Silence [PV. Petit Cri] - abandon

Spoiler:

Mes petits étaient nés voilà quelques semaines maintenant, et j'avais, peu avant ma mise bas, regardé la pouponnière du Clan du Tonnerre. L'odeur des plantes avait laissé place à celle du lait et de la bave, les cris de douleur exagérés remplacés par des cris d'enfants tout aussi perçants. Parfois, j'en venais à regretter l'antre. Et d'autres fois, non.
Le jour où Graine de Tournesol était rentré avec Plume Duveteuse et deux chatons avait été un de ces jours de regret pour moi. Les Étoiles devaient bien rire de moi, là haut, avec ces deux chatons, Petite Fleur et Patte de Suie, lui ressemblant comme deux gouttes d'eau. Malgré tout, je continuais de nier désespérément un quelconque lien avec ce fils de pute.
Je le détestais, je ne m'en cachais pas. C'était une aventure d'un soir, je ne m'attendais vraiment pas à tomber enceinte... mais maintenant qu'ils étaient là... je préférais de loin leur ôter cette souffrance, celle de se savoir en partie sang-mêlé, avec des origines de domestiques. Pas même un chat d'un autre Clan!! Un domestique! C'était largement pire, ils n'avaient hérité d'aucun gêne interessant. Sauf peut-être celui de la paresse et de la stupidité... Petit Gland semblait avoir tout aligné.
Mais je les aimais malgré tout... et c'est pour ça que je voulais les protéger.

Petit Cri, l'un des autres chatons de Graine de Tournesol, qu'il avait eu avec Plume Duveteuse, se trouvait avec moi dans la pouponnière. Elle ne parlait pas. Était-ce du à un retard ou à une maladie? Pour elle, l'identité de son père ne ferait aucun doute. Cela ne représenterait-il pas une souffrance, à l'avenir?
Toujours incapable de me relever correctement à cause de mes blessures, je rampais doucement vers la petite, le regard doux. Qu'elle était mignonne! Pourquoi n'était-ce pas Plume Duveteuse, celle qui assumait parfaitement ses petits sang-mêlés, qui avait hérité des chatons lui ressemblant à l'identique?! J'aurais vraiment aimé en avoir des totalement différents, comme elle. Enfin, j'aimais mes chatons comme ils étaient, bien sûr! J'avais beau nier l'identité du père, les guerriers me riaient au nez. Et ils avaient bien raison... c'était ridicule. Mais le seul moyen pour moi de les protéger. Viendrait malgré tout le temps où ils commenceraient à me poser des questions... Enfin. J'aurais bien le temps d'y penser plus tard.

- Bonjour, l'appelais-je d'une petite voix. Tu t'appelle Petit Cri c'est ça? Moi, c'est Mirage du Désert. Tu me montres comment tu signerais mon nom ma jolie?

Qu'elle profite de son innocence. Elle aurait bien le temps de se révolter une fois adulte et apte à comprendre les déboires du sang.

C'est un nouveau jour qui s'annonce, un nouveau jour ici au Clan du Tonnerre. J'aime bien le Camp même si j'aimais être chez Parrain. La Pouponnière, là où je vis, est pleine de chatons, on s'y sent rapidement étouffé, contrairement à la solitude de chez Rusty, mais j'avoue que j'aime ça. J'aime côtoyer tous ces chats. J'ai encore du mal à me rappeler de tous leurs noms bizarres, mais c'est pas grave, ça viendra avec le temps. Mes yeux, encore bleutés comme un chaton, se pose sur une branche un peu tordue en face de moi. Je me demande comment ils seront. Auront-ils le beau vert de Maman, le doré de Papa ou autre chose? J'ai hâte de voir, j'ai hâte de grandir, de progresser, de vivre la vie des chats sauvages. Le matin je me réveille tôt parce qu'il y a tant de choses à voir. Ça me fatigue rapidement et je dors beaucoup, mais qu'est-ce que j'aimerais dormir moins, voir tout ce qu'il y a à voir, rencontrer pleins de chats de tous les Clans possibles ou d'autres domestiques ou encore des Solitaires. Je veux dévorer la vie, avancer sans rien me soucier, je veux tout voir, tout vivre, tout entendre. Tout ce qui est possible de faire ici bas.

Un mouvement près de moi me fait tourner la tête et bam un rayon de soleil. Qu'elle est belle! C'est une Reine de la Pouponnière et sincèrement le mot Reine lui va bien. À Maman aussi bien sûr. Mais cette Reine, elle est comme le soleil au milieu des nuages, une beauté. Qu'est-ce que j'aimerais avoir ce pelage! Peut-être que Papa m'aimerait plus si j'étais aussi jolie. Elle s'approche de moi en rampant. Je sais que Maman m'a dit à Charbon et moi de pas l'ennuyer parce qu'elle est blessée. Je sais pas qui lui a fait du mal, mais c'est un méchant de l'avoir blessée, elle qui a l'air si douce. Elle me regarde avec un air qui me réconforte et qui me donne envie de ronronner contre elle, elle je l'aime, c'est décidé. Bon d'accord j'aime tous ceux que j'ai rencontré mais c'est qu'ils sont gentils, hein?

- Bonjour. Tu t'appelles Petit Cri c'est ça? Moi, c'est Mirage du Désert. Tu me montres comment tu signerais mon nom ma jolie?

Oh! Elle me parle! Mon sourire s'élargit et je m'assois en face d'elle, d'un air joyeux. Je suis contente qu'elle me parle. Signer? C'est mon moyen de communication, que je perfectionne au fil des jours. Réfléchissons. Mirage du Désert, un beau nom pour une jolie féline! Mirage? Je vois pas du tout comment faire pour faire comprendre ça, mais Désert, ça je peux. Je pointe doucement les grains de sable au sol, puis en équilibre sur mes pattes arrières j'étends mes deux pattes de chaque côtés pour désigner un grand espace, une grande quantité, qu'en sais-je? On m'a dit que le Désert c'était un endroit chaud avec pleins de grains de sable, tant qu'on ne peut pas les compter. Mais la chaleur ça lui va bien à cette douce féline au regard si beau et gentil. Je me pointe ensuite, pose une patte sur mon poitrail puis la pointe. Je ne sais pas si j'ai réussi à me faire comprendre mais je lui fais un grand sourire.

Petit Cri utilise ses pattes pour communiquer plus vivement que n'importe quel chat. Là où d'autres utilisent leur langue, elle utilisait son corps pour combler son handicap. C'était comme une sorte de danse à la fois déconstruite et organisée. Je la regardais concentrée et attendrie. La pauvre petite... mais dans un sens, plus elle apprendrait jeune, plus elle s'adapterait en grandissant.
Handicapée à l'age de 40 lunes, j'avais bien du mal à m'adapter à mon nouveau statut de non valide. Pour Petit Cri en revanche, c'était une condition de vie normale. Nul doute qu'elle pourrait devenir une bonne guerrière une fois adulte. Dommage que son sang était pourri...

Elle avait l'air bien heureuse que quelqu'un vienne lui parler. Peu de gens venaient le faire? Essayer de la comprendre était peut être un vrai casse-tête, et sans doute n'avaient-ils pas le temps. Une condition bien triste. Enfin, les gens s'y feraient avec le temps. J'espère.
Elle pointa la poussière d'une patte avant de se dresser et de mimer une grande étendue. Désert. Ça, je l'avais compris.
Je lui souris en retour, alors qu'elle continuait à signer autre chose. Je l'observais, attentive, malgré tout curieuse de savoir à quoi aurait pu ressembler sa voix, si elle en avait eu une.
Petit Cri posa une patte sur son coeur après s'être désignée puis me montra ensuite. De l'amour?

- Tu m'aimes bien? C'est ce que tu essaies de me dire chérie? Moi aussi je t'aime bien, tu es mignonne comme tout. Bon, à mon tour d'essayer.

Mimer des paroles était un véritable casse-tête, pas du tout automatique ou instinctif pour moi. Mon réflexe aurait été de dire mes pensées de vive voix, souvent en oubliant de réfléchir avant de l'ouvrir. Cette fois-ci, c'était impossible. Il me fallait penser chaque mot, chaque sens individuellement, et chercher comment le représenter avec une palette de gestes limitée. Impossible de me dresser sur mes pattes arrières comme elle le ferait. Je devais me contenter de mes deux pattes avant, seules.
Alors, comment faire?
Je ramenais ma queue vers moi, mimant avec des petits gestes dans le vent les gestes d'un oiseau volant avec mes pattes. J'espérais qu'elle comprenne plume, mais ce n'étais sans doute pas gagné. J'effleurais ensuite mon pelage d'une griffe, appuyant dessus pour faire ressortir son aspect duveteux. Puis finalement, j'imitais son dernier geste, montrant mon coeur après avoir mimé le nom de sa maman, avant de la désigner à son tour.
Si son dernier signe ne signifiait pas aimer, j'aurais bel air, dis-donc.

- Tu m'aimes bien? C'est ce que tu essaies de me dire chérie? Moi aussi je t'aime bien, tu es mignonne comme tout. Bon, à mon tour d'essayer.

Mon sourire s'étale encore plus sur mon visage. Elle a compris! Oui, ça marche bien! J'ai peu de personne avec qui tester cette manière de communiquer. Maman est là, Charb' aussi, mais pas Papa. Et peu de gens ont du temps à m'accorder. Un faible ronronnement sort de mon corps, l'un des seuls sons qui en sort d'ailleurs. Je hoche la tête rapidement pour acquiescer à sa question. Et un deuxième faible ronron sort de moi. Elle m'aime bien! Moi! En plus elle me complimente. Je suis si heureuse. C'est un superbe jour aujourd'hui. Je suis si contente de communiquer avec un autre félin. Mes yeux s'écarquillent lorsque sa dernière phrase sort. Essayer? Elle veut essayer de faire comme moi! J'y crois pas! Elle est si gentille. Douce et jolie Désert.

Je fixe ses mouvements attentivement. Sa queue qui se rapproche d'elle, son souffle, ses yeux qui montrent la concentration qu'elle possède. Puis ses pattes se lèvent et s'agitent de haut en bas. Je penche la tête d'un côté, tentant de comprendre. Sa griffe va à contre sens dans son pelage, écartant le poil jusqu'au sous-poil, celui contre lequel j'aime me blottir tellement c'est doux. Doux? La belle féline continue son mime en posant sa patte sur son poitrail, comme moi. Aimer? Sa patte se pointe sur moi et mon coeur bondit. Quelqu'un qui m'aime? Je plisse les yeux sous la concentration, reproduisant le même geste. Une mouche passe... Une deuxième. Ah! Un éclair de compréhension passe dans mon regard. Serait-ce? Je ne suis pas sûre, j'ai peur de mal comprendre. Je fais demi-tour d'un bond, trottinant vers le nid dans lequel on dort. Je cherche parmi les fougères et en sort vivement une petite plume de duvet que je ramène de suite à jolie Désert. Je pose la plume à ses pattes attrape une graine qui traine au sol. Je pointe la plume, la graine, le rayon de soleil qui filtre dans la Pouponnière avant de pointer un caillou noir au sol puis moi, avant de re-pointer la plume en regardant la magnifique Reine, demandant une confirmation. A-t-elle dit que ma Maman m'aime? Je l'espère de toutes mes forces. Je sais qu'elle est toujours là, chaleureuse et gentille, aimante et douce. Qu'elle m'aime, j'aime à le croire.

Je montre en suite la sortie, fais un geste de la patte et montre les crocs. Je veux savoir comment c'est dehors, si ça fait peur, si je devrais rester cloitrer dans la Pouponnière le plus longtemps possible. Mais si c'est le cas, j'ai pas envie que Maman sorte, j'ai pas envie que Papa sorte, ni Charbon, ni Désert. D'ailleurs qui est le n'amoureux de Désert? J'ai mon Papa et ma Maman, mon frère, mon parrain, mais j'ai pas vu de matou, ou du moins je ne m'en souviens plus. Mais peut-être puis-je demander son nom? Je pointe le caillou noir, celui que j'ai trouvé et que je garde toujours près du nid, je me pointe puis je pointe le nid de Désert, puis elle et je la regarde avec un air interrogateur.

Petit Cri n'avait pas l'air de comprendre. Pas étonnant! Je n'étais pas très douée pour ce genre de chose. Il y avait probablement des façons bien plus simples de signer le sens de cette phrase basique, mais elles ne me sont pas venues en tête. La petite penche la tête, se triture les méninges. Face à sa confusion, je lui adresse un sourire gêné. J'espère ne pas l'avoir vexée. Mais soudain tout s'éclair, et pour confirmer sa pensée, elle se met à courir chercher quelques objets qui pourraient l'aider à parfaire son expression.
Une plume, pour sa mère Plume Duveteuse.
Une graine, pour son connard de père, Graine de Tournesol.
Un caillou noir, probablement pour Petit Charbon, son petit frère.
Un rayon de soleil pour... peut-être une idée de chaton absurde qu'elle ne pourrait pas comprendre depuis ses yeux d'adulte.
Mais à la fin, sa patte reste en direction de la plume.
Plume Duveteuse, oui! c'est ça!

Je hoche la tête ravie, confirmant le sens de vive voix.
- Oui c'est ça! Plume Duveteuse ta maman. Tu l'aimes beaucoup, pas vrai? Je suis certaine qu'elle aussi, t'aime beaucoup.

Petit Cri est radieuse avec son sourire, et ne s'arrête pas de si tôt. Elle montre la sortie de la pouponnière d'une patte. Veut-elle visiter? Puis elle se lance dans une autre série de signes, que je ne saisis pas vraiment en premier lieu. Un caillou, puis mon nid, puis moi. J'arque un sourcil, confuse. Que cherche-t-elle à me dire?
Parle-t-elle de son frère? Veut-elle savoir si j'ai des frères et soeurs moi aussi, ou alors si j'ai des petits? J'aurais pu chercher à répondre à des questions potentielles, répondant peut être faussement à ses interrogations en conséquences. Alors, dans le doute, ne comprenant pas vraiment le sens de sa phrase, je préfère être franche.

- Je suis désolée chérie, je ne comprend pas ce que tu veux dire. Mais ce n'est pas grave, ne t'en fais pas. Tiens, je crois que tu voulais sortir regarder dehors non? On peut aller ensemble devant la pouponnière si tu veux. Mais nous n'irons pas plus loin, d'accord?

Non pas que je ne voulais pas, mais je n'avais pas l'aval de Plume Duveteuse, et n'était pas vraiment sure de pouvoir avancer plus loin sur mes quatre pattes. Doucement, je positionnais mes deux pattes avant bien droites et solides sur leurs appuis. Puis, par une bonne impulsion, je réussissais à me dresser, debout. J'avais encore un équilibre très précaire et, en fait, je menaçai de m'effondrer à n'importe quel moment. Mais je tenais bon, malgré la douleur. Une de mes pattes brisées s'était mal ressoudée, et se tordait dans un angle absurde et grotesque. C'était la patte qui me causait le plus de douleur.
Une fois debout, je lançais un regard bienveillant à Petit Cri.

- Tu viens? Ça va aller, tu n'as pas trop peur? Tu vas voir, c'est bien dehors.

Je me demandais à qui j'adressais ces mots. À elle, ou à moi même? Je ne le montrais pas, mais j'avais peur de faire ces premiers pas, comme un chaton qui se lance dans les siens. Je ne savais pas si ça irait, mais j'allais faire de mon mieux.

- Aller, allons-y! disais-je en l'encourageant.

Un pas après l'autre, j'avançais en titubant. Mètre par mètre, je m'approchais doucement de la sortie. Les muscles de mes pattes arrières manquèrent de lâcher, me faisait trébucher dangereusement. Mais je tenais bon, reprenant mon équilibre au bout de quelques pas maladroits. Puis, enfin, la lumière et la sortie.

Je m'asseyais, épuisée par ces quelques pas, à l'entrée de la pouponnière. La lumière du soleil, bien moins chaud que celui de l'été maintenant que l'automne s'approchait, me faisait un bien fou.

- Tu vois? C'est joli non?

- Oui c'est ça! Plume Duveteuse ta maman. Tu l'aimes beaucoup, pas vrai? Je suis certaine qu'elle aussi, t'aime beaucoup.

Je souris à pleins crocs. J'ai deviné! Je suis bien contente. Si j'avais pas réussi peut-être que Mirage du Désert en aurait été fâchée et qu'elle ne m'aurait plus aimée. Et ça je veux pas.

- Je suis désolée chérie, je ne comprend pas ce que tu veux dire. Mais ce n'est pas grave, ne t'en fais pas. Tiens, je crois que tu voulais sortir regarder dehors non? On peut aller ensemble devant la pouponnière si tu veux. Mais nous n'irons pas plus loin, d'accord?

Mon sourire se fige un peu sur mon visage. Je suis idiote, tellement idiote. Je dois trouver une manière de dire les choses plus simplement, pour qu'on me comprenne, sinon, comment pourrais communiquer et ainsi me faire apprécier des autres? Comment pourrais-je surmonter l'anomalie que je porte en moi depuis la naissance? Enfin bon, Mirage semble ne pas s'en formaliser et cela me soulage. Puis à sa proposition mes yeux s'écarquillent. Voir dehors? Je suppose que cela répond à ma question puisque je ne pense pas que la douce Reine ne me veuille du mal, au contraire. Alors je hoche la tête pour approuver. Bien qu'avec un peu de difficulté, la jolie féline se lève et je m'en veux de la forcer à cet effort. Maman nous avait pourtant dit de ne pas l'embêter.

- Tu viens? Ça va aller, tu n'as pas trop peur? Tu vas voir, c'est bien dehors.

Et dire que même ainsi elle s'inquiétait pour moi. Elle c'est un ange, un bel ange. Mais après tout elle rayonne comme le soleil, alors peut-être que c'est normal après tout. Je respire un grand coup avant de hocher la tête. Je dois être courageuse et forte, à la hauteur des efforts de Mirage du Désert.

- Aller, allons-y!

Assez hésitante, je la suis vers l'entrée lumineuse de la Pouponnière. Je n'en ai vu que les rayons qui passait au travers sans jamais oser l'approcher. Mais aujourd'hui, je ne suis pas toute seule. Aujourd'hui j'ai la chaleureuse présence de Mirage du Désert. Je puise dans cette chaleur pour avancer pas à pas. Lorsque la Reine se remit assise, je me demandais s'il y avait un problème avant qu'elle ne parle.

- Tu vois? C'est joli non?

J'écarquillai les yeux et les tournai vers la sortie. Je n'avais pas tout à fait remarquer qu'on en était aussi proche. Un souffle chaud entre dans la Pouponnière me faisant fermer les yeux, mais qu'est-ce que c'est agréable! Et puis toute cette lumière: C'est tellement beau, c'est tellement chouette. Je veux aller dehors voir ça, mais je sais que je n'ai pas le droit. Je me tourne vers Mirage pour la remercier en m'inclinant au plus bas que je puisse, avant de regarder à nouveau le monde. C'est... chouette! Quand je pourrais je sortirai pour tout voir. C'est certain. Il y a plein de félins dehors, mais je ne les connais pas. J'en pointe un au hasard puis un autre, et encore un autre avant de me tourner vers la belle femelle, en écarquillant les yeux d'interrogation.