C'est l'intention qui compte. [Ft.Roc] - abandon

C'est l'intention qui compte.

Il avait regarder la meneuse, il s'en souvenait comme si s'était la veille et pourtant, il était apprenti depuis un moment maintenant. Il se voyait la dévisager, abasourdi. Et sa queue s'était redressée très haut dans son dos tendis qu'il clopinait sur ses trois patte vers son mentor. Il lui semblait l'avoir rêver. Mais le jeune félin savait ça réel. il était devenu apprenti alors que d'autre avait tenter de lui faire comprendre qu'il ne pourrait peut-être pas. et puis, il avait regarder son mentor. le lieutenant. Un rouquin bienveillant ... Qui lui avait laisser la veille sa journée d'aujourd'hui. Et pour cause, Nuage d'Espoir "en faisait trop". Il s’entraîner d'arrache patte certes ... Mais ... Il avait tant de lacunes qu'il estimer ça nécessaire ... Et pourtant, il se leva bien après l'aube, surprit d'avoir si longtemps pu dormir. Les autres nids avaient été changer d'ailleurs, et il remarqua dans un coin de la litière fraîche. il pouvait bien changer son propre nid tout seul, mais il faudrait qu'il songe à remercier celui qui été de corvée d'avoir songer à lui laisser de quoi changer son nid.

L'apprenti fit donc sa toilette puis sorti, non sans effort, la boule de son nid défraîchis, allant jeter ça avant de revenir se faire un nid douillet, grimaçant malgré tout. oui, il avait mal partout. Pas de quoi entamer sa bonne humeur, surtout quand il vit sa sœur.

- Hé Nuage de Roc ! Tu cherches quelqu'un ?

il souriait, comme toujours, son œil valide brillant pétillant d'une lueur gaie. Sa sœur avait choisie la voie du guérisseur. oh il avait bien entendu quelques voix dire que l'inverse aurait du se produire, l'infirme à la place de la grise. mais il n'en avait cure. Sa jumelle semblait décidée et surtout, il n'avait aucune envie d'être au milieu des plantes, pas alors qu'il était plus agréable de se rafraîchir les pattes dans l'eau, d'observer les mouvements des poissons pour tenter d'anticiper le prochain ... Et les sortir d'une patte preste de l'eau. Il avait comprit comment cacher son ombre, comment s'installer pour que sa patte folle ne l’embarrasse pas. Oh il manquait d'adresse, se précipiter encore trop. Mais il n'en était qu'au début de son apprentissage. Et puis, il se souvenait de sa première prise, si petite et pourtant, oh comme il en avait été fier ! Et le regard de ses parents ... Oui. Nuage d'Espoir se sentait soutenu et toute en claudiquant vers sa sœur, il semblait jouir d'une aura unique qui rendait ses handicapes comme invisible. L'espace d'un instant seulement.

Je menais ma petite vie d'apprentie. J'étais si heureuse de pouvoir sortir du camp et découvrir ! Dire que je découvre des choses nouvelles chaque jours. Fini l'ennui et la morosité de la pouponnière! Enfin, sauf quand Feuille de Saule me faisait réviser les plantes. C'était pas facile de se souvenir de tout. Et surtout de les reconnaître! Je mélangeais beaucoup les plantes basiques. Je pense que le plus compliqué c'était son histoire de contamination et d'épidémie. J'avais encore du mal à bien comprendre les mesures de protection, et comment cette maladie évoluait.
Toutefois, ce qui me manquait le plus, c'était ma proximité avec mon frérot. Parce que son entraînement devait être crevant! et moi, je restais majoritairement dans l'antre du guérisseur. Une voie bien familière résonna :

- Hé Nuage de Roc ! Tu cherches quelqu'un ?

Mes yeux pétillèrent et je virevoltais en sa direction. Un large sourire se dessina sur mon visage et je m'écriais :

"Espoir! "

Je bondis vers lui de mes petites pattes et m'arrêtai pile à temps, juste devant lui, avec un énooorme ronron. Ma tête vint se lover dans son cou, et mon museau remonta pour lui lécher la joue. Un geste plein de tendresse, porteur de tout l'amour que je portais à mon frère. Je fis quelques pas en reculant, puis mimais une révérence en miaulant d'une voix enjouée:

"MÔSIEUR NuAAAAAGe d'Espoir pardon"

Mes yeux se baissèrent vers le sol - juste le temps d'un instant, mon regard s'arrêta sur sa jambe folle, toujours aussi tordue et inutile -. Je relevais la tête, joueuse.

"Alors ça se passe comment avec lieutenant gentilmaissévère?"

J'avais du raconté ma petite altercation avec Brasier Glacial quelques lunes auparavant. Mais je savais que j'avais fait une faute. Je le comprenais mieux maintenant que j'étais apprentie guérisseuse. Apprentie-guérisseuse. Ce rêve avait été si intense avec les étoiles. J'aurais tant aimé le lui raconter.

C'est l'intention qui compte.

L’accueil de sa sœur valait bien tout les poissons du monde, le jeune chat en était certain. Et son ronronnement se joint à celui de Roc, si heureux d'avoir enfin un peu de temps à partager avec elle - outre qu'au repas, qu'il partageait néanmoins moins que par le passée. Et Pour cause, parfois Roc était avec Feuille de Saule et si le nouveau guérisseur n’impressionner pas vraiment Espoir, il en venait à craindre de les déranger où de ne rien comprendre à leurs histoires de pavot. Et quelque part au fin fond de lui même, il craignait que Saule darde sur lui son regard, se fige sur sa patte et ne décide de changer d'apprenti. Alors que Roc semblait tellement adorée ça ! Et lui-même aurait cracher devant tel décision, trop heureux d'être former comme les guerriers, malgré ses lacunes. Brasier Glacial avait certes découvert ça et là quelques petites choses mais, rien qui jusqu'à maintenant ne fasse reculer le lieutenant. Il suffisait de réfléchir ensemble à pallier sa semi-surdité, son œil noir et sa patte folle. Et Nuage d'Espoir voulait donner le double de ce que les autres novices avaient à donner ...

La voix de sa sœur lié à la trace que sa langue avait laisser dans son poil, baiser d'une tendresse infini fit pétiller le jeune mâle qui gonfla un instant le poitrail en riant. Rien de sérieuse néanmoins le "mosieur" que Roc lui offrait équivalait à une dose d'insouciance de leur dernières lunes de chatons qui lui manquait par moment. Et la suite fit retombé la queue du félin qui décida de jouer les blasés - il l'était si peu en vérité !

- Oh tu sais, la routine, fais ci, fais ça, pas comme ça, surveille ta position.

Mais l’œil viable d'Espoir trahissait son plaisir d'autant que ses moustaches rester levé, bien haute. Et l'apprenti ne pu rester longtemps sérieux car déjà, il retourner question à sa soeur, oubliant son ton blasé pour redevenir boule de joie.

- Et toi alors, t'as encore du flair dans toutes ses plantes ?

Il me répondit sur un ton qui lui ressemblait bien peu:

- Oh tu sais, la routine, fais ci, fais ça, pas comme ça, surveille ta position.

Mes yeux se plissèrent, cherchant à expliquer ce curieux changement d'attitude. Mais sitôt je croisai le regard de mon frère qu'un large sourire étira mes babines. Il me faisait marcher! Je soufflai , en secouant la tête, me maudissant d'avoir pu me laisser berner ainsi. Sitôt après, les muscles de son corps relâchèrent la tension. Sa queue put enfin rebattre l'air à nouveau, signe de sa joie et il enchaîna pour mon plus grand plaisir:

- Et toi alors, t'as encore du flair dans toutes ses plantes ?

Je retroussai légèrement les babines, comme pour feuler, les oreilles démesurément plaquées contre le haut de mon crâne. Je m'étais alors accroupie, comme pour mimer une posture de combat - très mal évidemment. -

"Tsss me vexer ainsi..." miaulais-je, en essayant de contenir mon rire. Pourtant déjà les commissures de mes lèvres s'étaient relevées, impatientes de me trahir. J'avais même oublié d’ébouriffer mon pelage. Quelle crédibilité...

N'en tenant plus, je me mis à rire

"Aha! Evidemment que je sais sentir! Y'a plein d'odeurs différentes à reconnaître! Je me calmais un peu. Bon... je n'en suis pas encore à ce stade. J'essaye déjà de reconnaître leur forme... Et jpeux te dire que ce n'est pas facile.

Soudain, deux flammes s'allumèrent dans mes pupilles, témoignant de l'arrivée d'une idée lumineuse et originale dans ma petite tête.

"D'ailleurs, Feuille de Saule m'a appris comment on faisait une attelle ! "

Je laissai un peu planer cette phrase, puis repris:

"Peut être que ça pourrait t'aider pour ta patte!"

Que je désignais d'un léger mouvement de menton.

C'est l'intention qui compte.

Si au début, son air blasé sembla rendre perplexe sa jumelle, cela ne dura guère car très vite - trop vite peut-être, elle comprit qu'il se moquait gentillement. Foutu son jeu d'acteur, en même temps, il n'était pas très doué. A plus forte raison que ça ne l'intéresser guère de se perfectionner dans ce domaine là. Jouer la comédie avait son charme, mais mentir en revanche. Et la suite le fit rire doucement. Roc semblait furieuse, et s'il riait doucement, il n'en avait pas moins reculé un peu. Par précaution. Elle devait se jouer de lui mais comment être certain de ne pas l'avoir vexé ? Et pourtant, comme lui, elle jouait mal et sitôt assurée qu'elle lui rendait la pareil, son rire à lui devint franc.

- Oh ça je veux bien te croire.

Il était content de n'avoir rien à faire avec les plantes. Trop d'odeurs, trop de variétés si on prenait temps d'y prendre attention. Trop de tout. Une proie était une proie, seule compter qu'il fallait l'attraper. Les techniques pouvait elles aussi être varier et ça faisait beaucoup à apprendre aussi mais ... Mais il préférait amplement ça. Il ne se voyait pas le museau dans les plantes, entres deux malades. Les malades, s'était ça le pis. Nettoyer les immondices d'untel où d'un autre et ... Les voir parfois s'éteindre. Il en était là dans ses réflexion quand sa sœur lui parla d'attelle, et qu'il comprit où elle voulait en venir. Un peu réticent, il regarda sa propre patte. Mais ça avait l'air de tellement importer à sa Nuage de Roc ... Comme si elle ne pouvait pas accepter cette différence là qui le ralentissait.

- Ah oui ... Tu pense ? Il ne voulait pas la blessé, aussi prit il sur lui de s'asseoir. Peut-être que après tout. Il avait droit d'espérer être comme les autres... un peu plus normal et moins ... L'apprenti en retard. Ça se tente. Il souriait. Mais quelque part, il le savait. Rien ne changerait sa patte, pas plus qu'on ne lui donnerai une vue entière où qu'il pourrait entendre comme il faut. Et pourtant, il voulait garder espoir que s'était peut-être possible quand même.

Partie dans mon délire, je ne remarquais pas vraiment la réticence de mon frère. A vrai dire, si j'écoutais mon cœur, je saurais que je m'entêtais pour rien. Finalement, pourquoi le changer? Mais je voulais sincèrement l'aider, et ne pensais pas à mal. Je voulais finalement lui permettre d'être "comme les autres".

- Ah oui ... Tu pense ?

J'hochais la tête, vivement, pour paraître le plus sûre de moi possible. Une ombre passa sur le visage de Nuage d'Espoir. Mais, naïvement, ou parce que je ne voulais pas l'entendre, je pensais qu'il était déjà certain, avant même d'avoir commencé, que cela n'allait pas marcher. J'étais loin de m'imaginer que cela pourrait être blessant de vouloir le changer. Que cela était blessant de vouloir pallier à sa patte, car cela signifiait qu'il était bien différent et avec un véritable problème handicapant. Et qu'il s'agissait bel et bien d'un problème à régler, et non pas partie prenante de l'identité de mon frère.

Ça se tente.

Je lui souris

"De toute façon, qui ne tente rien n'a rien! Faut d'abord aller chercher des brindilles assez solides dehors, et de quoi les tenir ensemble. On y va?"

Je ronronnais. En plus ça nous fera une sortie. Je commençais déjà à visualiser mentalement ce que je voulais faire. Que ce soit assez haut pour que cela touche l'épaule, et le sol. Comme ça, pas besoin de se reposer sur la patte, juste sur l'épaule.

C'est l'intention qui compte.

Sortir ensemble ? L'idée elle le convainc sans mal et le jeune chat blanc s'écria alors.

- Le premier arriver à l'entrée du camp !

Et il ne comptait pas attendre Roc, elle qui avait quatre pattes bien valide sur lesquelles prendre appuies. De plus, voilà longtemps qu'il n'avait plus pris ce seul plaisir de jouer un peu. Alors il fila en riant dès ses quelques mots sortis, usant de ses pattes arrières pour se donner l'impulsion nécessaire à distancer suffisamment sa sœur. Il plaqua sa patte folle à son ventre, habitude qu'il avait prise au cours de ses entraînements car ainsi, il risquer moins de percuter quoi que ce soit et à présent, sa queue assurait l'effet balancier, il devait maître de son propre corps. Même si justement, sa mauvaise patte elle ne lui assurerait jamais de véritable prise. Et pourtant, le novice profita qu'il tenait son physique plus de sa mère, la jolie et douce Papillon Blanc, que de leur père. Encore que sa mère justement ne soit sans cesse en train de s'inquiéter pour lui plus que de raison. C'est donc bien avancé que le novice jeta un regard par dessus son épaule pour voir sa jumelle, ralentissant un peu alors qu'il approchait l'entrée du camp pour se stopper finalement, souriant.

- A la traîne soeurette ?

Du fait, elle ne l'était pas mais il la charriait à présent de bon cœur, le regard brillant de plaisir. Ce n'était pas grand chose, une petite course banale mais ça suffisait à apporter un peu de lumière dans leur projet. Car il n'y croyait pas vraiment. Il apprenait à faire malgré tout et devoir à apprendre à se servir de cette mauvaise patte si ... Oh il en serait capable mais ... il y avait cette petite voix qui lui disait que s'était un rêve, une illusion, que de changer physiquement. L’innocence de leur enfance était moindre à présent, ils avaient grandi ...

L'idée eu l'air de lui plaire. Si bien qu'il lança, me laissant sur le carreau:

- Le premier arrivé à l'entrée du camp !

??


Hey!!!

Sans perdre une seconde de plus, mes postérieurs se bandèrent, me projettant en avant dans un bond tout en longueur. Mes pattes avant encaissèrenet le choc, et l'élan permit au reste de continuer la course. L'image de mon frère en train de courir sans se fracasser la tête par terre s'imprima dans mon esprit, le temps d'un instant. Fugace, elle laissa place très vite aux pensées qui se bousculaient, et à la concentration pour le rattraper. C'est que je n'étais pas très rapide, en plus de ne pas vraiment être sportive.
Bien sûr, le handicap de mon frère le ralentissait considérablement, et je n'eus tout de même aucun mal à le rattraper. C'est sur cette note amère que la course se termina. Mais je mis très vite de côté cette pensée toxique pour répondre à sa pique:

"Pfeu jsuis guérisseuse pas un chat de course!"

Je lui léchai l'arrière de l'oreille, pour ensuite miauler:

"Allez, en avant!"

Et c'est ainsi que nous passions l'entrée poru nous enfoncer dans nos terres. Sur le chemin, nous parlâmes de tout et de rien. Je lui expliquais que j'avais compté le nombre de blague que Feuille de Saule faisait à la minute. Lui racontait d'autres anecdotes sur ses entraînements ou découvertes. Finalement, nous arrivions dans un coin où je pouvais trouver des roseaux, branchettes et tiges. L'endroit rêvé pour fabriquer une attelle.

"On recherche des tiges assez solides pour faire le tour de la patte et des branches assez longues qui puissent aller du sol à ton épaule !"

Et nous voilà maintenant en train de fureter.

"Le premier qui trouve gagne le meilleur poisson du tas!"

En vérité, les meilleurs poissons étaient réservés aux reines et anciens. Donc par meilleur poisson j'entendais "le meilleur poisson qui nous était possible de manger". Il était hors de question de manger une proie qui ne nous revenait pas de droit.

C'est l'intention qui compte.

Nuage d'Espoir ronronna, content d'avoir pour une fois pris de vitesse sa sœur. D'autant plus qu'elle sembla se plaindre de cette course imprévu, pour son plus grand plaisir d'ailleurs. Une guérisseuse bien en nourris ! A son coup de langue, il agita ensuite l'oreille pour répondre par un petit coup de museau sur la joue de sa jumelle, mêlant leurs odeurs respectives un instant, lui respirant une bouffée de poil, de plantes et de rivière. Ancrant se parfum là plus encore dans sa mémoire, celui de son double de toujours. J'te suis !

Nuage d'Espoir la laissa prendre les devants, trop heureux de discuter avec elle entraînements, mentor et de se moquer gentillement de certains autres novices où d'anciens grincheux. C'est que, tout deux avaient découvert bien des choses. Et petit à petit, Roc hâta le pas pour s'arrêter à destination, rappelant au blanc l'idée que sa jumelle avait et qui ne le séduisait pas tout à fait ... Malgré tout il faisait choix de taire cette petite voix intérieur pour faire confiance à ce caillou bien vivant, après tout peut-être que ...

- D'accord ... et s'il se mit à chercher, il n'y mettait pas véritablement du sien, essayant de s'imaginer la patte contenu ... Un frisson lui remonta le long du dos en même temps qu'il enfonçait sa patte avant dans un trou de vase, humant le sol environnant pour juste voir détaller un insecte un peu plus loin. Le meilleur hein ... Et un peu plus loin, un oiseau était en train de se nourrir. Plus intéressant à son goût que de chercher des branchages. Nuage d'Espoir se coula donc entre les roseaux, silencieux malgré sa patte. et pourtant, l'animal se tourna vers lui, prédateur et proie se fixant avant que le second ne s'envol dans un grand bruit d'aile, laissant le jeune chat soupirer. Tu trouves ton bonheur Roc ? Ici j'ai rien qui semble faire l'affaire ... A plus forte raison qu'il ne cherchait pas ...