[Lunar Pod] Les blagues les plus courtes sont les meilleures | Patte Noire -abandon

Après de longs et bruyants miaulement, le Deux-Pattes s'était enfin levé, avançant de sa démarche pataude, manquant plus d'une fois de trébucher sur le jeune félin bicolore qui zigzaguait entre ses deux grandes jambes, lui rappelant encore et encore qu'il était plus que temps de remplir son rôle en lui donnant de quoi manger. Finalement, le son des croquettes que l'on versait dans la gamelle retentit. D'un petit bond enjoué, le jeune Figaro se jeta presque sur la nourriture, avalant avec appétit quelques palets oh combien délicieux. D'excellente humeur et déjà bien énergique en ce début de matinée, le petit mâle se jeta sur la jambe de son maître, cherchant à jouer. Mais il semblerait qu'il ne soit pas encore suffisamment tard pour que l'humain accepte de s'occuper de lui, il se contenta donc de lui faire lâcher prise et de le laisser retomber sur le sol.

Vexé, l'enfant s'éloigna, s'échappant dans le jardin par la trappe-porte que le bipède avait installé il y a maintenant quelques semaines. Il gambada quelques temps dans l'herbe haute du jardin, faisant ses griffes sur le tronc d'un arbre et s'amusant à courser un papillon. Mais bien vite lasser par les divertissements qu'offrait ce petit endroit clôturé, Figaro grimpa avec plus ou moins d'agilité... et avec quelque difficulté, sur la barrière qui séparait sa maison du reste de la ville. Il avait hésité plus d'une fois à franchir cette barrière. Assis, la queue pendant dans le vide, il scruta l'inconnu de ses yeux émeraude, hésitant une nouvelle fois. Il jeta un rapide regard dans son dos, pesant le pour et le contre. Puis, finalement, sous un excès de courage et de curiosité, il bondit de l'autre côté.

Il longea les maisons, regardant à droite et à gauche, jetant des regards emplis de curiosité partout, découvrant un monde plus grand encore que le jardin qui appartenait à son territoire. Mais si la ville était source de curiosité, il y avait un autre endroit qu'il souhaitait voir d'avantage encore. La forêt ! C'était comme.. un jardin géant ! Et quoi de plus génial que ça ?! C'est donc en trottinant joyeusement que le jeune Figaro s'engouffra dans le bois, laissant derrière lui les premiers arbres et sa petite ville. Les yeux remplis d'étoiles.


HRP : J'espère que ça t'iras c:

Alors qu'il peinait à se frayer un chemin entre certains buissons, accrochant sa fourrure aux petites branches et bloquant même une fois son collier, il ne perdit aucun enthousiasme, toujours plus qu'énergique à l'idée de découvrir de nouvelle chose. Queue haute dans l'air, retombant légèrement en panache, il regardait de droite à gauche avec de grands yeux curieux. Sursautant lorsqu'un petit lézard passa devant lui, le faisant finalement rire joyeusement. Poursuivant son chemin, insouciant, il s'amusa à bondir sur un buisson qu'il avait cru voir frémir, emmêlant plus encore sa fourrure et embarquant avec lui de nombreuses petites feuilles et brindilles. Il aurait dut partir bien plus tôt, cela semblait rigolo de s'aventurer de la sorte dans le bois.

Sans qu'il ne s'y attende, une forme féline tomba juste devant son nez, le jeune Figaro bondit en arrière, hérissant son poils d'un coup. Apeuré par cette apparition surprise. Pestant, le chat qui se trouvait en face de lui, lui barrant la route ne semblait pas être de très bonne humeur. Il lui conseilla de retourner d'où il venait, allant même jusqu'à le menacer. Le chaton bicolore resta silencieux un instant encore, penchant la tête sur le côté, sans réellement comprendre. Puis il laissa alors éclater un petit rire. Il avait faillit y croire ! Mais l'adulte voulait très certainement lui faire une blague. Encore un jeu pour effrayer les plus jeunes.

— Ahahah tu sais ça marche plus ça ahah ! J'ai plus peur des blagues comme ça.

Le jeune chat domestique posa ses fesses sur le sol, sa queue bâtant joyeusement derrière lui. Un grand sourire ornait ses babines alors qu'il observait le mâle majoritairement blanc. Il se demandait de quel quartier il venait. Peut être que c'était même un voisin qui l'avait vu sortir et c'était mis dans la tête de venir le taquiner. Dans ce cas.. c'était super ! Il allait connaître quelqu'un du voisinage. N'était-ce pas super chouette ?

— Eh au faite j'm'appelle Figaro et toi ? T'habites dans le coin aussi ? Et toi aussi tu aimes bien te promener dans la forêt ? Tu sais, c'est la première fois que je viens moi !

Les blagues les plus courtes sont les meilleures.

PV. Figaro

Patte Noire n’était pas un fervent suiveur. Et au lieu de laisser pénétrer à leur guise les chats domestiques et les chats errants comme l’aurait presque souhaité Étoile de Suie, il allait remettre un peu d’ordre dans ce Clan de part cette simple action. Il n’aurait pas le courage de se dresser plus haut dans les maillons de la chaîne. Alors s’attaquer au plus bas étage, ça lui convenait parfaitement. Et s’il pouvait en plus en tirer une quelconque gloire ou fierté personnelle, ce ne serait qu’avantages. La politique d’Étoile de Suie est ce qu’elle est, mais cette mégère ne pourra jamais empêcher le Guerrier d’enrailler ainsi une pareille situation, inutile de laisser le vice, la faiblesse et la paresse s’installer au creux du Clan. Avant d’être loyal envers cette meneuse dont il n’approuvait ni les méthodes, ni la façon d’être franchement, il l’était avant tout à son Clan et au Code du Guerrier qui avait toujours dirigé son existence. S’il avait bien des défauts, le manque de loyauté n’en faisait pas parti. Ayant mesuré le coup bien avant de retomber franchement devant le museau du jeune matou, Patte Noire avait, pendant qu’il remontait la piste olfactive, prit le temps de jauger le pour et le contre de ce qu’il s’apprêtait à faire. Certes, dans l’état actuel des choses, il n’en tirerait que très peu davantage, pas même celui de pouvoir se vanter d’avoir mis en déroute un chat domestique auprès de ses camarades, mais il pourrait garder en mémoire cet événement et le ressortir de bon gré lorsque la vieille Étoile de Suie ne serait plus suffisamment présente pour l’entendre de cette oreille. Et puis, son propre plaisir passait bien au-devant de ces quelques considérations, la jouissance pure et simple de prouver qu’on peut encore impressionner quelques âmes même si la bravoure nous fait franchement défaut. Il ne s’attaquait pas sérieusement à un gros morceau en prenant en grippe un domestique et encore moins un chaton de quelques lunes à peine.

Non. Il ne pouvait définitivement pas faire mine de ne rien avoir senti. Il n’aurait pas pu faire demi-tour sans aller y jeter un œil. Et au vu de l’apparence du petit qui se trouvait juste sous ses yeux dédaigneux, il n’aurait pas fait le voyage pour rien. S’il ne croyait nullement en la capacité de réflexion des chats domestiques, ni même sur la réelle existence d’une envie de maintenir des rapports corrects avec leurs voisins sauvages, il misait un peu plus sur la peur et sur le fait qu’il pourrait aisément se sortir de la situation en cas de grabuge. C’est vrai, qu’est-ce qu’un chaton de quelques lunes, domestiques de surcroît, pouvait-il faire contre un Guerrier expérimenté ? Et comme il s’y attendait pertinemment, son entrée en scène ne laissa pas le chaton de marbre. Il le devina, néanmoins, plus surpris que réellement apeuré. Sa fourrure avait eu beau doubler de volume, il ne paraissait guère très impressionnant aux yeux du noir et blanc qui se sentait presque pousser un courage au sein de sa cage thoracique gonflée à bloc. Ce à quoi Patte Noire ne s’attendait probablement pas, c’est la réaction qui suivit de la part de l’autre noir et blanc. Penchant sa tête sur le côté pour se donner un air encore plus ahuri qu’il n’avait déjà, le petit s’esclaffa comme un malpropre à la truffe du Guerrier. Il osa même piaffer quelques mots que le Guerrier saisit au vol, avant de le voir installer son derrière sur le sol, comme si de rien n’était, comme s’il était en territoire conquis. Pour qui est-ce qu’il se prenait cet avorton ? Est-ce qu’il était si inconscient que ça ? Ou alors dérisoirement stupide ? Peut-être bien les deux, finit par conclure une voix dans le crâne du plus âgé des deux. Et devant l’attitude et la nouvelle interjection verbale que l’autre lui jeta, Patte Noire ne laissa rien passer, faisant un pas menaçant et gonflant son pelage tout en crachant presque, avec un froid et un mépris non dissimulé :

« T’es bouché mon pauvre gosse. Je viens de te dire que tu étais sur les terres du Clan du Tonnerre. Je suis sympa, je te laisse une dernière chance de décamper. »

waize

HRPG:

Toujours autant enthousiasme à l'idée de rencontrer un autre félin du quartier, Figaro ne fit pas attention au sérieux de l'adulte devant lui, ne voyant pas réellement le mépris de ce dernier alors qu'il recommençait à lui dire de dégager d'ici lui apprenant qu'il était sur le territoire d'un clan de.. quelque chose et qu'il n'avait de ce fait rien à faire ici. Oooh.. Mais alors.. c'était comme un jeu ? Il y avait un camp de la foudre.. ou quelque chose dans ce goût là et lui était dans une autre équipe ! Sauf que la sienne n'avait pas encore de nom.. il devait vite en trouver un alors ! Mais.. s'ils avaient chacun une équipe... ils devaient avoir des camarades avec eux, non ? A moins que ce ne soit des félins imaginaires qui joueraient à leurs côtés ? Oui, ça devait probablement être ça !

— Ok ! J'ai compris.. alors moi j'suis de l'équipe des Arbres ! Attention, avec mes amis ont va vous montrer qu'on est les plus forts !

Il avait alors commencé à bondir de droite à gauche, faisant mine de donner des coups de pattes dans le vide. Un jeu de combat, c'était toujours rigolo ! Même si pour être honnête, le jeune chaton n'avait pas vraiment déjà essayé ce genre d'amusement, étant resté longtemps seul dans sa maison, les seuls batailles qu'il avait livré était celles contre la main de son Deux-Pattes, les jouets offerts par ce dernier ou encore une souris passant par là. Mais là, c'était un vrai jeu, avec un vrai autre chat ! Sa queue et ses oreilles s'agitaient avec une joie certaine. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour s'amuser, guère aidé par sa jeunesse et sa naïveté qui ne lui faisais pas se rendre compte des propos dangereux de l'autre matou bicolore.

Toujours lancé dans ses combats imaginaires, le jeune domestique se jeta finalement sur les pattes sombres de l'inconnu, tapotant ces dernières de ses coussinets, griffes évidemment rentrés. Ce n'était qu'un jeu après tout. Dans son esprit fertile, il pouvait voir et imaginer une troupe de félin se battant avec gentillesse comme lui le faisait, entre son camp et celui adverse. Il n'avait aucun mal à dessiner les chats qu'il avait pu observer de loin faisant parti de l'un ou de l'autre équipe, jouant ensemble à ce grand jeu d'enfant.


HRP : Désolé pour mon retard également... et pour l'idiotie de Figaro

Hum.. Peut être que le chaton c'était trompé finalement, le grand chat blanc ne voulait peut être pas jouer ? En tout cas, il se montrait très agressif. Plus que pour un jeu. A part s'il souhaitait réellement rentrer dans le personnage ? En tout cas, son coup de patte était tout sauf gentillet. Figaro poussa un petit glapissement aussi bien de surprise que de légère douleur. Alors qu'il se redressait tout doucement, le jeune domestique vit la pelisse en grande partie pâle de l'inconnu se gonfler, le rendant plus que menaçant. Les griffes étaient sorties des pattes sombres de l'aîné et il feulait une nouvelle fois au gamin de déguerpir.

Le petit chat s'assit, prenant quelques distances - simples mesures de sécurité - avec le guerrier. Il n'allait tout de même pas abandonner si vite ! Il était là pour découvrir la forêt, il n'allait pas faire volte face pour retourner dans son jardin alors qu'il avait trouver un jardin mille fois plus grand derrière sa palissade !

— Huum je partirais peut être, si tu me montre quelque chose de cool ! On est ok ?

Il pencha sa tête d'enfant sur le côté, sa queue battant le sol avec impatience et excitation. Il regardait l'adulte droit dans les yeux, une petite moue sur les lèvres. Le suppliant presque du regard. Mais son simple regard ne suffisant pas à son goût, il s'exclama de vive voix :

— Allez, s'il te plait, s'il te plait, s'il te plaaait ! Je serais gentil ! Et puis, si tu me montre, j'te laisserai et tu seras tranquille..

Peut être que s'il insistait suffisamment, l'aîné accepterait juste pour se débarrasser de lui ! Un grand sourire d'enfant étalé sur ses babines, il était presque certain que ça allait fonctionner. Et puis, il ne pouvait pas être si méchant. Juste un peu grognon.. donc s'il voulait retrouver une journée paisible.. il allait devoir faire ce que voulait le petit Figaro. Enfin, ça, c'était si le plan du petit fonctionnait, mais tout semblait si parfait dans son esprit, qu'il ne voyait pas pourquoi ce ne serait pas le cas.