La bouche à incendie [Nuage de Cendre] - abandon

Je voulais apprendre encore plus de chose, malheureusement, mon mentor n’était pas disponible. Obligé de participer à une patrouille dans laquelle je ne pouvais pas me joindre. Je trouvais cela injuste. Que devais-je ? Faire les tâches ingrates d’apprentis ? C’était chiant, mon frère lui était parti s’entraîner avec son mentor aujourd’hui, chasse ou combat, qu’importe ce que c’était cela semblait plus intéressant que ramasser de la mousse ou de changer les litières et se faire gronder par des anciens qui ne sont jamais content de rien. Je les remercier vraiment de ce qu’il avait fait pour moi, me protéger ou protéger ceux de ma famille me permettant ainsi de voir le jour. Mais franchement devait-il être toujours aussi colérique et de mauvaise humeur ? On n’y pouvait rien s’ils avaient mal à tel ou tel endroit ! Ni sur le fait qu’ils étaient toujours fatigués ou encore qu’ils s’ennuyassent, qu’ils étaient nostalgiques du temps passé. Je ne comprenais pas pourquoi je devais m’en prendre plein la poire sans pouvoir rien dire en retour. Tous cela pour dire ce que tout le monde sait déjà, faire les tâches de nettoyage des apprentis c’était vraiment nul et je n’aimais vraiment pas ça comme la plupart des apprentis de chaque clan j’imagine. Mais qu’importe, il fallait que je m’enfuir rapidement du clan avant que l’on me donne plus de ces tâches ingrates. Autant partir seule en chasse pour le clan ou je ne sais faire quoi d’autres. Tant que j’apporter quelques choses en rentrant en fin de journée, personne ne pourra rien me dire, après tous je remplissais mon rôle envers le clan. Personne ne pourrait me reprocher de me balader et de profiter de l’oisiveté de la réserve sans avoir apporter ma contribution. Donc je sorti par le tunnel qui menait au marécage et disparut rapidement entre les arbres sombre de la forêt.

Je chassais pendant quasiment toute la fin de la matinée et le début de l’après-midi. J’avais été assidu et avait de quoi satisfaire pour la journée entière ceux qui pourraient l’ouvrir un peu trop. Je m’assis et commençais à faire un brin de toilette avant d’observer les alentours. Je n’étais pas loin de la frontière entre le territoire de l’Ombre et ceux de la ville. Je ne comprenais pas l’attraction que certains des apprentis avaient avec forêt de pierre. Encore, il y a quelques jours, j’avais entendu deux apprentis parler à voix basses de leur expédition dans cette contrée. Je n’avais pas tous compris de leurs paroles, mais leur excitation palpable, leurs yeux brillant d’étoile et le ton de leur voix m’avais intriguée. Peut-être que c’était le moment d’en profiter et d’aller y jeter un œil. Qui sait peut-être que je pourrais y apprendre quelques choses d’intéressant, entendre des rumeurs que je pourrais colporter ou juste faire enrager mon frère de savoir une chose qu’il ne sait pas. Il me fallait juste le courage de traverser la frontière et de prendre le pas pour entrer dans ce monde inconnu. Il ne fallait surtout pas que quiconque ne le découvre, car cela pourrait être considéré comme une trahison. Ils imagineraient tant de chose simplement pour me faire passer pour une traître que cela m’inquiétait, car j’étais loin d’en être une. J’étais hyper loyale envers mon clan, plus loyale que moi tu meurs. Je ne pouvais pas comprendre comment l’on pouvait trahir l’endroit et la communauté qui nous avait vu naître, qui nous avait permis de survivre de manière plus saine et calme. Ce ne devait pas être le cas pour tout le monde et partout. J’avais entendu dire que la ville était comme un champ de mine et qu’il fallait faire très attention lorsque l’on y mettait les pattes car le danger pouvait sortir de n’importe où.

Je me levais pour faire quelques pas, je lève la tête, observe les alentours, ouvre les babines, vérifie que je suis bien seule. Quand je suis sûre de moi, je m’élance enfin dans les ruelles sombre pour aller y découvrir le monde qui s’y cache. Je décide de prendre mon temps tous de même pour être sûr d’imprimer le chemin que je prends, me permettant ainsi de revenir sans accro. J’esquive les bipèdes la fourrure en bataille. Je me cache à la vue de c’est petit deux pattes car ce sont eux les plus dangereux. Ils te courent après sans relâche, et perdre son chemin à cause d’eux puis se retrouver face à un molosse ou une meute de chat sauvage c’est le pire scénario. Je dois rester prudente. J’avance donc à pas de loup restant prêt d’un mur sur lequel me percher en cas de besoin. Sursaut, l’aboiement d’un chien au loin, pas de danger, on se calme. Je continue mon cheminement ouvrant de grand yeux émerveillées. J’évite tous contact et finalement c’est une sonnerie assourdissante qui me fait paniquer, je me cache entre deux poubelles. Un feu immense se déroule devant moi sur la forêt de la ville. Je sais que je devrais fuir, mais je suis fasciné par c’est bipède rouge qui utilise un arbuste pour en faire sortir de l’eau. Qu’est-ce que cela peut bien être ? La peur du feu est moindre que la curiosité de cet étrange arbuste tous aussi rouge que les deux pattes. Après leur départ, en voilà deux autre qui eux ne sont pas rouge qui s'amène et commence à faire quelque chose avec l'arbuste, je ne comprend pas trop ce qu'ils souhaitent faire. J’attends que les bipèdes ne disparaissent finalement des lieux avant de décider de sortir de ma cachette. J’avance à pas de loup gardant les yeux rivés sur cette chose. Qu’importe que cela m’arrose en vérité ça ne pouvait pas être pire que les marécages boueux lors des orages. Je touche la chose du bout de la patte et sursaute lorsqu’un grincement se fait entendre. Je saute en arrière toute fourrure sortie. Prête à combattre si le besoin s’en fait sentir.

Mais comment était-je censée combattre cet arbuste ? N’était-ce pas qu’un arbuste de couleur étrange dans cette forêt d’arbre de béton dans lequel les bipèdes vivent ? Me serais-je trompée dans mon analyse ? Si c’était le cas je devrais certainement reculer encore de quelques pas avant que cette chose ne s’éveille pour de bon et ne m’attaque. Mais comment aller-t-il le faire ? N’était-il pas bloqué à la plante de ces pattes dans ce sol dur et rugueux qui fait mal aux coussinets ? Je ne comprenais vraiment pas ce que cela pouvait être ! Voyant que la chose ne réagissait pas, j’avançais de quelques pas prudents toujours la fourrure en bataille et les griffes dehors. J’approchais doucement le museau pour sentir une nouvelle fois la chose. Elle était froide, bien plus froide que l’eau qui tomber doucement. Mes pattes étaient dans la petite rivière que cette chose créer, mais je n’en disais rien, après tous c’était bien plus agréable que cette chose noir et rugueuse sur lequel j’avais marchée pour venir jusqu’ici.

Il semblerait que le grincement ne venait pas de là où je le pensais, car en m’approchant je ne pouvais plus entendre le grincement. De plus avec un nouveau sursaut je levais la tête pour constater de la présence d’un autre chat. Mon échine monta d’un autre cran, mon dos s’arrondis un peu. Elle semblait plus vielle que moi. Mince, elle ne devait donc pas faire partie de c’est chat domestique aussi son odeur n’était pas la leur, je n’arrivais pas à mettre le doigt sur son lieu d’habitat à cause de l’odeur pestilentielle des monstres qui passaient de temps à autre et de toutes ces odeurs inconnues. Ennemie ou amie ? Je ne pouvais pas le dire. Que faire ? Décider de fuir pour ma sécurité ou tenter de combattre ? Mais et si elle avait des camarades embusquer non loin qui attendait de voir ce qui aller se passer ? Combattre ne semblait pas être une bonne idée.

Toujours en mode porc épic, la fourrure en bataillent, les crocs découverts, les griffes sorties. Je commencer à faire une marche arrière, reculant doucement, tous en ayant une vision bien claire de la femelle devant moi. Mais ce n’était sans compter la route du tonnerre qui nous entourer dans tous les sens et qui passer nulle part et partout en même temps. J’entendis un grondement terrifiant venir jusqu’à et j’eu juste le temps de sauter vers l’avant, trébuchant et roulant à quelques pattes de souris de l’étrangère. Le cœur battant la chamade d’avoir vu ma vie défiler. Je me relevais tant bien que mal en m’abaissant en mode combat. Je ne pouvais vraiment rien laisser au hasard, maintenant que je me trouvais à porter de ses griffes. Lui tourner le dos n’était pas possible, faire une marche arrière était bien trop dangereux. J’étais dans une impasse complète. Je regrettais à présent de mettre aventurée dans un territoire inconnue seule et sans sureté. Qu’aller penser les autres si je ne revenais pas au campement ? Penseraient-ils que je suis une traitre comme mon père ? Après tous son sang coule dans mes veines ? Alors pour quelles raisons ne serais-je pas comme lui ? Même si j’avais été élevée par la sœur de ma mère, il n’en restait pas moins qu’il était mon paternelle et personne ne pourrait changer cela. Ses pensées me firent bien plus peur que le combat qui pouvait venir. Je ne voulais vraiment pas que l’on me traite de la même manière que lui, je ne voulais pas mourir. J’étais loyale envers mon clan, et j’avais encore tant de chose à prouver. De plus ma mère avait donné sa vie pour me mettre au monde donc la perdre aussi bêtement serait une honte envers son nom. De plus, je ne voulais vraiment pas faire de mal à Fine Terre, elle qui avait été si bonne et gentille en me prenant sous son aile moi et mon frère.

Pas là pour combattre ? Elle ne me veut vraiment aucun mal ? Vraiment ? Pouvais-je lui faire confiance ? L’odeur qu’elle dégageais maintenant que je me tenais prêt d’elle était celle de la forêt. Le clan du Tonnerre. Irait-elle raconter à tous le monde que je me trouver ici ? Si elle le faisait je pouvais avoir des problèmes. Était-elle seule ? Je me levais doucement pour observer les alentours, mais je ne me sentais pas épiais du tous, cela me détendit un peu et je pris la fin de sa conversation. Elle était elle aussi très intéressée par les arbustes rouges. En savait-elle quelque chose ? Avait-elle plus d’information que moi sur cette chose ? Comme je l’ai dit, elle était plus vielle j’estimais donc qu’elle devait être une guerrière. Elle avait donc bien plus de connaissance sur la vie que moi. Devrais-je repartir ? Ou bien laisser ma curiosité prendre le dessus pour discuter avec ce chat du clan ennemie ? Personne ne saurait si je venais à avoir une discussion avec non ? Je n’en avais parler à personne de cette escapade. De plus, même si un chat domestique ou de gouttière venait à venir me vendre, qui d’entre moi ou lui croirait-on ? J’étais sûre que ce serait la parole du membre du clan qui irais par-dessus cet étranger ! Je n’avais qu’à faire un pacte à la fin avec l’autre pour qu’elle ne parle pas de notre rencontre aussi loin de nos terres respectives. Bon maintenant que j’étais décidée, je devrais réagir. Je me mis assises remettant en place mes poils et rentrant les griffes. Cependant, la vigilance était toujours de mise, je n’avais pas baissé toute ma garde.

« - Toi aussi cela t’intrigue ? J’ai vue des énormes monstres rouges tous à l’heure avec des bipèdes de la même couleur. Le monstre a lâché une sorte de trompe et il est venu s’y attacher pour rejeter le reste sur la tanière des bipèdes qui était en flamme. Je n’avais jamais vu ça avant. Et toi ? Tu peux m’en dire plus ? »

Tous en parlant de ma voix sifflantes et désagréable, bien malgré moi, je faisais des signes de la queue et de mes oreilles pour pointer les différents sujets de ma conversation avec l’autre minette.

Maintenant que j’avais pu calmer mes sentiments brouillés et que mon pelage commencer doucement, mais surement à se remettre en place, je pouvais prendre une grande inspiration et constater enfin que la féline devant moi était du clan du tonnerre. Malgré, que ma fourrure se remettait en place, il n’en restait pas moins qu’elle était en bataille. Alors j’entrepris de le remettre en place par de grand coup de langue. Mais c’était infecte, entre l’odeur des monstres et le goût étrange du sol dur et gravillonnés… Je grimaçais, mais continuais tous de même mon ménage. Je n’aimais pas avoir mon pelage en désordre et je me faisais toujours un devoir de de la remettre en place et de la nettoyer méthodiquement après chaque sortie. Puis je pouvais respirer, ce n’était pas une ennemie, enfin si elle pouvait l’être, mais qu’importe, elle était seule, même si elle était plus vielle, je savais moi aussi me battre.

Bref, toute manière elle n’avait pas fait de geste envers moi qui soit menaçant, alors qu’importe. Puis elle semblait s’être détendu, mais je restais quand même sur mes gardes, même si nous combattre ici toutes les deux n’étaient pas une bonne idée en soit. Un territoire ennemi avec des félins dans tous les recoins et connaissant bien le coin… Oui, combattre ne ferait peut-être que nous nuire en fin de compte. Le femelle frissonna sans le vouloir après m’avoir entendu parler, mais j’en avais l’habitude, alors je ne m’en offusquai pas. Mais qu’elle n’essaye pas d’en discuter sinon, je n’hésiterais pas à lui arracher quelques touffes de poils, m’énerver dans une telle période n’était vraiment pas la chose la plus intelligente à faire. Je ne voulais certes pas commencer de dispute ou combat, mais il ne fallait pas me chercher des noises.

Une poubelle ? Elle nommée cette chose une poubelle ? Mais était-ce réellement le terme approprié pour décrire cet arbuste ? Elle semblait ne pas en savoir plus que moi sur cette chose, et il semblait même que je connaissais une pratique de cet objet qu’elle n’avait même jamais vu. Je regardais dans la direction du bâtiment noirci avant de l’indiquer du bout de la queue à la demoiselle devant moi. Oui, il avait réussi à combattre le feu, mais au détriment des concons des deux pattes. Ces derniers avaient hurlé et pleuraient avant de disparaître emportés par d’autres de leur race. Je les avais trouvés idiot d’agir ainsi, après tous tous ce qu’il fallait faire était de reconstruire leur campement et voilà… Enfin, en ce qui concerne cet arbuste rouge peut-être qu’en demandant à un local serait une bonne idée pour en apprendre plus, mais jamais je n’irais vers eux, ça c’était une certitude ! Du coup, je dis :


« - Cet arbuste s’appelle une poubelle ? Cela me parait étrange, car de ce que j’ai entendu de mes camarades étant venu ici, il aurait appris ce qu’est une poubelle. C’est cette chose grise avec plein de chose puant dont se nourrirait les solitaires qui ne vivent pas avec les deux pattes… »