faux semblants
et
vraies intruses
Soleil tiède sur mes antérieurs sombres, je sors du camp. Le clan a faim, le clan a mal , et mes réserves descendent toujours aussi vite avec l'arrivée des temps froids. Que nos Ancêtres nous évitent le mal vert, même avec l'aide de Nuage de Corbeau, j'ai peur de ne pas tous les sauver. Les plaies de la bataille des Quatre Chênes se sont refermées, mais les souffrances de l'âme sont encore à vif, et certains n'en réchapperont pas. Tu te bats sans le mental, autant te faire hara-kiri.
Dans le Verger, les effluves de solitaires, d'insectes, parasites, sous-races et autres erreurs. Je crache, haine, pollen, douleur. Je crache à vide, personne ne m'appellera jamais papa. Air de dégoût peint soigneusement sur ma gueule maussade, je m'aventure dans les hautes herbes, que le gel n'a pas encore caressé de ses longs doigts blanchâtres, à la recherche d'une plante, prêt à partir au premier mouvement suspect. J'ai toujours la langue affûtée, mais mon corps me trahit, cage de chair qui rouille.
Un éclair de couleur me distrait, et me voilà nez à nez face à une jeune chatte, l'air ahuri et le sang pourri. Je feule, la tête baissée, mes oreilles collées sur le crâne, dans une pantonyme de guerrier valeureux. Qu'est ce que tu fais là, petite bâtarde ? Je vieillis, mais mes habitudes sont toujours de première jeunesse, et je garde ne moi une haine farouche et pure, ardente comme un traumatisme d'enfance.
CODAGE PAR AMIANTE