Mother -end

Q... Qu'est-ce que je vais faire... Mon monde s'écroule... Ma vie n'est qu'un ramassis de mensonges, un mensonge des plus horribles. Tout ça pour quoi ? Pour qu'une abrutie garde son poste de merde ! Elle a pourri ma vie... Et papa... Comment a-t-il pu me faire une chose pareille ?

...

Ma vie n'est qu'un éternel mensonge.

Nuage de Neige pista la guerrière-guérisseuse dans la forêt. Elles avaient des comptes à régler. Cette lâche n'avait même pas osé le dire à sa famille. Nuage de Neige feula intérieurement. Elle n'est pas de ma famille... Ce n'est qu'une guérisseuse, une lâche. Elle ne sera jamais de ma famille. Nuage de Neige tenta de se concentrer sur sa piste, malgré la colère et les larmes qui lui brûlaient les yeux. La femelle avait tant à demander à cette traîtresse. Pourquoi avoir fait ça ? Coup de Foudre... Son père qu'elle prenait pour un héros, un modèle, lui a menti depuis le jour de sa naissance. Toutes ces sorties, ces apprentissages, ces mots envoyés en l'air, ce n'étaient que des mensonges... Les seules personnes en qui elle peut encore avoir confiance sont ses soeurs. C'est ma seule et unique famille.

Nuage de Neige aperçut alors sa "mère" entre deux arbres. La petite femelle bomba son poitrail et s'approcha d'un pas lourd de la traîtresse. Elle se posta devant sa mère, lui cachant le soleil. C'était comme une éclipse... Ça t'effraie et ça te revient à la gueule quand tu t'y attends le moins. Nuage de Neige est l'éclipse de tous ces mensonges. Lorsque leurs regards se croisèrent, Nuage de Neige affichait une mine de haine et ne cachait pas sa colère intérieure. Cette colère incontrôlable, mélange de pleurs et de haine, qui ne part jamais et qui pourrit son hôte jusqu'à la mort. Une lueur sombre brillait dans les yeux bleus de l'apprentie.

"Secret du Firmament." Gronda-t-elle. "Alors tu assumes enfin tes conneries et puis tu fuis. Tu es pitoyable."

L'apprentie battit furieusement de la queue et se retourna. Elle ne voulait qu'une chose à l'instant même ; Que sa mère meurt lentement, pour qu'elle souffre, pour qu'elle souffre autant que Nuage de Neige ait souffert. Nuage de Neige cracha, plus en colère encore.

"- Tu nous as abandonné pour garder ton poste ! Tes propres enfants !"

Elle sortit les griffes et les planta dans la terre meuble. Elle feula de rage, ne pouvant plus se retenir. Son coeur se brisait un peu plus, à chaque fois qu'elle repensait à son père, à Nuit Hivernale, à ses sœurs. Nuage de Neige finit par miauler, d'une voix soudain bien plus triste, comme si elle voulait lâcher son flot de larmes. Elle lança un regard fatigué et piteux à sa mère.

"- J'aurais préféré que tu meurs. Là, au moins, j'aurais pu penser que tu m'aimais. J'aurais pu penser qu'au moins une personne sur cette maudite forêt m'aimait pour ce que j'étais. Mais... Tu es vivante. Et tu ne m'as jamais aimé... Toi, ce que tu aimais, c'était Coup de Foudre et tes stupides plantes !"

Elle avait hurlé la dernière phrase. Il y eut un long silence, où Nuage de Neige "vivait" enfin sa colère et sa tristesse. Qu'importe ce que dirait sa mère, rien ne pouvait la pardonner. Et, la connaissant, elle va mentir, comme elle sait si bien le faire.

Tout ce qu'elle sait faire, c'est mentir.

Mother.

Tout était dit et depuis, le clan dans son ensemble, lui semblait il, la dévisageait d'un air mauvais. Elle, la menteuse, la traîtresse. Mais au moins, plus de mensonges. Plus de secrets. Oh il y avait bien Coup de Foudre et elle avait passer sa première nuit blotti contre lui, incapable où presque toutefois, de dormir. Mais voilà, bien peu était de ceux qui voulait bien partir en patrouille avec elle et dès lors que les obligations était remplit, on s'écartait. Elle s'y était attendue mais s'était tellement plus dure à vivre que le seul fait d'y penser. Alors ce matin, c'est seule que l'ancienne guérisseuse décida de sortir. Seule qu'elle parti chasser. Mais elle n'avait pas la tête à ça aussi quand on lui cacha le soleil, elle releva la tête, mais nul frayeur dans son regard, juste une tristesse infinie qui fini par reconnaître sa fille.

Secret du Firmament laissa mollement tomber sa queue au sol. Voilà, elles y arrivaient à cette rencontre. Elle n'avait pas voulu aller vers ses enfants, pas voulu en rajouter de suite si tôt après avoir avouer. Mais Nuage de Neige avait décider qu'il était temps pour elle. Et ce que la guerrière lut dans le regard de sa fille la brisa plus encore que touts les mots qu'on lui avaient jusqu'alors envoyés à la face. S'était sa faute, mériter. Oui mais voilà, son cœur de mère lui saignait, hémorragie que rien n'avait alors tenter d'endiguer. Et tout en s'asseyant, elle écouta la novice. Elle écouta sa fille. Son étoile. Fuir ? Non, elle ne fuyait pas, elle ne voulait juste pas faire comme si rien n'était. Elle ne voulait pas aller vers ses petits quant eux avaient surement besoin de temps. Oui, de temps, mais pas d'elle. Pas dans l’immédiat.

Mais Nuage de Neige avait choisi de venir à elle et Secret du Firmament écouta en silence, sans jamais baisser les yeux. S'était fini de fuir, oui. La siamoise écouta chaque mots, vit chaque réaction et reçu tout cela comme autant d'épine s'enfonçant dans sa chair pour aller se loger dans son cœur, pour le détruire. Et quand le silence arriva, lourd, elle ferma un instant les yeux, avant de miauler, doucement.

- J'aurai préférée mourir que de vous voir grandir loin de moi... Mais ... Tu as raison. Je suis lâche... Et elle rouvrit les yeux sur la chair de sa chair, ajoutant, la voix tremblante. J'ai cru que mon rôle était de servir mon clan. Sans comprendre que j'aurai du être là pour vous ...

Elle n'avait pas d'excuse, rien. Alors elle se releva, et fit un pas vers sa petite, hésitante. Pour ajouter, les larmes quittant en même temps ses yeux. J'aime Coup de Foudre et quand j'ai senti pour la première fois de la vie en moi ... J'étais heureuse et ... Tellement effrayée. Elle se tut, coupé par un lourd sanglot qu'elle chassa en secouant la tête. Pourtant, les mots qu'elle voulait dire rester là, en suspend alors, se reculant pour retomber assise, lourdement, elle demanda, piteuse.

- Me laisseras tu au moins te raconter ... mon ... notre histoire ?

Et elle laissait à sa fille le droit de décider. Parce qu'elle avait perdu il y a longtemps le droit d'être sa maman, perdu l'autorité qui aurait pu aller avec. Perdu le droit de lui montrer son amour. Elle n'avait plus rien d'autres qu'elle-même et, les nouvelles vies en son sein qui commençait tout juste. Portée à venir dont elle ne voulait pas parler, là, de suite. Même si ça aussi, elle l'avait dit au clan entier. Oui, l'heure était à Nuage de Neige, bel et bien là à lui faire face. Et en cet instant, la plus jeunes des deux avait sans le savoir peut-être, toute prise sur la guerrière. Car la siamoise elle, n'était qu'une coquille cassée, presque vide qui espérait sans y croire que tout ne resterait pas ainsi. Coquille brisée certes mais pas moins heureuse en un sens que ça soit arriver. Car enfin, s'était sa vie à elle qu'elle pouvait vivre.

- J'aurai préférée mourir que de vous voir grandir loin de moi... Mais ... Tu as raison. Je suis lâche...

Nuage de Neige leva les yeux au ciel. Des mensonges... Encore des mensonges. Elle ne sait faire que ça, de toutes façons. Cependant, elle eut une pincette au cœur en entendant les paroles de sa mère. Je ne peux pas l'aimer, après tout ce qu'elle a fait... Elle se haïssait de pardonner aussi vite certains chats. Mais, cette fois... Elle ne se laissera pas faire. Elle ne lui pardonnera jamais. Elle se le promet.

- J'ai cru que mon rôle était de servir mon clan. Sans comprendre que j'aurai du être là pour vous ...

Son Clan ?! Elle préférait guérir les petits bobos de chacun, plutôt que de s'occuper de ses propres enfants. Nuage de Neige se retint de lui hurler une réponse cinglante, venant tout droit de son cœur. Au lieu de cela, elle miaula, indifférente.

"- Tu aurais dû le comprendre avant de faire des gosses."

Sa mère se releva alors. Instinctivement, Nuage de Neige fit un bond en arrière et laissa ses griffes sorties, les yeux revolvers. Elle ne s'approchera pas. Les yeux bleus de Nuage de Neige lançaient des éclairs et ses poils s'étaient subitement redressés. On aurait dit une petite peluche, prête à te sauter à la gorge. Mais l'heure n'était pas à la rigolade et Nuage de Neige n'avait rien d'une peluche. Instable, elle était prête à tout. Elle plissa un instant les yeux, insensible au petit manège de sa mère, pleurnichant comme un chaton abandonné. Pathétique, se retint-elle de gronder. Sa mère n'avait-elle donc aucun honneur, aucune retenue ? Même dans les pires moments, Nuage de Neige la trouvait insupportable. Elle ne me ressemble pas, ni physiquement, ni mentalement... Mais, que je le veuille ou non, et le Clan des Etoiles sait que je ne le veux pas, c'est ma génitrice. Le mot "mère" ne lui convenait pas. Il était trop amical, trop... Famille.

- Me laisseras tu au moins te raconter ... mon ... notre histoire ?

"- L'histoire qui a pourri ma vie ? Hum, laisse-moi réfléchir." Cracha-t-elle.

Elle savait bien qu'il était temps que sa mère lui explique, avant qu'elle soit complètement détruite. C'était comme une branche d'un arbre brisé. C'était... Une branche de Sycamore. La branche n'attendait qu'une chose : Tomber. Et Nuage de Neige avait bien l'intention de l'aider à tomber au fond du trou. Heureusement pour elle, la branche était déjà bien assez brisée. Il ne lui fallait qu'un petit coup de pattes. Un petit coup. Nuage de Neige sentit ses pupilles se rétracter, comme si elle observait une proie. C'est la proie ; Elle est la chasseuse.
C'est la branche ; Il est l'arbre

"- Je t'écoute... De toutes façons, tu ne peux plus t'accrocher qu'à ton histoire. Tu as tout perdu."

Mother.

La réponse, la première, lui fit mal mais s'était peu, si peu finalement que la siamoise en tint à peine compte. Elle avait passer sa vie à courir après des rêves déçus. Mais jamais, non, jamais ses petits n'en avaient fait partis. Il la rendait heureuse et même si elle resterait loin d'eux car ils ne voulaient d'elle, elle resterait heureuse. Car ils étaient là, bien vivant. Ils étaient là, tout simplement. Et ce qu'eux pouvaient rejeter, elle, elle ne pourrait le renié. La réaction de Nuage de Neige à sa tentative d'approche toutefois fut comme si la petite justement, lui sauter à la gorge pour prendre cette dernière entre ses crocs et l'éliminer. Un sentiment d'étouffement, d'impuissance, de fin qui lui serra les entrailles et la laissa piteuse, sa queue retombant sur le sol comme une masse inerte. Alors la siamoise se recula, ses espoirs comme brisé eux aussi. Brisé, oui, ce seul mots correspondait tellement bien à sa vie qu'elle le savait déjà, un de ses petits serait une Boule Brisée, en référence à sa première portée, à leur relation impossible. A elle peut-être, charrier par les courants, brisée aussi par eux. Toutefois, Secret du Firmament posa sur Nuage de Neige un regard de défi. Non, elle n'avait pas tout perdu. Elle avait leur père et ... Elle avait ses petits à venir. Alors une part d'elle restait étonnement forte. Mais la mère décida plutôt de commencer son récit.

- Cœur de Serpent, ta grand-mère était persuadé que j'étais l'élue des étoiles. Alors j'ai été élever en entendant ça. Petite entrée en matière qui n'excuserait rien, elle le savait, aussi, elle enchaîna. Mon père n'était pas là pour moi. Je suis devenue apprentie guerrière avec Vipère Audacieuse comme mentor. Et puis ... Il y a eu la première bataille. J'ai comprit que je n'avais pas ma place. Tout ses cris, ce sang, cette peur ... L'ancienne guérisseuse ferma les yeux, revivant un instant ses souvenirs pour de nouveau, déjà, fixer sa fille. Tout en s'asseyant de nouveau.

- J'ai alors choisie d'en parler a Nuit Hivernale et il a fallu plus d'une lune mais, je suis finalement devenue son apprentie. C'est alors que j'ai pour la première fois passer un peu de temps avec ton père. Il était curieux car en tant qu'apprentie guerrière et bien ... Il semblait que j'étais douée pour la chasse...

Mais ce n'était pas très important, elle le savait. Alors elle remua une oreille et passa à la suite sans tarder. Pour ne pas que Neige l'arrête. Pour qu'elle est temps de tout lui expliquer, véritablement. - C'est arriver peu à peu. Je suivais ma formation et stupidement, j'étais persuader que Coup de Foudre avait besoin d'aide pour s'ouvrir aux sentiments. Que quelques chose en lui était cassé. Elle en aurait rit mais la situation ne s'y prêter pas, au lieu de ça, elle soupira lourdement. Et avant de le comprendre, j'étais attachée à lui. Quand j'ai reçu mon nom, je voulais qu'il soit le premier à l'apprendre. Et je voulais bien davantage.

Vous avez été conçu la nuit même où je devenais guérisseuse, aurait elle pu dire, mais elle était bien assez explicite ainsi et la siamoise laissa le temps à sa fille de comprendre tout cela. L'histoire était loin d'être fini mais peut-être, oui, peut-être Neige comprendrait elle un peu. On lui avait toujours dit qu'elle était l'élue, Foudre avec sa façon de penser si peu conventionnelle avait semer un trouble dans sa petite vie guider par les codes. Et peu à peu, le temps agissant, elle était devenu amoureuse du bengal, incapable de songer à un autre. Et elle avait céder à son cœur. Sans voir tout ce qui allait être bouleverser dans son monde.

- Cœur de Serpent, ta grand-mère était persuadé que j'étais l'élue des étoiles. Alors j'ai été élever en entendant ça.

Elle s'est bien trompée Ricana-t-elle, intérieurement. Cœur de Serpent doit sûrement faire une crise cardiaque, dans le Clan des Etoiles, à voir la déchéance de sa fille, soit disant l'élue des étoiles. Les étoiles choisissent bien leurs élus ! Cependant, elle ne put s'empêcher de remercier intérieurement les étoiles. Cœur de Serpent devait être une vraie tarée pour penser que sa fille était une élue et heureusement que Nuage de Neige n'a jamais eu à la connaître. Elle avait assez de problème que pour s'occuper d'une vieille galeuse et avec une case en moins ! C'était bien la première fois qu'elle était soulagée qu'un de ses proches soit décédé.

- Mon père n'était pas là pour moi. Je suis devenue apprentie guerrière avec Vipère Audacieuse comme mentor. Et puis ... Il y a eu la première bataille. J'ai comprit que je n'avais pas ma place. Tout ses cris, ce sang, cette peur ...

Nuage de Neige ne pouvait que comprendre le dégoût de Secret du Firmament pour les batailles et les guerres. L'apprentie avait horreur de cela et était plutôt une grande utopiste dans l'âme, rêvant qu'un jour, tout les Clans seront en paix et en harmonie. Mais, peu à peu, ses rêveries d'enfants se ternissent et cet objectif d'avenir ne devient plus qu'un triste rêve aux yeux de l'apprentie, ayant mûrie et se disant qu'il était impossible de calmer des chats en manque de sang. Nous vivons dans un monde horrible, contrôlé par la guerre... Et je ne peux rien y faire. Elle avait lâchée ses rêves de paix depuis quelques lunes. Tout s'était assombri, dans sa vie.

- J'ai alors choisie d'en parler a Nuit Hivernale et il a fallu plus d'une lune mais, je suis finalement devenue son apprentie. C'est alors que j'ai pour la première fois passer un peu de temps avec ton père. Il était curieux car en tant qu'apprentie guerrière et bien ... Il semblait que j'étais douée pour la chasse...

Nuage de Neige remua les moustaches. Son discours commençait à être long et tenait aux nerds de la petite. Elle était venue pour régler des comptes, par pour écouter des histoires pour s'endormir. Elle n'était plus un chaton. Elle était bientôt guerrière... Et elle allait enfin être prise au sérieux par sa mère.

- C'est arriver peu à peu. Je suivais ma formation et stupidement, j'étais persuader que Coup de Foudre avait besoin d'aide pour s'ouvrir aux sentiments. Que quelques chose en lui était cassé. Et avant de le comprendre, j'étais attachée à lui. Quand j'ai reçu mon nom, je voulais qu'il soit le premier à l'apprendre. Et je voulais bien davantage.

Tout devint clair aux yeux de la petite. L'attachement subite de la guérisseuse pour le beau bengal. L'amour interdit et si rapide. Cependant, elle ne voulait pas en savoir plus. Cette histoire lui brisait le coeur et l'emplissait de colère. Sa mère semblait nostalgique de ces temps passés. Si elle n'avait pas fait la stupide erreur d'aimer un chat qui avait déjà bien assez aimé, Nuage de Neige ne serait pas là. Elle serait peut-être la fille d'une famille noble, avec des coutumes, simple et chaleureuse. Elle ne s'appellerait peut-être même pas Nuage de Neige. Mais tout ceci n'est qu'un. Et ce qu'elle vit, c'est la réalité. La réalité est triste, sans rêve, sans Paix, sans fin heureuse. La réalité est remplie d'erreurs, de chagrins et de remords. Mais c'est la vie. Nuage de Neige soupira un instant avant de gronder.

"- Pourquoi être tombée amoureuse de Coup de Foudre ? Tu aurais pu juste être une guérisseuse modèle, attachée à ses codes et son Clan, comme tu es censé l'être !"

Elle ferma les yeux et continua.

"- Le Clan des Etoiles ne t'a donné qu'un ordre : Ne pas aimer. Et tu as réussi à échouer... Je n'arrive pas à croire que ton sang coule dans mes veines."

Mother.

Le grondement était comme un orage. Il arrivait en un instant et la siamoise le sut avant même que Nuage de Neige n'ouvre la gueule. Sa fille lui en voudrait des lunes durant. Et peut-être plus encore. Et si la siamoise en souffrait, elle avait accepter cette possibilité. Parce que tout était de sa faute à elle et à elle seule et que les mots ne répare pas les cœurs. Pas plus qu'un mot ne pouvait sécher les larmes amer qui menaçait de la noyer. Comment expliquer justement que cet amour là, ce genre de sentiments, ça vous tombez dessus comme ... Comme un Coup de Foudre ... Oui, comment dire à sa fille qu'elle n'avait pas choisis d'aimer le mâle, que s'était comme cela, voilà tout ? Tout comme elle ne pourrait s'empêcher d'aimer ses enfants. Mais sur ses mots là, elle s'en rendait compte, ils n'auraient aucune valeur. Sans le réaliser, elle était debout, la fourrure en bataille. Et cette fois, ce fut elle qui cracha.

- Qu'est ce que tu sais seulement de l'amour ? Tu crois qu'il suffit de fermer les yeux pour oublier quelqu'un ? Et bien désoler Nuage de Neige ... Ce n'est pas aussi facile. Jamais je ne pourrai oublier ton père où vous oubliez !

Mais sa crise elle était passé rapidement car déjà, les pattes tremblantes, la siamoise pleurait aux milieu de son regard de saphir froid. Et elle ajouta doucement, piteuse, brisée, le cœur lourd de remords, de reproche a elle-même.

- Ce n'est pas un échec ... Pas une erreur c'est ... Elle secoua la tête, rageuse envers elle-même de ne pas trouver les mots. Votre naissance était le plus beau moment de ma vie ... Le plus déchirant aussi parce que je savais qu'au lendemain, Nuit Hivernale se ferait exilée ... Parce que je savais que je ne pourrai pas m'occuper de mes chatons ... Parce que le clan avait besoin d'une guérisseuse.

Elle serra les crocs avant de laisser filer, sa queue s'agitant dans son dos avec véhémence. On fait tous des choix ... On en fait tous des mauvais ... Et puis, elle se tut. Nuit Hivernale serait partis de toute manière. Sa mentor le voulait. Elle aurait fini par se saisir d'une chance et alors le clan n'aurait plus eu de guérisseurs. Plus de lien avec ses étoiles sans cœur qui rejetait les leurs à cause de ce code trop stricte. Parce que l'amour était justement ce qui rendait un être plus apte à l'empathie ... Non ?

- Qu'est ce que tu sais seulement de l'amour ? Tu crois qu'il suffit de fermer les yeux pour oublier quelqu'un ? Et bien désoler Nuage de Neige ... Ce n'est pas aussi facile. Jamais je ne pourrai oublier ton père où vous oubliez !

Sans prévenir, sa mère s'était relevée et avait bombé son torse, la fourrure en bataille. Elle lui crachait désormais au visage. Mais la petite femelle n'avait pas froid aux yeux. Elle tenait fermement tête à sa mère, ne bougeant pas d'un poil, gardant son regard accusateur et froid. Elle ne lui faisait pas peur. Au contraire, elle redonnait force à sa colère. Elle nourrissait sa colère. Et rien qu'à voir le regard féroce de sa mère, Nuage de Neige savait plus que jamais que sa colère était justifiée. Elle le méritait.

Nuage de Neige ne connaissait rien à l'amour. Elle n'avait jamais eu un "coup de foudre" pour quelqu'un. Les femelles comme les mâles ne l'intéressaient guère. Elle ne sentait aucune attraction pour ces chats. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était être utile aux yeux du Clan. A quoi bon jouer à la petite amoureuse et se taper le premier mâle que l'on voit ? Est-ce vraiment ça, la vie ? Elle ne comprenait pas comment on pouvait tomber amoureux au point de tout abandonner pour quelqu'un. Abandonner ses responsabilités pour un simple chat. A ses yeux, c'était de l'immaturité.
Elle avait des yeux d'enfants.


- Ce n'est pas un échec ... Pas une erreur c'est ...

Sa mère secoua sauvagement la tête, faisant pleuvoir les larmes et les regrets. Nuage de Neige voulut alors tourner la tête pour se passer de cette scène pathétique mais elle finit par se retenir. Elle lui en avait fait peut-être fait suffisamment baver. Elle plissa un instant les yeux avant de le rouvrir, en voyant que sa mère reprenait son speech.

- Votre naissance était le plus beau moment de ma vie ... Le plus déchirant aussi parce que je savais qu'au lendemain, Nuit Hivernale se ferait exilée ... Parce que je savais que je ne pourrai pas m'occuper de mes chatons ... Parce que le clan avait besoin d'une guérisseuse.

Le Clan avait besoin d'une guérisseuse loyale. Le Clan n'avait pas besoin de toi. Elle regrettait, au fond, que sa mère ne soit pas Nuit Hivernale. Au moins, Nuit Hivernale a fui. Qu'y a-t-il de mieux ? Savoir que sa mère a fui et est probablement morte, mais vous a aimé au point de perdre son poste ou une mère qui vous abandonne pour garder son poste ? Nuage de Neige connaissait cette réponse, cette réponse qui gisait au fond de son cœur blessé, son cœur empoisonné par la colère et l'amertume.

- On fait tous des choix ... On en fait tous des mauvais ...

Nuage de Neige plissa les yeux. Elle parlait de cela comme si son erreur avait été de manger une proie qui n'était pas à elle. Oui, on fait tous des erreurs... Mais des erreurs qui pourrissent une vie sont bien plus que des erreurs. Les erreurs qui laissent des cicatrices sont les pires des erreurs. Elles restent, elles brisent. Elles font moins mal au fil des années mais, au final, elles seront à jamais là. Nuage de Neige finit par rouvrir les yeux sur le visage rempli de larmes de sa mère. Elle eut un mouvement de recul. Une larme vint perler dans ses yeux bleu froid. Elle finit par miauler d'une voix attristé, avec une pointe de rancune.

"- Rien ne peut pardonner ce que tu as fait."

Elle observa un instant sa mère, se demandant si elle éprouvait de l'amour pour sa fille, au moins un peu.

"- Tu as fait l'erreur de laisser de pauvres gamins qui n'avaient rien demandé sans mère. Tâche de ne pas faire la même erreur."

Elle eut un mouvement vers le ventre de sa mère. Qu'elle ne soit plus jamais tentée par l'amour et la famille.

Mother.

La réponse de Nuage de Neige tarda un peu mais son mouvement de recul n'échappa pas à sa mère dont les oreilles se plaquèrent un instant sur le côtés. Blessée elle l'était mais elle, elle ne comptait pas. La douleur de sa fille lui importait davantage aussi, la siamoise se contenta d'une faible protestation à l'accusation. Tu crois que je ne le sais pas ... Et pourtant, oh que si elle savait, elle savait comme son absence avait été lourde, comme son mensonge avait été un poison. Pour elle d'une part, mais surtout, pour eux. Alors quand Nuage de Neige fit un mouvement pour désigner son ventre, elle se rassit et baissa son museau vers elle-même, vers ce ventre qui s'arrondissait, ses vies en train de se former, là en elle. Et une lourde larme s'écrasa au sol, soulevant un peu de terre battu, de poussière surtout.

- Je ne te demande pas de me pardonner ... Elle souffla bruyamment par le nez avant de regarder sa fille, sa propre queue revenant protéger son ventre. Je voulais que tu saches, parce que tu méritais de savoir ... Ne leurs en veux jamais à eux ... S'il te plais ... Oui, sa nouvelle portée n'avaient pas davantage demander quoi que ce soit. Pas a avoirs des ainés sans doute jaloux parce que leur mère serait là. Oui, Secret du Firmament veillerait sur ses chatons, ceux à venir comme ceux qui n'avait déjà plus besoin d'elle. Mais cette fois, l'ancienne guérisseuse brisée n'avait plus la force de fixer sa fille. Sa petite Neige qui avait reçu son nom en hommage au sacrifice de Nuit Hivernale et qui comme sa mentor, semblait portée ce froid en elle. Elle avait malheureusement si bien choisi leurs noms lui semblait il en cet instant. Neige ressemblait à la birmane de part son caractère autant que de part son pelage. Chaleur avait ce petit quelque chose de Désert dans le regard, dans sa façon d'être et Chance. Chance était le lien entre tout. Un triste sourire apparu à cette pensée, si bien qu'elle s'accorda a l'offrir à sa fille.

- Je t'ai nommée Neige car je trouvais que tu ressemblais a Nuit Hivernale ...Et ... Je me rend compte que tu lui ressemble vraiment. Elle frémit néanmoins, se repliant un peu plus sur elle-me^me pour lécher son ventre doucement, ignorant ce que Neige ajouterait, le craignant presque aussi ...

- Je ne te demande pas de me pardonner ... Elle souffla bruyamment par le nez avant de regarder sa fille, sa propre queue revenant protéger son ventre. Je voulais que tu saches, parce que tu méritais de savoir ... Ne leurs en veux jamais à eux ...

Nuage de Neige n'entendit même pas la fin de la phrase de la guerrière. Deux fois la même erreur. Les pattes de l'apprentie se mirent à trembler, de colère ou de rancœur. Elle le savait. Lorsqu'on était une traîtresse, on l'était jusqu'à la fin. Les traîtres n'apprennent jamais de leurs erreurs. Ils la refont, encore et encore, se plongeant dans le mensonge, en espérant trouver de l'aide, dans les tréfonds de leur rancœur, leur propre rancœur. En voudrait-elle à ces chatons à venir qui auront ce qu'elle n'aura jamais ? Ils auront une mère aimante, qui les aimera jusqu'à la fin, sans mensonge, sans regret. Elle les jalousera, c'est certain. Elle avait déjà du mal à partager l'amour de leur père avec ses sœurs et son frère, alors qu'elle les aimait si fort.
Elle n'avait aucune attache à la prochaine portée. Peut-être que si elle priait les étoiles, ils n'auraient pas le malheur de vivre. Peut-être...

- Je t'ai nommée Neige car je trouvais que tu ressemblais a Nuit Hivernale ...Et ... Je me rend compte que tu lui ressemble vraiment.

Une flèche en plein cœur.
C'est ce que ressentit l'apprentie à ce moment-là. Elle l'avait renommé en hommage à sa mère, comme pour se rappeler, chaque jour, que leur mère n'était qu'un mensonge. De grosses larmes vinrent perler dans les yeux bleus de la petite. Elle vit que sa mère esquivait tant bien que mal son regard. Nuage de Neige n'avait plus un regard de haine, mais c'était plutôt de la rancœur qui brillait dans ses yeux fatigués, la rancœur d'une fille qui devra à jamais porter le nom de sa fausse mère. "Nuage de Neige". Elle n'osait même plus entendre son propre nom. Je ne veux avoir aucun lien avec cette ancienne guérisseuse ! Elle maudissait sa mère pour lui avoir donné ce nom. Lorsqu'elle était petite, elle trouvait ce nom joli. Elle s'imaginait des histoires magiques, comme celle qui disait qu'elle avait été nommée ainsi car de la neige était tombée le jour où elle avait ouvert les yeux.
Mais la vérité était plus sombre.
La vérité est toujours plus dure que ce que l'on pense réellement.

"- J'en ai assez entendu." Miaula-t-elle, avec toute la haine du monde.

Elle tremblait. Rien ne l'empêcher de sauter à la gorge de la guérisseuse, et, d'en plus, tuer ces maudits chatons qui n'avaient pas besoin de vivre, de souffrir, comme elle avait souffert. Mais... A quoi bon ? Elle hésita un instant, sortant les griffes, plongeant ses yeux dans ceux de sa mère. Elle voulait qu'elle voit la colère qui luisait dans ses pupilles. Elle finit par soupirer et rentrer les griffes. Elle regarda le sol, un instant, comme si le temps s'était arrêté. Nuage de Neige...
Je déteste ce nom.

Elle jeta un dernier regard à sa mère avant de partir, sans se retourner, le pelage toujours ébouriffée et la mine fatiguée.

Mother.

Secret du Firmament s'en rendait bien compte, Nuage de Neige lui vouait en cet instant une haine toute particulière, si forte que nul de ses mots ne pourrait atteindre sa fille avec l'amour qu'elle voulait depuis le premier jour lui donner. S'était trop tard. Du moins, est-ce ainsi que la siamoise prit les choses. Deux êtres blessés se faisant face sans que l'une où l'autre ne parvienne à donner une chance à la seconde. La colère, la rage, le malheur ... La siamoise reçu tout ça sans broncher, observant alors sa fille partir. Nuage de Neige lui aurait sauter à la gorge, elle le sentait. Oui, sa propre fille souffrait tellement de la vérité que la violence aurait pu éclater. Épuisée par l'altercation, l'ancienne guérisseuse se roula sur elle-même pour pleurer. Longuement. Chance et Chaleur aurait aussi besoin de la confronté, elle le savait. Et elle n'était pas prête à cela, pas encore. Mais ça ne tarderait plus. Il faudrait que ce soit aujourd'hui ... Pour ne pas faire traîner la douleur. La féline seal point le savait, elle ne pourrait pas repousser ses moments là. Elle n'en aurait pas le droit. Pourtant en cet instant, elle aurait aimer se cacher dans la renardière de Coup de Foudre et fuir le monde autour d'elle. Aimer simplement être avec lui et se sentir aimer au lieu de ressentir ses vagues de haine. Pourtant Neige avait raison. Et Secret du Firmament ne pouvait s'accrocher qu'à une seule pensée. Si s'était à refaire, elle ne changerait rien ... Parce que jamais elle n'aurait ce luxe de toute façon ...

THE END