"Une fratrie n'a de sens que lorsqu'elle est solidaire." [Fratrie 2 FifiFoudre] - end

"Une fratrie n'a de sens que lorsqu'elle est solidaire."

Blessé, il l'était physiquement mais il n'en voulait pas à Œil de Tigre, car toute la souffrance en lui était tourner vers le seul qui aurait du lui parler d'Elle. La remplacée, essayer au moins. Au lieu de ça, il se sentait invisible au regard paternel, comme un rien dont tout les efforts n'avait de sens. Et quand il songeait au reste de sa fratrie, il riait presque jaune. Ciel venait de gagnée le charcoal comme mentor mais à quel prix ? Quand Coup de Foudre aurait visiblement voulu prendre sous son aile Nuage de Rossignol. Et si de la petite il ne ressentait jusqu'alors rien d'autre qu'une potentielle camarade ... Qu'elle disparaisse ... Elle avec LUI même ! IL nous mérite pas ... Il ... Jaloux. Le bengal snow mink l'était devenue d'une jeune amie qui n'avait rien demander. En une seule assemblée il se sentait à la fois jaloux, brisé - oh comme son nom était bien choisis ! - Et vide. Cruellement creux. En silence, il avait gagner son antre, son nid, sans un mot ni regard. La queue traînante, ignorant le sang qui avait goutté encore un peu dans son poil, là où les griffes du vétéran s'étaient accrochés et où elles avaient poursuivit leurs course dans la chair à mesure que Nuage Brisé tentait vainement de se dégager.

Frustré il l'était, et pas que. Il s'était affalé dans la mousse, fixant le fond de la tanière, le regard buté dessus. Si ... Des si il y en avait dans sa tête tendis que la scène se rejouait sous ses yeux. Il aurait suffit de peu pour ... pour quoi au juste ? Rageur, le jeune mâle feula tout seul, déchirant son propre nid dans une volée de bout de mousse qui s'éparpillèrent autour de lui, de nouveau sur ses pattes ... Deux voix attirèrent son attention et une de ses oreilles tiqua en arrière, mais ce n'était là que Louve et Kaon qui approchaient aussi, il se rassit, fixant toujours le fond de la tanière, soufflant du museau.

Je serai dans son dos ... je serai le premier ... Il comprendra ... Il sera obligé de comprendre ... de ... nous voir ... Et le félin souffla du museau une fois de plus, il se sentait si seul et tout à la fois ... Dans son dos, il le savait, les deux autres venaient de passer le seuil de la tanière, mais le reste de sa fratrie n'oserait pas ... Il devait le faire pour eux. Il était le grand ... Ridicule ... Inutile ... Il n'arrivait même plus à s'en convaincre, abattu, il ferma les yeux et pour la première fois, tendis que ses griffes s'enfonçait dans ce qui rester de son propre nid, des larmes s'échappèrent de ses yeux gris clos sur le monde extérieur...

L’inquiétude de Nuage de la Louve pour son frère ne cesse d’augmenter depuis qu’il a quitté l’assemblée. Cette-dernière vient à peine de prendre fin qu’elle invite Nuage de Lycaon à la suivre pour aller réconforter leur frère, blessé. Il ne refuse pas et lui emboîte le pas. Elle marche lentement, voulant retarder la scène qu’elle s’imagine depuis de longues minutes et elle n’est pas déçue.

Lorsqu’elle arrive à l’entrée de la tanière, le spectacle dont elle est témoin la désole. Nuage Brisé est allongé dans sa litière, les yeux clos. Celle-ci témoigne de la violence avec laquelle il s’était débattu contre lui-même. Cette scène brise le cœur de l’apprentie qui trottine à la hauteur de son frère. Elle lui donne un coup de museau dans le coup et s’assied non loin de lui, commençant à lécher les plaies pour lui ôter le sang séché de la fourrure :

« Nuage Brisé … J’étais si inquiète. Comment tu te sens ? »

Ravalant ses larmes, elle lance un regard plein d’empathie à Nuage de Lycaon. Elle lui fait signe d’approcher. Il devait être soudés dans cette épreuve. Les questions se bousculent dans sa tête, questions auxquelles elle n'a aucune réponse. Peut être qu'ils en auront ? Elle doute. Est-ce que quelqu'un dans tout ce clan a compris ce qu'il venait de se passer ? Elle en doute encore plus. Elle lâche un long soupir et continue de nettoyer son frère, essayant de bien faire. Les trois jeunes ont bien besoin de parler de ce qu’ils viennent de vivre pour pouvoir mieux appréhender l’avenir.

L'Assemblée s'était finie, la clairière ayant le calme des anciens champs de bataille. Après tout, des combats intérieurs s'étaient déroulés et les émotions avaient plus que submergé plusieurs individus. A commencer par Brisé, qui était à présent dans la tanière des apprentis. Louve lui avait dit être inquiété. Lui aussi l'était. Enfin le supposait-il? Voir son frère dans cet état lui était plus que désagréable, et il voulait à tout prix qu'il redevienne comme avant. Ou du moins autant que possible. Cette rage qui s'était exprimé ce jour là n'avait rien d'anodine, ne s'évaporerait pas en un instinct et laisserait des profondes séquelles.

Sa sœur, tandis qu'il réfléchit toujours sur ce qu'il doit faire, l'invite à la suivre en direction de l'abri, où une discussion s'imposait. Dans celui-ci, son cadet est allongé, les yeux clos, les larmes perlant, griffes sorties, la mousse éparpillée autour de lui. Louve va à ses côtés, commençant à nettoyer les plaies, où suintaient encore le sang.

« Nuage Brisé … J’étais si inquiète. Comment tu te sens ? »

Mal. C'était évident qu'il allait mal.
La noire aussi. Son regard était brillant, montrant sa retenue. Il perçut également l'empathie qu'elle lui adressait, et la demande de les rejoindre.

Il les regarda tous les deux. Oui Brisé avait toujours aimé les contacts physiques, cela pourrait sans doute l'aidait. Etre un vrai grand frère, il s'était dit. D'habitude c'est son frangin qui s'en était chargé, jamais lui, alors qu'il était le premier né. Il avait deviné comment ce rôle lui tenait à cœur, mais aujourd'hui, il était celui qui avait le plus besoin de soutien.

Nuage de Lycaon s'approcha, donna une léchouille sur le haut de la tête de Brisé avant de sécher quelques larmes de sa queue.

"Tu sais Brisé. Tu seras toujours le super grand frère à nos yeux."

Il s'allongea, son visage en face de celui du concerné, posé sur ses pattes avant croisé. Il pressa légèrement la fourrure du bengal-siamois, pour que leurs yeux se croisent, avant de murmurer, telle une confidence, assez bas pour que seul lui l'entende, ou du moins pour que Louve ne puisse pas tout capter.

"Mais cette fois-ci, tu m'autorises à faire le grand?"

Que son frère se décharge de cette responsabilité qu'il s'était imposé. Pour aujourd’hui, il se laisse parler, qu'il se laisse pleurer, qu'il dise tout ce qui pesait sur son cœur.

"Une fratrie n'a de sens que lorsqu'elle est solidaire."

Incapable, inutile, inapte ... Invisible. Ce derniers mots revenait, avec force, encore et toujours pour le ballotté tel une vulgaire poupée de chiffon. Prisonnier de son propre esprit, de son propre cœur et de la douleur emprisonné dedans. A tel point qu'il en était à songer au choix de son propre nom de façon obscure et douloureuse. Brisé, bien choisi, t'avais tout prévu hein Firmaman ... Hélas la siamoise n'avait pas choisi sa fin, elle lui était tomber dessus comme maintenant arriver sur son fils un flot de tourments qu'il était incapable de gérer. alors quand Louve lui donne un petit coup de museau dans le cou, il ne put retenir un lourd sanglot audible à souhait, ni plus que de nouvelles larmes tendis que ses griffes se déployer encore plus profondément dans le sol si possible. Mais quand sa sœur veux lui parler, il est incapable de répondre et seul un son étranglé s'échappe entre ses dents serrés. Je ne vous mérite pas ... Mais les mots se bouscules, et ne s'échappent pas. Et même s'il se voulait réconfortant, le coup de langue de Lycaon est plus douloureux encore. Je sert à rien ... et pourtant ... Pourtant, une petite lumière se rallume, là, quelques part, souvenirs de leurs premiers moments, de la chaleur des uns et des autres, même si Ciel manque au tableau. vague impression de bien être qui se réveil et il ouvre juste assez les yeux pour découvrir l'ombre de Louve sur lui et en face, le bicolore de Lycaon.

Il ne peux toujours pas parler, répondre, c'est un effort de trop alors sans hésitation, il hoche à peine le menton positivement. Oui, il n'a plus envie d'être le grand-frère la maintenant. il craque, c'est fracturé en morceaux. Mais déjà, les deux chats qui comptes le plus - la troisième ne doit pas être bien loin, sans doute trop heureuse de son illusion de nouveau mentor - ses chats là l'entourent. Les coups de langues continues, et le contact des uns et des autres aussi, moment simple qui lui permet d'atténuer enfin ses sanglots, pour que la lassitude prennent place. Tout son corps se détend entièrement et il ouvre à nouveaux les yeux. Ses prunelles grises qui ne versent plus de torrent mais qui regarde dans le vide pourtant. Malgré tout il est bien conscient des présences autour de lui quand il ouvre la gueule pour cracher un peu de ce mal qui l'étrangle.

- Il a pas droit de pas nous voir, d'être aussi égoïste et de dire ... Dire qu'on peut comme ça lui arracher une vie qu'on ... Qu'on ne compte pas pour lui, ni nous, ni Source et les autres ... Et finalement peut-être aussi, plus rien depuis qu'Elle n'est plus là. et ce faisant, Brisé s'éloigne, sans réaliser qu'à sa façon, il fait la même chose. Il souffle du museau, long soupir las. Vous ne mérites pas ça ... Mais moi oui, moi je suis nul ... J'y arrive pas ... A être ce super grand-frère, Kaon ... mais ses pensées là, il ne peux les dires, il n'y arrive pas alors doucement, il bascule pour se serrer un peu au pattes de Louve, et pour de ses pattes avant, enserrer un bref instant le museau de son aine, trop heureux finalement, qu'ils soient là tout deux. Car cette petite flamme fragiles, ils sont sans doute les seuls à pouvoirs éviter qu'elle ne s'éteignent.

Nuage de la Louve se sent bête d’avoir demandé à son frère comment il se sent car il est évident qu’il va mal mais elle n’avait pas su comment engager la discussion avec lui. Elle était sûre qu’il allait se braquer. Son frère voyant son malaise, il prend le relai et donne un coup de museau et une léchouille avant de sécher ses larmes :

« Tu sais Brisé. Tu seras toujours le super grand frère à nos yeux. »

Nuage Brisé ne réagit à rien. Aucune des paroles de sa fratrie ne semble avoir effet tant il se sent mal. Impuissante, Nuage de la Louve lance un regard à Lycaon, encore plus inquiète qu’avant cette intervention. Elle soupire et tourne le regard vers son frère aîné lorsqu’il prend une inspiration :

« Il a pas droit de pas nous voir, d'être aussi égoïste et de dire ... Dire qu'on peut comme ça lui arracher une vie qu'on ... Qu'on ne compte pas pour lui, ni nous, ni Source et les autres ... Vous ne méritez pas ça ... »

La femelle laisse son frère se raccrocher à elle. Elle renchérit d’un coup de museau sur sa joue. Aujourd’hui, elle voyait Nuage Brisé sous un nouveau jour. Elle préfère le voir heureux – c’est sûr – mais il avait plus besoin d’elle maintenant qu’il n’en avait jamais eut le besoin.

« Arrêtes de toujours vouloir nous protéger. Si on ne le mérite pas alors tu ne le mérites pas non plus. Cesse de te rabaisser, c’est ce qu’il veut après tout. Tu sais … Enfin. On sait tous que Coup de Foudre, Papa, pense différemment. Nous devons l’accepter et se comporter avec lui comme il se comporte avec nous. Il n’y a que comme ça que nous pourrons avancer, grandir et être heureux. Plus nous placerons des espoirs sur lui plus nous serons déçus. Contentons-nous de ce qu’il nous donne et donnons-nous entre frères et sœurs ce dont nous avons vraiment besoin. »

Elle aime son père. Personne ne peut douter de ça. Elle sait juste qu’il ne l’aime pas à la même hauteur, ça elle l’a compris il y a bien longtemps. Nous n’avons pas le choix. Nous devons nous débrouiller. Apprendre seuls. Notre famille est spéciale et elle ne changera pas alors à nous d’évoluer.

Pas un mot. Juste un hochement de la tête. Nuage de Lycaon imite le geste, montrant sa bonne réception du message. Il essaie de forcer un sourire, sans succès. Sa non-sincérité serait probablement percée à jour, alors à quoi bon. Alors ils restent là, ainsi, fourrure contre fourrure.

Son frère brise ce moment en prenant la parole. Tant mieux, il en avait besoin, de déverser ce qui devait étrangler sa gorge.

- Il a pas droit de pas nous voir, d'être aussi égoïste et de dire ... Dire qu'on peut comme ça lui arracher une vie qu'on ... Qu'on ne compte pas pour lui, ni nous, ni Source et les autres ...

Plus il y pensait, plus l'écaille de tortue ne comprenait pas toutes les réactions qui avaient suivies cette déclaration. En quoi dire qu'il était prêt à perdre une vie faisait qu'il ne se préoccupait pas d'eux? Il y en avait encore huit autres pour ça. Mais ce n'était pas le moment de parler de ça. Il y avait surement un paramètre qu'il n'avait pas pris en compte qui justifiait un tel point d'interrogation.

La suite lui donna envie de gifler le siamois. Le sous entendu "et pas moi", il l’avait bien capté, et Louve aussi. Que son frère puisse penser de telles choses de lui-même, il...

« Arrêtes de toujours vouloir nous protéger. Si on ne le mérite pas alors tu ne le mérites pas non plus. Cesse de te rabaisser, c’est ce qu’il veut après tout.

Une nouvelle fois, il en doutait. Leur père avait une façon particulière d'être (Lycaon serait hypocrite de le critiquer pour ça), de les aimer. C'était juste qu'ils venaient après. Cependant, ce n'était guère l'heure des débats, c'était le moment de la fraternité.

"Nous devons l’accepter et se comporter avec lui comme il se comporte avec nous. Il n’y a que comme ça que nous pourrons avancer, grandir et être heureux. Plus nous placerons des espoirs sur lui plus nous serons déçus. Contentons-nous de ce qu’il nous donne et donnons-nous entre frères et sœurs ce dont nous avons vraiment besoin. "

Lycaon hocha de la tête, cette fois-ci totalement en accord avec les propos de sa soeur. C'était eux. Et eux quatre. Ce le serait toujours. Du moins, il ne pouvait se l'imaginer, c'était tout simplement impossible.

"Tout a fait. Nous devons être là les uns pour les autres. Et pas un pour les autres. Ce que l'un ne mérite pas, tous les autres ne le méritent pas. Même si nous sommes différents, nous partageons énormément de choses, et nos doutes, nos chagrins doivent en faire partie."

"Une fratrie n'a de sens que lorsqu'elle est solidaire."

Les mots de Nuage de Louve n'était certes pas ceux qu'il se sentait capable d'entendre, pour autant, Nuage Brisé ne pipa mot en retour, hochant à peine le museau pour seule réponse. oui, peut-être ne devait il pas attendre quoi que ce soit de Foudre finalement. car jamais il ne serait plus véritablement ce qu'il avait pu être avec Elle. On le lui avait dit, que sa mère avait changer le matou, et que ce même changement s'était fait plus flagrant à sa mort ... Il grimaça malgré tout. Il l'avait vu, ce bref regard vivant. Mais tu ne veux pas nous donner de ça. S'était juste pour elle. Et pour la première fois de sa vie, Nuage Brisé se sentait presque capable de détester un peu cette maman partie trop tôt, trop vite. Mais cette sensation là s'envola tout aussi vite qu'elle était arriver. elle vivante, jamais elle n'aurait permis ... Il bougea l'épaule et la sensation vive des griffes qui y avaient laisser de profonds sillon s'aviva. Oui, tout aurait été bien différent aujourd'hui ... La voix de Lycaon qui confirmait les dires de Louve fini pourtant par lui arracher un ronron.

- Un pour tous et tous pour un, c'est ça ...

Il s'arracha un sourire mais malgré tout, sa voix gardait un peu de ce mal qu'il parvenait à chasser. un peu de ce mal qui l'avait fait bondir, rendant impuissant à le retenir Coup de Chaleur. Mais il avait beau aimer son aîné, Nuage Brisé ne se sentait jamais si bien qu'avec le reste de sa propre fratrie. et pourtant, il manquait une fourrure au paysage.

- Dommage que Ciel soit ... Ciel.

Heureuse de son changement de mentor, tellement qu'elle ne pouvait être là, comme Louve et Kaon el faisait en cet instant. Là pour lui. Mais il ne pouvait en vouloir à sa jumelle, il la connaissait assez pour savoir que le moment venu, il partagerait un moment ... a eux. Au lieu de ça, il se laissa un peu rouler de côté pour se coller à Louve, ses avants retenant toujours - à peine malgré tout - Lycaon.

- Je vous aimes.

Et cette fois ci, Foudre et ses mots déments, Tigre et ses griffes le retenant, jusqu'au regard de Chaleur, tout avait céder place. Ne rester que lui et les autres, comme au temps de la pouponnière. car Nuage Brisé avait évacuer assez de la noirceur qui le rongeait pour l'heure. Et il comptait bien profiter un peu de ce moment ensemble pour doucement, redevenir le grand-frère.

THE END