Messages : 3097 Date d'inscription : 19/06/2016 Age : 27
Carte d'identité Âge: 64 lunes (décembre 2k22) Description du personnage: Mentor/apprenti: Nuage de Vague
Sujet: Little Miss Sunshine ∆ Libre - abandon 28.07.16 22:09
Little Miss Sunshine
Toucan & Libre
A real loser is someone who's so afraid of not winning he doesn't even try.
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Le soir était en train de tomber sur le jeune Toucan. Il avait réussi à bien chasser durant la journée, et était fier de lui. Enfin, par "bien chasser", il fallait comprendre "attraper une bestiole famélique qui l'empêcha de tomber d'inanition". Il y avait des jours comme ça, où il pensait qu'il allait mourir d'une overdose d'autosatisfaction, tel un Dalí félin. Après avoir savouré son dîner bien peu consistant dans son coin de verdure, son verger sous la neige, et s'être méticuleusement retiré tous les petits brins d'herbes qui s'étaient pris dans ses longs poils tout au long de la journée, il se mit en tête de voir le soleil. Pour lui, l'astre gigantesque était comme un immense oiseau – un moineau précisément – qui vomirait sur le monde un vortex de lumière pure. Oui, voilà ce que Toucan pensait du soleil. Voila pourquoi il s'était attribué ce nom : il aspirait, comme bien des empereurs, rois, tsars ou pharaons, à devenir le soleil de son temps. Qui, dans son esprit, ne pouvait être qu'un gigantesque volatile, symbole de liberté.
Toucan depuis son enfance, a toujours été fasciné par les oiseaux.
C'est ainsi que le petit galet marchait, les yeux fixés sur ses pensées, avançant d'un pas vif vers les Falaises. Il n'espérait pas trouver une quelconque compagnie romantique en ce lieu escarpé – du moins pas cette fois - mais un espace nouveau où il pourrait réfléchir en paix. Méditer sur la tournure que prenait sa vie. Non pas qu'il se remette fondamentalement en cause, mais la solitude quasi quotidienne lui pesait un peu. Parfois, comme une fulgurance, lui revenaient quelques souvenirs de la Ville. Oui, le contact permanent de sa famille, de ses conquêtes, de ses ennemis, lui manquait : pas foncièrement le côté physique – bien qu'il ne lui déplaise évidemment guère – mais plus l'aspect intellectuel, le débat.
Oui, il lui manquait un compagnon de débat.
Au moins, il avait le soleil agonisant pour le couvrir de teintes rosées, lui, gris sur le camaïeu de gris et vert de ce paysage printanier.