Ce petit goût sâlé de trahison [PV Plume Duveteuse, Nuage du Firmament, Nuage des Ruisseaux et Nuage de Pluie] - end

Ce petit goût salé de trahison.

Nuage du Firmament suivit l'ex domestique du regard, un bref moment avant de se lever et de le suivre. Bien rapidement, la novice comprit qu'il n'enterrerait pas la petite chatte et la curiosité la poussa à le suivre. la petite avait ses places à la Rivière, sur leurs terres. Aussi, fuit elle soulagée de voir qu'il suivait ce chemin là. Trottinant, elle entreprit de le rejoindre, mais le mâle fut plus rapide qu'elle et elle sorti des buissons en souriant.

La même chose que toi, je suppose.

L'apprentie guérisseuse s'approcha avant de regarder face à eux, murmurant ensuite. Nous aurons peut-être plus de chance d'éviter de se faire arracher les moustaches si je suis avec toi. Elle n'aimait pas particulièrement la matou qui à son goût était toujours un étranger, cependant, elle lui reconnaissait une force, une courage certain. Il avait osé faire face à la meneuse du clan, vieille chatte mourante. Mieux, ce qu'il semblait prêt à faire était témoignage d'un sens morale qu'elle partageait. Soupirant, elle ajouta à nouveau.

- Si l'on trouve quelques plantes odorantes ... Je voudrais qu'elle soit présenter dignement quand ...

La siamoise se tut. Un autre félin approchait, fourrure légèrement hérisser sur son échine, elle fit signe à son camarade de se taire, prête à défendre Graine de Tournesol pour qu'il rapporte le chaton. S'était le mieux à faire.

Ce petit goût salé de trahison.

Plume Duveteuse apparu et la siamoise la toisa avec méfiance, toute en laissant retombé son poil. La guerrière n'était à ses yeux pas une chatte dont elle se méfiait, au contraire, par exemple, de Vipère audacieuse, néanmoins, la situation exigeait la prudence. Et pour une fois, la novice suivit l'ancien domestique sans même plaquer ses oreilles sur son crâne. Elle commençait à voir en Graine de Tournesol un guerrier juste et elle trottina pour se mettre à sa hauteur, ravie de son courage, aussi fou soit ils. Car oui, Nuage du Firmament le savait, ils risquaient tout deux d'y laisser leur précieuse fourrure mais, la vie de Petite Améthyste envolée en valait le prix. Arriver près des quatre chênes, la femelle posa un regard surpris sur la matou avant d'hocher doucement la tête.

- Oui, ce serait parfait ...

Elle laissa le matou s'éloigner, cherchant prêt de la rivière quelques pied de menthe aquatique, ne trouvant que des feuilles fortement abîmé, les prenant tout de même pour revenir en frotter le corps sans vie et froid. Douloureusement, elle huma la fourrure, mais le parfum singulier de la chatonne avait fui, laissant celui, sans doute possible, de la mort, froide odeur qui se mêlait à un parfum faiblard de menthe. Elle redressa la tête en entendant la voix du guerrier et s'allongea près du corps, le tirant sous une fougère afin de se cacher. Avec soin, une fois à l'abris, elle tendis l'oreille. mais elle se trouvait trop loin pour entendre vraiment, aussi, choisit elle de frotter doucement la fourrure de la petite avec de la terre et des feuilles de fougères. Bientôt, un parfum de plante envahis ses narines et elle hocha la tête d'un air soulagée. Petite Améthyste serait au moins rendu avec les soins nécessaire. Elle n'était pas certaine de bien avoir fait néanmoins, la fourrure glacée semblait propre et soignée, même si les traces des blessures mortelle infligée par le renard était cruellement visible. Un frisson la parcouru, alors qu'elle se promettait de questionner Coup de Foudre.

Je m'étirai doucement dans mon Antre. Ces derniers jours, je me sentais moins seul, mais c'était sûrement parce que j'accueillais ici un invité. Un patient. Nuage de Pluie. Depuis qu'Etoile de Pierre l'avait blessé, il reposait dans ma tanière, je veillai sur lui, lui donnai des herbes, tout ce que je pouvais pour calmer sa douleur, le soigner. Mes nuits étaient courtes, tellement j'avais peur qu'il ne survive pas, du moins au début. Maintenant, ça allait mieux, le moment critique était passé et je respirai mieux. Néanmoins je refusai toujours qu'il retourne à son entraînement ou dans la Tanière des Apprentis. Une maladresse et tout mon travail aurait été perdu. Cela faisait déjà quelques jours et je pensais aller me promener sur les terres de la Rivière en sa compagnie. Je voulais aussi qu'il change d'air, sans avoir sur le dos les regards de pitié de certains de nos camarades. Je me levai donc, marchant dans sa direction puis effleurai son épaule de ma patte.

"Nuage de Pluie, Nuage de Pluie! On va se promener. Je dois cueillir des herbes et je ne dois pas sortir seul."

Certes c'était une mauvaise excuse, mais je ne suis pas doué pour cela. Je quittai l'Antre, vérifiant que l'Apprenti à l'apparence d'un Guerrier me suivait bien. Nous quittâmes le Camp et cheminâmes le long de la Rivière. Nous nous éloignions du Camp de plus en plus, mais j'aimais cette sensation d'être libre. J'étais le soigneur, pas un simple Apprenti, j'avais le droit de sortir sans demander la permission, sans me sentir coupable. Je n'étais pas doué pour la parole et je ne savais que dire pour entamer la conversation. Alors que je cherchais un sujet de discussion, je remarquai une plante non loin. Je m'avançai vers elle. Les petites fleurs blanches me sautèrent aux yeux. De la Valériane! J'en utilisai souvent ces derniers temps. Je coupais les tiges me tournant vers Nuage de Pluie.

"J'ai trouvé de la valériane, c'est la plante dont je me sers pour atténuer les douleurs et favoriser le repos. J'ai dû déjà t'en donner je crois."

Au lieu de revenir directement au Clan, nous avons continué le long des galets, sous les clapotis de l'eau, lorsqu'une brise vint chatouiller nos narines et avec elle une odeur qui me figea. Le Tonnerre. Tout de suite sur mes gardes, je regardai à droite et à gauche. Nuage de Pluie avait sans doute senti l'odeur ennemie. Quel idiot! Pourquoi n'avais-je pas pris un Guerrier avec nous. Et si Nuage de Pluie était de nouveau blessé? J'aurais dû demander à Matin Embrasé, qui semblait s'entendre avec l'apprenti tigré. Je me mis en garde. Au nom du Clan des Étoiles, je ne sais pas me battre. Normalement les Guérisseurs bénéficiaient d'une immunité, mais avec le Clan du Tonnerre rien n'était moins sûr. Puis une odeur familière. Il me fallut apercevoir un pelage crème pour la reconnaître. Nuage du Firmament! Si l'Apprentie Guérisseuse était présente, ça devrait aller, non? Je me détendis un peu. Je ne connaissais ou du moins ne reconnaissais pas les chats qui l'accompagnait.

"Bonjour Nuage du Firmament, comment vas-tu?"