Jour de pluie ... [Ft. Muguet] - abandon

Jour de pluie ...

La mauvaise saison apporter au moins ce que la canicule avait refuser. De l'eau. Et de la pluie, il y en avait sans discontinuer depuis trois couchés de soleils. Un ciel morne, gris qui virer du gris au noir et du noir au gris. Triste décor. Malgré tout, ce n'était pas pour déplaire tout à fait au guerrier dont l'épaisse fourrure l'isoler des gouttelettes, en partie. Et ce dernier avait décider de se rapprocher de la frontière avec le clan du tonnerre, pour marquer à nouveau cette dernière au passage - car la pluie avait l'inconvénient de faire disparaître les odeurs - mais aussi et surtout, pour rapporter au camp un peu de gibier. Il était libre maintenant que Jade n'était plus un Nuage mais Esprit de Jade. Une belle Guerrière dont il était fièr. Oh certes, son entrainement n'avait pas été de tout repos, loin de là. Mais ... Mais il était content de la voir nommé et espérer secrètement que ses propres parents étaient fiers. Comme ... Ils l'étaient pour lui. Et il le savait. Constamment, il éclipser sa jumelle, fantôme d'un passé commun.

Elle était pourtant toujours là. Parfum aux détour d'un sentier, vision lointaine. Il ne parvenait tout à fait à la chasser. Sauf peut-être quand il songeait à Petite Aile ... Seul moment où il s'autoriser un peu de colère. Pour détourner sa propre fureur de lui-même d'ailleurs. Car il n'avait pas sus être là, pas ... Il grogna. Encore elle. Il secoua la tête, s'en voulant de la ... Le guerrier brun se raidis tout à fait pourtant, relevant la tête pour humer davantage. Oui, malgré la pluie qui plaquer sa fourrure sur son corps, malgré l'absence quasi totale de vent, il était certain de ne pas se tromper. derrière un relent venu de la frontière adverse, il était certains de sentir la seule dont les yeux savaient désarmer les siens.

Le pas plus rapide, il se dirigea vers le chemin du tonnerre, guettant l'un des passages souterrains dont les barreaux avaient depuis longtemps céder. Il se glissa dans le boyau étroit et traversa le sol plus qu'humide, de l'eau jusqu'au coudes, avant de surgir, à présent tout proche de la frontière adverse. Une longueur de queue seulement et il serait tout à fait chez l'ennemi. Mais le bref éclat de fourrure blanche qui zigzaguait entre les fougères et les troncs prouvait qu'il y avait là un autre félin. Et cette fois, Dents de Sabre se tapis au sol, rampant le long de la frontière, si proche tout à la fois du dangereux chemin du tonnerre dont il guettait - à demi seulement - les vibrations pour s'écarter au moindre passage d'un monstre. Et finalement, il aperçu un éclat vert. Suffisant pour qu'il se redresse tout à fait et se pose sur la frontière même.

- Muguet !

Il avait tout fait pour ne pas la voir, pour l'éviter. Mais aujourd'hui, au fin fond de lui, il voulait cette confrontation. Parce qu'il voulait lui faire aussi mal que son départ à elle l'avait blesser. Et quelque part, il espérait tout à la fois qu'elle ne soit qu'une illusion. Parce qu'elle n'avait rien à faire là. Il se sentait comme fou, à espérer, à croire, à repousser. Et quelque part, il voulait presque que ce soit vrai. Qu'elle soit là. Aussi surprise ... Aussi coupable qu'il l'était lui-même.

Jour de pluie. (48)


Nuage de Lavande toussait moins ! J'étais si heureuse et rassurée. Ses yeux retrouvaient doucement leurs éclats de curiosité habituels. Sa force était loin d'être totalement revenue, mais la maladie s'éloignait. Etait - ce la solution contre le mal qui sévissait la Rivière ? Juste du bouillon blanc contre la toux ? Cela me paraissait trop simple. Mais si cela pouvait soulager ceux qui souffraient.. Enfin voilà, la petite fleur souffrait moins, elle, et elle retrouvait même de l'appétit. Donc me revoilà en train de chasser pour ne pas trop qu'elle pioche dans la pile de gibier des chats du Tonnerre. La pluie commençait à tomber. Le fait d'être mouillée ne me dérangeait plus, mais les tapes répétées des gouttes sur mon crâne ne me faisait toujours pas plaisir. Finissons - en vite. Le mauvais temps faisait aussi fuir les proies. Ca n'allait pas être de tous repos. Mais la chance semblait être de mon côté. Une petite souris qui courrait se mettre à l'abri eu la mauvaise idée de passer trop près de mes pattes. Un réflexe, un mouvement, et elle était sans vie. Je la remerciais d'avoir donné sa vie pour celle de ma fille et m'apprêtai à rebrousser chemin lorsque soudain..

Une voix familière cria mon nom.

Une voix que je ne pensais plus entendre, que je pensais perdue à jamais, dans la colère et la honte.

" Crocrocs ? "

Je me retournai, oubliant directement ma souris. Mon frère était là. Ce dégradé de brun, je le reconnaîtrais entre mille. Je m'élançais vers lui, si heureuse de revoir mon jumeau, mais je m'arrêtai subitement, me rappelant qu'il avait tant à m'en vouloir. Figée, le visage entre la joie et l'appréhension, je tâtais le terrain.

" Crocrocs... Je suis contente de voir que tu vas bien. "

Que tu n'étais pas mort, surtout.

Jour de pluie ...

Ses yeux. Il s'était figé, entièrement raidis, perdu dans ses yeux plus tendre que ne l'était les siens à lui. Ses yeux qu'il avait vu en premier quand ils les avaient ouvert, pratiquement ensembles. Et à présent, son propre souffle s'était comme pratiquement coupé et son cœur même avait ralentis. Encore et encore, avant qu'il ne se redresse de toute sa hauteur, sa queue fouettant l'air en projetant gerbes de gouttelettes brunes. Elle était là, tellement proche. Et Dents de Sabre ne contrôla pas le grondement qui s'échappa de sa gorge. Et cette fois ci, toute la colère qu'il retenait envers lui-même se déversa sur sa jumelle. Parce qu'elle était partie ... Sans lui dire véritablement. Parce qu'elle avait disparue du jour au lendemain. Parce que ses filles seules le savait. Parce que à cause de ça, Petite Aile avait ensuite voulu la rejoindre, pour ne croisé finalement que le chemin de la toison argenté ...

- Bien ? Tu crois que je vais bien ?! Il avança d'un pas, sa queue battis l'air et il coucha ses oreilles sur son crâne mais dans ses yeux - comme un reflet plus sombre de ceux qu'ils pensaient ne plus jamais revoir - se lisait toute la peine qu'elle lui avait infligée. T'es parti Muguet ! P.A.R.T.I ! Sans même me prévenir ! Sans ... Les mots s’essoufflèrent dans sa gorge et ses oreilles pivotèrent de côté, le laissant aussi malheureux à l'extérieur qu'il l'était en dedans.

- Petite Aile à voulu te suivre ... La suite était trop dure à avouer. Il avait traverser ce même chemin du tonnerre, plus loin cependant, puis il avait longer la frontière entre tonnerre et rivière, de nuit. Couvert de boue. Pour rien. La piste s'était éteinte. Et le guerrier avait du se rendre à l'évidence, seule, la chatonne avait disparue. Était vraisemblablement morte. Mais si le guerrier de l'ombre était à nouveau au plus mal mentalement, physiquement, il avait reprit des forces, et son poil était brillant de vitalité malgré la pluie qui le plaquait sur son dos en cet instant et surtout, il se tenait à la manière de feu son véritable géniteur, si bien campé sur ses pattes qu'une montagne qui s'écroule n'aurait peut-être pas réussi à le faire bouger. Alors, les crocs serrer - tellement qu'une goutte de sang perla de l'un pour goûter au sol après avoir abîmer la babine, répandant un parfum acre et métallique - le matou ajouta, la voix pourtant détruite.

- Non, je vais pas bien, au contraire de toi. L'accusation était là et pourtant, même s'il éviter son regard à présent, il n'avait qu'une hâte, se retrouver contre ce pelage noir et blanc qui depuis toujours, avait un délicat parfum de plante ...

Jour de pluie. (48)


La joie passa vite à la colère dans les yeux du matou brun. Il m'engueulait pour mon départ, et tout ce que _a avait entraîné à ses yeux. Face à son attitude agressive, mes oreilles se couchèrent aussi et je fis un pas de recul. Même si nous étions de la même portée et de la même taille, le voir énervé était quelque chose de spécial. Mais nous n'étions pas frère et soeur pour rien. La même férocité, "monstruosité" coulait dans nos veines. De la surprise, la colère montait doucement en moi. Alors qu'on m'avait toujours tannée que je devais trouver ma place, on venait me le reprocher quand je l'avais enfin trouvée ? Un grognement naquit dans ma gorge. Et la goutte qui fit tout déborder, c'était "Non je ne vais pas bien, contrairement à toi."

Alors là, ça ne passait pas du tout. J'avais déjà assez combattu la culpabilité de moi-même, et donc oui, j'essayais d'aller mieux, mieux que quand j'étais dans ce foutu camp qui avait pris la vie de ma petite ! Sans doute car ils ne la trouvaient pas digne de leur surveillance ! Alors, je vais bien !

" Pardonne moi d'être enfin dans mon bon clan ! Pardonne moi d'être bien et toi mal, alors que pendant 18 LUNES, tu étais bien dans ce clan et MOI mal ! PARDONNE MOI d'avoir laissé la possibilité à mes filles de choisir leur clan, choix que je n'avais pas eu, MOI. Et COMMENT aurais - je pu penser qu'elles voudraient me suivre ?? "

Mes dents étaient fortement serrées les unes contre les autres, mais la pression commençaient à redescendre pour laisser sortir tout ce que je ressentais, car face à lui, je ne savais pas mentir. Je ne pouvais pas mentir. Mes poils tombèrent, mes oreilles passant de la position agressive à peinée.

" ... Je pensais qu'après mon départ, elles me détesteraient assez et seraient assez aimées par vous pour ne pas me suivre... "

Jour de pluie ...

Il était là, si proche et pourtant ... Elle lui était devenu quelque peu étrangère, inaccessible ... Et plus que son départ, c'est ce sentiment là qui lui faisait mal. Celui de se dire que peut-être, elle n'avait jamais eu autant confiance en lui qu'il l'avait cru. Et il fut comme frappé quand à son tour, elle lui feula dessus. Il n'avait pas suffit, ne lui avait suffit. il le savait mais l'entendre lui dire le blessait cruellement plus. Bien, était il seulement bien où avait il jouer les illusions ? Quand Étoile Maudite avait fait de lui un Chuchoteur, il s'était senti mal. Fier et pourtant, si inquiet, tellement ... Il ne trouvait les mots. Et loin de laisser sa douceur revenir, il laissait au contraire toute cette douleur croître de la même façon que sa fourrure sur ses épaules, de la même façon que chaque mot faisait se changer en fente plus fine encore ses pupilles. Et quand elle sembla peiner, il bondis droit sur elle, patte en avant pour la planter sur le flanc, dans l'intention de et plonger son regard dans celui de sa jumelle et cracher, plus blessé que fâché.

- Évidemment qu'elles pouvaient vouloir te suivre ! Tu es leur mère et comment as tu pu croire un instant que Feulement irait de lui-même vers elles !

Et au lieu de plonger ses crocs dans son cou, il se contenta d'enfouir son museau dans le pelage, relâchant finalement les larmes qu'il retenait depuis si longtemps.
- On oublie jamais d'où on vient ... C'est toi qui me l'a appris Mu' ... Quand t'as tellement chercher qui était notre mère ... Et il s'affaissa au sol, la queue étaler dans la boue sur toute sa longueur pour poursuivre, le regard à présent vide tendis qu'il se plongeait dans leur passé commun.

- Elles étaient encore trop jeune pour se saisir parfaitement de l'importance de ce choix ... Tout comme j'étais trop stupide pour croire que j'avais de l'importance ... Pour toi ...

S'était dit, balancé platement. Important, il l'avait été, mais pas assez. Non, clairement pas assez pour qu'elle lui confie sa grossesse avant que lui-même ne le comprenne, pas assez pour qu'elle lui confie être éminemment prête à partir dès qu'une occasion se ferait. Que ne lui aurait il pas offert plus tôt s'il avait sus. mais il savait, il l'avait toujours sus. Et ce savoir la était en train de refaire naître en lui une rage froide. Après tout ce qu'ils avaient partagés, elle était parti tel une voleuse. Elle avait certes Lavande à ses côtés mais lui s'était retrouvé du jour au lendemain avec trois chatonnes perdus, effrayée. Il n'avait pas eu temps de s'y préparer et Aile était morte. Et le sentiment de culpabilité ne partirait jamais. Alors sa queue s'agita d'u mouvement nerveux, projetant myriade de gouttes aux alentours. Mais si le guerrier tressaillit, cela n'empêcha guère ses griffes de se plonger dans la boue quand il cracha à nouveau entre les larmes et les gouttes de pluie.

- Tu étais ma soeur ... Je t'aimais Muguet ...Mais je t'ai perdu ...

Et chancelant, il se redressa, offrant à sa sœur peine et regret, douleur et ... Une sorte de froid complet. Il ne partagerait plus rien. S'était dit et il venait d'en acquérir certitude. Se battrait il contre elle ? Jamais, il ne le pouvait, mais elle n'était plus là. Comme un peu morte dans son cœur à lui. Parce qu'il y avait eu des secrets entre eux et sur ça, il se décida à rompre le seul qu'il avait véritablement eu pour elle.

- Étoile Maudite avait fait de moi un de ses chuchoteurs ... Il voulait éliminer quiconque lui déplaisait ... Et moi, je voulais juste te protéger.

Mais il n'y été jamais réellement parvenue. Car elle n'avait jamais eu besoin de lui. Elle était assez forte seule. Et s'était lui qui avait besoin d'elle. Et de comprendre ça le mettait plus à mal encore ... Alors dans un murmure, il ajouta.

- Pardonne moi de n’avoir sus être le frère que tu méritais ...

Mais il n'abandonnerait pas son clan pour elle, et si s'était lui qui se trouvait en cet instant en terre ennemi, il savait à présent que le plus grand des dangers qu'il avait à affronter, s'était lui même. Car il avait été aveugle et de la retrouvée venait de lui ouvrir les yeux.