FlashBack Canicule - Mousse partie pour deux gaie - Feufeu - end

Mousse partie pour deux gais.

Dents de Sabre mourraient de chaud mais pis, il savait que ses nièces souffraient davantage encore, alors il venait de se décider à bouger pour aller chercher de l'eau. Il n'avait pas le choix. elle passaient avant lui. Et il savait tout autant qu'il ne pourrait pas en ramener assez seul. Aussi le brun fouilla le camp des yeux jusqu'à repérer une tâche noire plus imposante. Le père de ses nièces. D'un pas rendu pesant par la chaleur étouffante, le félin se dirigea vers lui, son épaisse fourrure recouverte d'une légère plaque de boue donnant l'impression d'un "monstre des marais". L'odeur avec. Mais Sabre s'en moquait, ainsi il souffrait moins et cela seul importait. Aussi quand il se planta devant le lieutenant, son ton était aussi las que l'était le camp entier du soleil.

- Il faut de l'eau pour tes filles. Tu viens ?

Pas vraiment le Dents de Sabre gentil qui prend des pincettes pour poser la question. Il fallait de l'eau, Feulement était leur père. Point barre. En prime, le moment était bien choisit car le lieutenant ne semblait avoir nul autre urgence à gérer que celle de tenter de se reposer à l'ombre en attendant les heures moins cuisantes. Et sans vraiment en attendre davantage, Dents de Sabre fila vers la réserve de mousse que certains avaient eu le bon sens de créer afin de permettre un gain de temps pour ceux qui se dévouaient à aller récupérer de l'eau pour les plus faibles. Il attrapa une boule assez ample et se tourna pour jeter un regard à Feulement. Une chance, ils avaient trouvés de l'eau pas forcément très loin du camp. Même si l'accès n'était pas des plus faciles. Rester donc à s'y rendre pour revenir chargée de gouttelettes scintillantes. Avec en prime dès l'entrée du camp, les regards avides qui se poseraient sur leurs fardeaux.

Il est rare d'observer un chat haleter et pourtant la langue du lieutenant tremblait au rythme de sa respiration rapide et rythmée secouant sa mâchoire entre ouverte. A l'ombre d'un pin, couché sur son ventre ses deux jambes du même côté, il chassa d'un mouvement de l'oreille une mouche qui s'y était posée. Sa queue, elle, travaillait activement à éloigner les parasites qui pullulaient en cette saison estivale torride.

Une masse brune et verte s'approcha de lui, pénétrant son champ de vision et agressant ses sens olfactifs de son odeur marécageuse. C'était Dents de Sabre, couvert de boue comme il l'était souvent ces derniers jours. Le système était ingénieux et Feulement l'aurait bien adopté si la vase ne l'aurait pas tant rappelé les traitements misérables que lui avait fait vivre Feuille de Houx dont, même mort, il maudissait encore le nom. Toutefois il devait avouer penser bien moins souvent à lui depuis son meurtre ... A vrai dire le noir traversait rarement sa tête et c'était bien mieux ainsi.

" Il faut de l'eau pour tes filles. Tu viens ? "

Feulement lança un regard vers la pouponnière ou cuisait Petite Digitale et Petit Gingembre. Sans l'attendre son camarade de tanière tourna sur ses talons, se dirigeant vers l'autre bout du campement. Le lieutenant pris sa suite, regrettant instantanément sa décision aussitôt qu'il posa une patte hors de l'ombre de l'arbre qui l'abritait jusqu'ici. Le sol brûla ses coussinets roses et les rayons du soleil tapèrent sur sa fourrure sombre qui commença aussitôt à chauffer. Il aurait presque cru que sa pelisse allait prendre feu.

Silencieusement il saisit entre ses crocs une boule de mouche sèche qui lui rappela le manque d'humidité de sa propre gorge, manquant de le faire tousser.

" On aurait pu juste les am'ner. "

Miaula t-il de sa voix rauque tout en s'avançant vers la voute de ronce.

" C'est c'que j'ai fais l'autre jour. "

M'enfin, il était trop tard pour revenir en arrière maintenant qu'ils commençaient à pénétrer le territoire grouillant de moustique, de boue bouillante et d'herbe brûlée par la chaleur ambiante.

Mousse partie pour deux gais.

A la remarque, le brun tourna a demi la tête pour observer son camarade, avant de grogner en réponse.
- Pas aujourd'hui. Il fait trop chaud et le point d'eau le plus proche sera peut-être à sec. Il rester peu hier soir ...Il se détourna aussi sec, son pas pesant sur les épines plus sèches encore, lesquelles prenait une tinte or par endroit, brûlante à souhait sous les pattes et pis encore, cassante et donc, de plus en plus dangereuse pour les coussinets fragiles des plus jeunes. Le guerrier était donc ravi de son épaisse pelisse et des légère palmures entre ses doigts. de quoi lui offrir une protection supplémentaire en plus de la vase qu'il prenait soin d'étaler. Plus loin devant eux, le guerrier s'arrêta devant ce qui, la veille encore était un repère à moustiques, aujourd'hui sec, déjà recouvert de légère craquelures. Le félin coucha les oreilles sur sa tête, ce lieu seul témoignait que le soleil de la veille avait encore fait diminuer les rares zones de fraîcheurs.

Le mâle se remit en marche, agitant queue et oreilles pour chasser les insectes aussi assoiffé qu'eux, essayant au maximum de passer ça et là où subsister encore un semblant d'ombre. Chose qui devenait chaque heure un peu plus rares sur leurs territoire. Finalement, il s'arrêta pour s'adresser à Feulement.

- Ça fait du bien aux petites quand tu passes du temps avec ...

Même s'il ne parlerait pas de la pauvre Petite Aile, disparue trop tôt, envolée vers une vie meilleurs, il souhaiter. Et puis, à chaque fois que le père prenait ses responsabilités, lui-même avait du temps pour s'isoler, ou partager ses connaissances avec son apprentie. néanmoins, rester un point dont il ne pouvait parler. Sa sœur. Muguet était parti. Et le brun ressenti le manque plus fort encore en se dirigeant vers l'une des zones où à la saisons des feuilles nouvelles, les petites clochettes blanches apparaissaient. mais aujourd'hui, les feuilles était sèche, brune, cassante. de la même façon que lui-même se sentait cassé ...Et il lâcha la boule de mousse qu'il tenait là, mâle immobile et silencieux, perdu dans ses pensées obscures.

" Pas aujourd'hui. Il fait trop chaud et le point d'eau le plus proche sera peut-être à sec. Il rester peu hier soir ... "

Lui rétorqua Dents de Sabre tout en continuant de s'enfoncer dans les terres sauvages. La chaleur faisait trembler les lignes de l'horizon et les ramures des pins, l'ombre ne pouvait même plus les sauver, la forêt s'était transformée en un four gigantesque et mortel pour les plus faibles. Le regard dépité de son camarade se posa sur une marre asséchée. Trop tard, l'eau s'évaporait en un rien de temps. Feulement plaça sa patte sur la terre craquelé, pressant de son poids dans l'espoir de voir un peu de liquide remonter à la surface, rien y faisait, feu la réserve d'eau était plus sèche qu'un désert.

Ils reprirent leur recherches, harcelés par les insectes qui forçaient leurs muscles et leurs membres à tressauter pour les chasser.

" Ça fait du bien aux petites quand tu passes du temps avec ... "

Le grand mâle charcoal lança un coup d’œil vers son compagnon de route.

" Ah ? J'sais pas, j'ai pas vraiment l'impression qu'elles m’apprécient. "

La confiance que Feulement accordait à Dents de Sabre lui permettait de se focaliser sur les alentours et non pas sur la présence du félin fauve. Ses yeux scannaient la végétation mourante à la recherche du moindre point d'eau tant et si bien que lorsque le matou aux longs crocs se stoppa aussi net que soudainement il manqua de lui rentrer dans le derrière.

Le lieutenant s'interrogea, contournant son ancien camarade de classe pour identifier ce qui lui avait fait perdre sa mousse.

Rien.

L'ambre du regard du sous-chef se posa sur le visage de l'oncle de ses filles. Il l'observa silencieusement un instant puis, voyant que ce dernier ne semblait visiblement plus faire partie du même monde que lui, l'appela.

" Hey. "

D'un mouvement de son imposante patte il fit glisser la petite boule végétale vulgairement laissée tomber jusqu'aux pieds du guerrier fauve.

" T'a fait tomber ta mousse. "

Il ne le questionnerait pas sur son absence soudaine, il comprenait que la chaleur devait lui griller le cerveau. Ou peu-être était-ce la fatigue ? La perte de sa sœur ? D'une de ses nièces ?

Mousse partie pour deux gais.

Il ne répondis mot. Lui-même n'avait jamais eu la meilleurs des relation avec Grain de sel et pourtant ... Oui. Il était certain d'être aimer, au moins un peu. et Muguet aussi avait eu sa place à sa façon. Avant de partir vers un autre territoire. Vers une autre vie. sans le prévenir ... Il serra les crocs, sentant comme une vague de douleur remonté en même temps que la vague de chaleur grandissait. Aurait il seulement la chance de la revoir un jour ? Plusieurs fois il avait voulu mais ... Où trouver le temps de se rendre jusqu'à la frontière quand ses nièces et sa propre apprentie lui en prenait déjà tellement ? Et le clan avait besoin de lui. Oui il se cachait derrière autant d'excuse que possible pour retarder la rencontre. Car demain elle ne serait plus tout à fait -juste- sa jumelle. Elle serait une ennemie aussi. Et de temps à autre, il s'imaginait lui feuler au visage, pour atténuer sa propre souffrance de ne plus l'avoir prêt de lui. C'est la voix de Feulement qui le sorti de ses pensée en le faisant sursauter tel un chaton.

- Que ... Oh oui ... La mousse ...

Mais il n'était plus vraiment là, et pourtant, il reprit la boule de mousse pour repartir sous le feu du soleil, sans vraiment savoir où il aller, laissant sa mémoire physique agir davantage pour le guider vers les points d'eaux qu'il pouvait connaître. Et pourtant, la peine reflua, comme toujours, pour lui laisser un répit. Oui, il devait se concentrer sur ses nièces, sur l'eau, si vitale. Sur son clan. Un clan où il s'était fait sa place, sans véritable violence. Finalement, le matou décida de relancer le sujet sur ses nièces, les deux seules encore présente à l'Ombre ... Lavande avait été emporté par Muguet. de ça, il était certain tant leur parfums été mêlée se jour là ... Mais Aile ... Il chassa le souvenir de Petite Aile, sa frayeur en découvrant son absence ... Il chassa même le souvenir d'avoir suivit sa piste ... D'avoir franchis délibérément une frontière ... Pour suivre un cours d'eau qui ne lui avait laisser qu'une seule réponse ... Il gronda un peu, ses oreilles s'agitant pour chasser plusieurs moustiques, avant de finalement reprendre parole.

- Gingembre et Digitale ont besoin de toi. C'est toi leur père. Même si elles sont comme toi. Elle savent pas te le montrer.

Il tentait d'alléger la discussion, en laissant un léger rire s'échapper, mais le cœur n'y était pas et cela ne se voyait que trop. Le brun avait ralentis, cause peut-être à une zone plus épaisse de la forêt ? Où a la fraîcheur toute relative qui faisait du lieu où ils étaient arrivés un repère à insecte ? En réalité, sans la présence des bestioles agaçantes, le coin aurait presque pu être reposant ... Finalement, dents de Sabre regarda Feulement. Et au pis, moi ça me fait du bien que tu sois là.

Certes, dis ainsi, la phrase pouvait prêter à sourire, mais le guerrier songeait surtout à sa tranquillité d'esprit. Il ne voulait pas voir une autre des petites suivre le triste sort de Petite Aile ... Et Feulement, même si peu présent, assurer au moins un peu de répit au matou dans cette surveillance qu'il s'était jurée d'avoir.

HRP:

Comme un malfrat surpris la main dans le sac Dents de Sabre sursauta, offrant une réponse approximative et hésitante. Feulement, bien que loin d'être un fin psychologue, pouvait lire une certaine détresse dans chacun de ses mouvements las, sur les traits de son visage inquiet et surtout au ton de sa voix, vibrante de douleur et de doutes. Ses premières théories s'envolèrent, il était certain que son frère d'arme ne se faisait pas seulement brûler par la chaleur de l'astre cuisant mais aussi dévorer par les flammes du deuil, possiblement du regret.

Le lieutenant ignorait quel comportement adopter, sa sympathie envers le sang-mêlé le poussant à vouloir essayer de faire quelque chose pour soulager, ne serait-ce qu'un peu, sa peine.

" Gingembre et Digitale ont besoin de toi. C'est toi leur père. Même si elles sont comme toi. Elle savent pas te le montrer. "

Parler, supposait-il, serait peut-être un espoir de le distraire. Maigre espoir … Lorsque votre esprit s'enfonce dans un torrent tortueux de misère il est aussi compliqué de l'y dégager qu'un cheval embourbé dans la tourbe. Mais que pouvait-il bien y faire ? Alors qu'il préparait sa réponse le guerrier continua:

" Et au pis, moi ça me fait du bien que tu sois là. "

Le grand matou charcoal lança un regard au second félin, peinant à identifier la façon don il devait prendre le sens de sa phrase. Parlait-il d'un soulagement lié à la participation du père dans l'éducation des petites, ou était-ce une déclaration de confiance et d'appréciation de sa présence entant que personne ?

Dans tous les cas sa réponse demeurait la même. Il se souvenait de leurs deux corps alourdis par l'insomnie sous la lune pleine d'un soir plus doux. Ils n'étaient qu'apprentis lorsqu'ils avaient partagés leurs incertitudes, leur isolement. Deux paras aux origines étrangement proches qui avaient décidé de s'entre-aider.

" Hé bien, celui de se couvrir mutuellement. je veux dire par là, de s'entraider à survivre au clan, à ses codes … C'est important de pouvoir compter sur quelqu'un, même si ce quelqu'un là fait des erreurs ... Même si ce quelqu'un là ne comprend pas toujours pourquoi on est qui on est. "

Il se souvenait des paroles altruistes de Nuage de Crocs. Celles qui l'avaient fait se sentir un peu moins seul, lui petit gamin troublé plein de rage et de venin, seul contre le monde.

" Si tu as besoin, de parler ... de comprendre quelques choses et bien ... Tu sais où me trouver et ... et j'espère que tu seras là si j'ai besoin moi aussi, d'accord ? "

Et cette promesse, ils l'avaient tenue, tout deux. Leurs chemins n'avaient cessés de se croiser (peut-être ne s'étaient-ils jamais quittés) et ensemble ils avaient bravés bien des combats, enfreins bien des règles, soufferts côte à côte au point de finir par mélanger leurs arbres généalogiques ... Enfin ça, ce n'était pas un acte volontaire.

" Mhh. "

Répondit-il d'abord, pensif.

" Notre marché hein ? J'allais pas te laisser te démerder quand t'avais besoin d'moi. "

Car au final, tout ce temps qu'il sacrifiait, il le faisait plus pour Dents de Sabre que pour les gamines.

Spoiler:

Mousse partie pour deux gais.

Dents de Sabre redressa les oreilles à l'évocation de leur marchés. De cette sorte de promesse partager. Lui s'y tenait et à sa manière, Feulement le faisait aussi et le lui confirmer en cet instant. Et a Sabre, le passé revenait une fois encore. un passé un peu moins perturbant et d'autant plus sur d'autres points. Ils avaient tout deux grandis, changer. Et le guerrier en avait à présent conscience. Mais toujours, il avait suffit d'un mot où d'un regard pour trouver du soutient. Et le brun le savait, Feulement serait là tout comme lui-même serait là pour le noir. Et le fait qu'il est engrosser sa sœur n'y changerait rien. Lui en avait il voulu du fait ? Si peu. Car il avait rapidement compris que Muguet et lui rechercher la même chose de manière différente. Leurs places. Et sa jumelle avait fini, vraisemblablement par décider qu'elle n'était pas ici. Il serra les crocs, enfonçant de cette façon ses canines supérieures dans sa propre chairs et rouvrant la gueule aussi sec.

- Écoute nous ... Véritable définition de la loyauté hein ...

Un semblant de rire lui échappa, mais le cœur n'y était pas et le guerrier jeta simplement un regard sur son camarade, appréciant sa seule présence. Rester qu'ils y avaient les petites. ils avaient un devoir envers elle et le félin ne parvenait pas tout à fait à laisser la discussion prendre le pas sur tout ça. aussi, il s'efforça de redresser la tête avant de grommeler.

- Vous auriez pu attendre la mauvaise saison quand même ... Le froid aurait été plus supportable ...

Oui, les épaisses fourrures liées par le sang. Mais en cette saison, leurs fourrures justement étaient un manteau épais, lourd à porter et le guerrier brun le sentait au moins tout autant que son comparse noir. Peut-être un peu moins quand il se couvrait pour sa part de vase. Mais la vase sécher, durcissait et finissait par se casser, et la protection n'en était finalement que temporaire. Finalement, Dents de Sabre s'arrêta de nouveau.

- Néanmoins .... Merci ...

Merci d'être là, merci de ne pas oublier la promesse nocturne qu'ils s'étaient fait apprentis. Merci de supporter le dépressif... Il y avait tant de mots qui ne sortiraient pas, cacher derrière ce seul "merci". Et si Sabres avait été davantage dactyle et que feulement aussi, peut-être le brun lui aurait il confirmer cette sympathie par un coup de tête ... Au lieu de quoi, le matou gratta de la patte le sol sec, relevant le museau devants eux, à la recherche d'un autres points d'eaux découvert. Car avec le feu du soleil, le paysage començait à être partout le même.

" Écoute nous ... Véritable définition de la loyauté hein ... "

Le sourire qui avait étiré les lèvres du guerrier fauve à son rire s'effaça presque aussi vite qu'il était apparut, son regard lourd de tristesse se posa sur le sien avant de revenir à la terre sèche qu'il tentait de gratter.

" Vous auriez pu attendre la mauvaise saison quand même ... Le froid aurait été plus supportable ... "

Feulement haussa des épaules avant de reprendre son chemin, la bouche asséchée par le soleil ardent et la mousse qu'il tenait délicatement entre ses crocs. Il espérait trouver de l'eau vite, l'apporter aux petites et humidifier sa gorge aussi, retourner sous le couvert des ombres. Ses mots ne semblaient pas vraiment soulager son compagnon, la distraction n'était peu-être pas son truc, ou devait-il continuer de parler de tout et de rien ? De quoi donc ? Non, Dents de Sabre avait probablement besoin de calme, qui pourrait bien échanger la tranquillité pour le chaos ? Bouquet de Muguet pour sûr ... Parfois il se demandait comment le frère et la sœur pouvaient bien s'entendre, puis il se rappelait que lui même avait fini par apprécier à sa façon la chatte bicolore.

" Néanmoins .... Merci ... "

C'est seulement au son soudainement distant des mots de son camarade que le charcoal remarqua qu'il s'était arrêté. Il pivota à moitié vers lui, sa queue se dressant en point d'interrogation doucement, presque comme s'il ordonnait inconsciemment la halte du groupe, c'est que son travail de lieutenant finissait vraiment par lui rentrer dans la tête.

Il prit une seconde pour faire le lien entre le remerciement du brun et leur conversation, puis lorsqu'il tilta, il finit par répondre.

" Pas besoin d'me remercier, j'fais que ma part du marché. "

Pas de 'derien' ou de 'c'est normal' car il n'y avait rien de naturel à aider son prochain pour un chat comme Feulement et l'amitié était une chose qu'il peinait encore à cerner, l'étiqueter comme un commun accord lui était bien plus simple.

Hôchant le visage en direction du chemin se prolongeant devant ses pattes il reprit:

" Tu viens ? les gamines ont toujours soif. "

Il remplaça un 'dépêche' par quelque chose de plus doux, de plus long. Il essayer encore de parler et de se montrer "sympathique". Car il n'est jamais agréable de voir une personne que vous estimez surmonter un deuil, mais il en était certain, le guerrier y arriverait. Il en faudrait plus pour le déstabiliser.

Mousse partie pour deux gais.

La réponse de Feulement lui apporta comme une sorte de soulagement et le brun hocha gravement la tête. Certes, le lieutenant avait beau lui dire que s'était normal, le guerrier lui espérait y déceler comme une espèce d'émotion. Autre chose en vérité qu'un froid. car le froid entre eux avait diminuer depuis cette nuit où Novice, ils avaient échanger quelques mots. mais de mots, il n'en avait plus à présent. Comme si le soleil non content de leur échauffer fourrure et brûler coussinet, avait fini par assécher sa gorge. Lui laissant comme une sensation de terre craquelé en pleine gueule que seule un ruisseau de reconnaissance permettait de faire encore vivre. Et à la suite, celui qui était pourtant l'instigateur de cette recherche suivi comme docile.

Et à nouveau, la sève et le parfum d'aiguille chaud lui emplit la gueule, et l'ombre semblait moins dense à chaque pas. Tant et si bien que le matou à l'épaisse fourrure se senti chanceler. Il secoua sa tête, violemment en réponse et jeta un regard vers Feulement, les membres de son comparse s'emmêlant dans un flou général. Et le guerrier brun ralentis le pas, observant les alentours jusqu'à apercevoir ce qui semblait être plus loin, enfin une zone d'ombre.

- Feu ... Feulement ?

Même sa voix lui sembla comme affaiblis. Marchait ils donc depuis si longtemps où simplement, avait il donc tellement négliger de boire-lui-même il y a si longtemps ? Mais la pensées de ses nièces, qui elles aussi attendaient de l'eau lui donna comme un regain de force et le guerrier pressa le pas pour se porter à hauteur de son comparse et, d'un geste du museau, lui désigner l'ensemble serrer de pin où peut-être, ils trouveraient de quoi se rafraîchir et mener à bien le plus important. Rapporter de l'eau aux filles du sombre charcoal.