantes dans mon nid un matin. Mais je suis certaine qu'elles n'étaient pas la la veille ...

La petite élue aux yeux saphir s'arrêta là, craignant d'en dire trop, d'en faire trop, au lieu de quoi, elle baissa la tête et décida de gratter doucement le sol devant elle, déterrant sans le vouloir une petite touffe d'herbe prise sous la neige. Si elle avait de la chance, alors elle serait prise au sérieux mais il se pouvait aussi que sa génitrice réfléchisse et troue un autre sens a tout cela. La peur revenait alors doucement, engourdissant les membres de la novice tendis que dans son cœur, le feu de l'espoir faiblissait un peu. Un nuage cache le soleil un bref instant et la jeune siamoise regarda les branches nues au dessus de leur tête en frissonnant. Les nuages n'étaient jamais de bon augure, Cœur de Serpent le lui avait mainte fois répéter ...

— Oui, j'ai mis du temps à les comprendre tu sais ...
— ...
— Et je n'en étais pas certaine jusqu'à récemment. Mais maintenant, je sais que j'ai bien compris. J'ai eu le premier bien avant que Petit Ver ne meure tu sais, quand j'ai vu une chenille se prendre dans une goutte de sève qui a durci autour d'elle et l'a figé à jamais. Après il ... Petit Ver est mort ... »

L'image de Petit Ver, même floue, flasha devant les yeux de la chatte siamoise. Elle eut une pensée pour Petite Mouche puis pour Écorce de Suie, autrefois son amie, qui avait maintenant étiré autant sa patte que ses griffes pour écorcher la Noble Toison D'Argent et s'y proclamer Étoile. Un sursaut de rage la prit et ses griffes bondirent hors de leur cran pour frénétiquement gratter le sol comme les branches à la brise : Écorce de Suie avait été une mère, comme elle, mais sa négligence lui en avait fait payer le prix. Sa négligence lui en avait fait payer Petit Ver.

— « ...Et tu n'as rien fait ? siffla le Serpent, sans savoir si elle s'adressait à sa fille, ou à l'image rétinienne de son amie dans le passé.
— « Les hautes pierres m'appellent maman, je ... Je les entends quand je me rapproche de la limite des quatre chênes ... »

Coeur de Serpent se tut car un tic dans son oreille lui disait d'écouter sa fille, mais les branches n'avaient cessé de gratter et gratter et le puits de lumière sur Nuage du Firmament ondoyait comme un serpent sous le sable. Elle plissa les paupières avec méfiance et sa queue eut un mouvement nerveux en tentant de mettre un sens à tout ces "signes" pêle-mêle devant elle.

— « Et puis, je ... Nuage du Firmament lui prétendait avoir eu tout ses signes mais Coeur de Serpent ne pouvait pas se permettre de lui accorder raison.

J'ai trouvé des plantes dans mon nid un matin. Mais je suis certaine qu'elles n'étaient pas là la veille ... »

Ça ne se tenait pas. Ça se tenait peut-être. Ça ne se tenait pas mais ça se tenait peut-être - et Coeur de Serpent s'était figée, comme la chenille figée dans la sève de la vision de sa fille. Elle sentit ses membres se tendre et se durcir et pour peu elle s'affola. Elle dévisagea l'apprentie : était-ce un pouvoir qu'elle avait acquiert en changeant de voie?

Ou un hasard - encore un signe qu'elle avait mal interprété? Sa queue claqua l'air, comme son ton:

— « Assez, je ne veux pas y croire. »

Elle secoua sa tête. Le dédain dans sa face se tordit de la douleur d'avoir été trahie autant par sa fille que par elle-même : n'était-elle donc rien de plus qu'une farce aux yeux de leurs Ancêtres? Non, ils l'avaient sauvé du Monstre, ses certitudes étaient solides comme de la pierre ; celles de Nuage du Firmament, aussi molles que des fougères.

— « Tu me déçois, Nuage du Firmament.

Se bornant dans sa douleur, Coeur de Serpent lui tourna le dos pour de bon, un peu pour s'échapper de tout ces faux signes qu'elle voyait surgir à tout les coins maintenant. Mais à ses yeux c'était sa fille qui pourchassait des chimères.

Et comme toute bonne mère se veut, sa voix, même usée, se fit plus basse encore pour murmurer:

— Tout ce que je veux c'est te voir rouvrir les yeux... »

(c) Waki!

You disappoint me.

Sa mère était là et en même temps, elle aurait pu se retrouver à l'autre bout du territoire, pis, elle aurait pu se retrouver loin, sur les hautes-pierres par exemple qu'elle n'aurait pas pus être plus absente et présente à la fois. Néanmoins, le refus de Cœur de Serpent face à ses mots fut une gifle de plus et pourtant, alors que la chatte qui avait tant compter lui crachait sa déception, la jeune novice elle, songeait que peut-être, tout n'était pas perdu. Ouvrir les yeux, certes, mais sur quoi ? Sur ce destin que sa mère lui voyait où sur la folie de la siamoise négligée ? Perplexe, elle laissa son corps s'affaisser, suivant des yeux sa génitrice. Non, tout n'était pas perdue, certainement pas. Il y avait une chance pour que la guerrière ouvre les yeux, pour qu'elle comprenne que sa fille ne pourrait définitivement pas s'en prendre à d'autres chats dans d'illustres bataille à venir. Une chance pour qu'elle comprenne. Et même si elle était aussi mince qu'un filet d'eau durant le début du dégel, elle grandirait sans doute à mesure que le soleil se mettrait à briller. Tout comme une multitude d'étoiles illuminer le ciel lors des nuits sans lune. Elle parvint à sourire dans sa douleur et s'ébroua, longtemps après le départ de la guerrière.

Jamais depuis la dernière lune, Nuage du Firmament ne s'était senti aussi légère, aussi sure d'elle. Oh certes, il y avait eu de bref moment ou sa détermination à suivre Nuit Hivernale me^me contre son gré avait enflée, mais tel un ballon de baudruche trop gonflée qui tombe sur une aiguille, elle avait éclater dans les heures suivantes. Alors que cette fois, la jeune chatte en parlant simplement à sa mère avait senti quelque chose changer. Le refus de la chatte de la voir pour ce qu'elle deviendrait l'avait blessée mais curieusement, cela avait aussi fait grandir l'espoir de la petite siamoise. Si elle devait officiellement devenir apprentie guérisseuse, alors elle pourrait prouver à sa génitrice comme elle avait eu raison. Ce ne serait que mensonge et semi-vérités entre-mêler mais cela suffirait. Oui, dans le regard de sa mère, elle y avait lue pour la première fois une distance anormal avec ce qui l'entourait. Les autres n'avait pas tord à son sujet et pourtant, dans l'amour qu'elle lui portait, Nuage du Firmament sue avec certitude que sans cette folie fanatique, alors jamais elle n'aurait pu suivre le chemin qu'elle s'apprêtait à suivre. S'était parce que la guerrière lui avait appris à croire au clan des Étoiles qu'elle avait crue à cette voie nouvelle. Et c'est finalement le cœur empli d'allégresse que l'apprentie trotinna vers le campement, bien décidée à observer Nuit Hivernale la journée entière si nul ne venait lui ordonner de faire autre chose.

The End