C'est un jeu mais pas tout à fait ~ ft. Nuage d'Eté - Abandon

Ces derniers jours n’avait été que bonheur et joie. Je passais le plus de temps possible avec ma famille qui s’était agrandit. J’étais papa d’un jeune chaton une fois encore. Je sentais que dans ma tête tout se bousculait, je n’arrivais plus à réfléchir correctement dans mon cœur battait fort. Il faisait taire mon esprit qui tentait de garder les pattes sur terre. Mais comment garder nos pattes sur terre quand une petite boule de poil comme Boule de Neige venait au monde ? Il était tout petit petit comparé à moi. Tous les jours j’allais le voir pour lui donner le plus sincère de mes sourires et le plus fou de mes jeux. Parfois, une reine s’occupait de lui avec ses chatons pour qu’on passe juste du temps tous les deux avec Lili. Oh je lui racontais mes journées folles de chasses et d’entrainement. Nuage d’Eté approchait du rang de guerrière, et j’étais content ! Je revenais toujours fatigué après mes journées… Mais voir ma famille me donnait une énergie nouvelle.

Début de journée, c’était l’heure de l’entrainement de mon apprentie. Ou plutôt de sa préparation à son évaluation. Elle avait bien progressé, et je souhaitais la préparer à ce qui allait l’attendre avec le chef. Bon, en soit elle a déjà été entrainée par ce dernier, mais bon. Je me levais de la tanière des guerriers tôt le matin, et je me dirigeais vite, l’air jovial, vers la tanière des apprentis. Dès le matin la joie se lisait sur mon visage. Je passais ma tête à son entrée et du bout de la patte je touchais l’épaule de Nuage d’Eté.

« Salut Eté ! C’est l’heure de se lever, aujourd’hui, préparation à ton évaluation. Je t’attends à l’entrée du camp. »

Et rapidement, je courus vers la pouponnière pour jeter un œil à ma famille. Mes deux précieux trésors dormaient. Je voyais leur corps se soulever au rythme de leur respiration. J’en lâchais quelques larmes tant le bonheur que me procurait ces deux matous était fort. Je chuchotais pour ne pas les réveiller.

« Je vous aimes. »

Puis après cette petite visite important pour moi, j’allais vers le tas de proie histoire de prendre un peu d’énergie. Il y avait une toute petite souris, ça me suffirait bien vite pour moi tout seul. Je la mangeai rapidement et j’enterrais ses os. Et je finis par attendre près de l’entrée du camp. Je voyais mon apprentie arriver. Elle avait déjà l’allure d’une guerrière. Parfait ! Elle sera forte.

« Tu es prête ? On y va suit moi ! On va courir un peu pour se dégourdir les papattes ! »

Et sans plus attendre, en sortant du camp, je m’élançais à toute vitesse. Je tendais le plus loin possible mes grandes pattes. Je sentais alors le vent dans mes moustaches, l’herbe légèrement humide de la rosée matinale. Tous les jours j’essayais de pousser de plus en plus mon corps pour aller de plus en plus vite. Nous étions arrivés non loin des pâturages. Je commençais à ralentir ma course. Je nous laissais le temps de reprendre notre souffle avant de commencer l’entrainement.

« Voilà de quoi bien se motiver à commencer l’entrainement dès le matin ! »

Dis-je tout sourire. Mes muscles étaient chauds, mais pour une fois pas douloureux. Les conditions étaient parfaites pour un petit combat.

« Je t’ai déjà enseigné tout ce que je savais. Tu t’es aussi entrainée auprès d’autre guerrier alors c’est parfait ! Aujourd’hui, je vais te préparer à ton évaluation qui devait arriver bientôt. Les règles sont simple, combat pour l’instant. Je veux voir ce dont tu es capable, et on verra s’il y a des trucs à travailler. »

J’avais un regard plein de malice. Un entrainement c’était un jeu un peu plus brute, et j’aimais beaucoup ça ! C’était bien plus brusque que les jeux avec Boule de Neige, ça c’était sûr !

« Attaque-moi. »

Une légère pression sur son épaule une voix chaleureuse et pleine d’entrain.

« Salut Été ! C’est l’heure de se lever, aujourd’hui, préparation à ton évaluation. Je t’attends à l’entrée du camp. »

Et misère. Araignée Tordue était une crème, il n’y avait pas à discuter. Mais pour quelqu’un comme Nuage d’Été, tant d’énergie si tôt le matin, ça avait de quoi irriter. Les yeux à peine entrouverts, la rouquine vit son mentor déjà repartir de la tanière en direction de la pouponnière. Il avait été de nouveau père. C’est ce qui avait causé à Nuage d’Été d’avoir à supporter son propre chef de père comme professeur. C’était là une bonne source de rancune à avoir envers Araignée Tordue. Mais l’apprentie n’était pas du genre à garder ce genre de futilités à l’esprit très longtemps.

L’apprentie fit de son mieux pour se lever le plus vite possible. Elle avait du mal à gérer des réveils aussi soudains. Après allez savoir combien de minutes, et aussi pataude que possible, la rouquine se fraya un chemin entre les autres apprentis endormis, semant quelques râles mécontents sur son passage. Avec bien peu d’élégance, elle s’étira à la sortie de l’antre, ses yeux commençant à peine d’être ouverts.
D’habitude elle n’aurait pas dit non pour un petit déjeuner, mais elle apercevait la silhouette d’Araignée Tordue au loin, donc elle devrait reporter son plan de matinée tranquille. Un entraînement de la plus haute importance le ventre vide ? Pourquoi pas. D’une démarche mécanique et encore un peu raide elle se dirigea vers l’entrée du camp où son mentor l’attendait, frais comme un gardon.
« Tu es prête ? On y va suit moi ! On va courir un peu pour se dégourdir les papattes ! »

Et le clan des Étoiles savait qu’elle en aurait besoin. En un clin d’œil le bicolore avait disparu et Nuage d’Été n’eut d’autres alternatives que de s’élancer à sa suite. Et en effet, le vent fouettant son visage avait le mérite de lui ouvrir les yeux, ses pattes martelant le sol réveillant ses muscles. Bien vite la rouquine dut passer à la vitesse supérieure en remarquant que la silhouette d’Araignée Tordue se faisait de plus en plus lointaine. Son cœur s’excita dans sa poitrine, crescendo jusqu’à ce qu’elle vit son mentor réapparaître, alors que le duo approchait des pâturages.

« Voilà de quoi bien se motiver à commencer l’entrainement dès le matin ! »

La voix d’Araignée Tordue l’accueillit de nouveau, le visage éclatant d’un magnifique sourire. Nuage d’Été hocha la tête avec des yeux légèrement plus pétillants que d’habitude, ses pattes enrobées d’une chaleur familière et pas si désagréable. Le vrai bon plan serait d’obtenir cette sensation sans avoir à constamment courir les champs à toute allure. Mais bon. Le bicolore semblait d’une telle bonne humeur que ce serait malheureux de lui dire ça.
« Je t’ai déjà enseigné tout ce que je savais. Tu t’es aussi entrainée auprès d’autres guerriers alors c’est parfait ! Aujourd’hui, je vais te préparer à ton évaluation qui devait arriver bientôt. Les règles sont simples, combat pour l’instant. Je veux voir ce dont tu es capable, et on verra s’il y a des trucs à travailler. »

Nuage d’Été hocha de la tête à nouveau, comprenant doucement à quelle sauce elle serait mangée. À en juger l’éclat qui pétillait dans les yeux du guerrier, il semblait vouloir tourner la chose comme rien de plus qu’un jeu. Le chat était paternel, il n’y avait aucun doute. Et il n’y avait pas photo, Araignée Tordue était un professeur beaucoup plus agréable que les autres guerriers qui avaient eu l’occasion de l’entraîner -son chef de père en première ligne.
« Attaque-moi. »

À peine calmé, le cœur de la rouquine se réactiva quand elle se dressa sur ses pattes, observant le chat devant elle et réfléchissant sous quel angle attaquer. Son adversaire était un chat haut sur pattes. Nuage d’Été avait beau ne pas être minuscule, elle était un peu petite comparé à lui. Plus petite mais pas nécessairement plus rapide, malheureusement. C’était toujours quelque chose à prendre en considération.
Les yeux vert pâle de l’apprentie regardaient un peu partout alors qu’elle se préparer à s’élancer, reculant d’un pas pour mieux partir. Ses yeux s’attardèrent sur l’épaule de son mentor avant de se reconcentrer sur son visage. Nuage d’Été comptait sur le fait qu’Araignée Tordue essaierait d’anticiper l’attaque sur la-dite épaule alors que l’apprentie frapperait ailleurs. Elle s’élança, visant de manière très claire le côté droit du matou. Une petite voix intérieure lui dit que jamais ça ne marcherait, c’était clair qu’elle avait quelque chose derrière la tête et que si Araignée Tordue n’était pas complètement stupide, il saurait voir ce qui lui arrive dessus.
Au dernier moment, alors même que sa propre patte semblait se lever pour frapper le côté droit, elle mit toute la force qu’elle avait pour enfoncer son adversaire sur son côté gauche dans le but de le déséquilibrer. Elle savait qu’elle n’avait pas énormément de force, mais elle se sentait capable de supporter une éventuelle contre-attaque ou une tentative du matou de se débattre. Contre toute attente, Araignée Tordue perdit l’équilibre pendant un quart de seconde, ce qui suffit à Nuage d’Été pour le faire basculer entièrement d’un coup de patte. Maintenant elle devrait se débrouiller pour le garder au sol, et le marteler de coup de griffes (rentrées) sur le ventre et sa peau si tendre.