Nuage de Vague♪ Apprentie
Messages : 285 Date d'inscription : 06/01/2018 Age : 22
Carte d'identité Âge: 9 lunes (juin 2020) Description du personnage: Mentor/apprenti: Étoile Tropicale | Sujet: Les Roses de Noël | ft Vent - abandon 11.01.19 15:06 | |
| Dehors, le soleil se levait à peine sur un monde revêtu de son manteau immaculé que seuls transperçaient les arbres et les buissons ornés de fines décorations de glace, de délicates parures de givre, là où pluie et rosée s'étaient figées pour former les ornements des fêtes, faisant sourire la plupart des chatons, et capturant les rayons d'un soleil levant dans un prisme cristallin aux nuances d'or et de rose. L'aube hivernale, faisant frissonner les branches dans le vent, n'en était pas moins enchanteresse, magique, et merveilleuse; alors, en dépit du froid de la brise, une belle guerrière se levait, pour une nouvelle journée, silhouette pâle dans l'air matinal, ses paupières se baissant sur de jolies prunelles de jade pour savourer la caresse du soleil renaissant. Le phénix éclosant de ses cendres... Le printemps refleurissait toujours, pas vrai ? Il fallait y croire, encore garder espoir; mais c'était difficile - tellement difficile. Parce que la beauté de la saison des neiges, Nuage d'Ambroisie ne la contemplerait plus que depuis la Toison Argentée où, sa maman l'espérait, il avait retrouvé les constellations de sa famille. Parce que son secret révélé, celle qui n'avait voulu que protéger le petit Blaireau s'était vue repousser, quand il avait, en l'écoutant sans qu'elle s'en doute, découvert la vérité sur ses origines. Parce que, fatiguée, la guerrière et la lieutenante qui, avant toute chose, était maman, sœur, fille et amie, ne supportait plus que difficilement la solitude, la perte de ses proches, et les commentaires plus que désobligeants des membres du Clan sur sa fille, ses petits enfants, et plus récemment, sur Jolie Abeille. Qu'elle haïssait les reproches sur les portées hors mariage, et les moqueries misogynes ! Mais elle ne pouvait changer le monde en un jour, ni même en une vie, peut-être... Il faudrait du temps; tout ce qu'elle pouvait faire, c'était rester aux côtés de ceux qu'elle aimait - de ceux qui lui restaient. Toujours. Sweetheart, you look a little tired When did you last eat? Come in and make yourself right at home Stay as long as you need Tell me, is something wrong? If something's wrong, you can count on me You know I'll take my heart clean apart, if it helps yours beat It's okay if you can't find the words Let me take your coat And this weight off of your shouldersLike a force to be reckoned with A mighty ocean or a gentle kiss I will love you with every single thing I have Like a tidal wave, I'll make a mess Or calm waters, if that serves you best I will love you without any strings attached À pas lents, au milieu des flocons, la muse de la rivière, Fin ruban gelé, frontière scintillante au cœur coulant librement, Chantant, se dirigea vers la pouponnière où dormaient les petits. Un regard doux, un sourire, Hoppi Carpe, Sangsue, Méduse; Une caresse, une étreinte, pour une Jolie Abeille épuisée. Comme elle les aimait! Son cœur encore serré de s'éclairer À en concurrencer le ciel, l'aurore, et les milliers d'étoiles. Comme elle les aimait! Un sentiment comme un chant évident Mélodie d'attachement, douceur et mots d'enfants. Comme elle les aimait! Farouche lionne, elle les protégerait. Elle se le promettait chaque jour, comme elle fit celui-ci Puis elle repartit, laissant dans son sillage le Clan endormi. It's okay if you can't catch your breath You can take the oxygen straight out of my own chest I know exactly how the rule goes: Put my mask on first No, I don't want to talk about myself Tell me where it hurts I just want to build you up, build you up 'Til you're good as new And maybe one day I will get around fixing myself too I don't even know where to start Already tired of trying to recall when it all fell apart I just want to love you, to love you, to love you well I just want to learn how, somehow, to be loved myself Like a force to be reckoned with A mighty ocean or a gentle kiss I will love you without any strings attached And what a privilege it is to love A great honour to hold you up Like a force to be reckoned with A mighty ocean or a gentle kiss I will love you with every single thing I have Like a tidal wave, I'll make a mess Or calm waters if that serves you best I will love you without any strings attached.. I will love you without a single string attached. Dehors, le soleil s'était levé, timide encore, comme un enfant découvrant le monde et apprenant à marcher dans le ciel pâle et bleuté, où quelques nuages paresseux se laissaient dériver dans les courants des zéphyrs et des alizés, offrant un spectacle touchant qui ne fendait qu'un peu plus le cœur de la pêcheuse solitaire, où les remous de l'âme bouleversaient tous les plans et toutes les pensées. Elle voulait s'enfuir, loin, très loin, partir au-delà de ses terres, princesse quittant son royaume, s'enfuir loin de tout, et de tous; et ses coussinets de glisser sur l'eau formant comme un miroir, un dernier bond puissant l'emmenant vers le pont, et sa course, par la suite, l'emportant vers les terres neutres, envolée impossible. Parce qu'on ne peut voir s'envoler les anges aux ailes brisées... Et le cœur de cette danseuse d'éternité et de rêves était trop fissuré. Alors elle avait marché, couru, à laisser ses larmes couler; et peu à peu, ses pas avaient mené la jolie reine à la pelisse de sable beige et d'écume bleutée jusqu'au verger, où elle s'était finalement, solitaire, arrêtée. Sculpture gelée, parée d'atours de poudreuse et de bijoux de givre, elle semblait seule au monde, à cet instant - peut-être qu'elle l'était. Parce que dehors, le soleil brillait, mais dans cette matryoshka où les sentiments s'emboîtaient, un par un, aux couleurs de l'arc-en-ciel, en mélodies et en souvenirs tendres, le centre était occupé par une fillette de pluie, qui pleurait. Parce qu'elle les aimait. Parce qu'elle les perdait. Et parce qu'elle en avait tellement, tellement assez. Puis les larmes effacées, elle s'était relevée, retournée: et elle n'était plus seule. Il était là.
Et aux yeux de la muse d'eau, le monde s'effaça. . . . . . You were alone left out in the cold Clinging to the ruin of your broken home Too lost and hurting to carry your load We all need someone to holdQuand elle était petite, elle était heureuse. Patte Bleue, petite princesse, avait tout de ce monde. Chaque minute d'enfance, de jeux, lui était merveilleuse, Et elle créait couleurs et floraisons, à chaque seconde. Quand elle était petite, elle était heureuse. Patte Bleue avait encore ses frères, innocente fillette. Elle souriait avec eux, riait, découvrait, malicieuse; Avec Ombre, Pierre et Fougère - Bleue, c'était la cadette. Quand elle était petite, elle était heureuse. La plume de sa vie comme enchantée par les anges étoilés, Ils écrivaient, quatre petites mains, des histoires enchanteuses. Mais il faut toujours signer la fin d'un joli conte de fées... Mais quand elle était petite, elle était heureuse. You’ve been fighting the memory all on your own Nothing washes, nothing grows I know how it feels being by yourself in the rain We all need someone to stay We all need someone to stayEn grandissant, apprentie, elle avait souri. À son père, à ses frères, à sa mère, à son mentor, aussi. Nuage Bleu avait un sourire à en illuminer la nuit. Et elle était contente, alors... Oui, elle avait souri. En grandissant, apprentie, elle avait souri. À Cœur des Cascades, qui éclairait ses pas, sa vie. À Nuage du Corbeau, qui était devenu son ami. Et à sa fratrie, dont l'amour n'avait pas de prix. En grandissant, apprentie, elle avait souri. Parce qu'aucun de ses proches n'était encore parti; Parce qu'elle n'avait pas les tracas d'aujourd'hui Et pour elle, les fleurs de bonheur avait fleuri. Alors, apprentie, Nuage Bleu avait souri. Hear you falling and lonely, cry out Will you fix me up? Will you show me hope? The end of the day, I'm helpless Can you keep me close? Can you love me most?Avec son nom d'adulte étaient venues les larmes Muse de fierté quand son père l'avait acclamée Enfin! Tristesse de prendre les armes Mais choix de défendre ses proches, et loyauté. Avec son nom d'adulte étaient venues les larmes Bleues sous la lune, son frère d'ombre devenant étoile Et elle était restée là, jusqu'à ce que l'aube parme Vienne déchirer de ses rêves les dernières voiles. Avec son nom d'adulte étaient venues les larmes Au fil des pertes, des choix, des sacrifices, parfois; Elle avait du renoncer, pour protéger, aimer, par loyauté Elle ne regrettait pas mais... Elle souffrait de tout ça. Seule. Et avec son nom d'adulte étaient venues les larmes. You’ve drunk it down and now you’ve spat it out Nothing tastes like the things you had So tear it off, why don’t you let them go? We all need someone to stay We all need someone to stayVétérane, les sentiments se mêlaient, océans de nostalgie Couleurs aux mille nuances, rêves, souvenirs, étreintes Joie et peine, bonheur, amour, amitié, mille mélodies Erreurs et choix, dévouement, honneur, loyauté, crainte. Vétérane, les sentiments se mêlaient, océans de nostalgie Floraisons de sentiments contraires et merveilleux Qui illuminaient délicatement, avec pureté sa vie. Et elle ne regrettait pas tout ça, malgré les moments douloureux. Vétérane, les sentiments se mêlaient, océans de nostalgie En plongeant dans les grands yeux d'or de son petit soleil Et à présent, face à ce garçon abandonné lors d'une triste nuit Elle avait l'impression de retrouver son pays des Merveilles. Hear you falling and lonely, cry out "Will you fix me up? Will you show me hope? The end of the day, I'm helpless Can you keep me close? Can you love me most? Can you keep me close? Can you love me most? Can you keep me close? Can you love me most?"Elle aurait tellement aimé Juste lui dire « Je t'aime » Mon fils. . . . . . La neige s'était mise à tomber, à gros flocons, comme si le ciel avait voulu verser des larmes glacées, couvrant le verger d'un halo féérique, en cette belle matinée d'hiver. Les arbres les accueillaient, cocon au milieu d'un monde froid, n'attendant semblait-ils que d'être décorés de partages, de jeux, et de rires, aussi... Et au milieu de ce paysage si blanc, une silhouette étincelante, jolie flamme et petit prince des sables, se tenait, comme au premier jour au milieu des feuilles d'automne. Que passent les saisons, l'amour ne s'effaçait pas; que passe le temps, elle ne l'oubliait pas. Comment le faire, en réalité ? Comment oublie-t-on les personnes qui sont la meilleure partie de nous ? Si vous avez déjà perdu un ami, vous savez que cela donne à notre vie un air d'être incomplète, cela crée un vide, comme un casse-tête avec une pièce manquante. Mais une fois de temps en temps, seulement, la vie vous offre cette pièce colorée à nouveau, peut-être ? Figée et silencieuse, les poussières de givre décorant sa pelisse de sable et d'écume, la princesse de la rivière observai† le jeune fils du Vent, submergée par tous les sentiments qui, contradictoires, formaient en elle la plus belle des tempêtes. Sûre d'elle, belle, fière, sensible, courageuse, loyale, la muse s'était battue pour ses proches, pour son Clan, avait affronté d'autres chats, et même les Lunar Pods; elle défiait les limites de la rivière, elle ne tremblait pas devant les monstres; et pourtant, face à celui qui était à peine sorti de l'enfance, elle avait peur. Peur qu'il ne soit qu'un mirage. Peur qu'il disparaisse. Peur qu'il fasse encore pire, et la rejette. Peur de le perdre. Peur de se retrouver seule. Peur d'y croire, aussi. Peur de parler. Peur de s'approcher. En détournant la tête, alors, une brève seconde, son regard tomba sur une plante, dans la neige... « Regarde, Cœur des Cascades ! Qu'est-ce que c'est ? » Le guerrier laissa échapper un ronronnement amusé, face à l'excitation enfantine de sa jeune apprentie, qui, face à un buisson qu'elle humait avec curiosité, observait la fameuse plante mystère, une lueur de curiosité dans ses grands yeux verts, la tache bleue au bout de son nez effleurant presque la plante sur laquelle elle louchait. Ils allaient s'entraîner mais, après tout, en étaient-ils à une minute près ? Non. On apprend beaucoup, en observant le monde... Et le mâle aux yeux clairs n'avait jamais voulu brider cet élan qu'avait sa novice, de souhaiter tout savoir, tout connaître, tout comprendre; il la ramena seulement un peu en arrière, d'une pichenette de la queue, se plaçant à côté d'elle pour voir également ce qui avait entraîné la question, et pour lui souffler, à voix basse, avec douceur mais fermeté:
« Tu te rappelles les règles qu'on a discuté, princesse des bleuets ? » « Je ne suis pas guérisseuse, je ne touche pas une plante si je ne la connais pas. » récita la petite. « Parce que ? » interrogea-t-il, toujours gentil, mais très sérieux. « Pourquoi, Bleue ? » « Parce qu'elle est peut-être toxique et que c'est dangereux. » Elle avait murmuré ces derniers mots en inclinant la tête respectueusement, comme une excuse face à ce qu'elle avait failli faire, et il la rassura d'une pression du museau sur l'épaule: il n'était pas en colère, simplement précautionneux et protecteur, avec elle. Parce qu'il était son mentor, Clan des Étoiles, et comptait bien en faire une guerrière vivante, accomplie, et toujours jolie, forte, amicale et curieuse. Comme elle avait toujours été. Comme elle le serait un jour, parce qu'il croyait en elle. Et surtout, il voulait la garder en sécurité... Un sourire rejouait sur le visage de la fillette, à présent, qui levait vers son mentor un regard implorant une histoire; il le lui rendit, ce sourire, avant de lui raconter ce qu'il savait de cette plante - peu, bien sûr, mais il pouvait toujours lui en offrir le nom...
« C'est un hellébore noir, mais moi je préfère leur autre nom. » « Qui est ? » chuchota l'enfant, comme pour un secret. Il répondit sur le même ton, les deux silhouettes des félins de la rivière restant un instant immobiles sous les arbres tandis qu'ils contemplaient le merveilleux tableau de quelques boutons perçant la neige, et de quelques corolles ouvertes dans la poudreuse, au bout de tiges si fines qu'elles semblaient translucides; à cet instant, rien d'autre n'importait que le petit miracle que représentait cette floraison, aux yeux d'une petite fille, comme un précieux cadeau qui illuminerait la noirceur, plus fort que les bougies, les étoiles de Noël: un cadeau sans rubans, sans papiers colorés, mais un cadeau sans prix, au doux parfum de cannelle et d'espoir, qui goûtait bon l'amour. Dans un ronron, il murmura:
« Ce sont des Roses de Noël... » Et dans l'air hivernal, où se créaient quelques petits nuages de buée quand ils respiraient, elle lui sourit, créant des étincelles plus brillantes que le soleil se reflétant sur l'univers gelé. Cette leçon-là, comme les autres du reste, celle qui deviendrait lieutenante ne l'oublierait pas, pas plus que la beauté dans chaque chose, ou la voix du vent et de l'eau qui, de temps en temps, murmurerait à son oreille quelques mots, d'une voix chaude et familière, pour la rassurer, la guider, une voix tendre et amicale qui portait le parfum du cœur des cascades. Elle n'oublierait pas ses mots, et ses leçons... Non, elle n'oublierait jamais son ancien mentor, le guerrier au cœur d'or.
Quand on a aimé une personne, elle reste dans notre cœur, pour toujours. Le printemps refleurira, mais tu sais... Même sous la neige, on trouve parfois des bouquets d'espoir.
Merci, Cœur des Cascades. Merci pour tout. Comme les lunes et les années avaient passé, depuis ce moment ! Museau Bleu aurait aimé pouvoir revoir son mentor, savoir s'il était fier d'elle, lui demander conseil, même; mais le temps de ces retrouvailles-là n'était pas encore venu, et, délaissant les Roses de Noël qui venaient de lui redonner un peu d'espoir et de courage, ses yeux de jade revinrent, pierres précieuses, gouttelettes irisées, se poser sur le visage de ce jeune se trouvant face à elle, et qui, indéniablement, aurait toujours son allégeance, dans le secret des cœurs. Elle croisa son regard d'or et d'ambre, se noya un instant dans les rayons de soleil et de miel, avança, d'un pas; elle avait retrouvé le courage, oui, mais... Elle avait l'impression que le moindre souffle briserait l'illusion, et elle ne voulait pas ça. Pas s'il était possible de se retrouver. Pas s'il était possible de réparer ses erreurs, et de reprendre la plume à quatre mains, de se retrouver sur la même page, de continuer l'histoire. S'il te plaît, ne ferme pas le livre ! Voilà ce qu'elle aurait voulu lui demander, son regard plus éloquent que tout. S'il te plaît, écoute encore avec moi la musique du vent et des roses de Noël. S'il te plaît, ne me déteste pas, même si tu en as le droit. Le temps passait trop vite, il filait sans les attendre, et pour elle, les lunes se comptaient peut-être... Ce fut d'un pas léger, mais cachant sa douleur à l'épaule, qu'elle continua d'avancer pour souffler, une fois à quelques pas de lui:
« Caresse du Vent ? »
Une étoile mourante dans les derniers lambeaux de nuit sembla leur sourire. L'astre pour parer leur arbre, peut-être. Une étoile de sagesse, d'amour... Et ils y accrocheraient des cadeaux, des étreintes, des souvenirs et des baies. Ils y poseraient leurs confidences et les plumes des oiseaux, au mépris des lois. Et ils observeraient la magie de Noël, ensemble une nouvelle fois. Seulement si...
« C'est bien toi ? »
Elle voulait y croire. Encore une fois. Le serrer dans ses bras. Elle voulait y croire.
Si tu savais, mon ange. Si tu savais, petit prince. À quel point Je t'aime.
T o u j o u r s.
|
|