entraînement classique - aile de mouche - end

Fatiguée de sa matinée, Nuage de la Louve traîne dans le camp du Clan du Tonnerre. La météo hasardeuse de ces derniers-jours commence à réellement lui taper sur le système. Un coup de la pluie, un coup du soleil, un coup des nuages : on ne sait plus vraiment quoi faire de ses journées. Ce matin, le temps était pluvieux et elle était partie en patrouille en compagnie d'une poignée de guerrier. A peine est-elle rentrée que le temps se calme pour laisser place à de pâles rayons de soleil. Retrouvant un peu d'énergie, elle repère assez vite son mentor dans le camp et sautille jusqu'à lui pour lui demander :

« - Aile de Mouche ! On peut aller s'entraîner s'il te plaîîîîît ? Le ciel semble s'éclaircir. »

Toujours partante, Nuage de la Louve peine à cacher son enthousiasme. Elle sautille partout, respire fort. Son apprentissage est le seul élément pouvant la rendre dans un état pareil. Elle veut toujours en apprendre plus. Le vent ébouriffe ses poils si bien qu'elle n'a plus grand chose d'un félin. Priant pour que son mentor accepte, elle prend une grande inspiration et s'assied pour se calmer. Peut être que si je suis calme il va accepter plus facilement ? Mais après tout. Pourquoi est-ce qu'il refuserait de m'apprendre de nouvelles choses ? C'est mon mentor après tout, il n'a pas le droit. Elle bombe fièrement le torse et ses deux petites prunelles brillent de malice. Accepte. Accepte. Accepte. Alleeeeez.

Un peu à l'écart des groupements de chasseurs qui partageaient leur repas, Aile de Mouche léchait avec un soin tout particulier les longues plumes noires de l'Oiseau, toutes détrempées par la pluie de la matinée.
La corneille protestait faiblement en donnant quelques poussées pour se dégager, mais Mouche la tenait fermement entre ses pattes. La pauvre bête sortirait de cette toilette plus mouillée qu'elle ne l'était initialement mais le matou se souvenait que Vent du Désert les léchait lui et ses frères et soeurs pour les sécher quand ils revenaient trempés dans la pouponnière.
Si ça marchait sur les chatons, ça marcherait aussi sur les oiseaux.

Aile de Mouche !

Il redressa la tête pour regarder Nuage de Louve qui l'appellait. Ravie d'être libérée de son calvaire, la corneille se dégagea d'entre ses pattes pour sautiller se cacher derrière lui.

— On peut aller s'entraîner s'il te plaîîîîît ? Le ciel semble s'éclaircir.
— Mh... commença t-il alors que la petite s'impatientait.

Il se rappelait sa surprise lorsqu'il avait été nommé mentor ( une deuxième fois ). Il était sympathique de se balader avec Nuage de Neige dans la forêt et la fille de son beau père l'avait même aidé à chercher des insectes aux Rochers aux Serpents une fois. En plus elle ne venait jamais l'embêter lorsqu'il oubliait son existence.
Mais Nuage de Louve avait l'air un peu différente. Que voulait-elle faire ?

Bien sûrement !

confirma t-il en se levant.
Il étendit sa queue pour que la corneille puisse y monter. Elle savait que ses chances de survie seule, au milieu du camp sans la possibilité de s'envoler, étaient assez limitées.
Aile de Mouche franchit l'entrée détrempée du camp en compagnie de la jeune féline.

Tu veux promener ? On va peut-être visionner des insectes qui sortent que après la pluviale.

Spoiler:

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» DEMANDE DE RP

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Au top :

La demande de l’apprentie semble surprendre Aile de Mouche qui était occupé avec une corneille. Nuage de la Louve la regarde sautiller à côté de son mentor tandis qu’il lui répond :

« - Mh … Bien sûrement ! Tu veux promener ? On va peut-être visionner des insectes qui sortent que après la pluviale. »

Surprise, elle incline la tête et se recule d’un pas. Regarder les insectes ? Aile de Mouche la surprendra toujours. Elle ne sait prendre aucune décision donc elle se contente de ronronner avant de bégayer :

« - Se promener … ? Euh. Oui ! Euh. Pourquoi pas. C’est un bien drôle d’entraînement de regarder les insectes … »

Les yeux un peu écarquillés, Nuage de la Louve est toujours autant surprise par les entraînements atypiques de son mentor. Décidément, ils formaient un drôle de duo. Impatiente d’observer les insectes comme le préconise son mentor, elle trottine devant l’entrée du camp, suivant de très près son mentor.

La décontenance de la petite échappa totalement à Mouche, simplement heureux de sortir du camp respirer les fragrances mouillées des cèdres et de le faire en bonne compagnie.

Négatif ! corrigea t-il dans un battement de queue. On va pas seulement les visionner mais aussi les traptrapper !

Il quitta le chemin principal pour se frayer un passage parmi les buissons et les racines des arbres. Il frissonnait au contact des feuilles qui se courbaient sur son passage et le suivaient d'une caresse mouillée avant de se redresser brusquement lorsqu'il était passé. Les arbres leur jetait dans la nuque leur dernières gouttes d'eau, que Mouche chassait par coups de tête répétés à mesure qu'ils s'enfonçaient dans le sous-bois.

Mais on va aussi regarder un peu.

L’éclaire dont parlait Louve était quasiment filtrée par la canopée des arbres. Elle parvenait seulement à atteindre le sol aux endroits où le couvert des arbres était moins dense, dessinant des petits trous de lumière au sol.
Mouche se plaqua au sol au niveau de l'un d'eux. Une araignée avait tissé sa toile en s'appuyant sur le tronc d'un arbre et sur une grosse racine. La pluie avait déchiré sa toile par endroits et elle s’affairait à la réparer. Mais elle avait réussi à capturer quelques gouttes d'eau. Le soleil les frappait de telle façon qu'elles reflétaient la lumière dans tous les sens et brillaient comme des perles. On aurait dit des étoiles prisonnières.

Mouche penchait doucement la tête pour voir la réfraction de la lumière changer en même temps que son regard.
Puis quand il eu vu toutes les combinaisons possible, il laissa l'araignée à son ouvrage. Il se redressa, recula et sa patte écrasa quelque chose de spongieux qui n'était pas de la boue-

Oh ! fit-il en ôtant sa patte arrière pour découvrir une bouille de ce que était auparavant une grosse limace noire.

La corneille sauta à bas de son dos dans un cri ravi pour venir picorer les reste du gastéropode.

Tu vois, ça c'est un typique d'un insecte qui promène que après la pluviale. dit-il à Louve, les yeux rivés sur la corneille en train de manger. Procure-t-en maints et moult et on va les user comme l'heure pour à pâté des proies !!!

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Au top :

Les entraînements spéciaux d’Aile de Mouche amuse toujours autant l’apprentie du tonnerre. Amusée en imaginant le déroulement de l’entraînement, la jeune est coupée par la remarque de son mentor :

« - Négatif ! On va pas seulement les visionner mais aussi les traptrapper ! »

Dans cet angle là, il pourrait s’agir d’un entraînement de précision. Heureuse d’améliorer ses compétences, le sourire s’affiche sur les babines de Nuage de la Louve qui trépigne maintenant d’impatience. Elle suit le pas de son aîné qui s’engouffre dans les buissons. Au fur et à mesure qu’ils s’avancent dans les bois, des gouttes d’eaux perlent sur leur nuque, assez régulièrement ils secouent leur tête pour les chasser. D’un coup, Aile de Mouche se plaque au sol les yeux arrondis. L’apprentie le dévisage ne comprenant pas son action mais en regardant ce que fixe son mentor, elle repère – non sans peine – une araignée entrain de tisser sa toile. Après l’avoir observée quelques instants, ils reprennent leur marche mais il s’arrête après un hoquet du mentor :

« - Tu vois, ça c'est un typique d'un insecte qui promène que après la pluviale. Procure-t-en maints et moult et on va les user comme l'heure pour à pâté des proies !!!»

Décidément, on en apprend tous les jours avec lui, attirer les proies à l’aide d’insecte, voilà une compétence que peu d’autres apprentis du tonnerre doivent avoir. Satisfaite de ce nouvel apprentissage, elle hoche la tête pour acquiescer la remarque de son mentor. Elle renifle la limace pour essayer d’en chercher d’autres à l’odeur mais celle-ci est bien trop légère. Elle va devoir se servir de sa vision et ce n’est pas évident. Aimant faire au mieux, elle demande à son mentor :

« Dis-moi Aile de Mouche, comment tu fais pour les repérer facilement ? Elles ont des endroits spéciaux où elles aiment aller ? Une odeur ? Elles se confondent tellement bien dans le sol que je vais mettre plus de temps à les voir qu’à chasser réellement »

Intriguée de savoir comment fait son mentor, elle attend patiemment sa réponse, en espérant qu’elle soit convaincante.

— Dis-moi Aile de Mouche, comment tu fais pour les repérer facilement ?
— Mhhh, commença t-il en penchant la tête. Il avait tellement l'habitude de se balader le nez par terre en ramassant tous les insectes qu'il voyait qu'il ne s'était jamais comment les trouver. Heureusement son apprentie précisa :
— Elles ont des endroits spéciaux où elles aiment aller ? Une odeur ? Elles se confondent tellement bien dans le sol que je vais mettre plus de temps à les voir qu’à chasser réellement

Mouche pencha davantage la tête, le regard fixé sur la corneille en train de déguster un bon repas, mais sans réellement la voir. il réfléchissait. Il compilait toutes les informations qu'il avait sur les limaces.
Les limaces n'étaient pas des insectes. Elles n'étaient pas des êtres furtifs, volants ou rampants. Elles étaient lentes. Elles n'étaient pas bariolées de couleurs, comme les scarabées, les papillons et n'avaient pas d'ailes transparentes toutes irisées.
Il rompit le silence qui s'était installé pendant sa longue réflexion.

Sais pas. Il haussa les épaules en gonflant ses babines d'un air comique. Il n'avait pas pour habitude d'inventer quand il ne savait pas. Il ne connaissait pas les limaces, il avait trouvé celle là par hasard. Mais j'ai une idéeale. Sa queue ondula avec enthousiasme.
Que dirais-tu qu'on compétitionne ? Celui-qui ramène le plus de limaces ici dans dix minutes a gagné.

On va faire une montagneuse de limaces !!! s'exclama t-il avant de disparaitre dans les sous-bois, laissant là la corneille et Nuage de Louve.

Après sa question, Nuage de la Louve fixe son étrange mentor pour essayer de comprendre où il veut en venir avec cet entraînement particulier. Le regard dans le vide et la tête penchée, Aile de Mouche lui répond :

« - Sais pas. Mais j'ai une idéeale. Que dirais-tu qu'on compétitionne ? Celui-qui ramène le plus de limaces ici dans dix minutes a gagné. On va faire une montagneuse de limaces !!! »

Sans même laisser le temps à l’élève de répondre, le mentor se faufile dans le sous-bois. Laissée seule, Nuage de la Louve grommelle avant d’entendre un battement d’aile derrière elle. Zut. Furieuse d’avoir fait fuir une véritable proie, l’apprentie traîne des pattes à la recherche de limaces pour faire plaisir à son mentor. Elle en trouve rapidement une au creux de l’écorce d’un arbre. Elle soupire et renifle la bête pour imprimer son odeur … Inexistante. Elle soupire et l’attrape du bout de la griffe. Elle marche sur trois pattes à la recherche d’une autre limace. La texture la dégoûte et elle commence à s’impatienter de ne pas voir son mentor revenir. Elle en trouve une deuxième, puis une troisième et une quatrième. Le sol humide a favorisé leur sortie. Toujours sur trois pattes, elle retourne au point de départ – où son mentor l’avait laissé – et attend son retour. Elle se défait de ses quatre limaces et les regarde en s’allongeant. La tête posée au sol juste devant les insectes, elle analyse leur comportement, fière de ne pas les avoir tuées lors du transport hasardeux.