Le soleil de midi perçait enfin. C'était une des ces rares journées de tout début de printemps où les nuages avaient décidés de laisser la place aux rayons chaleureux ; de quoi me réchauffer un peu la fourrure après la matinée que je venais de subir. La haine me battait encore les tempes : les Venteux n'avaient eu aucune considération pour moi depuis le début de ma captivité, pas plus aujourd'hui et qu'hier. Et rien n'allait s'arranger si je ne décidais pas de rompre ce cercle vicieux. Éloignée de mon Clan, cloîtrée dans un coin du campement sous une surveillance constante, ils avaient décidés de me prendre comme leur jouet. Dès le signal des deux mentors, les apprentis s'étaient élancés sur moi avec toujours plus de fugacité et remplis d'une volonté d'acharnement. En quelques secondes, je fut aveuglée par une tempête de fourrures et de griffes, et par l'éclat de leur petits crocs. Je n'avait eu d'autre choix que de me débattre de toute mes forces alors qu'ils s'accrochaient à mon dos, me démolissait ce qui me restait d'une épaule solide ou de mordait l'oreille jusqu'au sang. Je peinais à rester debout sur mes pattes, et une rage passagère et l'envie de sang me martelait le crâne. Je savais que c'était inutile : demain ils recommenceront avec d'autres apprentis. Je ne pouvais que donner des coups de pattes à l'aveuglettes. Leurs regards railleurs ne me lâchaient pas. Mes gestes se faisaient de plus en plus lents et fatigués. J'étais presque paralysée par la fatigue et cette lancinante douleur. La faim et le manque de nourriture saine m'avait trop affaiblie pour continuer le combat. Une fois leur entrainement terminé, je boitais jusqu'à mon "nid", en compagnie de mon geôlier. Je songeais à demander de l'aide à une guérisseur car une douleur me foudroya la patte arrière, une plaie vieille des précédents " entraînements" s'était rouverte mais je ne put dire un mot. Je me refusais à leur adresser la parole, à ces pouilleux. Je resterai ainsi avec un membre blessé et une fois de nouveau recluse dans mon coin, entreprit seulement de la nettoyer pour éviter une infection. Ce " coin" ne se composait que d'une litière d'herbes sèche sous les fourrées, juste derrière un rocher solitaire, à l'écart du campement. Le paysage du Vent était définitivement différent de celui du Tonnerre: moins boisé, il n'y a pas vraiment d'endroit ou se cacher, et il était difficile de ne pas rester à découvert. Je devais pourtant mettre à exécution le plan qui tournait en boucle dans mon esprit : l'évasion à tout prix.
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WASP WASP WASP *gros crédit à Muguet*
Spoiler:
Guêpe Sauvage vous maudit en cc3333 Uwny !
(Flashback ) A nos blessures ( Crocs nacrés ) - abandon