Les bases de l'apprentissage || ft. Nuage de Lys -abandon

Ça y est, Queue de Serpent était enfin mentor ! La cérémonie du passage l’avait officialisé au clan entier et cela ne pouvait le rendre encore plus fier. Nuage de Lys, sont apprentie, ne semblait peut-être pas aussi emballée que lui à l’idée de commencer son apprentissage, mais ce n’était qu’un détail ; le blanc allait tout faire pour la motiver à travailler dur ! Quelques minutes plus tôt, il avait rejoint la femelle avec l’autre petit groupe des nouvellement nommés après la dispute qui avait éclaté entre elle-même et un autre apprenti, Feulement Nuageux.

« Nuage de Lys, tu auras tout le loisir de discuter ce soir. Tu viens ? »

Il lui avait demandé de le rejoindre à l’entrée du camp : il voulait lui faire faire le tour du territoire, à son souvenir c’était par là qu’on commençait l’apprentissage, un bon guerrier devait apprendre à connaître son territoire selon Queue de Serpent. En l’attendant, il commença à réfléchir aux prochains jours et à ce qu’ils allaient bien pouvoir faire... Être mentor, c’est génial ! Apprendre les bases du combat et… la chasse. Ah. Le blanc avait oublié qu’il devait aussi lui apprendre la position du chasseur et toutes les autres techniques pour traquer le gibier pour qu’elle devienne à son tour une excellente guerrière. En fait, être mentor c’est peut-être pas tout à fait si génial que ça, surtout avec des lacunes dans le domaine… Mais le serpent chassa ces pensées de son esprit, il devait se concentrer sur le moment présent et plutôt réfléchir à l’itinaire qu’ils devaient emprunter sans déranger les autres couples mentors/apprentis déjà partis.

La cérémonie s'était achevé il y a peu.. Et bizarrement, je ressentais déjà une profonde envie de dormir. Mais j'avais accepté de suivre mon mentor dans un tour de territoire. Je sentais déjà mes pattes me crier au désespoir pour ce long trajet qui nous attendait. Queue de Serpent, bien trop guilleret me demandait de venir. Je soupirais longuement, le voyant partir à l'entrée du camp. Je disais au revoir à ma portée avant d'avant lentement vers le supplice. Je traînais des pattes. C'était évident. Je commençais à réaliser l'ampleur du changement. J'allais devoir me lever de bon matin tout les jours. Je n'aurais plus 5 siestes par jour et fini de se dorer la pilule au soleil. Avec son enthousiasme, c'était sûr.. Il allait me tuer à petit feu. Avec une lenteur qui m'était caractéristique, je m'asseyais à ses côtés. J'entreprenais de faire une toilette rapide avant de relever mon regard vers le guerrier et de l'informer que j'étais prête :

"-J'suis là. On peut y aller."

« J'suis là. On peut y aller. »

Nuage de Lys arriva bientôt à sa suite avec un pas traînant. N’était-elle pas motivée et contente de devenir apprentie ? Tous les chatons en rêvaient et jalousaient leurs ainés qui avaient déjà quitté la pouponnière, comme Queue de Serpent à l’époque où il était tout jeune. Maintenant, le jeune mentor devait se décider par où aller ; il pensa d’abord à lui faire visiter les Marais qui couvrait déjà une vaste partie du territoire du Clan de l’Ombre. Destination en tête, le félin d’ivoire se leva, ondulant sa longue queue rayée et invita Nuage de Lys à en faire de même.

« Bien, on va trottiner un peu histoire d’échauffer nos pattes. On va d’abord au Marais, c’est le plus logique puisque ce le milieu qui couvre une grande partie de nos terres. Suis-moi ! »

Puis l’ombreux accéléra le pas jusqu’à adopter une foulée légère ; il jeta quand même un œil en arrière histoire de voir où était son apprentie. Pas très loin de lui, très bien. Fallait-il qu’il accélère l’allure alors ? Pas sûr ; puisant dans ses propres souvenirs, Queue de Serpent avait un peu mal vécu le fait d’avoir été légèrement laissé en plan par son mentor au début de son apprentissage parce qu’il allait trop lentement. Bah, s’ils devaient accélérer l’allure, il le ferait quand ils seront plus avancés dans la découverte du territoire. Et les marais n’étaient pas très loin que déjà son odeur caractéristique se fit sentir.

« Nuage de Lys, tu sens cette odeur et est-ce que tu peux me la décrire ? »

Il s’arrêta quelques pas plus loin, voulant laisser à la jeune féline le temps de répondre avant de découvrir les bourbiers pleins d’eau qui se cachaient quelques queues de renard plus loin.