THE PROPHETIES BEGIN
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Thème X - Terres Inondées
 
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 Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end

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Serres d'Épervier
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MessageSujet: Re: Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end   Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end - Page 2 Empty14.12.20 21:02

Sous ses pattes habiles, Souffle Poivré ne peut plus bouger. Pourtant, le fou continue à déblatérer des accusations incompréhensibles dont il semble tellement convaincu que bientôt Serres d'Épervier sent les quelques regards interrogateurs lui brûler la fourrure.

Mais qu'est-ce qu'a bien pu faire le fils d'Étoile du Cobra pour rendre le guerrier gris aussi enragé ?

Il serre les mâchoires, encaisse les yeux curieux et discrètement, affirme davantage la pression qu'il pose sur la nuque de son camarade. Qu'il se taise bon sang ! Il n'y comprend rien, il n'y comprend rien et personne n'y comprend rien ! Pourtant tout l'accuse d'un coup. Il bouillonne, la peur lui tord le ventre que son père le prenne en si mauvaise position. Que bientôt, les regards brûlants coulent jusqu'à lui, jusqu'à ses autres enfants, jusqu'à Joli Plumage, jusqu'à Mamba Noir. Est-ce que Souffle Poivré est en train de foutre en l'air toute la réputation qu'il se tue à offrir à sa famille ? Comme ça, juste en étant complétement taré ?!

« […] plus jamais être quelqu'un qui compte… » Mais ferme-la, ferme-la espèce de dégénéré !!! « N'oublie pas qu'elle n'a rien à voir avec toi. » "elle" ?

Le temps s'arrête; la sentinelle néglige sa prise et réfléchit.
Elle ? Le premier visage qui lui vient est celui d'une féline tricolore diluée aux yeux bleus. Mamba Noir.
Souffle Poivré - Mamba Noir ? Impossible, ils ne se sont sans doute jamais parlé.
La seconde face féminine qui apparaît dans son esprit est ronde et rousse avec deux grands yeux ambrés. Éclat de Crépuscule.
Souffle Poivré - Éclat de Crépuscule ? Elle ! Elle est sa meilleure amie, et la compagne d'Épervier.

« […]ment prétentieux… Tellement ridiculement fier… n'oublie pas… n'oublie pas ça. »

Quand le gris tigré termine sa tirade, il est récompensé par des griffes pointues s'enfonçant dans la chair de sa nuque. Serres d'Épervier, qui vient de renforcer sa prise et ajouter du poids par la même occasion, a le poil complètement hérissé et les crocs à découvert.

Donc ce fêlé l'invective parce qu'il a fait d'Éclat de Crépuscule sa compagne ? Ce malade est juste jaloux de voir son amie avec un autre ?

Tout fait sens. Souffle Poivré n'est qu'un minable possessif, incapable d'accepter que la petite rouquine soit heureuse sans lui !

Ses pupilles réduites à deux fentes, le brun s'apprête à riposter quand soudain il est bousculé et puis un peu déboussolé. En perdant l'équilibre, il vient de libérer sa victime et lorsqu'il cligne des yeux, c'est Éclat de Crépuscule qui lui fait face, furibonde.

Passant de son compagnon à son meilleur ami, la rouquine distribue des éclairs sans équivoque avant de feuler :

« Arrêtez ! Vous êtes des gamins de vous battre ! On ne vous a jamais appris qu’il fallait d’abord parler avant de se sauter dessus bêtement ? »

Il souffle bruyamment. Si elle savait.

« Quel est le problème, là ? Je suppose bien que vous ne vous donnez pas en public pour rien ? »

A nouveau, elle toise les deux mâles tour à tour et c'est le balafré qui répond rapidement :

« Le problème ?! » qu'il répond, encore furieux. « Le problème c'est ce crétin ! »

Même s'il répond à la femelle, ses yeux jaunes sont rivés sur l'intéressé comme pour s'assurer que son poison fasse effet quand il ajoute :

« Ce n'est pas en te jetant sur moi qu'elle t'aimera. » Puis dans un dernier élan de haine, il crache. « Pauvre raté. »

_________________
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MessageSujet: Re: Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end   Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end - Page 2 Empty15.12.20 0:20

Il suffit d'un éclat de voix pour couper net le souffle du Puant. Il frémit entièrement, mais ne tourna pas la tête.

« Arrêtez ! Vous êtes des gamins de vous battre ! On ne vous a jamais appris qu’il fallait d’abord parler avant de se sauter dessus bêtement ? »

Lui avait-il seulement parlé, ce rustre ? Comment une portée de chatons avait-elle pu se mettre en place aussi vite et aussi secrètement ?

Souffle Poivré était éteint, amorphe, désarticulé. Tous les sons qui parvenaient à traverser ses oreilles malgré le bourdonnement du dépit semblaient lointains, voilés, irréels. En fait, dès qu'un signe lointain de la présence d’Éclat de Crépuscule parvenait jusqu'à lui, il se surprenait à se perdre dans le temps, à penser que le présent n'existait pas, que sa vie avait tout simplement viré au cauchemar le jour où elle lui avait appris, radieuse, l'épouvantable nouvelle. Il ne tarderait pas à se réveiller, à la retrouver légère comme une plume.

L'autre le relâcha, et il se redressa, sans énergie, en se disant simplement que tout n'était pas encore fini, que son cauchemar durerait un peu.

« Quel est le problème, là ? Je suppose bien que vous ne vous donnez pas en public pour rien ? »

Il eut un rictus sardonique au mot "public". Quelle importance, dans un cauchemar ? Qu'y avait-il au fond de plus dérisoire que de se soucier d'un public alors que toutes les promesses qu'ils s'étaient faites étaient mises en danger ?

« Le problème ?! Le problème c'est ce crétin ! »

L'Épervier restait donc imperturbable ! Il se trouvait là, auprès d'Éclat de Crépuscule en personne, et il osait dévoiler sans aucune gêne toute sa médiocre suffisance ! Cela semblait si extraordinaire à Souffle Poivré qu'il ouvrit un peu mieux ses yeux. Il fut étonné de sentir des larmes tièdes contre ses joues, un feu malsain lui dévorer les articulations, un vent puissant raser les landes jusqu'à lui transpercer la peau et lui geler les entrailles.

Tout ceci ne pouvait pas être vrai.

L'orgueilleuse Sentinelle n'était pas seule à le regarder. Phénomène de foire, il se trouvait au milieu de la percée. Quelque part, il y avait Poil de Cyclone, qui semblait proprement terrifié. L'avait-il appelé ? Il n'avait rien entendu. Il y avait toute une foule. Une sorte de cercle.

C'était lui qu'on était venu voir. Une consternation croissante envahissait Souffle Poivré quand la Sentinelle poursuivit :

« Ce n'est pas en te jetant sur moi qu'elle t'aimera. »

Et si...

« Pauvre raté. »

Et si tout ceci était vrai ?

Cela semblait tellement ridicule à Souffle Poivré, mais pourtant, personne ne riait. L'air était grave, lourd, et étouffant. L'Épervier ne le lâchait pas des yeux.

Mais à quoi s'attendent-ils tous ?

Et là-bas, il la sentait, il la devinait : Éclat de Crépuscule était pantoise, comme les autres. Pour elle aussi, il n'était plus rien, plus rien qu'un puant. Il ne serait plus jamais rien.

Souffle Poivré avait basculé très loin au-delà du monde des cauchemars. Il se sentait tout différent de d'habitude. Qui était-elle, cette guerrière orangée qui représentait tant pour lui mais qui le regardait, interdite, secouée d'horreur ? Qu'avait-il bien pu espérer faire et devenir ? Qui était-il, lui, la bête puante qu'on regardait avec délice après s'être à ce point moqué d'elle ?

" Viens, Souffle Poivré. "

C'était Poil de Cyclone, qui semblait l'implorer. Il était aussi choqué que les autres.

Une peur bizarre et obsédante finit fatalement par gagner Souffle Poivré. Il était traqué, piégé, observé. Plus aucun visage ne lui inspirait confiance, et à tous d'ailleurs, il n'inspirait au mieux que du dégoût.

Qu'est-ce que je fous là ?

N'importe qui pouvait deviner en le voyant que son hébétude devenait une peur violente. Une de ses pattes arrières se mettait d'ailleurs à trembler indépendamment de sa volonté. Il n'osait plus regarder personne, et surtout pas Éclat de Crépuscule. Ses oreilles étaient nerveusement tendues et agitées : au moindre coup de vent, il les tournait. Chaque bruit le rendait plus alerte encore.

" Calme-toi, s'il-te-plaît. " reprenait Poil de Cyclone, qui semblait encore plus terrifié que lui par cette peur ambiante. Il avança d'un pas.

Le bruit de ce pas fit croire à Souffle Poivré qu'on s'apprêtait à resserrer le cercle, pour le piéger, pour l'empêcher de partir d'ici, pour lui faire du mal.

" NON ! " avait-il hurlé soudainement. Plus d'un avait sursauté en l'entendant ; et Poil de Cyclone, le premier, avait reculé.

La fuite de Souffle Poivré provoqua quelques ricanements. Comme si tout le monde s'accordait à penser qu'on le savait fou depuis longtemps, déjà.

_________________
On applaudit Topitop qui l'a dessiné avec TALENT !

Fin Brouillard élucubre en #0a5115
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Eclat de Crépuscule
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MessageSujet: Re: Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end   Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end - Page 2 Empty07.01.21 22:02

Elle n'en revenait pas. Elle était choquée par ce spectacle auquel elle venait d'assister. Et voici que d'observatrice consternée, elle devenait l'actrice principale de ce duel qui la répugnait d'horreur. Le trio était sous le feu des projecteurs, et le Clan presque entier, les yeux ébahis, attendait un nouveau rebondissement de cette affaire qui les surprenait tous. Diable pourquoi avaient-ils bafoué le code du Guerrier ?
Et dans ses yeux écarquillés, la colère dansait, flammes impitoyables transperçant les esprits des deux êtres qui lui étaient le plus cher. Elle n'aurait jamais pensé avoir un jour à avoir cette discussion. Elle n'aurait pas imaginé devoir réprimander son meilleur ami et son compagnon de qui elle était en cloque. Surtout que Serres d'Epervier était le fils du chef qui ne jurait que par son Clan et la fidélité entre les membres.
« Le problème ?! Le problème c'est ce crétin ! »

Eclat de Crépuscule fut remuée par le ton agressif de son compagnon. Elle ne l'avait jamais entendu parler de la sorte, et cela lui fit peur pour l'avenir. Elle ne le connaissait pas violent, et même si elle ne l'imaginait pas être de cette nature avec elle ou ses futurs rejetons.
De l'autre côté, Poivre affichait un rictus à moitié moqueur, ce qui la mit plus en rogne encore. Elle ne l'avait pas revu depuis leur dernière rencontre à l'aubépine, et il ne songeait qu'à rire de la situation.

Les deux matous qu'elle chérissait se regardèrent dans les yeux, et le brun continua sur sa lancée, crachant les mots furieux à Poivre :
« Ce n'est pas en te jetant sur moi qu'elle t'aimera. Pauvre raté. »

Eclat de Crépuscule, même si elle commençait à se douter de ce qui se tramait, resta bée devant cette annonce qu'il lui faisait. Le fait de l'entendre rendait cette déclaration, ce sentiment qu'il éprouvait, beaucoup plus vraie. Son palpitant s'emballa encore plus, non pas d'amour, mais de panique et de stress. Elle ne savait comment gérer cette situation.
Elle ne maîtrisait rien.
C'était comme s'ils se moquaient d'elle, en se renvoyant la balle, en se crachant l'un sur l'autre, en donnant le plus gros coup de griffe. Alors qu'elle était là, au milieu des deux. Impuissante.

Des larmes coulèrent sur les joues de Poivre, et malgré sa rancœur, la rouquine se retint, toute tremblante, de le rejoindre, de se coller à lui et de le consoler. Elle ne parvenait pas à être stoïque quand elle le voyait dans un état pareil. Lui qui lui avait séché ses larmes au gré de ses rires, rendu le sourire avec ses idioties. Il avait été, dans leurs beaux jours, son rayon de soleil, presque la prunelle de ses yeux.
Et malgré tout, elle se bougea pas, le laissant pleurer, comme un frêle chaton après une petite baston, toutes les larmes de son corps. Elle le regardait, effrayée, être pris de tremblements intempestifs, presque devenir fou.
« Viens, Souffle Poivré. Calme-toi, s'il-te-plaît »

La voix d'un autre chat, Poil de Cyclone, avec qui Poivre passait tout son temps, résonna dans les oreilles de la petite guerrière. Elle lui jeta un œil, reconnaissante de ne pas rester, comme les autres, ballant et inutile. Il l'aider à briser cette relation du trio naissante qu'elle ne parvenait pas à séparer. Mais les yeux jaunes s'écarquillèrent, et il refusa d'obéir à son camarade. Il cria un "Non" retentissant, et des rires fusèrent çà et là.
« Epervier ! Ne l'insulte pas ! S'il-te-plaît ... », s'écria-t-elle, tentant de faire la justice par elle-même. Elle se satisfaisait de l'absence d'Etoile de Cobra, qui aurait bien pu bannir Poivre pour avoir bafoué le Code du Guerrier.

« Poivre ! Fais pas l'idiot, bordel. Agissez en adulte ! »

Elle secoua la tête, dépitée.

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MessageSujet: Re: Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end   Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end - Page 2 Empty24.06.21 20:13

Il vise juste de son venin; Souffle Poivré se pétrifie un instant alors que l'Épervier dévoile sans remords ses soupçons. Il se surprend un rictus satisfait face à la montée de panique du matou gris qui lui fait face. Si ce dernier ne venait pas de lui bondir à la gueule sans raison, peut-être aurait-il une once de culpabilité. A la place, il jouit de l'humiliation.

Il voulait se donner en spectacle ? En voilà un beau pour tout le Clan !

Souffle Poivré se décompose, et alors que l'un de ses amis l'approche pour qu'il se ressaisisse le puant couine « NON ! » et se met à détaler. Les yeux jaunes de Serres d'Épervier le suivent jusqu'à ce qu'il disparaisse, avalé par l'horizon.

Il entend juste les cris désespérés d'Éclat de Crépuscule qui ne maîtrise rien de la situation. Il se sent un peu désolé pour elle : comment deviner que son amitié avec Souffle Poivré dissimulait un tel poison ?
Une fois l'ennemi éloigné, il se tourne vers sa belle et prend comme témoin la foule ameutée.

« Éclat de Crépuscule… Je sais qu'il est ton ami mais ce n'est pas moi qui me suis jeté dessus ! » Elle ne pouvait pas décemment croire qu'il aurait fait preuve d'une telle violence avec un camarade de Clan. « J'ai assez des étrangers aux frontières. »

Lançant un dernier regard à l'endroit où Souffle Poivré avait disparu, il indique simplement à sa compagne.

« Vous avez peut-être des discussions à avoir... »

Puis, s'ébrouant, il s'éloigne de l'attroupement. Éclat de Crépuscule n'a pas à choisir entre lui et son ami, il ne lui impose pas de le suivre non plus. Il met fin au spectacle.

HRP:

_________________
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MessageSujet: Re: Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end   Le Soleil s'enfuit comme un savon soudain qui glisse (avec Serres d'Épervier puis Éclat de Crépuscule) - end - Page 2 Empty

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