[Guerre Vent/Tonnerre] Le sang de vos morts, z'allez manger !!! -end

Le membre 'Crocs Nacrés' a effectué l'action suivante : Don des étoiles

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'Attaque Clan' :

La guerre ne se passait pas vraiment comme prévue. La femelle tricolore le ressentait. Annihiler un Clan était bien moins simple qu’annihiler un groupe de solitaire. Surtout quand votre Clan n’était pas réputé pour sa force physique. Le combat se déroulait en deux contre deux. Chef et Guerrier contre Cheffe et Guerrier. Tricolores contre Tricolore et brun tigré. Dans le feu de l’action, ça va vite de frapper son camarade par erreur. Surtout quand on est pas coordonné avec.

C’est ce qui arriva.

Tache d’If amorça un geste pour frapper le chef adverse sauf qu’un de ses camarades passa près d’elle, sans doute en fuyant la clameur des combats. La folie de la chatte, sa maladie, amoindrissait ses réflexes. Elle ne put dévier sa patte, mais eût juste le temps de rentrer les griffes avant de frapper son guerrier à la base de l’oreille. Elle frappa si fort que le chat en tomba, légèrement sonné.

La chatte fit trois pas en arrière de ses adversaires et observa tout autour d’elle. Les siens étaient vaincus. Et s’il gagnait leur combat, c’était au prix d’immenses blessures. Elle voyait Rosée Nocturne battre en retraite face à deux guerriers du Clan du Tonnerre. Elle les avait bien frappé, mais elle-même était bien blessée. Et Crocs Nacrés, Nuage du Vent et Nuage d’Aigle ? Ils avaient combattus mais étaient tous terriblement blessés.

Ils perdaient ! Il fallait battre en retraite.

Alors, la femelle se dressa sur ses pattes arrière, qui tremblaient sous l’effort, et poussa un feulement surpuissant pour couvrir la clameur du combat. Elle avait l’attention de tous. Alors elle s’exprima, avec force.

- Clan du Vent ! Repli !

Le Clan était vaincu, elle l’annonça. La femelle retourna sur ses quatre pattes et un de ses membres postérieur glissa, la faisant chuta. La noble femelle tricolore était finie, dépassée par une chatte qui avait été consumée par son esprit de vengeance.

Tout autour d’elle, des chats battaient en retraite, s’enfuyant au plus vite, malgré leurs blessures. La chatte resta un instant face au chef adverse, le fixant froidement dans les yeux, une lueur haineuse, mêlée à une note, plus légère, de folie dansant dans ses deux océans dorés.

- Tu as gagné cette bataille, mais pas la guerre. Nous reviendrons, ne l’oublie jamais. Le Clan du Vent ne sera jamais battu par des traitres au Code du Guerrier tel que ton ramassis de chats errants et de chats domestiques. Tu ne mérites qu’une mort semblable à celle de ta prédécesseuse. Et je serais celle qui te l’apportera. C’est une promesse, Couard de Vautour.

Mais que peut faire un Clan comme le sien, remplis de blessés et prochainement de malades avec cette saison froide qui s’amène ? Pas grand-chose, j’en ai peur. Et pourtant, la femelle continuait de lancer des menaces, comme si elle allait un jour les mettre à exécution. Probablement qu’elle l’aurait, quand son Clan se serait endurci durant la mauvaise saison. Elle n’aura juste jamais l’occasion.

La femelle tricolore sortit du Clan la dernière. Pourtant, elle vit sa sœur, près d’une femelle brune tigrée, allongée au sol, probablement inconsciente. Un sourire carnassier s’étendit sur son visage. Puisqu’ils ne gagneraient pas par la force, il suffira de faire subir une immense pression psychologique au Clan. Froidement, elle observa le corps de la femelle inconsciente puis sa sœur.

- Ramène-la au camp, Griffe de Boue. Que quelqu’un l’aide !

Des cris de protestation fusèrent, ici et là. Beaucoup désapprouvait cette décision, certains râlait qu’ils devaient déjà soigner leurs propres blessures et nourrir leur propre Clan avant de penser au guerriers ennemis. Ce à quoi, la cheffe tricolore répondit :

- Qui a dit que nous devrions prendre soin de nos otages ?

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JE SUIS:

La gamine rigole avec moi. Je sais pas pourquoi. Je savais pas que mon rire était communicatif. Mais la guerre c’est pas drôle. Des gens y meurent. Mais bon, rire, ça fait du bien, tout simplement. C’est pour ça que l’ont ris, ensemble, au cœur du chaos ambiant.

Puis, la petite réponds à ma question. Je ne lui fais pas peur. Je peux la comprendre. Je ne suis pas le plus impressionnant et quand elle aura gagner en taille, muscle et poids, elle me mettra surement la tête dans la Rivière. Mais bon pour l’heure, elle n’est que novice, comme elle vint de gentiment me l’apprendre.

Puis, un cri déchirant vint interrompre notre conversation. Un cri de douleur pure. Je regarde vers la direction du cri, une jolie femelle dorée est allongée au sol, morte. Pas besoin de m’en approcher pour le savoir. Tache d’If à donné des consignes très claires. Nous devons les tuer. Je suis la « Nuage » jusqu’au cadavre de la femelle. Je sens une légère odeur de lait. Une Reine. Et elle a été tuée sur les ordres d’une folle à lier.

─ M-madame Vent du Mirage du Désert... ? Vous faîtes dodo... ?
- Si seulement… Elle est morte, Nuage. Elle fait un sommeil éternel et a rejoint la Toison Argentée.

Je sais que l’on va m’interroger, au moins du regard. Mais je me contente de hausser les épaules. Va savoir ce qui a traversé l’esprit de notre meneuse. Les ordres d’un chef faisant office de loi, nous avons bien été obligés de lui obéir. Les rumeurs racontent qu’elle nous trancherait la tête et la donnerait aux corbeaux et qu’elle laisserait notre corps aux blaireaux si on ne lui obéissait pas.

- Notre cheffe veut vous tuer jusqu’au dernier, et nous, on est obligés de lui obéir, mais je ne vous ai rien dit, d’accord ? Je ne voudrais pas être abandonnés aux corbeaux.

Pas le temps de plus parler avec les gamins autour du défunt que notre cheffe ordonne le repli. Je me détourne, offrant un signe de tête amicale à la petite Nuage et je rejoins les miens à la sortie du camp. Griffe de Boue se voit obligée de traîner une guerrière inconsciente. Et je me porte volontaire pour l’aider, même si je le fais à contre-cœur.

- Je me demande qui est le véritable fardeau inutile, dans ce Clan…

Yspaskoi ?:

L'heure du repli sonnait. Crocs Nacrés parcourait les alentours de ses yeux ambrés, redoutant de trouver quelque part un de ses camarades qui peinerait à se relever. Quelques-uns restaient effectivement couchés, mais il n'était plus capable, dans cet endroit étrange, de les reconnaître et de les sentir. Il espéra que sa famille allait bien. Et que son apprenti pourrait sans problème se sortir de là. Assez lentement, et en reculant pour ne pas se laisser surprendre, il rejoignit son groupe dans lequel s'échangeaient des paroles confuses. Sa mère ne sembla bizarrement par furieuse contre les guerriers et sentinelles qu'elle avait mené au combat. Ni même très affectée par leurs blessures.

Elle pensait probablement à l'organisation, au chemin du retour, à tout un tas de décisions qu'en tant que chef, elle se devait de prendre. Le temps du bilan serait terrible, mais il viendrait plus tard. Blessé et fatigué, Crocs Nacrés ne porta personne, et refusait avec indifférence tous les coups de main qu'on lui proposait. Il avait été nul, mais pour cette opération au moins, il ne serait pas un fardeau. Tout autour de lui, il réagissait bien peu à ce qu'il entendait et à ce qui se disait. Si sa mère avait ordonné le repli, c'était encore parce qu'elle tenait à ce qu'ils ne meurent pas en vain. Il lui restait quelque chose, une once de bon sens, dont il avait auparavant redouté l'absence.

Il ne fut pas mécontent en tout cas de quitter les terres du Clan du Tonnerre. Ces odeurs étrangères l'avaient mis mal à l'aise du début à la fin, et l'odeur du Clan lui manquait. De la maison.

Les guerriers du Clan du Tonnerre s'assurèrent de leur départ, mais ne les poursuivirent pas vraiment. Crocs Nacrés, lui, essaya confusément de retrouver son apprenti ou sa cousine avant de renoncer en manquant de trébucher. La marche était déjà bien assez dure comme ça.