La dormeuse ne s'est jamais réveillée [Mort Méduse] - end

Echo des Ruisseau était décédé depuis quelques jours maintenant et… C’était à moi de le remplacer. C’était moi qui devais prendre son rôle, c’est qu’il m’avait demandé. Il m’avait désigné comme son successeur. J’étais honoré mais si terrifié. Pluie Battante était merveilleux. Il avait donné tout son temps pour m’aider au maximum, essayer de m’apprendre certaines choses que le feu guérisseur lui avaient enseigné. J’étais déjà parti une matinée, en panique, demander à notre voisine Vent du Nord de l’aide. Je lui avais demandé à qu’elle m’aide à me former le plus vite possible pour que je puisse soigner mon clan. Oh j’étais loin de toute savoir, et c’était bien ça qui m’inquiétait, je n’étais pas prêt à faire face à l’épidémie, et pourtant… Je n’avais pas le choix.

Je n’avais pas eu le temps de sortir du camp ce matin pour chercher désespérément des plantes, non, j’étais resté au chevet de Méduse Pourpre, la reine malade. Depuis que j’étais arrivé dans le camp en tant que guérisseur, elle avait été la première à qui j’ai commencé à essayer de donner des soins. Rien ne fonctionnait. Elle avait même acceptée d’être un test avec les plantes. J’avais essayé de lui donner toutes les combinaisons possibles et pourtant rien ne marchait. Plus les jours passaient, plus la vie quittait son corps. Mais c’était ma bataille. Je ne voulais pas abandonner et jusqu’au bout. Je voulais la soigner, la guérir, comme tout le clan. Pourtant, chaque jour était un nouvel échec, chaque jour l’approchait du dernier et… Je tremblais encore plus chaque jour. Les minutes étaient des heures, les heures des jours, les jours des semaines… Et puis un jour, alors que j’essayais de trouver une nouvelle combinaison, la reine… Elle…

« Je-... Ca y est. »

Quoi ? Non, non, c’était pas possible… Pas maintenant, elle devait vivre ! Je n’avais pas terminé de a soigner… Je m’approchais d’elle, avec une profonde tristesse dans les yeux. J’avais échoué, et les étoiles allaient l’emporter avec elles.

« Souhaite-moi... Bonne chance... Avec... le Clan... Le Clan des Étoiles... »

Je ne devais pas mais… Je m’approchais de la reine, les pattes tremblantes, et je posais mon museau sur sa tête. Si elle partait, je devais l’aider. Je lui murmurais :

« Que les étoiles te guident sur le chemin de leur terrain de chasse. Que ta dernière vie parmi eux soit belle. Puisses-tu nous guider et nous protéger à l’avenir puisque tu deviens l’un d’entre eux. Que la chasse soit bonne et éternelle. Puisses-tu connaitre, la vie et le bonheur éternel. »

Et s’en était terminé de la souffrance de la reine. Méduse Pourpre avait rejoins les ancêtres. J’entendis son dernier souffle. Sa dernière trace de vie. Ses flancs avaient arrêté de se soulever, et son cœur avait cessé de battre. J’avais perdu une bataille. J’espérais ne pas perdre la guerre. Un jeune apprenti passait par là, je lui avais demandé de m’amener la famille de la guerrière. Elle m’héritait d’avoir un dernier adieu de ses proches.

La dormeuse ne s'est jamais réveillée...

Ils étaient partis ensemble, désireux de rapporter du gibier au camp quand bien même ils avaient décider de ne plus y dormir, par sécurité. Ils avaient d'ailleurs attrapés ensemble un corbeau magnifique et la guerrière s'était amusée en miaulant à son frère "noires ailes, noires nouvelles". Une façon comme une autre d'oublier qu'autour d'eux, leurs camarades sombraient ... Et si son jumeau rester à présent dans les roseaux et les herbes, loin de l'eau, elle, surveillait les flots, invisible au dessus. La patte prête à plonger et à sortir de là le premier poisson malchanceux. Et puis il y eu ses bruits de course et bientôt, cet apprenti qui darda sur elle puis sur Hippocampe un regard anxieux.

Sangsue Cendrée comprit dès que l'apprenti miaula le nom du guérisseur, pas besoin de beaucoup plus. Terrifiée, elle posa son regard d'or sur son frère, avant de venir se coller à lui, tremblante à souhait. C'est pas pour ... Maman ... le déni, la meilleure façon de se protéger. Mais elle ne pouvait pas entièrement s'y plonger. Son frère en revanche sembla comme ne pas le croire. S'était forcément autre chose. Il lui sembla d'ailleurs l'entendre le lui dire. Sans doute que Saule voulait s'assurer qu'ils allaient bien, après tout, elle avait participer au rapatriement du corps du défunt guérisseurs et ... Et ce devait forcément être autre chose. Quelque chose d'autres que ce cauchemars auquel elle ne pouvait s'empêcher de penser, quand bien même elle garda gueule close tout au long du trajet, préférant avancer sa fourrure collée à celle de son frère. Dérisoire rempart qui s'effriterait au moins autant qu'elle.

Puis ils entrèrent dans le camp. Ça et là, il lui sembla percevoir de rares regards désolés. Une illusion causé par sa peur, voilà tout. Hippo lui paraissait après tout ne rien en voir alors. Alors elle pénétra avec lui dans la tanière et comme pour lui, il y eu comme un grand silence soudain.

Elle était là, devant eux.

Résolument immobile.

Définitivement figée.

M.O.R.T.E

Est ce que Feuille de Saule dit un mot, où deux, est ce que quelque chose la poussa à avancer. Elle ne le sut pas bien alors qu'elle avait subitement le museau plonger dans la fourrure maternelle, le corps parcouru de spasme douloureux et les yeux humides de larmes. Endormie à son tour Méduse Pourpre. Devenant froide au rapport du corps comme brûlant qui à ses côtés, tremblait tout autant.
Sangsue n'était pas certaine de ce qu'elle faisait là, de ce qu'il se passait, elle ne pouvait juste pas bouger, coller au corps de sa mère et à celui de son jumeau, abasourdie que ses craintes aient prit forme. Comme plongée dans un rêve, à la fois témoin et actrice de son propre corps. Hagarde, elle chercha le guérisseur des yeux au moins autant que le regard de Méduse. Sans vraiment voir ni l'un, ni les yeux clos de l'autre ...