Comme une Pelote de douceur, à la place de la haine qu'on a voulu mettre dans ton cœur - abandon

Comme une Pelote de douceur,
à la place de la haine qu'on a voulu mettre dans ton cœur.

L'épidémie s'en était aller, et sans elle, Sangsue et son frère étaient revenus dormir dans le camp. Mal regardés parfois, ils n'avaient jamais quitté le territoire, où plutôt si, la chatte tachetée l'avait fait, pour juste prendre des nouvelles de leurs autres camarades et leur en donner. Et jamais elle n'avait cachée cela à Étoile d'Or où à leur nouveau lieutenant. Elle avait d'ailleurs accepter d'être celle qui s'assurerait que ceux partant en exil où en revenant en risquer rien. Dur de voir ses regards presque éteint, apeuré. la maladie avait fait tant de mal. Et puis, il y avait cette rumeur. De quoi à présent attirée l'attention de la guerrière sur autre chose. Elle avait besoin de fuir le clan à son tour. Pas bien longtemps. Mais après avoir tant dormi avec presque juste Hippocampe à ses côtés, se retrouver au milieux des autres la mettait mal à l'aise. Comme une étrangère même parmi les siens. Seule elle n'avait pas eu besoin de cacher son manque d'assurance. son frère la connaissait et si elle se faisait plus forte à ses côtés. Là, une fois tant d'autres fourrures autour d'eux, elle redevenait maintenant tel un chaton. Comme si tout était à refaire. Et s'isolée faisait finalement du bien à la guerrière.

C'est ainsi que ce jour là, une fois ses patrouilles fini, la femelle se coula hors du camp, pour une chasse solitaire, dit elle. Mais de chasse, elle n'avait guère envie. Pécher lui plaisait certes et sous l'eau, aussi peu y restait elle, elle adorait le silence qui cerner alors ses oreilles. Mais elle voulait attisé sa soif de curiosité. Essayer de voir si ce groupuscule de chats dont la rumeur courait vivait réellement non loin des camps. Et en dehors des quatre chênes, il n'y avait guère d'endroit où ils auraient pu s’installer. Hors des terres du vent prêt des hautes pierres possiblement aussi. Mais à choisir, le verger et les champs lui semblait bien meilleur territoire. Encore que, elle ne les avaient jamais vu d'elle-même. Trop trouillarde pour quitter le territoire tout à fait. Elle s'y dirigea pourtant et dès la frontière passée, avança avec prudence, se cachant dans les herbes, ne relevant la tête de temps à autres que pour tenter de se repérer. Jusqu'à ce qu'un bruit la paralyse entièrement. Quelqu'un approcher et se tassant, elle pria pour qu'on ne le voit pas ...

Quel hiver... J'étais resté lové contre mes bipèdes, pour leur plus grand bonheur, à ronronner sous leurs caresses. Mais celles que je voulais retrouver, c'était celles du vent qui ébouriffent mon pelage. Je voulais retrouver les douces odeurs de la forêt, qui réveillaient mes sens. Et surtout, le contact social me manquait. Revoir mes amis, faire de nouvelles rencontres! Pendant cette période enfermé, tous les matins j'allais gratter à la porte pour qu'ils m'ouvrent. A chaque fois ils me soulevaient et m'amenaient dans la cuisine pour me servir ma nourriture préférée (du pâté au poisson, miam!)

Bref enfin cette période d'enfermement était passé, et cela faisait quelques jours que je pouvais sortir. Et c'est tout content et excité que je m'étais dirigé vers le verger. Je trottinais tranquillement, le nez en l'air pour regarder les oiseaux voler. Je ne faisais guère attention à ma discrétion, puisque les chats du verger me connaissaient maintenant. Il n'y avait aucune raison d'avoir peur. Soudain, du mouvement attira mon regard vers ma gauche. Intrigué, je me dirigeais vers ce bruissement. Il se stoppa net quand je fus à quelques longueurs de queue (et surtout quand je marchais sur une brindille qui se craqua en un bruit sonore qui fit même sursauter les volatiles au-dessus de ma tête). Une queue touffue sortait du buissons.

Je souris et sans non plus commettre l'affront de trop m'approcher et faire peur à l'animal, je miaulais joyeusement:

"Salut! N'aie pas peur, je m'appelle Pelote! Je suis un domestique."

En général dire que j'étais un domestique enlevait aussitôt la peur que mes interlocuteurs pouvaient avoir en me voyant. Il est vrai que j'étais assez imposant. Mais j'avais un collier pour prouver mes propos. Un joli collier noir, un neuf puisque Feulement avait cassé le mien la dernière fois.

Comme une Pelote de douceur,
à la place de la haine qu'on a voulu mettre dans ton cœur.

Figée et retenant son souffle, Sangsue Cendrée guettait les pas qui approchait, plus que prête à détaller tel un lièvre. Sauf qu'elle n'avait rien d'un lièvre, trop ronde pour ça. Et une voix lui fit faire le bond le plus pittoresque qu'il soit. Elle se retourna pour découvrir un chat noir qui lui sembla grand. Pour sa part, elle avait couchée ses oreilles courbe le plus possible sur sa tête et avait gonflée son poil, arrondissant son dos au maximum au point que ses muscles tiraient douloureusement. Mais l'inconnu avait dit bonjour et ... Et s'était présenter. faisant retomber poil et apparaître un sourire un peu stupide sur la face de la jeune chatte alors qu'elle ré-adopter une posture bien plus normal.

- Un Domestique ...

Elle fit un pas, léger, fébrile et timide à souhait, étirant son cou en se penchant pour l'observer par dessous et pousser un petit cri à la découverte d'une chose dans le poil noir. Cette chose ! Autour de ton cou, t'étrangler elle va !

Et la guerrière se recula d'un pas puis d'un second, les yeux rond à souhait. Le chat ne semblait ni avoir peur, ni dangereux, ni même avoir mal. mais elle s'en défier comme on lui avait appris à se défier du moindre étranger. Sans pour autant vouloir fuir puis qu’après tout, il venait d'attisé sa curiosité au moins autant que son anxiété face à un domestique. Oh certes, on lui avait bien appris que les domestiques était faible et trouillard mais, celui là et ses cicatrices n'avait rien d'un trouillard. Juste une bonne bouille au regard jovial finalement ...

La pauvre demoiselle avait fait un bond immeeense, et avait le poil tout ébourriffé! Cela me donnait très envie de mettre quelques coups de langue dedans, mais je savais que cela ne se faisait pas. Mais cela ne réduisait pas cette pressente envie de plonger mon nez dans sa pelisse, et de gentiment la remettre en place. Heureusement, mon stratagème marcha à merveille. Dès que le mot domestique fut prononcé, la chatte se détendit. Son joli pelage devint tout lisse, dévoilant alors les courbes de ses motifs. Elle avait de jolies tâches rondes sur le dos, et des yeux jaunes intriguants.

- Un Domestique ...

J'hochai la tête, sans perdre de mon sourire. La demoiselle s'approcha de moi en maintenant une distance raisonnable, et c'est son cou qui se grandiiit pour pouvoir mieux observer... je ne savais pas ce qu'elle regardait jusqu'à ce qu'elle pousse un cri ! Je bondis en l'air de surprise, les yeux écarquillés :

Cette chose ! Autour de ton cou, t'étrangler elle va !

Mon coeur battait fort contre ma poitrine, inquiet. Je baissai les yeux un peu affolé pour chercher ce qui n'allait pas. Il n'y avait ni serpent, ni bestiole. Tout était normal, il n'y avait que mon... J'éclatais de rire, attendri par sa réaction. Toutefois, je me repris très vite, je ne voulais pas non plus la vexer.

"Pas du tout ne t'inquiète pas! Les bipèdes appellent ça un "co-llier". Ce n'est pas vivant! C'est aussi mort que euh... Je cherchais rapidement une idée d'objet en balayant à 180° mon champ de vision. un caillou! je ne crains rien. Tu peux approcher si tu veux! Si tu regardes bien y'a une petite mé-daille où y'a des formes bizarres écrites dessus. Il s'agit de mon prénom, et de la localisation de mon chez moi"

Je ronronnais, sincèrement touché par sa réaction.

"C'est gentil que tu te sois inquiétée en tout cas. Je murmuraisJ'espère que je ne t'ai pas vexé en rigolant... En général, les chats n'aiment pas trop les domestiques et m'insultent plutôt "

Je lui fis un grand sourire à nouveau. Les insultes ne me dérangeaient pas vraiment, et j'essayais de mon mieux de leur faire changer d'avis.
"Et toi, c'est quoi ton nom?"

Comme une Pelote de douceur,
à la place de la haine qu'on a voulu mettre dans ton cœur.

L'autre félin bondis lui aussi, mais ça ne pouvait guère la rassurée, elle qui s'imaginait déjà le voir mourir sous ses yeux dans d'atroce souffrance. Encore que, jusque là, elle n'avait jamais vraiment côtoyer la mort. Tout les chats morts qu'elle avait vu était mort comme paisiblement, elle n'avait jamais vu de ses propres yeux la souffrance qui vint avant. Aussi pour elle la mort avait ce quelque chose d'effroyable certes mais, aussi une sorte de sérénité. Une douceur certaine, comme les bienfaits d'un long sommeil. Malgré cela, le temps passant, elle commençait par craindre ce sommeil sans fin. Car justement, elle ne voyait pas revenir, jamais, ceux qui s'était endormi. Et surtout la chose lui faisait songer à un serpent, ceux des histoires qui étouffe les chatons ...
Heureusement pourtant, la réaction du domestique fini par la rassurée et la chatte se rapprocha d'un pas, la tête de côté, observant cette "chose" qu'il nommait collier tout en écoutant les explications.

- Vrai c'est alors ... avec des deux pattes géant, tu vis ?

Pas de quoi la rassurée ça non plus. elle s'imaginait mal vivre avec autres choses que des chats ... Mais elle ne détacher son regard de la lanière, morte comme un caillou. Un caillou ça ne bouge que si on le touche oui. Donc n'y avait il vraiment aucun risque ? Elle s'approcha en effet quand il l'invita à le faire, sans osé le faire trop ceci dit. Enfin, jusqu'à ce que dame curiosité prenne le pas. Elle renifla alors d'un peu plus près le chat domestique et pourtant, elle gardait une distance raisonnable. Puis elle s'assit, visiblement rassurée.

- Véxée ? Oh non, les rires j'aimes ... Et ... T'insulter je ne ferai, aucune raison pour ça j'ai !

Après tout, même si étranger, même si domestique, il avait l'air sympathique. Plus même que certains de son propre clan. De quoi lui faire désirer de le connaître un peu. même si une petite voix nommée prudence était toujours là. ce chat restait après tout un étranger !

La chatte sembla se calmer. Son regard restait fixé sur mon collier, cette nouveauté étrange qu'elle semblait craindre et par conséquent surveiller.

- Vrai c'est alors ... avec des deux pattes géant, tu vis ?

J'hochai la tête vivement, en rajoutant : "Et un de leur petit !"

Elle s'approcha quand je le lui proposai ce qui me ravit. Avec une grâce discutable, elle me renifla. A priori, aucune odeur particulière ne devrait se dégager du bijou que je portais autour de mon cou.

- Véxée ? Oh non, les rires j'aimes ... Et ... T'insulter je ne ferai, aucune raison pour ça j'ai !

Sa remarque me rassura, et je lui répondis par un sourire joyeux. Je remarquai également son étonnante façon de parler. Comme quoi, chacun ses curiosités. C'était amusant, et finalement très agréable à entendre.
Je m'assis également.

"J'adore rire aussi! Mon passe-temps préféré, c'est rencontrer de nouvelles personnes, et surtout me faire des nouveaux amis! Tu as des amis toi? "

Quelle question. Evidemment.

"Evidemment que tu dois en avoir, plein même, vu comme tu as l'air gentille!"

Est-ce-que la féline voudrait bien devenir mon amie? Je me demandai de quel clan elle venait. Je n'étais pas assez entraîné pour pouvoir faire la différence entre les différents clans, quoique, je sentais vaguement une odeur de poisson. Je ne me fis pas prier pour le lui dire d'ailleurs. Après tout, je n'avais pas beaucoup de filtre, et en général, je disais ce que je pensais tant que cela ne me mettait pas en danger.

"Tu viens du clan des poissons? Tu as la même odeur que ma pâtée préférée... elle très bonne ! et elle est au goût ben... de poisson je crois bien."

Comme une Pelote de douceur,
à la place de la haine qu'on a voulu mettre dans ton cœur.

Des deux pattes et un de leur petit ! Une horreur sans nom pour elle. On lui avait parler des petits des deux pattes, les pis qui tire les poils, la queue, les oreilles. un long frisson remonta son dos en réponse. Quel calvaire ça devait être et pourtant ... pourtant ce chat semblait heureux. Et doucement, la chatte était en train de se poser des questions. Les anciens mentaient ils ? S'étaient un peu gros tout de même ...
Et puis la discussion changea de sens, ce qui l'éloigna de ses pensées. Évidemment ? Avait elle vraiment tant d'amis , un clan autour d'elle oui mais de là à dire qu'elle était proche de tous, assez pour en faire des amis ... Il n'y avait après tout guère que de son frère dont elle était proche ... Enfin, il y avait bien d'autres membres qu'elle aimait bien, qui était gentils ... Heureusement !

- Oui, dire ça on peut ...

Elle n'était pourtant pas autant convaincu d'avoir véritablement plein d'amis ... Enfin de la même façon qu'elle même devait réfléchir à la vie du domestique, lui essayait sans doute d'imaginer la sienne. Donc il avait déjà entendu parler des clans non ? De la même façon peut-être qu'elle avait déjà entendu parler des domestiques. des oui-dires donc ? elle y pensait quand il ouvrit à nouveau la gueule, en même temps qu'elle en vérité mais elle referma la sienne pour l'écouter. Elle aurait tout temps de lui dire ce qu'elle allait demander après. D'autant plus qu'il lui en laissait possibilités.

- De la Rivière le clan, dire tu veux ? Elle pencha la tête de côté avant de sourire. Paté ? de la nourriture cela est donc ? elle se mit à ronronner, à demi amusée par ce qu'elle essayait de comprendre. Donc, comme de la nourriture, je sens ? Et bien toi, comme ... Je sais pas ... Non, elle ne pouvait définir ce qu'il sentait. Mais ça sentait le bien-être, la chaleur, le sucre, le gras de la nourriture riche avec un arrière parfum plus âcre. Mais ... Les clans, comment les connais tu ? Elle ronronnait presque, si bas pourtant. Mais elle aimait découvrir cet étranger à l'air gentil. Bien loin de tout ce qu'on lui avait appris.