Parfums rances (avec Koudou et Chardon) - abandon

▬ Guerrier

Spoiler:

Souffle Poivré n'aimait plus le vent. Il avait l'impression de s'éteindre et de se figer. La douceur de ce drôle d'été silencieux l'étouffait. On ne se remettait jamais vraiment d'une chute violente, mais on ne pouvait pas non plus brusquement devenir quelqu'un d'autre et changer de peau. Tout prenait du temps.

Depuis sa bagarre avec l'Épervier, il ne s'était plus blessé. Il ne s'était plus énervé non plus. Sa hargne s'était changée en dépit, son amour-propre était parti rejoindre ses espoirs et ses rêves. Cela ne changeait plus rien, qu'on fasse mine d'être dérangé par son odeur ou pas. Qu'il passe pour une chose puante ou pour une chose sans odeur, il n'était plus qu'une chose qui finirait vite, il l'espérait, par n'être même plus une chose.

Rentré d'une patrouille de chasse infructueuse, il s'apprêtait, indifférent aux regards et aux voix, à faire une sieste. Le temps des rêves était fini, le sommeil avait lui aussi perdu sa saveur, mais il fallait bien continuer de déplacer de l'air, pour empêcher le vide de le grignoter.

Étrangement, alors qu'il passait dans le camp, le fantôme fut tenté de revivre. Il avait entendu que les chatons étaient nés. Et cette idée le répugnait encore. La ténacité de son dégoût l'étonnait. Et pour ressentir cet écœurement, cette surprise, il devait encore garder quelque chose de battant, au fond de lui.

A la recherche de ses morceaux éparpillés, Souffle Poivré approcha de la pouponnière. Il avait les yeux curieusement vides. Il constata que la jeune reine n'était pas là, que les deux chatons étaient seuls. Un incompréhensible soulagement le prit. Il en ricana intérieurement :
Mon vieux Poivrou, on dirait que tu as peur d'elle, maintenant.

Les chatons étaient petits. Il arrêta son regard sur eux, pas trop longtemps. Il se demandait simplement si leur vue déclencherait quelque chose de grand, mais il n'y eut qu'une grimace écœurée. Souffle Poivré s'était essoufflé pour toujours, il ne retrouverait jamais son énergie, sa hargne, sa volonté.
Qu'est-ce que j'espérais. songea-t-il. Il s'apprêtait à partir.

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On applaudit Topitop qui l'a dessiné avec TALENT !

Fin Brouillard élucubre en #0a5115.

▬ Guerrier

Petit Koudou et Petit Chardon ont passé leur matinée à chahuter et à se faire gronder par leur mère qui commençait à être vraiment épuisée de s'occuper des deux chenapans. Bientôt, ils seront tous les deux nommés apprentis, et le Clan des Etoiles sait qu'ils ont hâtes. Aujourd'hui, Petit Koudou avait eu le droit à son premier morceau de vraie viande, il avait adoré. Il avait hâte de pouvoir parcourir les landes à la recherche de gibier en compagnie de ses futurs camarades de tanière.

Petit Koudou a dormi tout le début d'après midi. Il est entrain de somnoler lorsqu'il sent une présence inhabituelle à ses côtés. Il se roule sur le dos, les quatre pattes en l'air, ouvre un oeil et découvre une silhouette floue qui lui est familière. Il se met de la mousse sur les pattes et se frotte les yeux et reconnaît sans peine la silhouette.
« - Souffle Poivré ? »
Un bâillement décroche la mâchoire de Petit Koudou qui se laisse rouler sur le ventre et se lève avant de rejoindre le guerrier en ronronnant.

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Nuage de Koudou riposte en #069FEE.

Chaton:

Δ Petite

Nuage de Chardon court à toute vitesse, le vent glissant sur ses flancs, la plaine s’étalant devant ses yeux. Le lapin qu’elle traque n’est plus très loin d’elle. Elle s’élance pour l’attraper, et…

Le vent frais du soir pénètre la tanière, ébouriffant le pelage de Petit Chardon et la tirant loin des plaines verdoyantes de son rêve.

Frustrée et frissonnante, elle entrouvre les yeux, tentant de se rapprocher du flanc chaud de sa mère… mais elle ne parvient à apercevoir que la figure somnolente de son frère. Où est maman ? Il fait nuit dehors, elle devrait déjà être de retour…

La tentation d’aller faire une petite excursion nocturne la prend, mais le sommeil la gagne de nouveau. Alors qu’elle se blottit contre Petit Koudou, la prairie commence à reparaître devant ses yeux, quand une voix lointaine lui parvient…

- Souffle Poivré ?

Petit Chardon grogne, sentant son frère s’agiter à côté d’elle et se lever. Alors qu’elle s’apprête à le tancer pour l’avoir réveillée, une ombre étrange attire son attention. Une figure se tient dans l’entrée de la pouponnière, immobile.

Se redressant vivement, effrayée, Petit Chardon pousse un cri strident :

- Maman ! Papa ! Y'a quelqu'un dans la tan- !

Alors qu'elle entrouve la gueule, une odeur lui parvient aux narines. Bien différente de celle douce et maternelle de la pouponnière. Une odeur épicée, forte, quelque chose d’indescriptible… !

- Beurk !, s'écrie le chaton en fronçant la truffe. T’approche pas, Petit Koudou ! Ça pue le lapin mort !

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Parfums rances (avec Koudou et Chardon) - abandon 7a58ce10

Chardon se mêle de tout en #993399

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▬ Guerrier

Spoiler:

La contemplation lui aurait suffi, mais les deux morbacs le remarquèrent rapidement. Il réalisa curieusement que s'il connaissait Petit Koudou à cause d'une aventure assez récente, il n'avait jamais seulement voulu connaître le nom de sa sœur.

Ses petites pensées le distrayaient au moment où le jeune mâle l'appela :

« Souffle Poivré ? »

Et face à l'espèce de terreur qui prenait le guerrier puant, lorsqu'il s'imaginait les reines froncer les sourcils à son nom, le mioche se roula sur le ventre puis dandina jusqu'à lui. Il semblait si insouciant, si éloigné des démons qui hantaient le guerrier... Peu de distance les séparait, mais Souffle Poivré sentait pourtant qu'il y avait tout un monde entre eux.

Le mouvement de Petit Koudou fit réagir sa sœur. Juste assez fort pour glacer le sang du guerrier, elle s'écria : " Maman ! Papa ! Y'a quelqu'un dans la tan- ! "

Ce dernier se retourna vivement, inquiet d'être surpris en présence de ces deux-là. On risquerait de penser que je leur veux du mal... Sans plus de considération, il fit un geste pour s'éloigner, mais la sœur de Petit Koudou s'était approchée elle aussi, et attira son attention. :

" Beurk ! T’approche pas, Petit Koudou ! Ça pue le lapin mort ! "

Idiote ! Tu vas en manger toute ta vie, des lapins morts !

Autrefois, il se serait mis en colère. Désormais, il avait juste assez développé son sens du discrenement pour comprendre plus ou moins ce que la petite était en train de faire. Elle avait senti une odeur inhabituelle et un peu forte, elle l'avait remarquée, et elle avait exagéré, car comme toujours lorsqu'on découvrait quelque chose de nouveau, on était incapable d'en comprendre la banalité. En somme, elle était insolente, mais seule sa puérilité était à blâmer.

Il soupira, se refusant à faire la leçon à des chatons qu'il ne reverrait sans doute jamais. Mais en les voyant près de lui, il songea qu'il ne pouvait pas simplement disparaître. Ils le suivraient, sinon.

" Oui, c'est ça, fais attention. Je suis très méchant, tu sais. " se donna-t-il l'air de grogner. Il s'adressait à Petit Koudou, de manière à ne pas regarder sa sœur. Au moins, en choisissant l'humour, il rassurait les reines qui avaient entendu le début de leur conversation et qui avaient dû se mettre à redouter une réaction violente de sa part. " Tu ne pourrais pas simplement retourner te coucher ? Il me semble que quand tu t'éloignes, ça finit mal, non ? " lança-t-il, d'un ton légèrement culpabilisant.

Il espérait quelque part que le petit avait gardé un mauvais souvenir de ses manières un peu bourrues. Lors de leur rencontre précédente, sans vraiment chercher à lui faire passer un moment désagréable, il avait fait son possible pour encourager l'apprenti à le voir comme un guerrier très ennuyeux, avec qui il était inutile de parler.

Manifestement, il a quand même retenu mon nom. songea-t-il. Cela ne lui plaisait pas tellement. Eclat de Crépuscule risquait donc de savoir qu'il était venu ici. Et il voulait croire que depuis leur séparation, elle était devenue un peu comme tous les autres membres du Clan. Probablement qu'elle aussi, désormais, elle le prenait pour une sorte de fou, pour quelqu'un qu'il valait mieux éviter, pour quelqu'un qu'il était désagréable d'imaginer près de la pouponnière en son absence. Il voulait oublier la Crépule qu'il connaissait, mais elle ressurgissait souvent dans ses souvenirs, et malgré ses efforts, il avait l'impression que ses souvenirs dorés le hantaient.

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On applaudit Topitop qui l'a dessiné avec TALENT !

Fin Brouillard élucubre en #0a5115.

▬ Guerrier

Petit Chardon grogne à côté de Petit Koudou. Le jeune s'agite pour essayer de se lever. Il chavire lorsque sa soeur se lève rapidement et le fait basculer. Comme à son habitude, la soeur du petit se met à hurler pour avertir le Clan du Tonnerre entier :
« - Maman ! Papa ! Y'a quelqu'un dans la tan- ! Beurk ! T’approche pas, Petit Koudou ! Ça pue le lapin mort ! »
Grince-t-elle la bouche ouverte. Petit Koudou lui met une pichenette sur l'oreille et lui siffle d'être plus respectueuse envers son aîné. Bien que l'adulte sente plus fort qu'eux, ils n'avaient pas à le lui rappeler. Cela doit être suffisamment difficile pour lui, il n'a pas besoin que ma soeur l'enterre.
« - Oui, c'est ça, fais attention. Je suis très méchant, tu sais. Tu ne pourrais pas simplement retourner te coucher ? Il me semble que quand tu t'éloignes, ça finit mal, non ? »
Petit Koudou ne comprend pas vraiment le second degré du vétéran donc il se contente de ronronner et de sourire bêtement à son interlocuteur. Celui-ci ne comprendra sans doute pas mais ce n'est pas grave, le petit est heureux de revoir son sauveur. Il se lève et se place aux côtés de sa soeur et lui donne un coup d'épaule en disant doucement - mais pas assez - :
« - Ne dis pas de bêtises … C'est celui qui m'a sauvé quand je suis sorti ! Il est fort. Tu n'as pas à lui dire qu'il sent mauvais … Même si c'est vrai. BONJOUR SOUuUuUFFLEuh PoiVRé ! »
Ricane-t-il pour - inconsciemment - détendre l'atmosphère. Elle va bien l'aimer. Il faut juste qu'ils commencent à se parler, ils vont devenir super copains !

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Nuage de Koudou riposte en #069FEE.

Chaton:

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