Je vous déclare unis par les liens de la menace [PV Cobra] - end

Je vous déclare unis par les liens de la menace

Si Cobra Royal avançait avec un air serein, il voyait bien que la lieutenante devant lui laisser une colère sourde enflée, presque autant que son ventre devenait rond. Elle risquer de mettre bas là, sous son nez si elle ne se détendait pas un peu, et pourtant, il avait hâte de la voir imploser de rage, là. De savoir ce qui lui valait cet ordre sec lancé devant le clan tout entier. Ses brèves œillade ne l'inquiéter pourtant guère en surface, lui qui feignait le calme afin sans doute, d’attiser encore plus le feu couvant de la colère de la chatte. Braise incandescente, il attendait que le fer devienne blanc avant de le retourner sur la face de la chatte, lui envoyant ses pensées, sa propre ambition d'un coup. Cela arriverait tôt où tarde, fatalement ... Et les scrupules du félin à voir ses projets apporter le trépas étaient de moins en moins présent, s'effaçant devant la haine et la violence qui enflait dans tout Cerfblanc. Enfin elle s'arrêta pour se tourner vers lui. Toujours aussi serein d'apparence, Cobra Royal s'assit pourtant, laissant uniquement le bout de sa queue se couler entre les herbes, serpent de fourrure sombre et blanc.

- Petit Foehn, c'est qui ça ? Il souri, comprenant tout et feignant pourtant de ne rien savoir, ne relâchant pas le regard de la chatte. Tout le monde sait que je suis avec Œil de Biche, je ne vois pas de quoi tu parles. Lui envoyer un possible doute, tenter le coup, voir jusqu'où elle irait, ce qu'elle savait. Il souri davantage, fier de lui. Il respirer l'assurance et transpirer la confiance en soi, et pourtant, à l'intérieur de sa tête venait de s'allumer une petite lumière rouge vif, sirène hurlante qui le forcer à faire un choix. Il ne pouvait revenir au camp sans la chatte mais si elle persistait ainsi, il faudrait qu'il trouve une solution ... Radicale ... Et quand bien même elle le croirait, elle savait, une part d'elle venait de comprendre car l'un des chatons nouvellement nés trahissait son secret à lui. Un chaton encore incapable d'ouvrir les yeux, d'entendre, de miauler pour autre chose que quémander chaleur où lait avait trahis ce qu'il gardait au fond de lui. Il faudrait qu'il voit pour éliminer la petite créature, à moins que la nature ne s'en charge. Il attendrait, et peut-être parviendrait il aussi à insuffler davantage son mensonge. Il lui fallait tout envisager. Rapidement. Mais pour l'heure, la seule chose qui lui venait à l'esprit était de faire pression sur la calico, en attendant le moment propice pour faire définitivement taire la chatte qui lui faisait face. Elle était devenu un problème, et les scrupules n'avaient plus leur place pour le bicolore qui nourrissait depuis longtemps déjà une animosité à son égard.

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Le mâle se délectait de la fureur qu'il pouvait lire chez la lieutenante. une rage sourde où elle menaçait rien que par son regard de lui arracher les moustaches - où les yeux - chose que son état ne permettait pas tout à fait qui plus est. Il coucha les oreilles face au feulement de la future reine, comme n'importe quel guerrier le ferait. Comédien hors pair, il baissa même un instant le regard avant de miauler, doucereux pourtant. Nous savons tous de quoi tu es capable ... De rien. Étoile Vaillante en t'as pas choisis pour rien. Uniquement parce qu'elle ne savait pas vers qui se tourner, perdue comme elle l'étais par sa nouvelle fonction. Pensé et miaulement menteur se mêlait parfaitement. Il n'avait dit que ce qu'elle avait besoin d'entendre. Alors que lui même crachait intérieurement sur l'insipide femelle. La suite le força à se lever et à esquisser un recul, affichant un faux air surpris avant qu'il ne reprenne son aplomb.

- Je ne sais pas ce que tu t'imagines Tâche d'If, mais je ne pourrai pas me tenir loin d'eux. Tôt où tard il y aura des patrouilles, des cérémonies du partages ... Des batailles. Que devrai-je faire si un Lunar s'attaquait à ta famille, rester patte croisé parce que j'ai reçu l'ordre de ne pas approcher certains de mes camarades ? Il coucha volontairement les oreilles de côtés, doucement, baissant faiblement la tête, jouant un air misérable avec sa face tendis que ses yeux bleus scrutait le visage furibond de la calico. Qu'elle implose, qu'elle mette-bas, juste là. Le jeu en valait la chandelle. Il remua la queue, relevant la tête avec défi, ajoutant pernicieusement.

- Tu ne devrais pas être dehors, pas avec ce ventre plein ... Sa voix était douce, presque inquiète, mensonge éhonté qu'il affichait afin de détourner l'attention de la chatte du principal sujet, de la preuve de ce lien de sang qui l'unissait à Crocs Nacrés et Puissant Guépard. Toi qui a toujours était une bonne reine, je ne sais ce que tu t'es mis en tête, mais crois moi, je n'ai nul autre ambition que le bien de mon clan. Et c'est pour cela que tu devrais rentrer. Ta place est à la pouponnière, là où elle a toujours était. Mais ça, il le taisait, pensées mauvaises envers celle qui pourtant avait la confiance d'Étoile Vaillante. Mais jusqu'à quand ? Il lui suffisait d'aller voir la chatte rousse. Qu'un guerrier exprime son inquiétude sur la lieutenante et ses petits à venir et le tour serait jouer pour que l'écaille soit forcée de gagner la pouponnière. où peut-être elle donnerait vie à de fort chatons. Mais sur ce point, le mâle doutait que la progéniture à venir est davantage d’utilité que le peureux Nuage de Mousse...

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Fureur, voilà ce qu'il lisait dans les yeux de la chatte qui refusait tant et plus de l'écouter. Il comprenait, la confrontation était devenu inévitable et pourtant, il la laissait attaquer la première, commettre une erreur. Bientôt, elle serait forcé de garder silence. Il souri avec d'autant plus d'arrogance qu'il savait son plan parfait. Et le Cobra en fut d'autant plus ravi de voir la chatte en faire appel au sacro-saint code du guerrier, il coucha les oreilles, l'air sur la défensive malgré sa queue qui venait se plaquer à son ventre. Elle ignorait tout de ses talents hors pair et il comptait en jouer, se reculant juste assez pour offrir une fausse soumission tout en la laissant feuler à loisir. Le guerrier s'écarta juste assez pour que les griffes n'arrache que du poil, simple réflexe alors qu'il se redressait et s'écarter d'un bond, répliquant avec venin.

- T'es fils ? Si j'en crois ce que tu disais toi même, ils sont aussi mes fils. Il laissa la vérité planer un instant avant d'ajouter, fourrure en bataille. Tu devrais être fière des guerriers qu'ils sont devenus et te tourner vers les véritables ennemis de notre clan ! J'étais là quand même ta sœur crachait sur toi. Je ne veux rien avoir avec elle et je te respecte plus qu'elle ne semble le faire Tâche d'If. Mais si tu tiens tant à ce que je t’obéisse, alors arrête un instant de te comporter comme une de ses Lunar. Il laissa retomber sa fourrure, comme lasse de cette bataille, léchant brièvement son poitrail pour y révélait une infime ligne de sang. Je resterai loin d'eux, mais c'est toi et toi seule qui les éloigne ... Il se recula davantage avant de s'asseoir, fixant la chatte avec ses yeux bleu et son air blessé. En réalité, le Cobra n'attendait qu'une chose, qu'elle en rajoute une couche, pourtant, il miaula de nouveau, menace à demi-mots. Je pensais qu'Étoile Vaillante avait bien choisis, mais qui pourrait avoir confiance en toi si tu ne fais pas confiance en tes propres camarades ? Tôt où tard, il finiront par le voir aussi, tout comme tu viens de me le démontrer. Il le savait, il n'avait rien fait pour qu'elle l'agresse ainsi et sa blessure susciterait des questions. Si elle voulait son silence -qu'il ne lui offrirait de toute façon pas, mentant d’autant plus - alors il lui faudrait se calmer et accepter le marcher silencieux qu'il lui offrait. Son silence et son obéissance en échange de son silence à elle sur les jumeaux. Mais le vicieux guerrier savait une chose, se faisant, il aurait d'autant plus le champ libre pour démontrer à ses fils que leur prétendue mère était une menteuse qui s'accrocherait à un vain espoir. Celui de garder sa famille unie quand elle-même la brisait par son mensonge si longtemps tenue. Et le Cobra n'espérait dès lors qu'une chose, que les jumeaux en veuille à cette chatte. Il savait aussi depuis l'attaque fulgurante de la furie qu'au prochain assaut, il se retournerait contre elle, juste assez pour qu'elle le sache capable d'ôter les vies qu'elle portait si elle poursuivait sur cette voix. Physiquement, il avait la force et même si elle était rapide et agile, elle n'en était pas moins pleine et si cela devenait visible, cela signifiait aussi que ses atouts était amoindris.

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Cobra Royal siffla entre ses crocs, seule signe visible de l'effet que la réplique produisait. Un serpent, oui, mais ce dont la chatte ne semblait prendre conscience, c'est qu'une fois qu'on a été en contact avec le venin, une fois que le serpent à mordu, alors l'espoir s'effrite. Et lui avait planter ses crocs profondément dans l'esprit de Crocs Nacrés, y déposant du venin, y délaissant une parcelle de vérité entourer de mensonge, le tout pour semer le trouble, créer un doute qui, il l'espérait, se muerait en certitude. Juste assez pour le brisé lui, la brisée elle, briser cette fausse famille. Car de la faiblesse des autres naissaient sa force à lui. Trouver une faille, s'y engouffrer et l'exploiter jusqu'à réduire la volonté de l'autre à néant, n'y laisser de son passage pourtant qu'une docile obéissance à ses projets. En s'enfonçant dans son pieux mensonge, Tâche d'If lui laissait le champ libre. Brise Argentée en apprenant la vérités s'était éloigner de Crocs Nacrés. Car oui, seul, on était plus fragile. Et dès lors qu'on devenait fragile, le serpent pouvait mordre.

Il ronronna à la remarque de la femelle, certes, elle avait derrière elle davantage de lunes, mais elle ignorait purement et simplement que la matou agissait. Jour après jour, sa relation avec Œil de Biche s'amplifier et la rouquine plaidait la cause de son compagnon à qui mieux mieux. Exemplaire, voilà comme elle le décrivait. Tendre, présent. Elle ignorait comme Cobra ne voyait en ses moments qu'un jeu, une obligation parfois même afin que son but ultime devienne plus tangible. Il avait fait en sorte d'éloigner Aile de Pigeon mais c'est chez son propre ami qu'il entretenait volontairement l'illusion d'une histoire possible avec Biche. Menteur et manipulateur, subtil et douée. Car si Foehn avait trahis son plus lourd secret, la petite chatte n'attirait pas davantage attention en dehors des yeux d'If. Et la calico finirait par le payer. Le mâle se redressa, grand et fier avant de miauler, doucement, menace silencieuse derrière un sourire de prédateur.

- Puisque tu en as visiblement fini, je vais chasser, moi.

Il pencha la tête, attendant quelque chose, ajoutant avant de lui tourner le dos pour s'éloigner seul dans la lande. Méfie toi des tas de pierres qu'on peux trouver dans les hautes herbes ... Ce serait dommage que le sifflement d'un serpent soit la dernière chose que tu entende. Il fila, trottinant, sachant pertinemment qu'elle comprendrait. Si elle lui en laisser la moindre occasion, il mettrait un terme à l'épée de Damoclès qu'elle voulait voir peser sur sa tête et la retournerait. Tout deux avanceraient dès lors sur des oeufs, fragile coquille risquant de céder au moindre faux pas, à la moindre hésitation. Et à ce jeu là, Cobra était certain d'avoir une bonne longueur d'avance.